Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

NON À LA CONSULTATION BIDON DE MACRON


Télécharger la communication du MIL du 17 janvier 2019

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Le «grand débat» lancé par Macron apparaît comme une grosse opération de communication, largement financée par l’État et soutenue, de fait, par les journalistes pour répondre à la communication publique des «gilets jaunes» (évènements hebdomadaires, aux finalités «surprises» avec une attente du comptage des manifestants). Il faut bien comprendre, qu’on le veuille ou non, que l’enjeu ne se situe pas au niveau des idées, mais porte uniquement sur la forme pour les «gilets jaunes», comme pour le gouvernement avec un enjeu «contre Macron» ou «pour Macron». Cette consultation gouvernementale a pour objet d’occuper l’espace médiatique en exploitant la bonne volonté de citoyens prêts à exprimer des avis. Pour Macron, le message de cette communication se résume à quatre affirmations primaires : «je vous écoute», «je vous comprends», «je ferais ce que je sais être raisonnable  et donc «je suis le patron légitime».


Les spectacles du «Grand débat» doivent durer deux mois (mi-janvier à mi-mars) pour déboucher sur des «conclusions» en avril. La réussite de cette «tournée», à laquelle vont participer les membres du gouvernement, n’est pas acquise dans la mesure où, elle vise à substituer aux groupes de «gilets jaunes» un autre débat, et, donc que ceux-ci vont comprendre qu’ils sont écartés. Une rupture du processus engagé avant son terme est possible. Les partis politiques d’opposition sont tous critiques sur la démarche à divers degrés ainsi que les organisations syndicales et la plupart des réseaux associatifs. Les médias, après avoir assuré la promotion des spectacles (réunions publiques, cahiers de doléances et site Internet dédié), vont se centrer sur les réactions et les incidents qui vont se produire dans les semaines qui viennent. En bref, ils devraient passer à la rubrique «critique» du spectacle en cours.


Dans cette situation, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) choisit de n’apporter aucune réponse à la consultation bidon de Macron. Nous condamnons une méthode qui constitue une manœuvre politique vis-à-vis de l'opinion, consistant à poser à des personnes quelques questions très larges par exemple : «quelle politique sociale ?» dont rien ne peut sortir d’autre que quelques avis personnels. Une grande majorité des citoyens restera en retrait.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) conseille aux citoyens, qui souhaitent répondre à titre personnel, de cibler certaines questions, en particulier pour «défendre les institutions de la Ve République» et demander «une politique de l'immigration plus stricte et limitative». 


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) attend les «conclusions» que Macron tirera de la synthèse du Débat. Il est à craindre que des décisions très nocives soient adoptées au prétexte de «sauver l'exécutif» (par exemple, un référendum modifiant les institutions). L'élection européenne qui suivra le 26 mai 2019 viendra sanctionner les résultats de la consultation même si le sujet de la ligne politique européenne n'est bizarrement pas à l’ordre du jour du «Grand débat».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la persistance dans le temps d'une mouvance «antisystème» floue met en cause la République et joue en faveur des partis ultras de droite comme de gauche. Elle apparaît désormais politiquement dangereuse pour la République.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère, qu’au point auquel est arrivé la nébuleuse des «gilets jaunes», il serait souhaitable que ce mouvement se constitue en force politique avec un programme politique, des responsables nationaux et des candidats aux échéances électorales. Seule une telle perspective permettrait de sortir de l’impasse actuelle, de passer à une phase nouvelle et de parvenir à un retour au calme. Les déçus du «Parti Jaune» rejoindront les partis existants. Des profils de «jaunes récupérés» par divers partis extrêmes commencent d’ailleurs à être connus.