Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LA FRANCE EN MARCHE VERS LA FRANCE MISE À PIED


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Repère : L’avenir de l’automobile en France débouche en 2020 sur des enjeux politiques majeurs. De multiples questions se croisent : la permanence d’une fabrication nationale de véhicules, la liberté de circuler pour tous dans les villes et les campagnes et la défense de l’environnement.


Lors de la crise sanitaire, on a constaté l’arrêt de la production automobile en France et une chute des ventes (-90%) pendant trois mois. Le gouvernement a annoncé un plan de relance du secteur automobile («prime à la conversion», encouragement à l’achat de véhicules électriques, etc.).

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est favorable à la limitation maximale de la pollution et la réduction de l’émission de CO2 pour tous les nouveaux véhicules à moteur (individuels, collectifs ou de transport de marchandise). Mais nous estimons que les mesures prises doivent être réalistes et porter sur la qualité des modèles produits ou importés. Mais la démarche à adopter doit être positive, incitative et non répressive. Tous les français n’ont pas les moyens de changer de véhicule. La priorité doit porter sur la recherche et l’innovation pour réduire les émissions. Les mesures en faveur de la défense de l’environnement ne doivent pas entrer en conflit avec le soutien accordé à notre industrie automobile. Pour cela, il faut respecter des règles de bon sens prenant en compte la réalité et le temps pour évoluer.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend le principe de la libre circulation des véhicules en France, que ce soit par nécessité (absence de transport en commun, circulation des personnes âgées ou handicapées, accès à des zones commerciales) ou autres (tourisme, déplacements, vacances, familles, cérémonies). Nous sommes opposés aux limitations de vitesse actuellement envisagées. Le passage de la vitesse sur route de 90 à 80 km/heure et la mise en place d’une taxation carbone ont été prises dès le début du quinquennat Macron. La taxe carbone a été abandonnée suite à la contestation des «Gilets jaunes». Depuis, la compétence sur la vitesse sur route (80 ou 90 km/h) a été rétrocédée aux Conseils départementaux. La Convention citoyenne sur le climat (CCC) vient de proposer la réduction de la vitesse sur autoroute à 110 km/h. Cela illustre bien la pression «écolo» dans toutes les directions. La CCC a inscrit sa démarche dans une logique de décroissance inacceptable pour le pays et les citoyens. En plus, par cette convention, on déni l’existence de la représentation nationale.


La modernisation en profondeur des transports en commun et le covoiturage sont de bonnes mesures. Les mesures sur la circulation des vélos ou des trottinettes électriques (et autres roues) ne peuvent constituer à eux seuls une politique permettant la circulation des personnes. Ce qui ne met pas en question l’aménagement de certaines voies cyclables, sans pour autant voir l’augmentation des embouteillages (donc de la pollution) dans certaines villes qui réduisent de moitié de grand axes de circulation.


La France «en marche» débouche sur «une France à pied» et demain sur une «France mise à pied». La limitation de la circulation automobile dans les zones urbaines (limitation de vitesse à 30 km/h, disparition des parkings, fermeture progressive des voies de circulation, interdiction des véhicules diesel et des véhicules anciens de plus de 10 ans) doit être menée avec une très grande modération, selon les lieux et leur aménagement. La promotion du recours aux véhicules électriques doit prendre en compte le contexte actuel caractérisé par une autonomie limitée, des possibilités de rechargement rares, une consommation électrique massive à prévoir en cas de développement et un cout de l’électricité qui augmente de plus en plus suite à l’abandon du nucléaire.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite fermement le maintien d’une industrie automobile en France. Nous soutenons l’aide apporté par l’État aux groupes, initialement français, PSA et Renault et à leurs nombreux sous-traitants (même si les modalités sont de ce soutien sont discutables). Par ailleurs, le maintien d’une production automobile étrangère en France est menacé : voir le scandaleux départ de Ford de Blanquefort dont l’implantation avait été subventionnée par l’État. Nous nous inquiétons des jeux financiers internationaux sur le secteur automobile et de la course au regroupement de la fabrication automobile en groupes mondiaux.


La priorité parait être la relocalisation en France ou en Europe de tous les composants des véhicules qui y sont fabriqués, pour assurer une autonomie complète face à tous les aléas (géopolitiques ou sanitaires).