Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LE PS ORGANISE LA FAILLITE D’EUROPE-ÉCOLOGIE-LES-VERTS


Télécharger la communication du MIL du 27 mai 2016

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Europe-écologie et Les Verts‎ ont fusionné, en 2010, au sein d'Europe-Écologie-Les-Verts (EELV). Puis, pour 2012, EELV a signé une alliance avec le PS. Deux ministres issus d’EELV sont entrés au gouvernement de Jean-Marc Ayrault (Cécile Duflot et Pascal Canfin). Des candidats EELV ont reçu des investitures pour les législatives de 2012. Certains ont été élus et le parti a pu ainsi constituer un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale (et parallèlement un groupe au Sénat).


En 2014, les ministres EELV se sont mis en retrait du gouvernement. Début 2016, trois écologistes (Jean-Vincent Placé, Emmanuelle Cosse, Barbara Pompili) entrent au gouvernement, mais sans le soutien d’EELV.


Progressivement des parlementaires ont quitté EELV. Une part d’entre eux ont rallié un micro parti : l’Union des Démocrates et des Ecologistes (UDE) constituée à cette occasion. Ils participent à la «belle alliance populaire» lancée par Jean-Christophe Cambadelis pour soutenir François Hollande.


En mai 2016, la signature du projet de la motion de censure sur la loi travail par 9 députés EELV concrétise la rupture définitive entre EELV et le PS et conduit au départ vers le groupe PS de 6 parlementaires écologistes du groupe écologiste. Le groupe parlementaire, faute des effectifs suffisants, disparait donc de l'Assemblée nationale.


En résumé, le Parti socialiste a instrumentalisé EELV de 2012 à 2014, en a perdu le contrôle et décidé de débaucher des élus nationaux et locaux de ce parti en les intégrant à ses groupes et les ralliant à sa stratégie. Comme cela, le PS ferme les mannes financières de l’Assemblée nationale au groupe EELV.


Même si ses résultats ont nettement baissé aux élections intermédiaires (2% aux départementales), EELV conserve un certain poids électoral. EELV a obtenu 6,8% des suffrages aux élections régionales de 2015. Ces suffrages pourraient manquer à François Hollande en 2017.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la construction d'un projet politique global autour ‎de l'écologie a échoué. Il reste d’un côté, un micro parti de centre gauche à préoccupation écologiste (UDE) lié au PS, d'un autre côté un parti d'extrême gauche «écolo» (EELV) et une nébuleuse d’élus indépendants se revendiquant de l’écologie. EELV professe à la fois des positions d'extrême gauche (par exemple sur les clandestins, le travail ou la famille) ‎et une volonté de réduction de l'activité humaine (énergie, réduction de l’industrie, construction d’aéroport, de barrages, de centres de loisirs...), considérée comme responsable de tous les problèmes de la «planète». ‎Ce dernier point est le marqueur de ce mouvement. C'est cette orientation qui s'oppose à un rapprochement avec le Front de gauche car lui est  attaché aux activités de production.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge, par ailleurs, que l’opposition frontale entre EELV et le PS devrait conduire naturellement à une candidature «écologiste» ‎à la présidentielle de 2017, si le parti en a les moyens financiers. Il sera alors nécessaire de dénoncer le positionnement d'extrême gauche de la candidate (Cécile Duflot) ou du candidat (Noël Mamère). C’est pourquoi le PS organise la réduction des budgets EELV en faisant exploser le groupe à l’Assemblée nationale car sans l’argent du groupe, il ne peut y avoir une vrai campagne du futur candidat EELV.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les idées de défense de l'environnement et du patrimoine ont été intégrées par les partis politiques sous des formes diverses. La question actuelle porte davantage sur le rythme de mise en œuvre de mesures devenues relativement consensuelles à l’exception des revendications radicales ou fantaisistes.