Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

QUI DOIT PAYER POUR LES ERREURS DE GESTION DE LA CRISE ?


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Repère : «La santé est un élément majeur de la décision politique, mais ne peut pas être l’élément unique» (…) «Lorsque l’on traverse une crise sanitaire, il faut trois choses : du calme, de la cohérence et de la coordination. Or, elles ont manqué» - Jean Leonetti, maire d’Antibes, ancien président par intérim des Républicains, cardiologue et spécialiste de l’éthique médicale.


La critique de la politique du gouvernement de la gestion de crise du gouvernement progresse dans l’opinion, quant aux moyens de prévention, de recherche et de traitement du COVID-19. Elle est tout à fait légitime de la part des citoyens. Elle concerne des faits notamment la faiblesse des stocks de masques et de gel hydroalcoolique, le manque de matériels médicaux (réanimateurs), la pénurie de lits de réanimation et de personnels disponibles dans les hôpitaux, l’absence d’un dépistage massif faute de tests en nombre suffisant. Cette défiance touche en particulier, les catégories populaires, employés et ouvriers, qui ne font très majoritairement plus confiance à Macron.


Ces critiques légitimes menacent directement la logique d'union nationale voulue par le pouvoir. L’adoption consensuelle par le Parlement de la «loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de COVID-19» du 23 mars 2020 marque probablement la fin de l’unité nationale sur le sujet.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que le consensus politique va voler en éclat dans le contexte de la montée de la crise et du nombre de morts. La question de la confiance des citoyens vis-à-vis de Macron se trouve relancée par la crise sanitaire actuelle du COVIS-19. Les annonces du gouvernement mettent en évidence les défauts dans la prise en compte de l’importance de la crise : avoir attendu fin mars pour annoncer avoir passé des commandes massives de masques et de matériels apparait évidemment trop tardif et marqué par de l’incompétence.


La tension sociale est importante. L’information régulière donnée par l’exécutif, au nom de la transparence, ne rassure personne. L’annonce du nombre de morts du jour, en hôpital, combinée aux témoignages sur le manque de moyens est explosive. Le confinement d’une part importante de la population active offre du temps. Or on constate le développement important de fausses nouvelles en ligne. La réduction drastique des libertés publiques, visant déplacements et rencontres, commence à jouer également en faveur de nombreux cas de tension personnelle (de l’ennui à l’angoisse) et sociale lourde (peur pour la santé des proches). Ces éléments devraient aggraver la situation, dans les semaines qui viennent, au niveau personnel et collectif. Surtout quand Macron avouera le nombre de décès dans la population et non qu’uniquement dans les hôpitaux.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les responsabilités politiques seront à examiner a posteriori, en ayant le recul sur le déroulement des faits et en établissant des comparaisons avec ce qui est survenu dans les pays étrangers. Les commissions d’enquête parlementaire, demandées par Les Républicains, pourraient conduire à l’engagement de procédures pénales contre des membres du gouvernement. Tout cela va de soi.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate, par ailleurs, une montée en charge d’une contestation, à caractère révolutionnaire, qui peut tenter de déboucher dans la période d’après crise. Au-delà de la critique de Macron et de Philippe, elle vise les Institutions de la Vème République et la démocratie elle-même. Elle nourrit une tendance extrémiste récurrente depuis plusieurs années.


Par exemple, on entend des louanges, implicites ou explicites, de régimes totalitaires (c’est-à-dire de la Chine, de la Corée du nord ou du Vietnam) qui feraient bien mieux que les démocraties en termes de santé. Ces affirmations ne prennent jamais en compte le fait que les données affichées par ces pays, totalement contrôlés par des Partis communistes, ne sont évidemment aucunement fiables. Cette tendance sera à surveiller.