Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

L’ESPRIT GAULLISTE EST TOUJOURS

D’ACTUALITÉ EN 2016


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L’esprit gaulliste, qui a marqué l’histoire de France, s’applique toujours parfaitement aux enjeux actuels. La pertinence de ses principes fondamentaux reste toujours aussi forte sur l’ensemble des sujets actuels.


Une approche politique globale. La première caractéristique de l’esprit gaulliste réside dans une approche politique globale sur les questions majeures, au-dessus notamment des revendications des partis, des syndicats, des communautés, des confessions, de tous groupements d’intérêt.

Pour illustrer ce point, on peut citer notamment, comme questions globales sur le plan extérieur, la situation actuelle de crise de l’Union européenne (portant sur les frontières, les migrations et les échanges), le développement de conflits armés dans la périphérie européenne, la permanence des risques financiers internationaux, l’absence de régulation de la mondialisation économique, la politique relative au climat. Sur le plan intérieur, les grands sujets tiennent à l’exercice du pouvoir par l’État, à la sécurité des citoyens, à la dépense publique et aux impôts, au chômage de masse, à l’importance de l’immigration et du nombre de clandestins, à la défense de l’identité nationale.


L’indépendance de la France. Le refus de sa soumission à des systèmes ou organismes supranationaux, ou des puissances étrangères, étatiques, économiques et financières, reste un élément fondamental de l’esprit gaulliste. La France a été façonnée par l’histoire. Elle doit être défendue dans les domaines politique, économique, culturel, diplomatique et militaire. La tenue d’une ligne indépendante n’empêche pas, par ailleurs, d’avoir des alliés, en particulier des pays avec lesquels la France a noué des liens historiques étroits.

Par exemple, les traités internationaux qui nous lient à d’autres États au sein de l’Union européenne doivent pouvoir évoluer. Nos dirigeants doivent montrer leur volonté d’affirmer le point de vue de la France dans l’ensemble des débats qui animent aujourd’hui le monde, quitte à faire évoluer les traités comme, par exemple, l’accord de Schengen.


Le rassemblement de tous les Français. L’esprit gaulliste vise au rassemblement de tous les Français au-delà notamment des clivages politiques, syndicaux, locaux, religieux pour obtenir un dépassement et parvenir à établir la confiance de tous vis-à-vis des dirigeants politiques. Le projet politique consiste à rassembler une large majorité des citoyens sur des grands projets au-delà des clivages partisans, en faisant évoluer la manière même de faire de la politique. Le peuple de France aspire au rassemblement sur les grandes questions actuelles.

Par exemple, la présence de personnalités politiques dans la communication spectacle produit une profonde confusion qui a contribué ces dernières décennies à rabaisser le domaine politique. Il importe de mettre un terme à cette confusion afin que chacun excelle dans son domaine, la politique, le sport, le rire ou la chanson, sans mélange des genres.


Un pouvoir exécutif fort et stable. L’esprit gaulliste va dans le sens de l’existence dans notre pays d’un pouvoir exécutif fort et stable. La constitution de la Ve République le permet. Elle donne au président de la République un rôle décisionnaire sur les grands enjeux. Elle établit un lien direct que le chef de l’État et le peuple. Grâce au suffrage universel direct pour l’élection du chef de l’État, et le recours possible au référendum, la constitution de la Ve République permet à notre pays de pouvoir bénéficier des moyens d’une politique, échappant pour l’essentiel notamment aux pressions des partis, des syndicats, des groupes de pression, si les dirigeants politiques en font le choix et assument leurs responsabilités.

Pour prendre un exemple récent, citons celui de François Hollande, président de la République, s’intéressant dans le détail aux modalités de la construction ou de la non-construction d’un aéroport de province. Ce sujet, d’importance régionale, est du ressort de son gouvernement, voire d’un membre du gouvernement. Le président de la République doit se centrer sur des sujets d’importance nationale et internationale avec une vision actuelle et prospective large. Le mélange pratiqué ces dernières années des domaines du Président et de ceux du Premier ministre porte atteinte à l’esprit de la Ve République, et aux intéressés eux-mêmes.


Une vision internationale en faveur de la liberté et de la paix. L’esprit gaulliste porte une vision internationale en faveur de la liberté et de la paix. Il affirme que la France a vocation à participer à l’équilibre du Monde en raison de son histoire et de son rayonnement international. Historiquement, le gaullisme s’est illustré par un refus des totalitarismes communistes et nazis. L’esprit gaulliste conduit à un engagement actuel dans la lutte contre l’idéologie islamiste totalitaire en France et dans le Monde.

Par exemple, la menace actuelle est celle de l’idéologie islamiste totalitaire, comme il est appliqué dans certains États islamistes, par certains groupes religieux ou par des organisations terroristes comme le groupe État islamique (EI), Al Qaïda, Boko Haram, etc.


Une exigence de justice sociale. L’esprit du gaullisme affirme la nécessité de la solidarité nationale conduite par l’État à destination des personnes les plus faibles, les plus en difficulté et les plus pauvres dans la société. Elle se concrétise au travers des différents régimes sociaux et des aides sociales.

L’attachement à un système de protection sociale mis en place après la Seconde Guerre mondiale par le Général de Gaulle reste un marqueur de l’esprit gaulliste. Les régimes actuels (maladie, famille, chômage, retraite, dépendance) sont amenés à évoluer en fonction des contraintes économiques actuelles pour assurer leur permanence et se diriger vers davantage d’universalité au bénéfice de tous les Français.


La défense de la famille, de la jeunesse et de l’éducation. La famille est considérée, dans l’esprit gaulliste, comme le noyau de la société, c’est pourquoi une politique nataliste reste une priorité. De même, l’éducation nationale et l’enseignement supérieur se trouvent être le cœur de l’intervention de l’État vis-à-vis des familles et de la jeunesse. L’esprit gaulliste aspire à une réelle politique en faveur de l’engagement et de l’entrée dans la vie active de la jeunesse.

Actuellement, par exemple, l’éducation citoyenne des jeunes apparaît comme un objectif déterminant de l’école, à côté de l’acquisition de connaissances, de méthodes et de compétences.


Une responsabilité de l’État dans le développement économique. L’esprit gaulliste affirme la responsabilité de l’État dans le développement économique. Il appelle une politique volontariste menée par des plans de développement à divers niveaux pour porter de grands projets économiques (par exemple, dans les domaines des énergies, du spatial, du médical, du numérique, etc.) qui dépassent le niveau et la capacité des entreprises privées. Les interventions de l’État vont de pair avec la réalisation de toutes les conditions du développement de la libre entreprise en France.

Dans le contexte actuel, l’esprit gaulliste s’illustre par un refus de l’absence de limites d’un capitalisme mondialisé et de la finance internationale. Il a pour vocation de participer à l’élaboration de règles et de procédures étatiques et internationales de contrôle évitant des abus que connaît le domaine financier.


Un pragmatisme politique. L’esprit gaulliste ne génère pas une idéologie politique, tout au contraire, il s’inscrit en opposition avec les idéologies anciennes, comme actuelles. Il est caractérisé notamment par le recours à un pragmatisme politique utilisé en vue d’atteindre les objectifs fixés, comme l’indépendance et de rayonnement de la France dans le monde, l’unité du pays, la réussite de chacun dans une société en paix. L’esprit gaulliste laisse le choix des modalités d’actions selon les circonstances. Il repose sur quelques grands principes, évoqués précédemment, permettant la réalisation des objectifs politiques.

Pour prendre un exemple, selon les circonstances, le gouvernement peut prendre, sans a priori, la décision de nationaliser une entreprise, comme elle peut prendre la décision de la privatiser en fonction de l’intérêt de la nation ou des intérêts de l’entreprise et de ses salariés.