Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LE POUVOIR NE FAIT RIEN CONTRE LES CASSEURS DES QUARTIERS


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Des violences ont eu lieu ces dernières semaines dans des quartiers d’une quinzaine de villes. Le prétexte a été un accident de moto non homologuée d’un homme de trente ans, délinquant et multirécidiviste, qui s’est cassé la jambe en heurtant la portière droite ouverte d’une voiture de police à l’arrêt. Plusieurs leçons s’imposent. Une mobilisation de bandes a eu lieu sur la base d’informations inexactes, diffusées sciemment par des agitateurs. Des actions de violence urbaine (mobilier urbain, voitures, poubelles) se sont développées sur un site puis dans plusieurs quartiers. Ces groupes ont délibérément cherchés l’affrontement avec les forces de l’ordre avec une montée en puissance des projectiles utilisés. Il n’y a pas eu de «bavure». Ce ne sont pas «LES jeunes» qui se livrent à ce désordre, mais quelques jeunes. Il ne s’agit pas d’émeutes. Il n’y a pas eu de mobilisation populaire de soutien.


C’est pourquoi il est urgent d’agir pour neutraliser quelques centaines de personnes (interpellations, condamnations, éloignement des agitateurs) avant que la situation ne dégénère. Ces actions inacceptables sont l’objet de groupes locaux organisés comprenant des mineurs, des jeunes et des adultes plus âgés qui cherchent à contrôler des territoires en interdisant la présence des forces de l’ordre pour des raisons diverses : délinquance ordinaire, trafiquants de drogue et d’armes, militants islamistes. Se joignent à eux des individus violents qui trouvent l’occasion de s’exprimer. Ces bandes tentent de soumettre, de fait, l’ensemble de la population dans ce qu’ils considèrent comme «leurs» territoires.


La libération de milliers de détenus et la suspension des mises en détention de milliers d’autres, depuis la mi-mars, décidée par la ministre de la Justice à l’occasion de la crise sanitaire, a sans doute contribué à fournir des troupes et/ou en tous cas à confirmer une sorte d’impunité pour les casseurs.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son total soutien aux forces de l’ordre pour leurs actions menées contre ces bandes. Nous dénonçons les campagnes contre les «violences policières» menées par des associations et partis d’extrême-gauche, des intellectuels et des journalistes qui contribuent à déformer la réalité pour «faire du scandale et du buzz» ou simplement pour exprimer leur idéologie antirépublicaine.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il revient à l’exécutif de mener une politique nationale s’appliquant aux populations de certains quartiers. Macron, comme certains de ses prédécesseurs, a choisi d’abandonner toute la politique de la ville (avec son rejet global du rapport Borloo de 2018). Cela constitue une grave faute. L’approche interministérielle qui sépare les initiatives par ministère (social, sécurité, travail, éducation) apparait avoir été très peu efficace.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la politique diffère selon les villes : dans certain cas, une bonne intégration urbaine a réussi à gommer les problèmes, dans d’autres, il y a un abandon de fait des quartiers, et, enfin, parfois, un jeu délétère de certains maires qui s’appuient grandement sur les communautarismes. Ces derniers élus ont échangé le contrôle de population à des personnalités, des islamistes ou des délinquants, contre une apparence de calme et de paix. Ceci explique combien les situations sont différentes selon les territoires et un constat général inapproprié.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le rôle de l’État doit rester prédominant, car les sujets en cause sont du ressort national (sécurité, éducation, travail, santé) et qu’il convient de combattre le clientélisme communautarisme qui est un ennemi de la République.


C’est pourquoi nous condamnons les propos du ministre de l’Intérieur tendant à justifier les violences urbaines, par des causes sociales (pauvreté, inégalités) et par la période de confinement.


De plus, des consignes de retrait auraient été données aux forces de l’ordre pour qu’elles abandonnent le terrain. Ce ministre reprend le discours classique de la gauche et admet la «haine du flic». La question du contrôle de la République sur ces territoires urbains est désormais posée. Certains quartiers évoluent vers des sortes de Zones à défendre (ZAD), à l’image de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.