MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

www.lemil.org


Transférer ce texte à une personne

Imprimer cette page

*****


VI­GILANCE & AC­TION - N° 382  OCTOBRE-NOVEMBRE 2018


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


MACRON, PRÉSIDENT DES TAXES

Communication du MIL du 13 novembre 2018

Dès son arrivée au pouvoir, Macron a mis en œuvre une réorganisation de la fiscalité en partie en faveur des entreprises et des salariés. Les mesures fiscales (impôts et taxes) de Macron commencent tout juste à produire leurs effets, positifs et négatifs, au bout de 18 mois.

Notamment, on peut citer la hausse des taxes foncières, l’augmentation des taxes d’habitations par les mairies pour contrebalancer la baisse par Macron, l’augmentation de la CSG pour les retraités, les taxes sur le tabac, sur les carburants, sur l’énergie.

Macron devait baisser les impôts des Français. Il a promis une baisse de la fiscalité des ménages de 6 Md €. Mais en réalité, si on inclut les baisses de prestations sociales (quasi-gel des retraites, prestations familiales et des APL) et les hausses de cotisations (Agirc-Arco) et de l'impôt sur le revenu, les Français vont en réalité perdre 300 millions d'euros.

Hausse de la fiscalité énergétique : En 2019, la fiscalité sur les carburants routiers augmentera de 3,9 Md € (tva comprise). C'est une hausse considérable puisqu'en 5 ans, les ménages et les entreprises auront payé 46 Md€ de plus. À l'horizon 2022, les taxes sur les carburants routiers auront ainsi augmenté par rapport à l'année 2017 de 12,73 centimes de TICPE et de 2,55 centimes de TVA par litre d'essence SP 95, soit un total de 15,28 centimes par litre (soit une hausse des taxes de 17%), ainsi que de 25,16 centimes de TICPE et de 5,03 centimes de TVA par litre de gazole, soit un total de 30,19 centimes par litre (soit une hausse des taxes de 41%). Nous allons nous rapprocher, avec les mesures votées par la majorité de Macron, vers un prix du litre d’essence autour de 3 € en 2022.

En réalité, la hausse de la fiscalité énergétique (+ 3,9 Md €) est une mesure de rendement qui permettra de financer la suppression de la taxe d’habitation (3,8 Md € en 2019). L’arrière-pensée, aussi, est de relancer la consommation par la production et la vente de voitures.

Macron a dit qu'il redresserait les comptes publics. Le déficit public sera de 2,8% du PIB l'année prochaine contre 2,6% en 2018. Nous sommes toujours aussi proches des 3%. La dette publique devrait atteindre 98,6% du PIB en 2019. On constate qu’en 18 mois, la dette a augmenté d'environ 175 Md€. La dépense publique va continuer sa progression. Après une hausse de 20 Md € en 2018, elle augmentera d'environ 25 Md€ en 2019 (soit + 0,6% en volume et + 1,9% en valeur). Le déficit de l'Etat va augmenter massivement de 13 Md € atteignant 98,7 Md € en 2019.

Et pendant ce temps-là, Macron n'a pas présenté de plan d'économies détaillé. L’absence de la diminution des dépenses publiques, dans leur ensemble, condamne les Français à payer davantage d’impôts, dans un contexte de faible croissance, de chômage de masse et de balance commerciale déficitaire.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne globalement la politique fiscale menée par Macron contre les Français et la croissance. Il considère que la limite de rupture est aujourd’hui atteinte. Des actions doivent être menées pour faire reculer le gouvernement sur ses projets d’augmentation de taxes et d’impôts, sur ses intentions de réduction des déductions fiscales.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) participera donc activement à la mobilisation contre la pression fiscale par tous les moyens utiles et légaux.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) demande l’abandon de tous les projets de hausse des taxes et des impôts aussi rapidement que possible et exige que la diminution des dépenses de l’État soit engagée dès 2019. Pour cela, il faudra sûrement accepter une certaine diminution des services publics rendu aux Français.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la politique menée par Macron, au-delà de ses grands discours, demeure une politique socialiste d’appropriation par l’État des ressources des Français. Il s’agit bien une politique de gauche sociale-démocrate. On peut qualifier Macron de président des taxes.


OUI, LE 17 NOVEMBRE, IL FAUDRA PROTESTER

Communication du MIL du 7 novembre 2018

Repère : Macron a affirmé à propos de la hausse des prix de l'essence et du diesel : «Je préfère la taxation du carburant à la taxation du travail.»

En un an, le prix des carburants a augmenté de l’ordre de 23 % pour le diesel et de 15 % pour l’essence. Macron a choisi de faire payer les Français en alourdissant très fortement la fiscalité sur ces produits à travers la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) (loi de Transition écologique de 2015 sous Hollande) ou «taxe carbone» (Budget 2018). Au coût du pétrole brut, s’ajoute le prix du raffinage et celui de la distribution, puis la «taxe carbone» et sur l’ensemble la TVA. La hausse actuelle est liée, d’une part, à l’augmentation du cours du pétrole et, d’autre part, à la progression de la «taxe carbone». Au final, la part des taxes représente 60 % environ du prix du carburant, taxes qui sont programmées pour augmenter jusqu’en 2022.

Dans le projet de loi de finances 2019, le gouvernement prévoit que la TICPE devient la 4e ressource fiscale, après la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés. Elle doit rapporter environ 38 milliards d’euros. Sur cette somme, 45% iront à l’État, 33% seront affectés aux collectivités locales, 3% seront consacrés aux infrastructures de transport. 19 % seulement iront à la transition écologique, dont le développement des énergies renouvelables. Macron dit assumer parfaitement la hausse de la taxation et s’en explique : «Les mêmes qui râlent sur la hausse du carburant, réclament aussi qu’on lutte contre la pollution de l’air parce que leurs enfants souffrent de maladies». Il souhaite donc clairement limiter la circulation des véhicules automobiles par la hausse du prix du carburant.

La hausse des prix des carburants est inacceptable et provoque une légitime colère populaire. Les organisations patronales et syndicales partagent d’ailleurs cette contestation. La motivation «écologique» de cette augmentation, évoquée par Macron, constitue une escroquerie dans la mesure où le fruit de la taxation sur le carburant est affecté à moins de 20% à un objet «écolo». La réalité est que le gouvernement se trouve en difficulté, en raison d’un taux de croissance inférieur à celui prévu, et que pour boucler le budget de 2018, il cherche à combler le futur déficit de l’année puisqu’il n’a pas réduit les dépenses de l’État.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne les pistes évoquées par Macron pour compenser l’augmentation des prix du carburant. Elles ne sont pas sérieuses car elles reposent sur l’État, les collectivités locales ou les entreprises. Or, rien ne sert de prélever pour reverser ou de prétendre «aider les entreprises» pour les faire payer encore une aide de plus tout en défendant la mobilité des chômeurs (donc des km à faire) et des salariés. Ces projets de compensations ne concernent ni les jeunes (en particulier les étudiants éloignés de leur domicile) ni les retraités. Une fois de plus, Macron joue les salariés contre les «inactifs».

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle donc ses militants et sympathisants à participer localement aux mouvements de protestation du samedi 17 novembre contre la hausse du prix des carburants. Il faudra aussi éviter toutes les tentatives de récupération politique.

A l’occasion de ces manifestations, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) demande la suppression de la taxation fondée sur un pourcentage pour passer à une taxation à un montant fixe ne dépendant pas du cours du pétrole brut. Le gouvernement doit prendre en compte un contexte international qui laisse augurer une augmentation des cours du pétrole (Le contexte est marqué, entre autres, par les sanctions américaines contre l’Iran qui vont impacter le prix du pétrole).


LE GÉNÉRAL CHARLES DE GAULLE NOUS QUITTAIT IL Y A 48 ANS

Communication du MIL du 9 novembre 2018

Pour les patriotes et les défenseurs de la France, le 9 novembre 2018 est une journée du souvenir. En effet, il y a 48 ans, le général de Gaulle nous quittait.

Qui était le général de Gaulle ? Il faut rappeler aux plus jeunes d’entre nous que le général de Gaulle, outre ses faits d’armes contre l’ennemi durant la campagne de France de mai 1940, fut nommé sous-secrétaire d’Etat à la Guerre et à la Défense nationale dans le gouvernement Reynaud.

Alors que le maréchal Pétain négociait avec l’ennemi un armistice, le général de Gaulle rejoignait Londres d’où il lançait son célèbre appel à la mobilisation, à la résistance et à la libération de la France : l’appel du 18 juin 1940. Il parvint progressivement à rallier, sous son autorité, les mouvements de résistance intérieure et à imposer la légitimité de la France libre aux Alliés.

A la libération, il devint président du gouvernement provisoire, restaura la République et posa les fondements d’une France nouvelle. En désaccord avec les partis politiques, hostile au régime des partis de la IVème République, le général de Gaulle démissionna du gouvernement français en janvier 1946.

Reconnu comme étant le seul recours capable de résoudre le conflit algérien, le général de Gaulle est appelé à la tête du gouvernement en mai 1958. Il dota la France d’une nouvelle constitution, la Vème république était née. Il en devint le premier président en décembre 1958 et fut réélu en 1965.

Après avoir redressé la situation économique de la France en 1958, il mena de profondes réformes en ce domaine sur fond de prospérité des années 60 : décolonisation, construction de l’Europe et indépendance nationale. Il imposa aussi la France sur la scène internationale.

La crise de mai 1968, flambée sociale et culturelle, lui fournit l’occasion de concrétiser sa grande idée de Participation. En avril 1969, il proposa aux Français, par référendum, une grande réforme sur la régionalisation et le Sénat qui sera rejetée par les Français. Le général de Gaulle, considérant que la France ne pouvait prospérer durablement sans cette grande réforme, remit immédiatement sa démission et se retira à Colombey-les-deux-Eglises, où il décédera le 9 novembre 1970.

Le général de Gaulle aimait la France mais pas n’importe quelle France : une France puissante, une France indépendante, celle que l’on respecte. C’est pourquoi il dota la France d’une puissante défense nationale et de l’arme nucléaire.

Charles Pasqua a bien résumé l’esprit du gaullisme et de la résistance : «L’essentiel, c’est la capacité de refuser ce qui apparaît au plus grand nombre inévitable» (France Info – 5 juin 2015). 


11 NOVEMBRE 1918, HOMMAGE AUX PATRIOTES FRANÇAIS QUI ONT DÉFENDU LA PATRIE

Communication du MIL du 8 novembre 2018

Repère : Macron a déclaré : «la plupart des combattants sont des civils qu’on a armés». Cette phrase, étonnante de banalité, de Macron explique en fait le choix du président de la République d'annuler le défilé militaire du 11 novembre 2018 qui devait donner l’occasion de célébrer le centenaire de la victoire et du retour à la paix.

L’armistice de 1918 a été signé le 11 novembre 1918. Elle marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la défaite totale de l'Allemagne, mais il ne s'agit pas d'une capitulation au sens propre. Le traité de paix, qui met réellement fin à l'état de guerre, sera signé seulement le 28 juin 1919, à Versailles.

La guerre de 1914 à 1918 est un événement majeur de l’Histoire de France par sa durée, son ampleur et ses conséquences : 8.300.000 Français sont partis au front. 1.300.000 ont été tués et 2.300.000 blessés, pour une grande part grièvement. Près de 4.000.000 marqués pour la vie.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite rendre hommage aux patriotes français qui se sont mobilisés pour défendre la patrie et le territoire national, qui se sont battus, qui sont morts ou qui sont revenus marqués pour la vie, comme à l’ensemble des Français qui les ont soutenus et qui tous ont subi les conséquences de ce conflit mondial.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) célèbre aussi la mémoire des centaines de milliers de soldats venus des colonies de l’empire français : notamment du Maghreb, de l’Afrique sub-saharienne (comme les tirailleurs algériens, malgaches, indochinois, etc.).

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) veut également rendre pleinement hommage à nos alliés et leurs troupes qui se sont battus aux côtés de la France venant de l’empire britannique (Australie, Canada, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande), puis, à la fin du conflit, les Etats-Unis d’Amérique, comme de nos alliés russes, italiens, serbes sur les autres fronts.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle en conséquence tous les Français à se recueillir à titre personnel devant les 150.000 monuments aux morts de France et à les fleurir, mais aussi à participer aux commémorations collectives qui seront organisées sur tout le territoire. Il ne s’agit pas là de «célébrer la guerre», mais le patriotisme et le sacrifice de nos ancêtres.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) reste profondément attaché au lien entre la Nation et les Armées. Il regrette donc la décision de Macron de renoncer à un grand défilé militaire du souvenir car le 11 novembre est une date symbolique pour l’armée française et la Nation toute entière.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne le choix de Macron, car il renonce à assumer sa responsabilité institutionnelle à l’égard du pays. Il mélange une calme manifestation du souvenir avec les enjeux diplomatiques actuels. Or, le contexte de l’Europe de 2018 n’a évidemment aucun rapport avec le contexte historique de 1918 marqué par des changements de régimes politiques, l’éclatement des empires, la fin de l’empire ottoman, des révolutions communistes.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que juger 1918 avec la grille de 2018 apparaît comme une faute grave qui relève d’une vision post nationale. En effet, Macron montre qu’il ne raisonne plus dans le cadre de la Nation (notion qu’il a abandonnée), mais dans celui d’une entité européenne, qui n’existe pas vraiment, ou d’une mondialisation fantasmée. Les commémorations du centenaire, organisées autour de Macron, sont inspirées par la seule perspective diplomatique de 2018. La célébration des bonnes relations franco-allemandes aurait pu trouver sa place avec davantage de pertinence à l’occasion du centenaire du traité de paix, en juin 2019.



COMMENT LUTTER CONTRE L’ISLAMISME EN FRANCE ?

Communication du MIL du 26 septembre 2018

Repère : Les conclusions du Rapport «La fabrique de l’islamisme» ne sont pas toutes opportunes. Des critiques font jour sur son auteur, ses intentions et sur le rôle qu’il entend jouer sur ce sujet, compte tenu de sa proximité avec Macron. Macron tarde à se prononcer, comme il l’avait annoncé à plusieurs reprises, sur la question de l’islamisme en France. Ce rapport peut donc apparaitre comme une préparation politique.

Une fois reconnus, le poids de l’idéologie islamiste en France au sein de la population de confession musulmane et l’origine étrangère des courants islamistes (lire les Communications du MIL sur ces deux points), le débat se porte sur le choix des solutions à apporter.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les propositions concernant la création d’un organisme para public de financement du culte musulman est à rejeter. Il en est de même de la production d’un pseudo «discours d’État» sur l’islam ou du développement de l’apprentissage de l’arabe au sein de l’Éducation nationale. Ces mesures ne sont pas appropriées, car il n’appartient pas à l’État d’organiser une religion, c’est-à-dire de mettre en œuvre un «concordat». Les tentatives des gouvernements successifs sont restées infructueuses (fondation, formation des imans, etc.). Il faut par ailleurs admettre que les personnes de confession musulmane ne constituent pas un ensemble homogène. Elles se trouvent réparties en de multiples groupes principalement par origine et/ou par type de pratique religieuse, allant du simple respect de traditions familiales jusqu’à une pratique radicale islamiste.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) attend des «musulmans modérés» un discours pour répondre aux islamistes, car il est «essentiel de disposer d’un discours religieux musulman en français alternatif à celui, aujourd’hui dominant sur les réseaux sociaux, le discours salafiste». Il appartient à des pratiquants de cette religion de s’organiser pour arriver à ce résultat.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge qu’il faut prendre des mesures pour faire face aux comportements radicaux et/ou communautaires qui portent atteinte aux lois de la République. Il faut faire respecter les lois et règlements, sans que des contraintes communautaires ne puissent pas les mettre en cause.

D’une part, le ministère de l’Éducation nationale doit se mobiliser pour mieux former les enseignants au discours à tenir sur la laïcité et leur apprendre à identifier et répondre aux manifestations de l’extrémisme religieux porté par les élèves. Une éducation civique et sociale doit réellement être assurée dans les établissements. Il faut fixer des limites dans les comportements et les attitudes des élèves, comme des étudiants : par exemple, sur l’égalité entre filles et garçons.

D’autre part, il apparaît nécessaire que l’État organise au mieux le renseignement pour savoir ce qui se passe dans la mouvance islamiste, au-delà des questions liées directement à la sécurité et à l’ordre public. On ne peut se limiter à gérer les individus identifiés comme les plus violents, tout ce qui se situe en amont du phénomène doit être bien connu pour être pris en charge. La prévention est une nécessité face au développement de groupes aux pratiques sectaires dans le cadre de la loi.

L’État se doit de continuer à améliorer la connaissance que ses agents ont sur l’idéologie islamiste, ses manifestations, ses conséquences politiques et sociales et sur l’application des lois et règlements.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la gestion de la pratique du culte musulman reste encore, directement et/ou indirectement, sous influence du Maroc, de l’Algérie et de la Turquie. Les échanges diplomatiques «vis-à-vis des pays qui financent et tentent de contrôler leur communauté d’origine tout en ayant des leviers politiques sur la France» sont fondamentaux. Sur un second plan, les financements et la propagande islamiste notamment en provenance de l’Arabie saoudite et du Qatar doivent être stoppés. Il est «de l’intérêt des musulmans d’Europe que d’échapper à l’emprise des pays d’origine et à l’emprise islamiste».


PMA SANS PÈRE - LA MENACE SE PRÉCISE

Communication du MIL du 29 septembre 2018

Repère : Le programme présidentiel de Macron prévoyait explicitement, dans son chapitre «Familles et société», l’ouverture de la PMA aux couples de femmes : «Nous sommes favorables à l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes seules et les couples de femmes.» (Objectif 2 : poursuivre l’avancée des droits).

La légalisation de la «PMA sans père» répond à un engagement électoral du candidat Macron lors de la campagne présidentielle de 2017. Elle vise à poursuivre la démarche amorcée par l’adoption, par Hollande et la gauche, du mariage homosexuel et constitue un encouragement à l’homoparentalité par tous moyens : PMA, GPA ou adoption.

Il n’y a pas de problème médical pour inséminer des femmes à leur demande. Nous nous trouvons bien devant un choix de modèle de société. En France, l’assistance médicale à la procréation (AMP) est réservée aux couples hétérosexuels. Elle a pour objet de remédier à l'infertilité d'un couple ou d'éviter la transmission d'une maladie grave à l'enfant ou à un membre du couple. Elle est tout à fait légitime, elle a permis de constituer des familles et ne doit en aucun cas être confondue avec la «PMA sans père».

Le fait de «fabriquer» un enfant dans le cadre d’une insémination, par donneur inconnu, à une femme seule (ou vivant en couple lesbien), conduit à mettre au monde un enfant sans père. La question de l’accès à l’identité du donneur de sperme, qui agite actuellement fortement les débats actuels, est à prendre en compte, car elle implique qu’un enfant pourrait demain avoir trois parents : deux femmes et un homme, dont l’identité aurait été révélée suite à une demande !

Cet enfant se trouvera, à terme, dans une situation conduisant potentiellement à des problèmes psychologiques voire plus. Le cadre naturel du bon développement d’un enfant se situe au sein d’un couple composé d’une mère et d’un père. La multiplication des situations de familles monoparentales, quelle qu’en soit la cause (décès du conjoint, séparation, divorce ou père inconnu) illustre abondamment les difficultés existantes. Il ne semble pas utile de multiplier ces situations. Les naissances fabriquées, au même titre que celles comportant des modifications génétiques, font courir de réels risques au devenir de l’humanité. D’une manière générale, le progrès médical doit être étroitement encadré par des choix de société.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la revendication communautariste des organisations homosexuelles est soutenue par un courant politique «libéral libertaire» qui prône le seul intérêt de l’individu et la réalisation de son désir. Il est dans ce cas question de «désir d’enfant». Il faut lui opposer le modèle du couple constitué par une femme et un homme ayant le projet collectif de constituer une famille.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’oppose totalement à l’ouverture de la PMA aux femmes seules, ou aux couples de femmes, dans la mesure où cette opération a pour conséquence de «produire» un enfant sans père et que cette procréation d’un enfant va radicalement à l’encontre des droits de celui-ci. Une fois cette «ouverture» acquise, Macron voudra l’étendre à tous sur le principe de l’égalité de traitement. Là est le vrai danger.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la «PMA sans père» pour les couples de lesbiennes ou les femmes célibataires est autorisée dans d’autres pays comme le Royaume-Uni, l’Espagne ou la Belgique. Certaines femmes ont donc déjà eu recours à une intervention de PMA dans ces pays. Mais le recours à une PMA dans ces pays ne constitue en aucun cas un argument pour modifier notre législation nationale.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le combat contre la «PMA sans père» est loin d’être perdu. Une part de la gauche est hostile à cette mesure et l’a déjà exprimé, y compris au sein des élus LREM. Macron a une opinion tranchée favorable à la «PMA sans père», mais il hésite sur cette prise de décision à cause de l’impact qu’elle pourrait avoir sur l’opinion des électeurs de droite et du centre qu’il tente de conquérir par tous les moyens possibles. Il cherche aujourd’hui un enrobage à cette proposition.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’engage à participer activement à toutes les mobilisations qui seront engagées contre la «PMA sans père» et appelle ses sympathisants à se joindre à toutes les initiatives locales menées en ce sens.


MACRON - FAIRE DE LA PLACE EN VIDANT LES PRISONS

Communication du MIL du 30 septembre 2018

Repères : Le projet de loi de finances 2019 concernant la mission «Justice» précise que «les crédits prévus permettront la mise en œuvre d’une nouvelle politique des peines, grâce à un ambitieux programme immobilier pénitentiaire, au développement des alternatives à l’incarcération et au renforcement des services d’insertion et de probation».

Derrière cette présentation se profilent les intentions d’une nouvelle politique pénale, évitant le recours à la prison. Macron s’était engagé, dans son programme présidentiel, à la construction de 15.000 places de prisons supplémentaires durant le quinquennat. Cette ambition est réduite à 7.000 places d’ici à 2022. La création de 8.000 autres places devront attendre son «second mandat» !!!

Pour répondre aux besoins en places, le gouvernement compte privilégier les alternatives à la détention pour les courtes peines afin de vider les prisons. Il est vrai que le nombre de détenus en France a atteint un nouveau record, avec plus de 70.000 personnes incarcérées, sans disposer des moyens d’accueils nécessaires en locaux, en matériels adaptés et en personnels.

Les créations de postes programmés pour 2019 concernent, notamment, «de pourvoir les nouveaux établissements pénitentiaires, de développer les politiques d’insertion des personnes placées sous-main de justice (+400 emplois) et de réduire les vacances de postes dans l’administration pénitentiaire (+400 emplois)». Cet effort, dont la mise en œuvre reste à confirmer, apparaît insuffisant aux professionnels du secteur.

La répartition des peines de prison est la suivante (chiffres arrondis de janvier 2018) : perpétuité : environ 500 ; plus de 5 ans : 15.000 ; de 1 à 5 ans : 22.000 ; de 6 mois à un an : près de 7.000 ; moins de 6 mis : 4.500. Le «plan prison» vise à réduire de près de 8.000 le nombre de détenus en prison d’ici à 2022. Pour y parvenir, la ministre souhaiterait instaurer une nouvelle échelle de peines comportant : une absence d’emprisonnement en dessous d’un mois et une exécution d’une peine d’un à six mois à domicile avec bracelet électronique, dans un centre de semi-liberté ou via un placement «extérieur», dans une association par exemple.

Macron a déjà eu l’occasion de mettre directement en cause le principe même de la prison. «On fait de la prison l’antichambre de la récidive. Un lieu où la violence que l’on devait endiguer se multiplie.» ou «L’emprisonnement ne cesse d’augmenter parce qu’au fond cela reste la solution qui contente symboliquement le plus de monde». L’idéologie de gauche sociale-démocrate libertaire de Macron s’exprime sans nuance. Alors que c’est la délinquance et le banditisme qui conduisent en prison et pas l’inverse.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que l’une des premières missions de l'État est d'assurer la protection des personnes et des biens et qu’il y a fort à faire pour y parvenir.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que Macron, dans une logique purement budgétaire, prétend répondre à la surpopulation carcérale par un allègement des sanctions, ne tenant pas compte de la réalité sociale. La réforme pénale est guidée par nos capacités d'incarcération et non par la nécessaire prise en compte de l'augmentation de la délinquance.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge inefficace la menace d'un bracelet électronique, d'une amende, de travaux d'intérêt général ou de formules de probation, auprès de délinquants, souvent récidivistes. Elle ne constitue pas une solution adaptée.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que si des efforts doivent porter sur la nature des peines, et l’appui à un retour à la vie sociale et professionnelle au terme d’une condamnation et d’une incarcération, ces mesures ne peuvent être qu’individuelles. Nous condamnons l’automaticité de l’application des peines envisagée dans le texte du gouvernement.


  


MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

www.lemil.org


Transférer ce texte à une personne

Imprimer cette page

*****