MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

www.lemil.org


Transférer ce texte à une personne

Imprimer cette page

*****

ANALYSES & COMMUNICATIONS

N° 2015-10     Les analyses de la droite civique, gaulliste et patriote http://www.lemil.org


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L 

DU MOIS D'OCTOBRE 2015


2 octobre 2015 : Danger de sécession de certaines régions riches en Europe

5 octobre 2015 : Régionale 2015 : la gauche rouge-verte contre la gauche socialiste

6 octobre 2015 : Les partis communistes agissent toujours au sein de l'union européenne

7 octobre 2015 : Régionale 2015 : tendances et rapport de force

11 octobre 2015 : La France doit assurer sa souveraineté numérique

15 octobre 2015 : La langue de la république est le français. Contre la ratification constitutionnelle de la charte européenne des langues régionales ou minoritaires

18 octobre 2015 : Régionale 2015 : création d'un parti de supplétifs écologistes par les socialistes

20 octobre 2015 : Droit d'asile des étrangers : la politique socialiste condamnée par la cour des comptes

26 octobre 2015 : Menaces contre la France, l'armée est une des réponses essentielles

27 octobre 2015 : Danger : 700.000 étrangers-migrants ont traversé la méditerranée en 2015

28 octobre 2015 : Explosion des flux d'étrangers-migrants : il faut agir



Communication du MIL du 2 octobre 2015

DANGER DE SÉCESSION DE CERTAINES RÉGIONS RICHES EN EUROPE


Repères : En Catalogne, les élections régionales du dimanche 27 septembre 2015 ont donné la majorité des sièges de l'assemblée régionale à deux partis indépendantistes. Mais ces partis ne rassemblent pas la majorité des voix exprimées (moins de 48%). Ils n'ont pas convaincu la majorité des votants. Les élus régionaux indépendantistes souhaitent engager la Catalogne (7 millions d'habitants) dans une sécession vis-à-vis de l'Espagne (47 millions d'habitants).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que des responsables politiques de plusieurs régions de pays européens tentent d'obtenir l'indépendance de leur région et leur transformation en État dans le cadre de l'Union européenne et de l'Euro.

On doit analyser ce mouvement comme la revendication des régions les plus riches de leur pays qui souhaitent égoïstement s'affranchir de la règle de la solidarité nationale. Ces régions riches sont la Catalogne, l'Écosse (au travers de l'exploitation de pétrole offshore), l'Italie du Nord (la «Padanie» pour ses partisans de la Ligue du Nord) ou la Flandre (partie nord de la Belgique). Elles appartiennent à des pays voisins de la France.

Des particularismes linguistiques (catalans, écossais ou flamands) existent, mais on constate qu'ils sont déjà tout à fait pris en compte dans les pays concernés dans le cadre de l'autonomie régionale. La spécificité de ces régions existe et elle est respectée. Ces régions n'ont aucun passé d'État (sauf une origine remontant à une date reculée dans le cas du Royaume d'Écosse). Le passé de ces régions est commun et étroitement imbriqué avec celui des pays auxquel elles appartiennent.

Ces mouvements «indépendantistes» ont recours actuellement à une stratégie électorale, à l'opposé des mouvements qui ont eu recours au terrorisme comme en Irlande du Nord, au Pays Basque, en Bretagne ou encore en Corse. Le problème qui se pose est nouveau car il se pose sur le plan électoral avec des partis qui peuvent viser la majorité des voix.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que certains responsables politiques locaux nourrissent des ambitions de chef d'État ; ils sont soutenus par des interventions étrangères, politiques et économiques, qui attisent ces projets de sécession.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les populations de ces régions ont tout à perdre de l'éclatement du pays auquel leur région appartient.

Ces projets sont soutenus par les partisans d'une Europe des régions où les pays actuels laissent la place à des grandes régions d'Europe. L'Europe des régions est défendue par les fédéralistes européens qui rêvent de la construction d'un seul pays européen regroupant des régions et non plus des nations.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend, depuis sa création, le principe d'une Europe des Nations. Le Mouvement Initiative et Liberté estime qu'il convient de combattre ces forces politiques anti-nationales. Il soutient les efforts et initiatives des gouvernements nationaux pour défendre l'intégrité territoriale de leur pays. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que, même si le problème ne se pose pas à ce jour, si des sécessions régionales devaient intervenir chez nos voisins, un risque de contagion pourrait exister en France, à terme, et mettre en cause l'Unité nationale. La stabilité des nations d'Europe et de leurs frontières constitue un tout.


Communication du MIL du 5 octobre 2015

RÉGIONALE 2015 : LA GAUCHE ROUGE-VERTE CONTRE LA GAUCHE SOCIALISTE


Repères : En Île-de-France, Pierre LAURENT, secrétaire national du Parti communiste, Clémentine AUTAIN (Ensemble) et Éric COQUEREL, secrétaire national du Parti de gauche présenteront une liste commune du Front de Gauche aux élections régionales.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la remise en ordre de la mouvance communiste sous la bannière du Front de Gauche réunissant à la fois :

le Parti Communiste Français (PCF), qui constitue la composante majeure,

Le Parti de gauche, avec des militants en majorité issus de la gauche du PS,

Ensemble, qui réunit des anciens du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) («Gauche anticapitaliste», «Convergences et alternative» et «Gauche Unitaire») et des ex du Parti Communiste («Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique» et «Les Alternatifs»).

Des groupuscules comme le «Parti communiste des ouvriers de France (PCOF)», groupuscule maoïste remontant aux années 1970 ou le groupe «Socialisme et république», scission de gauche de l'ancien mouvement des citoyens.

Le Front de gauche reçoit le soutien de militants de la nébuleuse de l'extrême-gauche associative et syndicale (Solidaires, FSU, CGT, etc.) qui y trouve, d'une certaine manière, son expression politique. Tous se retrouvent autour du «poing levé» et de l'Internationale de la mythologie communiste…

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que cette mouvance communiste est mal stabilisée avec des entrées et des sorties selon les circonstances électorales, c'est-à-dire selon les alliances nécessaires avec le Parti socialiste pour disposer d'élus locaux comme aux élections municipales. Néanmoins, c'est grâce à ces convergences que les communistes parviennent à maintenir un groupe parlementaire au Sénat et à l'Assemblée nationale.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le Front de Gauche constitue une force d'opposition de gauche au gouvernement socialiste. Son but est d'atteindre un niveau de représentation suffisant pour sortir de la marginalité politique. Le résultat de la présidentielle de 2012, où Jean-Luc Mélenchon avait recueilli plus de 11% des suffrages, n'a pas été égalée aux élections locales.

C'est pourquoi, dans quatre régions au moins, la mouvance communiste se présente en alliance avec Europe Ecologie Les Verts (EELV) : Auvergne-Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais et Provence-Alpes-Côte d'Azur pour tenter d'atteindre le seuil critique des 10%. Si ces listes remportent plus de 10% des suffrages, elles pourront se maintenir au second tour, et l'extrême-gauche aura acquis son autonomie électorale par rapport au Parti socialiste. Si leurs résultats se situent entre 5 et 10%, elles seront amenées à négocier une fusion avec les listes du Parti socialiste (PS - MRG) ou à refuser de le faire au prix de leur disparition du paysage régional. Cette alliance entre rouges et verts constitue un test électoral important.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que la principale convergence entre EELV et le Front de gauche porte sur une opposition commune au gouvernement socialiste et à François HOLLANDE. Ces deux forces politiques restent totalement opposées sur la question européenne (fédéraliste / souverainiste), la décentralisation (nation / région), les mesures écologistes (pour / contre le nucléaire), etc.


Communication du MIL du 6 octobre 2015

LES PARTIS COMMUNISTES AGISSENT TOUJOURS AU SEIN DE L'UNION EUROPÉENNE


Repères : le groupe parlementaire de la «Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL)» réunit 52 parlementaires d'extrême-gauche (soit 7% des élus). Ce groupe dispose d'élus dans 14 pays et constitue la cinquième force politique du Parlement européen en nombre de sièges.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que l'héritier des différents groupes parlementaires communistes au parlement européen depuis 1973 est le groupe parlementaire de la «Gauche unitaire européenne/gauche verte nordique (GUE/NGL)». Les partis nationaux membres de ce groupe ayant un poids politique réel dans leur pays, outre le Parti Communiste Français, sont Die Linke (La gauche) en Allemagne, Syriza en Grèce actuellement au pouvoir, Podemos et «Gauche unie» en Espagne, Parti communiste de Bohême et Moravie en République Tchèque… La ligne politique de ce groupe est à la fois anticapitaliste,  écologiste et surtout opposée à la construction européenne actuelle, revendiquant une réforme institutionnelle en profondeur. Le groupe laisse à ses partis membres le choix entre le réformisme et la révolution.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que plusieurs de ces partis ont conservé la dénomination de «Parti communiste» tel le Parti communiste de Bohême et Moravie ou le Parti communiste portugais, tandis que d'autres partis communistes historiques se sont dissous, ou ont abandonné l'idéologie communiste, comme en Italie.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) relève que le groupe parlementaire de la «Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL)» réunit trois partis européens :

Le Parti de la gauche européenne (PGE) est un parti politique européen créé en 2004 dont les membres sont principalement des partis communistes ou «rouge-verts». Il est reconnu par l'Union européenne. Ce parti est présidé par Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français. Le Parti de la Gauche européenne comprend également des partis dans des pays européens hors Union Européenne comme la Biélorussie (Parti des Communistes de Biélorussie), la Moldavie (Parti des communistes de la République de Moldavie), la Suisse ou la Turquie.

La Gauche anticapitaliste européenne (GACE) est un réseau de partis politiques européens classés à l'extrême gauche, non reconnu par l'Union européenne. Il a été fondé en 2000 par cinq partis dont pour la France : le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) et l'ex Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR). Le NPA a perdu tout élu européen avec le changement de mode de scrutin en France.

L'Alliance de la Gauche Verte Nordique (AGVN) est une alliance de partis politiques de gauche des pays scandinaves, fondée en 2004, elle n'est pas reconnue par l'Union européenne. Elle dispose de 3 parlementaires européens.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le groupe «Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique» est dominé par le Parti de la gauche européenne, présidé par Pierre LAURENT, secrétaire national du PCF. Même si les partis nationaux restent dans des logiques et des situations nationales assez différentes, la ligne du groupe reste sans conteste néo communiste.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s'indigne de la permanence de partis se réclamant du communisme. Par leur seule présence, ils nient, de fait, les crimes commis par le mouvement communiste mondial et l'Union soviétique pendant des décennies à un niveau comparable à celui du régime nazi. La dé-communisation reste une nécessité.


Communication du MIL du 7 octobre 2015

RÉGIONALE 2015 : TENDANCES ET RAPPORT DE FORCE


Repères : En Ile-de-France, si le 1er tour des élections régionales avait lieu maintenant, 34 % des personnes interrogées voteraient pour la liste de Valérie Pécresse (Les Républicains, UDI et MoDem). La liste PS et le PRG de Claude Bartolone obtiendrait seulement 24%. Celle du FN : 20 %. Trois listes se situeraient entre 5 à 10% : Front de gauche, Debout la France, Europe Ecologie Les Verts (sondage Odoxa pour BFMTV et Le Parisien-Aujourd'hui - 1 000 personnes interrogées entre le 29 septembre et le 2 octobre 2015).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate qu'à deux mois du premier tour des élections régionales prévues les 6 et 13 décembre 2015, les premiers sondages donnent des tendances provisoires concernant les rapports de force politiques.

Il est bien évident qu'il ne s'agit que de sondages et que les campagnes électorales pour ce scrutin n'ont pas encore pleinement joué vis-à-vis de l'opinion. De plus des événements ou éléments d'information d'actualité peuvent venir influer sur les choix des électeurs.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que dans toutes les régions métropolitaines trois forces politiques devraient être présentes au second tour des élections régionales :

-La liste de la droite et du centre réunissant : Les Républicains, l'UDI, et, fréquemment, le MODEM, 

-La liste de la gauche réunissant : le Parti socialiste et le Parti des Radicaux de Gauche,

-La liste du Front national.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) conclut que le second tour des régionales sera l'occasion de triangulaires dont l'issue sera, le plus souvent, incertaine à ce jour. Le résultat dans chaque région dépendra des fusions de listes, de la qualité du report des voix des électeurs vers les listes restantes et de la mobilisation des suffrages des abstentionnistes lors du 2nd tour. De gros efforts sont nécessaires.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que l'extrême gauche sera rarement en mesure de dépasser le seuil des 10% et de gêner le PS au second tour, en dehors de quelques régions où le Front de gauche et EELV font liste commune comme en Auvergne-Rhône-Alpes ou en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

Par contre les listes Front de Gauche comme EELV dépasseront le seuil de 5% dans une bonne part des régions et se posera la question de la fusion de ces listes avec la liste socialiste de la région se posera. À ce jour, les écologistes semblent être prêts à la fusion, tandis que le Front de gauche, ou le Parti de gauche seul ne le sont pas.

Pour les listes socialistes, la fusion des listes et la récupération des électeurs d'extrême gauche sont indispensables pour emporter des régions en décembre, sauf exception comme en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Cette région à la forme bizarre, allant de Pau à Guéret, a été découpée pour la reconduction du Président de l'Association des Régions de France (ARF), M. Alain ROUSSET.

Les listes de la droite et du centre, tout comme les listes du Front national, n'auront pas beaucoup de réserve en voix, sauf exception.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la victoire souhaitée pour le plus grand nombre possible de listes de droite et du centre est possible, mais qu'elle est loin d'être assurée et qu'une forte mobilisation sur le terrain contre la gauche va être nécessaire.


Communication du MIL du 11 octobre 2015

LA FRANCE DOIT ASSURER SA SOUVERAINETÉ NUMÉRIQUE


Repères : Le projet de loi «pour une République numérique» a été mis en ligne, le 26 septembre 2015, par le premier ministre, Manuel Valls, pour recueillir les contributions des internautes sur le texte.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le développement des nouvelles technologies de l'information (internet, télécommunications, objets connectés, etc.) conduit à transformer l'ensemble de la société de la production au commerce en passant par une partie des rapports sociaux (réseaux sociaux, immédiateté des contacts, accès plus facile à l'information, etc.). Il faut noter que cette évolution ne supprime pas la réalité antérieure, mais s'y surajoute généralement dans une proportion variable selon des sujets.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le premier enjeu est de comprendre et de bien contrôler cette évolution qui touche des domaines comme des services en pleine expansion tels que : moteur de recherche d'informations, vente de produits neufs ou d'occasion en ligne, réservation d'hôtels ou de transports en ligne, consommation de produits culturels en ligne, réseaux sociaux personnels ou professionnels, économie du partage permettant des échanges entre particuliers (voitures, logements, …), etc. Ce contrôle revient à l'Etat qui doit se doter progressivement des outils nécessaires pour y parvenir. Il porte sur diverses pratiques criminelles ou illégales comme le trafic d'armes, la vente de drogue, la prostitution (la traite humaine en général), la circulation d'images pédopornographiques, les appels aux actes terroristes, etc. Il concerne aussi des modes d'activités ne correspondant pas aux règles intérieures de la France (cas d'UberPop).

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le développement du numérique pose schématiquement deux familles de problèmes auxquelles il faut répondre :

-d'une part, des problèmes génériques comme la protection des données personnelles, la conservation en mémoire de données anciennes, le risque de défauts de sécurité informatique face à des vols de données confidentielles, etc.,

-d'autre part, la position de monopole de sociétés étrangères souhaitant s'abstraire des contraintes nationales dans le cadre de la mondialisation du commerce. Ces sociétés américaines disposent de fortes capitalisations comme Google, Apple, Facebook, Amazon et de nouveaux venus en développement tels Netflix, Airbnb, Tesla, et Uber. D'autres sociétés à vocation mondiale apparaitront demain. Elles ont acquis un poids financier énorme qui leur permet de sortir du champ des activités virtuelles pour acheter ou développer des activités dans tous les domaines économiques, modifiant en profondeur certains équilibres économiques et sociaux.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la France dispose, dès à présent, des compétences humaines et de possibilités sérieuses. L'exemple des quelques acteurs français ayant réussi comme Le bon coin, Viadeo, Blablacar, etc. le prouve. Mais, un énorme effort reste à faire pour disposer d'acteurs nationaux dans la majorité des secteurs (ciblant le marché francophone en particulier), et/ou européens, permettant d'échapper aux monopoles étrangers. Par exemple, très concrètement, en Corée du Sud, des moteurs de recherche permettent d'échapper au monopole de Google (sans parler des pays autoritaires où des interdictions existent).

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne l'esprit du récent projet de loi pour une «République numérique» du gouvernement socialiste qui ne distingue pas les objectifs à atteindre et ne répond pas aux enjeux actuels. Il constate un manque de volonté et un défaut d'investissements publics du gouvernement en faveur d'initiatives nationales. Les efforts portent essentiellement sur une communication politique vide de sens ou des actions déjà engagées.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu'il existe un objectif prioritaire qui doit être de progresser vers une pleine souveraineté numérique de la France, avec le concours d'acteurs français et européens, afin de disposer d'opérateurs respectant nos intérêts nationaux et nos lois, en échappant aux monopoles étrangers.


Communication du MIL du 15 octobre 2015

LA LANGUE DE LA RÉPUBLIQUE EST LE FRANÇAIS

Contre la ratification constitutionnelle de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires


Repères : le Projet de loi constitutionnelle autorisant la ratification de la «Charte européenne des langues régionales ou minoritaires» a été présenté en Conseil des ministres fin juillet 2015 par Mme Taubira. Il ajoute un article à la Constitution qui vise à promouvoir les langues régionales ou minoritaires. Ce nouvel article tire les conséquences de la décision du Conseil constitutionnel du 15 juin 1999 qui juge que la Charte comporte des clauses contraires à la Constitution et que sa ratification impose une révision constitutionnelle.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate qu'il existe en France métropolitaine des langues parlées par des Français notamment les dialectes allemands d'Alsace et de Moselle, le basque, le breton, le catalan, le corse, le flamand occidental, le franco-provençal, l'occitan, le gascon et les langues d'oïl. S'y ajoutent des langues propres aux départements et territoires d'outre-mer.

La situation de ces langues diffère, d'une part, par le nombre actuel de locuteurs, et, d'autre part, par l'existence plus ou moins forte d'une culture orale et/ou écrite dans chacune de ces langues.

La promotion de la richesse linguistique et du patrimoine culturel de ces langues est déjà bien assurée en France à l'heure actuelle (traditions, enseignement, diplôme comme le bac, médias, mémoire, archives, etc.) dans le cadre des lois existantes et des pratiques locales sans poser de problèmes majeurs, ni susciter de revendications profondes.

Il faut rappeler que la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (texte du Conseil de l'Europe pour la protection et la promotion des langues minoritaires traditionnellement utilisées) adoptée à Strasbourg le 5 novembre 1992 et signée par la France le 7 mai 1999, n'a jamais été ratifiée par la France en raison de son contenu portant atteinte à la République.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que selon les pays européens, cette charte prend une signification assez différente. En effet, la France a des frontières anciennes et une homogénéité linguistique établie. D'autres pays européens ont une existence remontant à quelques dizaines d'années et/ou ont des minorités linguistiques à proprement parler dont l'existence est liée au dernier tracé de leurs frontières au 20ème siècle ou à des mouvements de population. Les situations sont donc peu comparables selon les pays et un texte unique est inadapté.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que conformément à la Constitution, la République est indivisible et sa langue est le français. Ces principes interdisent qu'il soit reconnu des droits propres à certaines communautés, distinctes du corps national, c'est-à-dire le développement de communautarismes. Sans entrer dans le débat juridique, notons que le Conseil d'État vient de rendre un avis défavorable à la ratification de la Charte à la fin juillet 2015.

Le projet de loi socialiste, qui autorise la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, ajoute un article 53-3 à la Constitution qui permettrait de mettre en œuvre 39 engagements des 59 prévus par la Charte.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) déclare sa ferme opposition à la ratification constitutionnelle de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, dans la mesure où cette décision ouvre la porte dans un second temps, sans plus aucun frein constitutionnel, à la ratification des autres engagements, non prévus à ce jour, et à l'abandon de sa déclaration interprétative de 1999 qui en limite les éléments inacceptables.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que François Hollande a déjà annoncé la réunion du Congrès en 2016 ayant pour objet la ratification de cette Charte (qui constitue l'engagement n°56 de son programme présidentiel), mais aussi «la modification de la composition du Conseil supérieur de la magistrature», «la réduction du nombre de parlementaires», et autres projets encore attendus.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que derrière ce débat se dissimule également la question plus grave de la reconnaissance de certaines langues de migrants comme le berbère, l'arabe, le tsigane, l'arménien ou de langues africaines ou asiatiques qui pourraient être considérées demain comme langues minoritaires et revendiquer des droits…


Communication du MIL du 18 octobre 2015

RéGIONALE 2015 : CRéATION D'UN PARTI DE SUPPLÉTIFS ÉCOLOGISTES PAR LES SOCIALISTES


Repères : L'Union des démocrates et écologistes (UDE) a tenu son congrès fondateur le 17 octobre 2015 à la Cité des sciences et de l'industrie (Paris), en présence de Jean-Christophe CAMBADELIS.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note la création d'un nouveau parti politique : l'Union des démocrates et écologistes (UDE).

Ce parti réunit deux composantes :

-Écologistes !, issu s'une scission d'Europe Ecologie Les Verts (EELV),  parti très récent puisque fondé le 3 octobre 2015, de François de RUGY

-Front démocrate (FDES), issu d'une ancienne scission de gauche du Mouvement démocrate (MODEM) de Jean-Luc BENNAHMIAS.

«Génération Ecologie» s'est finalement tenu à l'écart de la manœuvre, comme de nombreuses personnalités écologistes indépendantes, tel Noël MAMERE, député de Gironde.

L'UDE apparait aujourd'hui comme un micro parti qui dispose de trois députés et deux sénateurs, de quelques élus locaux et n'a pas encore une structure nationale. L'UDE est présidée par Jean-Vincent PLACE, sénateur.

L'Union des démocrates et écologistes (UDE) a affirmé son soutien à François HOLLANDE et au gouvernement et son souhait d'être représentée au gouvernement. Elle reste sur la ligne politique d'alliance avec le PS engagée avant 2012.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la création de ce micro parti bénéficie du soutien officiel de Jean-Christophe CAMBADELIS, premier secrétaire du Parti socialiste. Celui-ci a déclaré considérer l'UDE comme «l'avant-garde» de l'Union de la gauche : «la gauche de la transformation écologique et sociale de notre société».

Des représentants du Parti des Radicaux de Gauche (PRG), du Mouvement des progressistes (Robert HUE), du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) et du Mouvement écologiste indépendant étaient également présents.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère l'Union des démocrates et des écologistes comme un parti vassal du Parti socialiste. Il trouve son origine dans les encouragements du Parti socialiste et les évidentes ambitions personnelles de divers élus locaux, dont le destin dépend étroitement du soutien électoral que leur apportera le PS lors des prochaines élections.

Plusieurs membres de l'UDE ont déjà été intégrés dès le premier tour aux listes socialistes aux élections régionales, par exemple en région Rhône-Alpes-Auvergne ou région Ile-de-France.


Communication du MIL du 20 octobre 2015

DROIT D'ASILE DES ÉTRANGERS : LA POLITIQUE SOCIALISTE CONDAMNÉE PAR LA COUR DES COMPTES


Repères : La Cour des comptes a rendu public, le mardi 20 octobre, un référé sur «L'accueil et l'hébergement des demandeurs d'asile» qui a été adressé à Manuel Valls par son premier président, Didier MIGAUD (ancien membre du PS et ancien président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale). La Cour établit des référés lorsqu'elle observe des irrégularités ou des fautes de gestion commises par des services de l'État.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a pris connaissance du diagnostic de la politique du gouvernement socialiste relative au droit d'asile établi par la Cour des comptes et noté l'ampleur des dysfonctionnements de la politique actuelle.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la loi du 29 juillet 2015, portant réforme du droit d'asile, ne suffira pas à résoudre tous les problèmes existants.

- La France pratique des délais de procédure trop longs - 24 mois en moyenne. L'objectif de la loi de juillet 2015 est de réduire le délai à 9 mois, ce qui reste beaucoup trop long.

«Une procédure d'instruction excessivement longue par rapport à ses voisins, qui entraîne des surcoûts en matière d'allocations et d'hébergement, puisqu'elle a tendance à saturer le dispositif, y compris au détriment des structures d'hébergement ayant vocation à accueillir d'autres publics». (Cour des comptes)

- Les dépenses liées à l'accueil des demandeurs d'asile dépassent les crédits affectés. Le coût des dépenses directes de la politique d'asile (instruction des dossiers, logement, allocation sociale, etc.) a été de près de 700 millions d'euros en 2013, plus les dépenses de santé et les frais de scolarisation des enfants, non évalués dans ce texte. Le besoin logement devrait représenter, en 2015, 52.900 lits. Selon la Cour des comptes : «La progression de la dépense liée à l'accueil et à l'hébergement des demandeurs d'asile entre 2009 et 2014 (+52%) est supérieure à celle du nombre de demandeurs (+36%), sans que cette évolution se traduise par des résultats améliorés».

- 74% des demandes d'asile font l'objet d'un rejet.

- 96% des personnes déboutées du droit d'asile restent en France. Seuls 6,8% des mesures d'expulsion sont effectivement exécutées. Seule une personne déboutée sur deux reçoit effectivement notification de son obligation de quitter le territoire. Le manque de suivi des demandeurs d'asile conduit à ce que les personnes déboutées restent généralement en France. Ceci rend la procédure absurde et la situation inacceptable.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que l'augmentation du flux migratoire des étrangers vers les pays européens, dont la France, est exponentielle. Cela impose que de nouvelles réponses aux problèmes des étrangers demandeurs de droit d'asile soient apportées en urgence. Il faut une instruction rapide des dossiers (par exemple, dans un délai maximal de 3 mois) en mettant en œuvre les moyens humains et matériels nécessaires et l'expulsion systématique des étrangers dont les demandes sont rejetées.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) soutient tout particulièrement la «Recommandation n°7» de la Cour des comptes qui demande d'«augmenter le taux d'exécution (…), des Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) pour les personnes déboutées du droit d'asile».

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que seule une alternance politique en 2017 peut rendre possible l'application d'une nouvelle politique du droit d'asile pour les étrangers en France. Une communication internationale ciblée sera alors indispensable, afin de ne pas faire naître de faux espoirs parmi des ressortissants étrangers, qui ne peuvent prétendre au droit d'asile.


Communication du MIL du 26 octobre 2015

MENACES CONTRE LA FRANCE, L'ARMÉE EST UNE DES RÉPONSES ESSENTIELLES


Repère : Le projet de Loi de finances 2016 prévoit pour la «Mission Défense» une légère augmentation par rapport à la programmation antérieure avec 31,7 milliards d'euros, contre les 30,6 milliards d'euros prévus initialement. La diminution du nombre de postes, continue depuis de nombreuses années, est suspendue pour l'année 2016 et la création de 2.300 postes est programmée avec des effectifs de 270.000. Mais, il ne s'agit que d'une pause dans la diminution des effectifs qui doit reprendre dans les années suivantes…


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) demande qu'une priorité soit accordée aux armées, par rapport à d'autres missions de l'État (voir communication du 6 février 2015) pour assurer la sécurité de la France et des Français, compte tenu du renforcement et de la permanence des menaces.

Les effectifs des armées ont diminué de 7.881 postes en 2013 et de 7.500 postes en 2015, soit une baisse de 15.381 postes, réalisée sur deux ans de gouvernement socialiste. La diminution programmée des effectifs de nos armées doit être remise en cause. Pour répondre aux menaces actuelles, des moyens suffisants en hommes et en matériels sont donc indispensables.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que l'engagement des armées sur ses différentes missions recueille un quasi-consensus. Mais, la diminution des moyens, engagés depuis de nombreuses années, pose un véritable problème pour assurer ces missions. Il existe aujourd'hui un sur-emploi de nos armées par rapport à leurs capacités. Ce sur-engagement des troupes, conjugué à une dispersion des efforts (activités de veille et de renseignement, développement de la défense numérique, opérations extérieures françaises ou dans le cadre de coalitions internationales, missions de l'ONU, plan Vigipirate, etc.), est en train de conduire à un «épuisement» de nos armées. En clair, la formation, l'entrainement, la remise en condition, etc. ne sont plus suffisamment assurés.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la synergie européenne dans le domaine de la défense ne fonctionne pas et que la seule unité européenne (1.500 soldats) n'a jamais été engagée. Le désarmement progressif depuis un quart de siècle des pays de l'Union européenne, faute de menace, est une réalité. La protection offerte par l'OTAN tend à devenir symbolique en Europe, dans la mesure où les États-Unis, leader de l'OTAN, paraissent accorder désormais une priorité au théâtre du Pacifique (en mer de Chine en particulier) par rapport à la zone européenne.

L'armée française s'avère aujourd'hui la seule armée opérationnelle (exception faite des Britanniques) en mesure de défendre les pays de l'Union européenne. Cette réalité devrait être prise en compte par les autres pays au niveau des contraintes imposées par la commission européenne à la France sur nos équilibres budgétaires.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la France est directement et explicitement menacée par des mouvements islamistes, dont le «groupe État islamique» et Al Qaïda. Ces djihadistes désignent la France comme leur second ennemi, après les États-Unis. La menace est bien réelle. Elle peut prendre la forme de tentatives d'attentats de masse dans tous les lieux où se trouve du public en nombre (lieux de culte, gares, trains, grandes surfaces commerciales, etc.) avec des attaques suicides et menacer nos intérêts et ressortissants à l'étranger. La guerre engagée est asymétrique.

Notre riposte passe par la prévention (renseignement, veille, contrôle, etc.) et par l'attaque de nos ennemis partout où ils peuvent se trouver, comme dans des camps d'entrainement djihadiste en Syrie et dans d'autres lieux. En particulier, la destruction du «groupe État islamique» reste un objectif majeur, tout en sachant que, même en cas de victoire, la menace islamiste s'est installée réellement sur le long terme. 


Communication du MIL du 27 octobre 2015

DANGER : 700.000 ÉTRANGERS-MIGRANTS ONT TRAVERSÉ LA MÉDITERRANÉE EN 2015


Repères : Selon les estimations du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, 705.200 migrants et réfugiés ont traversé la Méditerranée depuis le début de l'année. 562.355 personnes ont rejoint la Grèce et 140.000 l'Italie. (Source : Office du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) - 27 octobre 2015).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate un afflux croissant d'étrangers-migrants vers les pays de l'Union européenne et l'incapacité des pays abordés à empêcher leur entrée.

Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés annonçait, le 28 aout 2015, un chiffre de plus de 300.000 étrangers-migrants ayant franchi la mer Méditerranée depuis janvier 2015 (200.000 réfugiés sont arrivés en Grèce et 110.000 en Italie). Deux mois plus tard (27 octobre 2015), le chiffre annoncé dépasse les 700.000 personnes. L'accélération du nombre des arrivées est spectaculaire.

Le nombre d'étrangers-migrants dépasse les prévisions de l'Union européenne qui prévoyait l'accueil et la répartition de 160.000 personnes, comme nous l'avions prévu dans une communication du M.I.L dès le 19 mai 2015. Aujourd'hui, seule une partie de ces 700.000 étrangers-migrants sont déjà devenus des demandeurs d'asile dans un pays de l'Union européenne (environ 500.000). Les autres tentent de faire cette demande d'asile ou de s'installer clandestinement.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que les étrangers-migrants viennent de pays assez divers et se trouvent dans des situations assez différentes. On compterait des Syriens (54%), des Afghans (13%), des Érythréens (7%), des Irakiens (3%), des Pakistanais (3%), etc.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) relève que des migrants venant des pays des Balkans ou de l'Est européen s'ajoutent aux étrangers-migrants extra-européens pour entrer dans les pays de l'Union européenne. Mais, l'Albanie, le Kosovo, la Macédoine ou la Serbie sont des pays considérés comme «sûrs» par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), organisme compétent en la matière pour la France.

Les ressortissants de ces pays ne peuvent donc pas accéder au statut de réfugiés. Il s'agirait donc, sans plus ample examen, de refuser la migration économique des ressortissants des pays des Balkans.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les commissaires européens, comme les socialistes Hollande et Valls, sont dépassés par la situation actuelle et ont été incapables jusqu'à ce jour de prendre les mesures nécessaires pour prévenir la montée rapide du flux migratoire, qui s'accélère. La France est le 5ème pays d'accueil des étrangers-migrants en termes d'effectifs. Il faut arrêter cela car la France n'a pas la vocation à accueillir toute la misère du monde.


Communication du MIL du 28 octobre 2015

EXPLOSION DES FLUX D'ÉTRANGERS-MIGRANTS : IL FAUT AGIR


Repères : Plusieurs pays de l'Union européenne ont dû procéder à la fermeture de leurs frontières pour un court ou moyen terme. Ces fermetures ont été décidées par des pays comme la Hongrie ou l'Allemagne pour arrêter l'afflux des migrants vers les pays de l'Union. La France est prise dans ce mouvement général : elle est protégée par l'Italie à Vintimille. Des concentrations de migrants se forment dans la capitale et d'autres grandes villes. La France bloque les accès vers la Grande-Bretagne, en particulier à Calais. Les demandes d'asile augmentent progressivement. Elles dépasseront les 30.000 annoncées par le gouvernement.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) relève que plusieurs frontières ont été fermées dans l'urgence vis-à-vis de pays extérieurs et même entre des pays de l'Union. Le jeu actuel des entrées des migrants se fait par des routes qui évoluent constamment : d'abord de la Serbie vers la Hongrie, puis de la Serbie vers la Croatie, puis vers la Slovénie et vers l'Autriche, etc.

Les pays européens ont abandonné le contrôle physique de leurs frontières, voire le principe même des frontières, dans un contexte de libre circulation. La situation actuelle semble imposer le rétablissement de contrôles aux frontières s'inscrivant dans la durée et permettant de conserver une libre circulation des citoyens des pays de l'Union européenne et des marchandises, mais d'empêcher la circulation de populations étrangères ainsi que la drogue, les armes, l'argent sale, des organes humains, la traite humaine et tous les autres trafics.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les positions de la commission européenne ont évolué, sur les principes au moins, vers davantage de réalisme au cours de ces dernières semaines, au-delà de l'installation de tous les réfugiés répartis dans chacun des pays européens avec une méthode de quotas. Des solutions plus adaptées viennent d'être envisagées, mais elles doivent être mises en œuvre rapidement :

- stabilisation des populations de réfugiés syriens en Turquie (plus de 2.000.000 de personnes résident dans des camps), au Liban et en Jordanie, grâce à un soutien financier significatif,

- organisation de centres de rétention des migrants dans les pays où ils accèdent à l'espace de Schengen (Grèce, Italie, Hongrie…),

- organisation dynamique du renvoi systématique dans leur pays d'origine des migrants économiques,

- renforcement des effectifs douaniers nationaux pour améliorer le contrôle aux frontières…

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que ces mesures font partie des réponses à apporter (que le MIL a déjà pu évoquer dans ses précédentes communications).

Mais, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que les moyens envisagés ne sont pas à la hauteur des enjeux. Il faut accepter dès maintenant d'accorder des moyens financiers beaucoup plus importants à la fois pour défendre les intérêts de nos pays, dont la France, comme pour éviter les drames humains que connaissent certains migrants.