Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

POUR BATTRE LA GAUCHE EN 2017, IL FAUT LA PRIMAIRE SOCIALISTE VA LÉGITIMER UN CANDIDAT


Télécharger la communication du MIL du 15 décembre 2016

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Repères : Les candidats à la «primaire socialiste» sont désormais connus. La compétition se jouera entre Valls, Montebourg, Peillon et Hamon. Jean-Christophe Cambadelis a échoué à faire de la «primaire socialiste» une «primaire de la gauche». Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon ont refusé de participer à la primaire, suite au courrier qu’il vient de leur adresser. Ils se présentent en dehors du cadre de la «primaire socialiste», tout comme Yannick Jadot pour Europe Ecologie - Les Verts.


Deux candidats vont défendre le bilan de François Hollande. La candidature de dernière minute de Vincent Peillon répond au souhait d’une partie des responsables du Parti socialiste (Martine Aubry, Anne Hidalgo…) de présenter un candidat contre Manuel Valls. Ce dernier revendique également le bilan du quinquennat tout en mettant en avant des propositions propres à une ligne «démocrate».


Deux candidats, anciens ministres de François Hollande, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon vont critiquer la politique menée durant le quinquennat, même s’ils y ont pleinement participé, et proposer une rupture. En 2002, après l’élimination de Lionel Jospin, dès le premier tour de la présidentielle, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon étaient co-animateurs du courant dit du «Nouveau Parti Socialiste (NPS)». Aujourd’hui, ils se présentent les uns contre les autres.


Les candidatures des responsables de partis supplétifs du PS ne devraient pas troubler le jeu. La candidature de Sylvia Pinel pour le Parti radical de Gauche (PRG) va mobiliser les élus radicaux de gauche et les détourner d’Emmanuel Macron. Ce ralliement à la primaire a été obtenu par Jean-Christophe Cambadelis en échange d’investitures aux législatives pour des candidats radicaux. Jean-Luc Bennahmias (Force démocrate) et l'écologiste François de Rugy (Écologie !) restent des candidats marginaux symbolisant l’ouverture du Parti socialiste à l’occasion de la primaire.


Les derniers sondages sont peu favorables aux candidats du Parti socialiste. Des candidatures semblent motivées par des échéances à plus long terme ; beaucoup de socialistes considérant que la gauche ne peut pas gagner la présidentielle. L’abandon de François Hollande, candidat naturel de la gauche, a marqué les socialistes qui reportent les enjeux à l’échéance de 2022 et au pré-positionnement d’un candidat en vue de l’échéance suivante. Pour eux, la primaire de janvier peut apparaitre comme une sorte de pré-congrès interne au PS. La campagne de la «primaire socialiste» va avoir un impact sur l’opinion (projets, participation, candidat désigné …) qui va légitimer un candidat socialiste disposant d’un projet connu.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que tout peut encore évoluer en fonction de la participation à la primaire socialiste en janvier, et de la dynamique qui sera celle du vainqueur. Les sondages concernant les votes à la présidentielle de 2017, effectués en cette fin décembre 2016, ne sont pas significatifs. D’autant moins que le nom du candidat socialiste ne sera connu qu’à la fin janvier.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate l’éclatement des gauches françaises sur la base des divergences des projets des divers candidats, mais juge que rien n’empêchera un bon report des voix au second tour de la présidentielle vers le candidat de gauche, qui pourra se maintenir au second tour.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que le danger d’une victoire de la gauche à l’élection présidentielle n’est pas écarté. Le panorama actuel de la dispersion des candidatures semble constituer un handicap mathématique pour la gauche, mais elle permet aux forces de gauche de mobiliser au plus large les électeurs, dans les mois qui viennent, de Macron à Mélenchon, pour les rassembler ensuite au second tour.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que méconnaître le risque d’une victoire d’un candidat de gauche en 2017 en se basant sur des résultats de sondages constituerait une erreur. Il faut développer une campagne suffisamment dynamique contre la gauche. La priorité reste la critique impitoyable, car objective, du bilan du quinquennat Hollande. Hamon, Macron, Montebourg, Peillon, Pinel, Valls sont tous co-responsables du bilan désastreux du quinquennat.