Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

ÉCOLOGIE POLITIQUE ANTICAPITALISTE, DES VERTS-ROUGES


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Repère : «La crise climatique ne concerne pas seulement l’environnement». C’est aussi une «crise des droits de l’homme, de la justice et de la volonté politique». «Des systèmes d’oppression coloniaux, racistes et patriarcaux l’ont créée et alimentée». «Nous devons les démanteler». Greta Thunberg – 29/11/2019


L’écologie est un sujet omniprésent dans le discours politique et les médias, mais c’est objet politique non identifié. Il mérite donc d’être analysé. Les informations sont nombreuses. Les chiffres sont divers, qu’ils soient sérieux ou farfelus (que vaut une prévision pour 2100 !). Les changements de position surprenants (critique actuelle de l’éolien et du solaire ou remplacement du nucléaire par le charbon en Allemagne). Il ressort de tout cela une réelle confusion dans les esprits du citoyen de base jusqu’aux responsables politiques. Les évènements pacifiques organisés sur ces questions (défilés) illustrent à la fois une reconnaissance de problèmes réels et des revendications, mots d’ordre et slogans en feu d’artifice fumeux.


Il faut dire que le terme «écologie» est aujourd’hui employé pour désigner deux sujets tout à fait différents : d’une part, la protection de l’environnement proprement dite et de la planète et, de l’autre, une idéologie politique de l’écologie, l’écologisme.


L’«écologie politique» prône un autre modèle de société, qui apparait directement issu des discours anticapitalistes du XXe siècle et de l’idéologie marxiste du XIXe siècle. Elle considère au-delà de la dégradation de l’environnement, une présumée dégradation générale de la qualité de vie humaine responsable des crises sociales et politiques. L’ambiguïté entre la défense de l’environnement et l’écologie politique permet en particulier à Europe Écologie les Verts (EELV) de disposer d’une audience électorale dans les scrutins à la proportionnelle (voir élections européennes de 2019.) La chose est complexe, car ce clivage traverse en partie les membres de ce parti politique vert. Elle explique la fuite continue des membres modérés vers LREM ou les partis de la gauche de la gauche, mais aussi celle des éléments les plus extrémistes vers de nombreux groupes activistes écolos, comme «Extinction rébellion». Ces groupes mènent des actions violentes de blocage ou de sabotage. Le contenu de l’écologie politique explique le ralliement des mouvements d’extrême et d’ultra-gauche traditionnels (Génération.s, La France insoumise, Nouveau parti anticapitaliste, etc.) à cette écologie anticapitaliste. Cela était résumé par l’image de la pastèque, c’est vert à l’extérieur et rouge à l’intérieur.


La cause environnementale a été intégrée dans les programmes de tous les autres partis politiques, soit comme un chapitre prioritaire soit comme une approche transversale sur tous les sujets (agroalimentaire, santé, industrie, transport, patrimoine, etc.). Les partis de gouvernement prennent en compte les conséquences environnementales des activités humaines (pollution, risques sanitaires, déforestation, désordre climatique, surexploitation et surpêche etc.) et proposent des aménagements progressifs de notre système économique et social pour y répondre. Quand les propositions ou le calendrier diffèrent, il y a débat politique. Cela a été le cas à propos de la taxe sur le diesel avec les «Gilets jaunes» ou de l’interdiction du glyphosate avec les agriculteurs. La Commission européenne prend la même voie en souhaitant afficher une priorité environnementale avec un objectif pour 2050. Les annonces qui ont été faites conduisent à des débats, d’une part, entre partis européens et, d’autre part, entre les 27 Nations membres.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce les campagnes menées au nom de l’écologie politique anticapitaliste. Nous soutenons les mesures de prises en compte de la défense de l’environnement et de la planète permettant un développement économique et social durable. La formation, la recherche et l’innovation sur ces questions doivent devenir des priorités. Les diverses évolutions à prendre en compte doivent s’appuyer sur le progrès et non sur une décroissance qui aboutira à une mise en cause de l’Homme lui-même. Le terme de «transition écologique» est utilisé à tort par divers politiques car le projet n’est pas une transition entre notre société et un régime anticapitaliste. Mais bien dans une évolution de progrès, par exemple une meilleure isolation thermique des bâtiments, une meilleure gestion des ressources, de la nature etc.