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Une communication du MIL

 WOKISME À SCIENCES-PO PARIS

«L’enseignement supérieur s’est soumis à des fascistes rouges» estime Guilhem Carayon (LR)


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ENTRETIEN. Vice-président et porte-parole des Républicains, président des Jeunes LR, Guilhem Carayon voit dans la réaction de la direction de Sciences Po Paris toute sa «lâcheté insupportable et irresponsable» face à des militants pro-palestiniens plus antisémites qu'antisionistes.


Valeurs actuelles : Quelle fut votre réaction en apprenant l’occupation, par des militants pro-palestiniens de Sciences Po, d’un amphithéâtre renommé «Gaza» ?


Guilhem Carayon : Avant toute chose, rappelons qu’un établissement d’enseignement supérieur ne «s’occupe» pas. D’abord par respect pour les professeurs qui transmettent un savoir, puis pour les contribuables qui financent chaque année la scolarité étudiante. 


L’étudiant n’a qu’un devoir : travailler et rendre à son pays un peu de ce que ce dernier lui a donné. L’exclusion de l’amphithéâtre d’une étudiante juive, parce qu’elle est juive, est extrêmement grave. Elle est révélatrice d’un antisémitisme totalement décomplexé qui règne à Sciences Po, comme dans de très nombreux établissements universitaires. 


Ce qui était la fabrique des élites de notre pays est pris en otage par des militants d’extrême-gauche incarnant parfaitement l’islamo-gauchisme, théorisé il y a déjà vingt ans, par Pierre-André Taguieff.


«L’antisionisme» revendiqué par les étudiants-militants cache-t-il un antisémitisme qui ne dit pas son nom ?


Bien sûr. Depuis plusieurs mois déjà, on entend à Sciences Po des discours d’étudiants qui légitiment les actions du mouvement terroriste du Hamas. Sur les conversations Whatsapp [messagerie en ligne, ndlr] du groupe «Students for Justice in Palestine», des étudiants parlent des attaques du Hamas comme d’une «résistance justifiée». 


Sur le campus de Menton, certains étudiants ont même dû arrêter de venir en cours en raison du climat de terreur. Plusieurs procédures disciplinaires sont déjà en cours contre des étudiants pour cause d’apologie du terrorisme ! Mais il faut le dire : la direction de Sciences Po est encore impuissante face à ces propagateurs de haine antisémites. Comment expliquer qu’elle ait pu laisser se dérouler une conférence animée par Rima Hassan, militante pro-palestinienne qui estime que le Hamas mène une action parfaitement légitime et qu’Israël n’a pas le droit de se défendre ?


L’antisémitisme n’est pas une conviction, c’est un délit. L’Histoire exige que nous la combattions de toutes nos forces. Or le communiqué laconique publié par la direction de Sciences Po démontre que cette dernière est soumise aux groupuscules d’extrême-gauche qui font régner la terreur dans l’université.


«Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde», écrivait Camus. En se montrant incapable de nommer les actes antisémites dans son communiqué, la direction a sombré dans une lâcheté insupportable et irresponsable. Le monde universitaire, d’ordinaire si prompt à dénoncer tout et n’importe qui, est soudain étrangement silencieux ! La vitesse et la facilité avec lesquelles l’enseignement supérieur s’est soumis à des fascistes rouges fait froid dans le dos.


À ce propos : étudiant à la Sorbonne et président de la branche locale de l’UNI, qu’avez-vous pu constater en la matière ?


Je pourrais raconter mille exemples de ce que j’ai observé durant ma vie étudiante. Quand Danièle Obono, députée de la France Insoumise, a été nommée au conseil d’administration de l’école de Sciences Politiques de la Sorbonne, j’ai été le seul à m’indigner. Or, cette femme, elle aussi, considère le Hamas comme un «mouvement de résistance». 


Dans mon université, des ateliers ont été organisés en non-mixité raciale – c’est-à-dire interdits aux blancs. Comment la Sorbonne, temple de l’universalité, a-t-elle ainsi pu cautionner séparatisme et racisme au sein de ses murs ? 


Souvenons-nous que même François Hollande avait été interdit d’expression à Sciences Po Lille, que ses livres y avaient été détruits. J’ai honte de ce qu’est devenu l’enseignement supérieur de mon pays, qui recèle par ailleurs tant de talents ! J’ai honte de voir autant de bêtise, de soumission. J’ai honte de voir le retour de l’obscurantisme au pays des Lumières, des libertés et de l’esprit critique.


Publié le 13 mars 2024 par Valeurs Actuelles. Son père est membre du comité d’Honneur du MIL.