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Une communication du MIL

PMA SANS PÈRE - LA MENACE SE PRÉCISE


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Repère : Le programme présidentiel de Macron prévoyait explicitement, dans son chapitre «Familles et société», l’ouverture de la PMA aux couples de femmes : «Nous sommes favorables à l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes seules et les couples de femmes.» (Objectif 2 : poursuivre l’avancée des droits).


La légalisation de la «PMA sans père» répond à un engagement électoral du candidat Macron lors de la campagne présidentielle de 2017. Elle vise à poursuivre la démarche amorcée par l’adoption, par Hollande et la gauche, du mariage homosexuel et constitue un encouragement à l’homoparentalité par tous moyens : PMA, GPA ou adoption.


Il n’y a pas de problème médical pour inséminer des femmes à leur demande. Nous nous trouvons bien devant un choix de modèle de société. En France, l’assistance médicale à la procréation (AMP) est réservée aux couples hétérosexuels. Elle a pour objet de remédier à l'infertilité d'un couple ou d'éviter la transmission d'une maladie grave à l'enfant ou à un membre du couple. Elle est tout à fait légitime, elle a permis de constituer des familles et ne doit en aucun cas être confondue avec la «PMA sans père».


Le fait de «fabriquer» un enfant dans le cadre d’une insémination, par donneur inconnu, à une femme seule (ou vivant en couple lesbien), conduit à mettre au monde un enfant sans père. La question de l’accès à l’identité du donneur de sperme, qui agite actuellement fortement les débats actuels, est à prendre en compte, car elle implique qu’un enfant pourrait demain avoir trois parents : deux femmes et un homme, dont l’identité aurait été révélée suite à une demande !


Cet enfant se trouvera, à terme, dans une situation conduisant potentiellement à des problèmes psychologiques voire plus. Le cadre naturel du bon développement d’un enfant se situe au sein d’un couple composé d’une mère et d’un père. La multiplication des situations de familles monoparentales, quelle qu’en soit la cause (décès du conjoint, séparation, divorce ou père inconnu) illustre abondamment les difficultés existantes. Il ne semble pas utile de multiplier ces situations. Les naissances fabriquées, au même titre que celles comportant des modifications génétiques, font courir de réels risques au devenir de l’humanité. D’une manière générale, le progrès médical doit être étroitement encadré par des choix de société.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la revendication communautariste des organisations homosexuelles est soutenue par un courant politique «libéral libertaire» qui prône le seul intérêt de l’individu et la réalisation de son désir. Il est dans ce cas question de «désir d’enfant». Il faut lui opposer le modèle du couple constitué par une femme et un homme ayant le projet collectif de constituer une famille.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’oppose totalement à l’ouverture de la PMA aux femmes seules, ou aux couples de femmes, dans la mesure où cette opération a pour conséquence de «produire» un enfant sans père et que cette procréation d’un enfant va radicalement à l’encontre des droits de celui-ci. Une fois cette «ouverture» acquise, Macron voudra l’étendre à tous sur le principe de l’égalité de traitement. Là est le vrai danger.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la «PMA sans père» pour les couples de lesbiennes ou les femmes célibataires est autorisée dans d’autres pays comme le Royaume-Uni, l’Espagne ou la Belgique. Certaines femmes ont donc déjà eu recours à une intervention de PMA dans ces pays. Mais le recours à une PMA dans ces pays ne constitue en aucun cas un argument pour modifier notre législation nationale.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le combat contre la «PMA sans père» est loin d’être perdu. Une part de la gauche est hostile à cette mesure et l’a déjà exprimé, y compris au sein des élus LREM. Macron a une opinion tranchée favorable à la «PMA sans père», mais il hésite sur cette prise de décision à cause de l’impact qu’elle pourrait avoir sur l’opinion des électeurs de droite et du centre qu’il tente de conquérir par tous les moyens possibles. Il cherche aujourd’hui un enrobage à cette proposition.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’engage à participer activement à toutes les mobilisations qui seront engagées contre la «PMA sans père» et appelle ses sympathisants à se joindre à toutes les initiatives locales menées en ce sens.


  

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