Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LE COMMUNAUTARISTE ISLAMISTE RADICAL N’EST PAS UN SIMPLE SÉPARATISME


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Après un silence de trois ans et une absence de toute mesure concernant le respect de la laïcité et la lutte contre le développement de l’islamisme intégriste en France, Macron a prononcé un discours significatif le 18 février 2020 en Alsace qui est resté sans suite.


Dans son discours de politique générale, Castex vient de revenir sur ce sujet en annonçant, pour septembre, le dépôt d’un projet de loi sur «la lutte contre les séparatismes» visant à «éviter que certains groupes ne se referment autour d'appartenances ethniques ou religieuses».


Il reprend le terme de «séparatisme» introduit par Macron. C’est un «élément de langage» présidentiel qui a été illustré par la déclaration de Macron : «Le «séparatisme» islamiste est incompatible avec la liberté et l’égalité, incompatible avec l’indivisibilité de la République et la nécessaire unité de la nation».


Castex a précisé quels sont ses ennemis : «La France, c'est la République. Et celle-ci aussi se trouve aujourd'hui ébranlée dans ses fondements par la coalition de ses ennemis : terroristes, complotistes, séparatistes, communautaristes (…)». «(…) il faut nommer les choses telles qu'elles sont : lutter contre l'islamisme radical sous toutes ses formes est et demeure l'une de nos préoccupations majeures».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite de voir repris le thème de «la lutte contre l’islamisme radical» par la gauche social-démocrate. Mais nous nous inquiétons de la manière dont la question va être traitée. La dialectique sur le vocabulaire employé, «séparatisme» au lieu de «communautarisme», traduit une intention de limiter l’approche à certains aspects. Et surtout le choix de Castex de mettre au pluriel le terme de « séparatismes » conduit à s’interroger sur qui il désigne et désignera au final.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) exprime, par conséquent, sa forte crainte de voir Castex décliner une interprétation laïque radicale à l’égard de toutes les religions (catholique, protestante, juive, etc.). Le texte du projet de loi du gouvernement devra donc être examiné avec une grande prudence et, le cas échéant, des actions engagées, pour éviter d’éventuels effets pervers. Les déclarations et les amitiés de Castex alimentent cette crainte : «Aucune religion, aucun courant de pensée, aucun groupe constitué ne peut s'approprier l'espace public et s'en prendre aux lois de la République».


Le projet de loi doit impérativement désigner clairement son sujet : l’islam radical politique, contraire, aux valeurs de la République et ses acteurs : groupes et organisations islamistes en France, Etats musulmans, associations qualifiées d’ONG… Si l’on se rapporte aux propos de Macron, il pourrait porter sur les points suivants : fin des influences étrangères de l’Algérie, du Maroc et de la Turquie, «organisation» du culte musulman en France (fantasme de la gauche), lutte contre toutes les manifestations du «séparatisme» islamistes (dont les atteintes au droit des femmes, le retrait de la société, etc.), retour effectif de la présence des représentants de la République dans les quartiers à majorité musulmane.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que cette loi devrait être forte et porter un coup d’arrêt définitif à l’islam politique en France. La question est de savoir si toutes les questions à traiter figureront dans ce texte de loi, ou s’il va s’agir, comme sur nombre de dossiers, d’un nuage de fumée accompagnée d’une communication politique électoraliste. Par exemple, le clientélisme, de certains élus locaux, jouant en faveur du financement direct ou indirect d’associations islamistes radicales sera-t-il clairement remis en cause et sanctionné ?


Enfin, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la prise en compte de l’immigration légale et illégale ne peut être écartée de cette loi. Le flux migratoire actuel vers la France comporte une composante islamiste intégriste. Des «migrants» viennent renforcer les noyaux islamistes dans notre pays tout comme la politique de naturalisation ouverte actuelle, alors qu’il n’y a pas une réelle prise en compte de l’adhésion des intéressés aux valeurs de la République Française.