Mouvement Initiative et Liberté

www.lemil.org

Une communication du MIL

LA GAUCHE ÉTUDIANTE TOUJOURS MAJORITAIRE DANS LES UNIVERSITÉS


Télécharger la communication du MIL du 23 mai 2019

Transférer ce texte à une personne

Imprimer cette page


Repères : Les élections des représentants étudiants au Conseil national de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (CNESER) auront lieu à la mi-juin 2019.


Les élections étudiantes nationales donnent l’occasion de mesurer le poids respectif des organisations étudiantes de gauche, d’autant que le rapport des forces évolue avec l’éclatement des partis de gauche entre pôles sociaux-démocrates, socialistes, communistes, extrême-gauche et ultra-gauche.


L’Unef est le syndicat étudiant de la gauche socialiste et communiste. L’Union nationale des Étudiants de France a manifesté le 1er mai 2019 au côté de la CGT, de FO, de la FSU. L’UNEF s’est affaiblie progressivement avec la diminution du nombre de ses adhérents, cela a entraîné des défauts d’implantation. Elle a souffert de la perte de moyens financiers antérieurs par la baisse des subventions de l’État et l’effacement de sa mutuelle étudiante dans laquelle beaucoup de ses responsables avaient un rôle important de gestion en qualité de salariés.


Les dirigeants actuels sont à l’origine de la crise interne car ils ont développé des thèmes sociétaux radicaux sur le racisme, le genre, l’orientation sexuelle, le handicap, «les oppressions systémiques», «la décolonisation». L’Unef a abandonné la priorité de la défense des intérêts étudiants, passée au second plan depuis 2017. Dans des tweets, des responsables de l’Unef dénonçaient les propos déplorant l’incendie de Notre-Dame-De-Paris comme un «délire de petits Blancs». Aux menaces d’exclusion de l’Unef, liées à ces déclarations choquantes, des responsables étudiants, proches des communistes et des islamo-gauchistes (Tendance unité et action syndicale (TUAS)), ont annoncé leurs départs.


Le conflit interne à l’Unef est politique : la majorité est proche de Benoit Hamon (Génération.s) et les partants sont très à gauche. Ces scissionnaires souhaitent autre chose qu’un syndicalisme étudiant lié à la Gauche politique. Le départ des étudiants les plus radicalisés ne surprend pas. La création d’une nouvelle organisation étudiante nationale, par les communistes, reste en suspens pour le moment. Notons que lors du récent Congrès de la CGT, la possibilité de faire adhérer directement à la Centrale des lycéens et des étudiants a été évoquée, mais pas adoptée. Cette piste pourrait être suivie à l’avenir.


La FAGE appartient à la mouvance de la gauche sociale-démocrate. La Fédération des associations générales étudiantes se présente depuis 2017 comme la première organisation étudiante de France. Le Bureau et la Direction de la FAGE sont dans un positionnement proche de celui de la CFDT et du syndicat enseignant SGEN-CFDT avec lequel elle travaille. Par exemple, la FAGE a manifesté lors du 1er mai 2019 au côté de la CFDT et de l’UNSA. Elle est dans un positionnement général pro-Macron et travaille avec le ministère, mais exprime des oppositions sur certains points. Elle reçoit beaucoup de subvention de l’État.


SOLIDAIRES ETUDIANT-E-S – SYNDICATS DE LUTTES est une organisation de gauche radicale. Cette organisation est membre de l'Union syndicale Solidaires, ce qui en fait le seul «syndicat étudiant» membre d'un syndicat de salariés.


Enfin, des étudiants d’ultra-gauche demeurent présents et actifs (autonomes, anarchistes, écolo-radicaux, etc.) dans une quinzaine d’universités, et constituent des «réserves gauchistes» actives depuis maintenant plus de 50 ans.


Des étudiants de gauche interviennent toujours fréquemment pour empêcher la libre expression des étudiants de l’Union Nationale Inter-Universitaire (UNI), organisation étudiante de la Droite républicaine. Il faut une mobilisation de chaque étudiant, sur ce terrain aussi, contre la gauche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les étudiants doivent être représentés dans les instances des universités en respectant la liberté d’expression de tous. En revanche, il faut bannir des établissements d’enseignement supérieur toutes les formes d’actions violentes. En particulier, il appartient aux présidents d’universités de proscrire les «blocages d’universités», c’est-à-dire les piquets de grève interdisant l’accès aux cours, travaux pratiques et travaux dirigés.