MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

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VI­GILANCE & AC­TION - N°  348 JANVIER-FEVRIER 2017 


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


DEFENSE DES INSTITUTIONS, UN DES ENJEUX DE 2017

Communication du MIL du 4 janvier 2017

Repère : Des candidats à l’élection présidentielle de 2017, de gauche, d’extrême gauche ou du Front national, proposent, dans le cadre de leurs programmes, des réformes en profondeur des institutions.

Ces propositions de candidats de GAUCHE et du FN sont assez diverses, on peut en citer quelques-unes : suppression du poste de Premier ministre (la fonction étant jugée inutile !) ; mise en place d’un scrutin proportionnel intégral pour l’élection des parlementaires, avec, par exemple, «une prime à la liste arrivée en tête» ; tirage au sort, parmi les citoyens, de 100 sénateurs, ou la suppression du Sénat ; suppression de l’article 49.3, permettant de faire adopter des lois difficiles dans un contexte politique donné ; mise en place de «comités citoyens» pour contrôler l’application des lois ; suppression de la cour de justice de la République ; transformation du Conseil Constitutionnel.

Certains candidats, comme Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon, rêvent depuis des années de l’instauration d’une VIème république.

Des propositions en faveur de la «démocratie participative» permanente, émergent allant du fantasme des réunions nocturnes de «Nuits debout !» à Paris jusqu’aux inventions géniales d’applications numériques qui permettraient à chacun de voter de sa voiture ou de son métro sur n’importe quel sujet (sans rien en connaitre dans la quasi-totalité des cas). Ces idées peuvent avoir une certaine réalité locale, par exemple au niveau d’une commune, en prenant toutes les précautions utiles (pour éviter des débats «d’assemblées de copropriétés»), mais en aucun cas n’avoir une validité au niveau de la politique nationale dans un pays de près de 66 millions d’habitants.

D’autres débats portant sur le nombre ou la rémunération des élus, sur le cumul des mandats, sur le nombre de mandats successifs, etc. peuvent être menés, sans toucher à la nature des institutions. Mais ils n’apparaissent pas comme prioritaires.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle son profond attachement aux institutions de la Vème république, mise en place par le Général de Gaulle, tenant compte des leçons de l’Histoire. Ces institutions ont fait notamment la preuve de leur efficacité, de la possibilité de procéder calmement à des alternances politiques, de disposer de majorités de gouvernements, de la qualité de leurs travaux (en particulier dans les commissions parlementaires). Ces institutions restent d’une parfaite actualité.

Quand on observe l’instabilité politique et les difficultés de gouverner qu’ont connues ou que connaissent encore plusieurs pays voisins (Belgique, Espagne, Italie, etc.), on ne peut que se féliciter de la pertinence de notre système institutionnel.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les institutions permettent de gouverner la France en offrant toutes les sécurités permettant de contrôler les décisions et les personnes en charge des responsabilités. La difficulté qui se présente à la France ne se situe pas au niveau des institutions, mais au niveau des choix politiques (existence d’une vision politique claire et soutenue) et au niveau de la qualité des femmes et des hommes qui dirigent notre pays.

Les «grandes faiblesses» de François Hollande, dans ses fonctions de Président et dans ses politiques successives, illustrent pleinement l’absence de qualité d’homme d’Etat et la présence d’une équipe qui ont contribué largement à la situation difficile que connaît aujourd’hui notre pays.

Il faut arrêter cette dérive. Pour cela nous devons tout faire en notre pouvoir afin de faire gagner la droite républicaine représentée par François Fillon. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), représentant la droite civique, gaulliste et patriote, doit être un des fers de lance de cette reconquête.


LA GAUCHE SYNDICALE MENACE DE BLOQUER LE PAYS EN CAS DE VICTOIRE DE FRANÇOIS FILLON

Communication du MIL du 10 janvier 2017

Toutes les organisations syndicales de gauche font le procès du «chômage de masse» qui a atteint un niveau encore plus insupportable dans notre pays et qui ne diminue pas d’une manière significative malgré toutes les manipulations de chiffres par le gouvernement socialiste. On constate que certains de ces dirigeants (CGT, CFDT, FO, Solidaires ! ou FSU) se sont, dès la primaire de la droite, engagés dans une critique vigoureuse des propositions de réforme visant la relance de l’emploi en France. Cette intervention syndicale dans le champ politique n’est pas une première mais une continuité. Une part des organisations syndicales a l’habitude de s’engager dans le débat politique. Par exemple, la CGT avait officiellement appelé, en 2012, à voter François Hollande et donc à soutenir son programme initial.

La critique des réformes portée par la droite républicaine et le centre, et son candidat François Fillon, par ces syndicats de gauche reste en soi tout à fait légitime. Mais certains dépassent totalement le cadre syndicale en menaçant d’actions futures de contestations des réformes dans la rue, les entreprises ou les administrations. Et ce quelle que soit la légitimité de celui qui sera élu sur la base de ses projets de réforme notamment du droit du travail, du marché de l’emploi.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) attire l’attention sur la profonde contradiction des propos de certains leaders syndicaux qui critiquent la situation actuelle de l’emploi et la réalité du «chômage de masse» tout en s’opposant aux réformes qui pourraient y remédier. Ils campent sur une position simpliste : «il faut améliorer la situation des travailleurs», sans tenir compte de la réalité économique et sociale. Ils ne militent pas en faveur de la sauvegarde et la création d’emploi. Certaines organisations syndicales défendent davantage les intérêts des salariés en emploi que celles des personnes qui n’en ont pas, ou qui n’en ont plus.

Enfin, la faible représentativité des syndicats, illustrée par le faible taux de participation aux élections professionnelles, leur image globalement dégradée auprès d’une majorité des salariés, des modes de fonctionnement bureaucratiques et les références fréquentes à des idéologies du siècle dernier (marxisme…) conduisent à leur sclérose.

Une profonde évolution, engagée par certaines organisations syndicales, apparaît une priorité pour les années qui viennent afin de disposer d’une représentation réelle et efficace au service des salariés.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge indispensable la conduite de réformes en profondeur du droit du travail, de la politique de l’emploi, de l’accompagnement de l’insertion professionnelle des jeunes comme des seniors, et appelle de ces vœux une nouvelle politique.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la posture adoptée par certaines organisations syndicales menaçant de bloquer le processus politique au mépris de la démocratie et du régime républicain. Ces menaces sont formulées, dès à présent, dans la période de la pré-campagne présidentielle. Il faut en tenir compte et anticiper l’affrontement annoncé par les partisans du statu quo mortifère de notre société.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que ces organisations syndicales prennent par ces pratiques de blocage (manifestations, grèves, actions spectacles…) le risque de voir leurs fonctions dans l’entreprise remises en cause par un recours fréquent à la consultation directe des salariés, comme leur rôle sociétal actuel (par exemple au sein des régimes paritaires).

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle qu’il faudra que le nouveau pouvoir issu des élections remette à plat notamment le financement des syndicats ainsi que la limitation dans le temps des mandats syndicaux. Il faudra aussi encourager et préparer sur le terrain des organisations capables d’encadrer la future nécessaire mobilisation des citoyens pour défendre les réformes.


2012-2017 UN BILAN CALAMITEUX DE LA GAUCHE ET DE HOLLANDE

Communication du MIL du 12 janvier 2017

Repère : Anne Hidalgo, maire socialiste de Paris, vient de dénoncer les trois personnes qui sont, d’après elle, «responsables de l’immense gâchis du quinquennat qui se termine» : «François Hollande, qui a décidé de la politique à conduire, Emmanuel Macron qui a été son conseiller et l’inspirateur d’une pensée qui a très largement fracturé la gauche, et Manuel Valls.»

François Hollande prononce ses vœux pour l’année 2017 à destination de divers publics en s’efforçant, en tout premier lieu, de défendre le bilan de son quinquennat. Il a formaté un discours construit autour de fausses assertions concernant notamment une prétendue baisse du chômage, la réduction des déficits, la maîtrise de la dette publique, la restauration de la compétitivité, les progrès de l'innovation en oubliant de rappeler les conditions économiques exceptionnelles liées à la baisse du prix du pétrole, les faibles taux d’intérêt.

François Hollande apparaît assez seul à défendre son action et son parcours. Il a vu ces derniers mois Emmanuel Macron, son ancien conseiller qu’il avait promu ministre, l’abandonner ainsi que Manuel Valls, son premier ministre, contribuer à son retrait.

Le bilan du quinquennat a été condamné par une grande majorité des Français. François Hollande n’a plus le soutien de l’opinion et c’est la raison pour laquelle il s’est résolu à abandonner son projet de candidature à la présidentielle de 2017, dans laquelle il avait engagé ses amis et ses proches.

La primaire socialiste offre aux candidats l’occasion de décliner une critique multiforme de l’action menée depuis cinq ans même si les candidats en ont tous été les acteurs dans le cadre des gouvernements auxquels ils ont appartenu. Arnaud Montebourg et Benoît Hamon sont en première ligne dans cette critique agressive, tandis que Manuel Valls et Vincent Peillon ne sont pas en reste en prônant un changement de cap, même s’ils assument une part réduite des politiques menées. À gauche, les critiques sont vives parmi les adhérents et les élus du Parti socialiste car grande est la déception parmi la nébuleuse des sympathisants et électeurs de gauche. 

Les socialistes ont, pour la plupart, décidé de participer à la condamnation de la politique menée sous le quinquennat de François Hollande. Ils souhaitent, par de nouvelles propositions, présenter de nouvelles alternatives, sans apporter de solution crédible.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que rien ne doit occulter l’échec du bilan de la politique de la gauche durant le quinquennat de François Hollande.

Les «complices» de Hollande nient leurs responsabilités dans le quinquennat pour tenter de poursuivre leur carrière politique en échappant à la légitime condamnation des électeurs. Emmanuel Macron, comme le candidat issu de la primaire socialiste, devront porter la charge de leurs responsabilités dans le bilan de la période qui s’achève et nous devrons le rappeler, avec force, tout au long de la campagne qui s’engage.


LA GAUCHE DU PARTI SOCIALISTE REMPORTE LE PREMIER TOUR DE LA PRIMAIRE

Communication du MIL du 23 janvier 2017

Repères : Les résultats de la primaire du premier tour de la primaire socialiste du 22 janvier 2017 donnent le rapport de force suivant pour les plus importants : Benoit Hamon : 36%, Manuel Valls : 31%, Arnaud Montebourg : 18%. Le second tour se jouera entre Benoit Hamon et Manuel Valls.

La participation à la primaire socialiste a été bien moindre qu’en 2011 avec une participation de l’ordre de 1,5 millions de votants, contre 2,66 millions lors de la primaire de 2011. Le chiffre de la participation a été gonflé pour la soirée du dépouillement par l’équipe d’organisation à des fins politiques. Cette participation est très inférieure à celle du premier tour de la primaire de la Droite et du Centre qui avait mobilisé 4,3 millions de votants. L’objectif annoncé des 2 millions de votants n’a pas été atteint. La dynamique de la primaire socialiste a été très réduite. Seul un noyau dur socialiste s’est engagé. Cette participation constituait un réel enjeu pour le Parti socialiste. Le PS a évité un effondrement total mais sans atteindre les résultats d’il y a cinq ans. Il doit assumer une baisse d’environ 45% de son audience.

La faiblesse de la participation provient, d’une part, du bilan du quinquennat, d’autre part, de la diminution notable de l’attractivité politique du Parti socialiste, et enfin, des deux autres candidatures à gauche : Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Il ne faut pas oublier que tous deux sont d’anciens membres du PS, ce qui facilite les glissements de voix d’électeurs qui ont l’impression de rester «en famille».

Les candidats membres du parti socialiste ont fait campagne sur deux lignes politiques distinctes. Benoit Hamon et Arnaud Montebourg se sont présentés, avec le soutien de la gauche du parti, contre le bilan Hollande/Valls, avec des propositions sensiblement différentes. Manuel Valls et Vincent Peillon se sont présentés en défense du bilan de François Hollande, même s’ils ont formulé certains regrets sur les décisions prises. Ils se sont positionnés en faveur de la poursuite de la politique actuelle avec des correctifs.

Les résultats font apparaitre que les candidats de la gauche du parti, Arnaud Montebourg et Benoit Hamon, ont obtenu une majorité de l’ordre de 54% des suffrages.

Au premier tour de la primaire socialiste de 2011, les résultats étaient les suivants : 39% des voix à François Hollande, 30% à Martine Aubry, 17% à Arnaud Montebourg, 7% à Ségolène Royal et 6% à Manuel Valls. Au second tour : Hollande l’avait emporté avec 57% des voix contre 43% à Aubry. La comparaison avec les résultats du 22 janvier laisse apparaitre une inversion des rapports de force au sein du Parti socialiste en faveur de la gauche.

Le Parti socialiste ne va pas, au terme de la primaire, pouvoir réaliser une «synthèse». C’est une ligne politique qui va l’emporter sur une autre. Conséquence de cette situation : une part des sympathisants socialistes pourront être tentés de reporter leurs suffrages vers Macron ou Mélenchon. Le vainqueur du second tour devra tenter d’empêcher la dispersion des voix à l’occasion de sa campagne avec un certain soutien de l’appareil du parti et du réseau des élus.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le Parti socialiste est arrivé à un tournant de son histoire. Une nouvelle période politique devrait s’ouvrir fin janvier.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la pré-campagne présidentielle ne sera réellement ouverte que le 30 janvier lorsque le nom du candidat socialiste sera connu. Dans l’immédiat, en l’absence d’un nom, d’un visage et d’un programme de campagne, les sondages les plus sérieux sont évidemment profondément faussés et doivent être considérés comme tels. Après le second tour de la primaire, la situation va rapidement évoluer, elle permettra d’analyser les programmes des trois gauches et de porter une critique précise et argumentée vis-à-vis de l’opinion.


HAMON CANDIDAT DU PARTI SOCIALISTE

Communication du MIL du 30 janvier 2017

Repère : Au second tour de la primaire socialiste, Benoit Hamon a obtenu 59% des voix contre 41% à Manuel Valls. Il remporte donc la primaire. La participation aurait augmenté selon les organisateurs, autant que l’on puisse considérer les chiffres comme fiables, suite aux manipulations du premier tour de la primaire.

À la fin du quinquennat de Hollande, les forces de gauche, qui avaient toutes soutenu sa candidature au second tour de 2012, se retrouvent profondément divisées en 2017. Les avis critiques sur le bilan du quinquennat et les propositions en faveur de nouvelles politiques de gauche amènent à de nouvelles formulations des positions de la gauche.

Suite au second tour de la primaire socialiste, la désignation de Benoît Hamon comme candidat de la gauche socialiste se conclut par la présence de plusieurs candidats de gauche : 

-Emmanuel Macron pour les socialistes sociaux-démocrates,

-Benoît Hamon pour les socialistes de la fraction de gauche du PS,

-Yannick Jadot pour les écologistes (EELV),

-Jean-Luc Mélenchon pour l'extrême gauche (Parti de Gauche, Parti communiste, etc.).

-Les candidatures‎ trotskystes (Lutte ouvrière et NPA) ne devraient pas avoir d'influence sur la répartition des voix, sinon de réduire d'un point le score de Jean-Luc Mélenchon. 

Avec cette diversité de candidature, les gauches vont pouvoir ratisser large du centre gauche à l'extrême gauche. Le total des voix recueillies sera maximal par rapport à une situation de faiblesse de la gauche. Mais il sera éclaté entre les candidats d'une manière encore imprévisible. Il faudra plusieurs semaines, voire davantage, pour que le rapport de force entre candidats s’établisse. Mais dès à présent il semble très probable que les chiffres des sondages ne se stabilisent pas tout de suite.

Les ralliements et soutiens aux candidats de gauche devraient ‎se multiplier, comme celui de Martine Aubry à Benoit Hamon ou de Bernard Kouchner à Emmanuel Macron. Ils obéissent à des logiques complexes qui prennent en compte à la fois la présidentielle et les postes qui en dépendent (ministère, etc.), et la perspective des législatives.

Un risque réel existe de voir les suffrages de gauche se polariser au cours de la campagne sur un candidat de gauche en raison de l'exigence du «vote utile». Le spectre de la présidentielle de 2002, où la gauche a été éliminée au premier tour en raison d'une multiplicité de listes, est toujours présent. Cette situation peut conduire à une dynamique en faveur du candidat le mieux placé : Benoît Hamon ou Emmanuel Macron. Jean-Luc Mélenchon ne peut bénéficier de cette dynamique compte tenu de son positionnement radical. ‎

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge qu'en dépit des informations actuelles (sondages, enquêtes, commentaires, etc.), la présence d'un candidat de gauche au second tour reste tout à fait envisageable, suite aux évolutions des intentions de vote qui vont survenir. D’une part, la victoire de Benoit Hamon peut conduire à une dynamique d’« Union de la gauche socialo communiste ». D’autre part, des élus socialistes et des électeurs pro Hollande, mais également centristes, vont soutenir Emmanuel Macron.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle l’importance, pour la droite républicaine, de mener de nombreuses campagnes de terrain contre les gauches. Cela doit être visible partout en France pour rappeler aux citoyens les menaces incarnées par les gauches : Macron et Hamon.


  

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