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Une communication du MIL

GRÈVES, VIOLENCES : LA GAUCHE DE LA GAUCHE SE RENFORCE


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Repère : L’extrême gauche a défilé le 14 avril à Marseille dans l’unité sous la houlette de Jean-Luc MELENCHON, député des Bouches-du-Rhône. Il s’agissait d’une démonstration de force politique pour dire «STOP À MACRON». Au côté de La France Insoumise (LFI), on a retrouvé à la fois le Parti Communiste (PCF) de Pierre Laurent, Génération.s (Benoit Hamon) et le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) d’Alain Besancenot. Plusieurs organisations syndicales (CGT, FSU, Sud, Unef, etc.) et associatives (Attac, etc.) se sont jointes à cette manifestation unitaire.


La manifestation de Marseille dessine bien les contours de l’unité de la gauche de la gauche. Il ne s’agit que d’une mobilisation marseillaise en faveur de la «convergence des luttes à gauche» prônée par La France insoumise. Mais si les conditions d'une mobilisation nationale ne sont pas encore réunies, tout semble avancer dans le sens d’une unité de l’opposition de la gauche de la gauche avec un leader de fait : Jean-Luc Mélenchon. Par ailleurs, il existe en arrière-fond de cette manifestation «locale», l’enjeu mal dissimulé que constitue la prise de la ville de Marseille par l’extrême gauche dans deux ans dans un contexte d’éclatement des forces politiques sur cette métropole.


L’objectif annoncé de ces partis politiques est de multiplier les initiatives unitaires de la gauche marxiste contre la nouvelle gauche social-démocrate gouvernementale de Macron. Ils espèrent faire de cette manifestation un modèle reproductible : «Une seule étincelle peut mettre le feu à la plaine, c'est peut-être l'étincelle marseillaise» (J.L. Mélenchon).


Ces manifestations sont également l’occasion de marquer la rupture de la gauche marxiste avec le Parti socialiste. Dernier exemple, le récent départ de la majorité du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) du Parti Socialiste pour rejoindre Génération.s. Le PS va continuer à perdre son aile gauche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la dynamique des partis et groupuscules de la gauche de la gauche face à la politique de Macron.


La mobilisation de la gauche de la gauche se traduit notamment par un important soutien aux grèves en cours (SNCF et autres mouvements en cours), à la participation à la contestation de l’extrême gauche étudiante (grève et blocages de certaines universités), à la guérilla des activistes sur le site de Notre-Dame-des-Landes contre les forces de l’ordre (ils s’aguerrissent grâce à la confrontation avec les forces de l’ordre), au soutien à l’installation en campement en France des migrants hors de la légalité, à la multiplication des squats.


Toutes ces initiatives ont lieu en synergie et mobilisent les mêmes acteurs. Des migrants sont installés dans des locaux universitaires (Paris 7…). Des étudiants d’extrême gauche se mêlent à des manifestations des cheminots et réciproquement (par exemple le blocage de l’université de Nanterre soutenu par SUD Rail). Des militants NPA et La France insoumise, extérieurs aux universités, mènent des actions violentes au sein des établissements universitaires. Des étudiants partent harceler les gendarmes à Notre-Dame-des-Landes et des occupants de ce territoire rejoignent les étudiants à Nantes et Rennes ; L’université de Rennes 2 est occupée depuis des semaines et celle de Nantes partiellement par les étudiants, avec le concours d’une part des enseignants chercheurs (engagés à l’extrême gauche). Des militants d’extrême gauche attaquent les forces de l’ordre dans les rues en marge des manifestations comme à Montpellier. Des mouvements d’émeutes ont débuté dans des quartiers (Toulouse-le Mirail…).


Ces actions sont conduites par des militants d’extrême gauche, expérimentés, équipés et armés.

Compte tenu des espaces conquis et occupés, ils parviennent aujourd’hui à récupérer et à agglomérer des éléments plus jeunes. Leur nombre s’accroît actuellement assez rapidement sur le terrain. Il génère un halo de sympathisants. Une part de ceux-ci va basculer à court terme dans un militantisme d’extrême gauche classique.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Macron n’apporte pas une réponse adaptée aux actions illégales et violentes de l’extrême gauche dans les universités, à Notre-Dame-des-Landes, dans les quartiers populaires ou à Calais. Il est nécessaire de totalement rétablir l’ordre républicain en France.


Une ligne rouge doit être tracée entre l’exercice de la liberté d’expression : pétitions, manifestations autorisées et encadrées, grèves, tenue de réunions publiques. Et des formes d’actions prérévolutionnaires et violentes : blocage de l’accès aux universités ou aux lycées, assemblées générales (AG) sans légitimité où les anti grèves sont physiquement interdit d’accès, menaces et violences contre leurs opposants (dont les non-grévistes de la SNCF), harcèlement violent des forces de l’ordre en marge de manifestations.


La «bienveillance» actuelle de Macron, et du ministre de l’Intérieur, rime avec de la complaisance car ils veulent une extrême gauche forte pour vider le parti socialiste.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge nécessaire que l’État mette un coup d’arrêt clair aux pratiques illégales des militants d’extrême gauche en France.


La présence de militants, cagoulés et casqués, menant des actions violentes n’est pas acceptable, que ce soit «en marge des manifestations», dans les universités ou les lycées, dans les camps de migrants, à NDDL ou dans les quartiers périphériques. Ils agressent les forces de l’ordre avec des moyens croissants et une impunité quasi générale. Le vandalisme à l’égard des biens privés (voitures, abribus, vitres) et publics (locaux, matériels informatiques) semble toléré. Le sabotage des serveurs de l’université de Montpellier 2 est significatif du niveau de violence atteint.


Il faut mettre un terme à l’occupation de «territoires» (NDDL…) ou de locaux publics (centres universitaires). Leur existence conduit à l’installation de zones de non-droit, contrôlées par des révolutionnaires aguerris de toutes tendances. Les représentants de la République doivent rétablir l’ordre pour en finir avec les dérapages actuels et éviter leur extension en mai 2018.


Il importe d’interpeller ces casseurs et de leur appliquer simplement toutes les dispositions existantes dans les lois auxquelles ils contreviennent. De telles décisions généreront des réactions sur le thème «libérer nos camarades», «tous innocents». Ces opérations doivent être menées car elles deviennent impératives pour rétablir l’ordre dans la République.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) apporte son soutien aux forces de l’ordre soumises à des agressions multiples sévères et répétées de la part des casseurs d’extrême gauche. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite des actions d’évacuation engagées et de maintien de l’ordre réalisées et appelle à leur totale généralisation. 


  

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