Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTÉ :

ANALYSE ET PERSPECTIVES


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Repères : Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont arrivés en tête du premier tour de l’élection présidentielle le 23 avril 2017. Les résultats définitifs sont les suivants : Emmanuel Macron (En marche !) a obtenu 24,01 % des voix, Marine Le Pen (FN) 21,30 %, François Fillon (Les Républicains et UDI) : 20,01 %, Jean-Luc Mélenchon (France Insoumise) : 19,58 %, Benoit Hamon (PS) 6,36 % et Nicolas Dupont-Aignan (DLF)  4,70 %. La participation a été de 78 % avec un total de 37 millions de votants.


Quatre forces politiques se situant autour de 21% ont émergé à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle. Deux d’entre-elles sont issues de partis récents, «En marche !» et «la France insoumise», même s’ils sont liées à des forces politiques traditionnelles, historiquement et dans la pratique.


Benoit Hamon, candidat officiel du PS, essuie, au premier tour, une sévère défaite avec seulement 6,36% des voix (2.291.565 voix). Ce résultat est d’autant plus faible que Hamon disposait du ralliement du candidat d’Europe Écologie - Les Verts (EELV). François Hollande, sous la seule étiquette PS, avait réuni 28,63% des voix (10.272.705 voix) au premier tour de la présidentielle de 2012. Les voix des «électeurs socialistes» se sont portées, d’une part, sur le candidat officieux du PS, Emmanuel Macron (soutenu notamment par Manuel Valls, Jean-Yves Le Drian et plus d’une cinquantaine de députés PS) et, d’autre part, sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Au-delà des appels de la direction du PS, de Hollande et du gouvernement socialiste à voter Macron au second tour de la présidentielle, ce parti est désormais traversé par une fracture idéologique entre socialistes marxistes et sociaux-démocrates qu’aucun responsable socialiste ne semble en mesure de maîtriser («deux gauches irréconciliables» selon le mot de Manuel Valls).


Jean-Luc Mélenchon (France insoumise) atteint l’excellent score de 19,58%, contre 11,10% en 2012, sous l’étiquette du Front de gauche. Ce résultat, de 7.060.885 voix (3.984.822 voix en 2012), tient en grande part aux qualités de tribun du candidat, sachant qu’il n’a pas bénéficié d’un grand appui matériel du Parti communiste lors de cette campagne. Il a profité du profond «rejet de gauche» de la politique menée par François Hollande. Celui-ci s’est traduit en particulier par la mobilisation contre la loi travail. Il permet à la «gauche radicale» (appellation journalistique actuelle des communistes) de réaliser son meilleur score depuis des décennies. Les candidats trotskystes, Philippe Poutou (1,09 % - 394.582 voix) pour le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et Nathalie Arthaud (0,64 % - 232.428 voix) pour Lutte Ouvrière (UCI : Union Communiste Internationaliste), totalisent 627.010 voix (1,73%). Ce résultat est identique à celui obtenu en 2012 (613.708 voix). Ces organisations gauchistes se maintiennent dans le paysage politique français. La gauche extrême (Mélenchon et trotskystes) dépasse le seuil des 21% lors de ce premier tour, ce qui est un score historique. Avec un soutien trotskyste, Mélenchon aurait pu espérer arriver en seconde position !


Marine Le Pen obtient 7.679.493 voix, soit 21,30% des suffrages exprimés. En 2012, elle avait obtenu 6.421.426 voix (17,90%), soit une progression de 1.258.067 voix. Il s’agit d’un résultat record pour son parti, le Front National. Ce résultat est obtenu en présence de deux autres candidats souverainistes concurrents : Nicolas Dupont-Aignan (4,72% - 1.695.186 voix) et François Asselineau (0,92% - 332.588 voix) qui recueillent au total 2.027.774 voix.


Marine Le Pen ne dispose pas de réserve de voix pour le second tour de l’élection présidentielle. Certaines études indiquent qu’elle obtiendrait des reports de voix à hauteur de 19% des électeurs de Mélenchon, 7% des électeurs de Hamon, 1% des électeurs de Macron, 26% des électeurs de Fillon. Son résultat final pourrait être au minimum de 39% au deuxième tour.


François Fillon a passé le cap symbolique de 20,01% des votants et mobilisé 7.213.797 voix. C’est un résultat décevant par rapport au résultat de Nicolas Sarkozy en 2012 (27,18% - 9.753.629 voix), mais cela reste un résultat très significatif avec la mobilisation d’un électeur sur 5. Le classement en troisième position de Fillon et son élimination dès le premier tour proviennent de la réussite d’Emmanuel Macron qui se positionne avec 24,01% des voix. Le repli de la droite républicaine est certes décevant, mais il ne peut être comparé à l’effondrement du Parti socialiste. En effet, un niveau de 20,01% permet d’aborder les élections législatives avec de réelles chances de succès, tandis qu’un score de 6,36% pose un problème pour passer le seuil des 12,5% pour être présent au second tour.


Mais il sera nécessaire de prendre du recul pour analyser l’échec de Fillon, au-delà des seules raisons apparentes, telles que des revirements dans ses propositions et ses déclarations, le maintien de sa candidature en dépit de sa mise en examen et de la perte de confiance qu’ont générés les soupçons d’emplois fictifs des membres de sa famille et des autres affaires, la formulation relativement répulsive d’une part du projet politique, l’absence d’une volonté de rassemblement de ses soutiens potentiels débouchant sur une trop faible mobilisation d’une part des cadres et militants de son parti et de la droite en sa faveur, de réels excès de traitement journalistique motivés par des intentions politiques, de l’utilisation de prestataires privés plutôt que de faire appel aux militants, etc.


Ces faiblesses du candidat ont amené certains électeurs traditionnels de la droite républicaine et du centre à voter pour Dupont Aignan. Ce dernier passe de 1,79% (643.907 voix) en 2012 à 4,70% (1.695.186 voix) en 2017, soit une augmentation de 2,91% (1.51.279 voix). Ces 2,91% auraient suffi à Fillon pour se qualifier pour le second tour. Il y aurait eu un deuxième tour Fillon/Macron. Ceci n’est pas sans rappeler l’impact de la candidature de Taubira ayant entrainé l’élimination de Lionel Jospin en 2002. Mais d’autres électeurs de la droite républicaine et du centre ont choisi de soutenir Macron dès le premier tour ou de s’abstenir.


Emmanuel MACRON, pour atteindre 24,01% des voix (8.657.326 voix), a bénéficié de voix socialistes (avec le soutien public de nombreux élus PS, comme le maire de Lyon, Gérard Collomb ou l’ancien premier ministre, Manuel VALLS), de voix de centre gauche apportées par François Bayrou (qui avait obtenu 9,13% des suffrages en 2012 avec le MODEM) et Jean-Michel Baylet (pour le Parti radical de gauche) et de voix de centre droit (avec le soutien de très rares élus et de divers retraités de la politique).


Au total, les candidats de gauche recueillent plus de 51,86% des voix (18.702.384 voix) et les candidats classés à droite, 48,14% (17.356.429 voix). Même si cette totalisation est réductrice, elle reste néanmoins indicative. Ce rapport de force gauche-droite, au terme de cinq années de gouvernement socialiste, est décevant et ne correspond pas à la légitime attente d’une alternance politique. Il provient sans doute de l’incapacité qu’a connue la droite républicaine à exercer le leadership de l’opposition au gouvernement. Ce défaut a conduit les autres oppositions à droite comme à gauche à renforcer leurs positions. Elles totalisent 55,98% des suffrages, contre 24,01% à Macron et 20,01% à Fillon.


Résultat de tout cela : au seuil de l’accès à la présidence de la République se trouve un candidat de gauche social-démocrate ayant participé au plus haut niveau à la gestion socialiste des cinq dernières années, qui propose de poursuivre les projets engagés par Hollande, avec quelques aménagements dont la mise en œuvre reste incertaine.


En 2017, le vote blancs et nuls est de 2.55% (944.733 voix). En 2012, il était de 1.92% (701.190 voix) au premier tour et 5.82% (2.154.956 voix) au deuxième tour. Soit une augmentation de 1.453.766 votes blancs ou nuls après l’appel de Marine Le Pen à faire voter blanc pour battre Nicolas Sarkozy en 2012. Il a manqué à Nicolas Sarkozy 1.139.984 voix pour battre Hollande en 2012 et empêcher les méfaits de la gauche durant cinq ans.


Concernant le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L), nous avons mené contre la gauche, dès le début de la campagne présidentielle 2017 :


-des campagnes militantes contre Emmanuel Macron sous forme d’affiches (Macron, bébé Hollande ; Macron socialiste honteux ; Macron/Hamon c’est toujours la gauche ; Macron/Hamon de gauche),


-publier des communications du MIL (Macron socialiste honteux - 2 février 2017 ; Hamon-Macron, c’est toujours la gauche - 6 février 2017 ; L’équipe macron vient majoritairement du PS et de la gauche - 10 février 2017 ; Le socialiste macron veut faire table rase du passé - 16 février 2017 ; Le socialiste macron attire les recalés de la politique française - 24 février 2017 ; Benoit, Emmanuel, Jean-Luc, la gauche veut détruire la famille - 3 mars 2017 ; Benoit, Emmanuel, Jean-Luc, la gauche, c’est plus d’immigration, c’est plus de clandestins - 6 mars 2017 ; Benoit, Emmanuel, Jean-Luc, la gauche, c’est le chômage pour tous - 8 mars 2016 ; Macron, socialiste honteux, socialiste camouflé ou socialiste tout court ? - 9 mars 2017 ; Le socialiste macron veut une Europe fédérale. Oui aux nations, non à l’Europe supranationale - 15 mars 2017 ; Le socialiste macron veut des prélèvements en plus pour certains - 16 mars 2017 ; Le socialiste macron reçoit le soutien d’un ministre socialiste - 24 mars 2017 ; Valls soutient le bébé-hollande macron - 29 mars 2017 ; Pourquoi il ne faut pas voter macron - 4 avril 2017 ; Macron veut continuer le socialisme à la hollande - 12 avril 2017)


-et publier des journaux du MIL.


De même, notre mouvement a mené, dès le début de la campagne présidentielle, une campagne militante sur le thème : «La droite républicaine ou le chaos, il faut choisir».


Au vu de tous ces éléments, c'est extrêmement clair : le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) ne donne aucune consigne de vote. Le vote étant un acte éminemment personnel, chaque personne est libre de son choix dans l’intérêt de la France. Notre combat est pour la défense des valeurs civiques, gaullistes et patriotes et contre la gauche.


D’or et déjà, le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) appelle à une reconstruction et un rassemblement de la droite républicaine qui doit continuer à être l’opposition majeure contre la gauche ainsi qu’à un renforcement de l’expression des valeurs gaullistes dans la nation. Cela passe par le combat des législatives prochaines.


UN DEVOIR CIVIQUE : GAGNER LES LEGISLATIVES EN JUIN 2017


L’enjeu porte désormais sur qui pourra construire une majorité parlementaire alors qu’il y aura des candidatures issues de quatre pôles politiques d’un ordre de taille assez proche. D’autres circonstances s’invitent dans ce scrutin comme la présence de sortants, la notoriété locale de candidats, l’implantation politique ancienne des partis selon les circonscriptions, les attachements traditionnels.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère donc que le combat politique est déjà renvoyé à l’échéance très prochaine des élections législatives de juin 2017.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que, compte tenu du programme d’Emmanuel Macron, les candidats de la droite républicaine se situent clairement dans l’opposition à la politique proposée par le futur probable président de la République.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la droite républicaine dispose d’atouts pour emporter une majorité relative. Avec celle-ci, il serait possible de déboucher sur une cohabitation avec le président de la République. Pour y parvenir, il faut mener une campagne de rassemblement très dynamique pour incarner l’opposition à la social-démocratie de gauche, c’est-à-dire à la poursuite de la politique du quinquennat Hollande.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle les deux campagnes militantes qu’il a lancé mi-mars sur les thèmes :


«LÉGISLATIVES : BATTRE LA GAUCHE»

et «LÉGISLATIVES 2017 LA DROITE RÉPUBLICAINE OU LE CHAOS, IL FAUT CHOISIR»


  

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