MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

www.lemil.org


Transférer ce texte à une personne

Imprimer cette page

*****


VI­GILANCE & AC­TION - N° 384 NOVEMBRE-DECEMBRE 2018

 

LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


MACRON DOIT CÉDER EN BAISSANT LES TAXES SUR L'ESSENCE

Communication du MIL du 28 novembre 2018

Repère : après deux semaines de contestation engagée contre la hausse de la taxe sur les carburants, le mouvement semble avoir pris un tournant depuis le samedi 24 novembre.

D'abord, l'absence d'organisation du mouvement des gilets jaunes a conduit à des slogans déplacés, à des actes inappropriés et à des violences à l'égard des biens (magasins, mobiliers urbains) et des personnes (membres des forces de l'ordre, journalistes). Le mouvement des «gilets jaunes» a été infiltré par des militants extrémistes, principalement venus de l'extrême gauche. C'est la présence tolérée de ces casseurs qui explique les scènes de violence et d'affrontement avec les forces de l'ordre qui ont illustré le rassemblement du 24 novembre.

De même, l'auto désignation de «porte-paroles des gilets jaunes» dimanche soir devait ouvrir la voie à des échanges avec le gouvernement. Mais ceux-ci ont présenté des revendications qui, outre le gel des taxes sur le prix du carburant, dépassent très largement les participants aux actions de terrain de cette contestation. Il est, en effet, question de constituer une «assemblée citoyenne» (un soviet !), de «supprimer le Sénat», de «permettre aux citoyens de promulguer des lois», «reconnaitre le vote blanc lors des scrutins électoraux», etc. Ces revendications, sorties d'un chapeau ou inspirées par des groupes, mettent en cause les institutions de la Vème République. Elles faussent complètement le mouvement initialement organisé autour d'un ras-le-bol fiscal, tel qu'il a permis de fédérer les manifestants.

Enfin, vient s'ajouter au paysage, la décision de la direction de la CGT d'appeler à manifester le 1er décembre, comme les «gilets jeunes», mais en faveur de l'augmentation massive du SMIC.

Le mélange de toutes ces revendications porte à la plus grande des confusions dans les idées.

En réponse, Macron et le gouvernement jouent avec le feu en faisant monter la pression dans le souhait de voir les violences commises décrédibiliser la contestation. Car ils savaient, dès jeudi 22 au matin, que les manifestants allaient donner comme mot d'ordre de se rendre vers la place de la Concorde et les Champs-Élysées à Paris. C'est ainsi que les Champs-Elysées ont été laissés à la main de casseurs bien connus et identifiés par la police, alors que le scénario était parfaitement prévu, depuis plusieurs jours. La mise en scène de la dangerosité du mouvement (morts, blessés, barricades, cout économique et social), argumentée quotidiennement par Castaner, n'a, au final, pas conduit à un rejet de la contestation par l'opinion. La manipulation était trop voyante, la ficelle trop grosse.

Macron a répondu à la contestation par une fin de non-recevoir à la remise en cause de l'augmentation de la hausse des taxes sur les carburants. Il a centré son discours sur la «transition écologique» reposant sur un projet à long terme de réorganisation de la production énergétique. Son discours a été complété par l'annonce d'un projet de loi sur la mobilité préparé par la ministre des Transports (la patinette électrique pour tous et le covoiturage à volonté pour remplacer l'auto). Bref, Macron n'a apporté aucune réponse concrète. Il a juste évoqué un projet fumeux de taxe flottante en fonction des cours du pétrole, sans donner de précisions convaincantes. Enfin, il a annoncé des consultations locales sur les trois prochains mois pour renvoyer à plus tard toute quelconque décision.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Macron se trouve dans une impasse politique face à un front de contestation multiforme, allant de la droite à la gauche, qui inclut même Bayrou. Les responsables de La République en Marche (LREM) sont touchés par le doute ! Ni l'argumentation ni l'attitude de Macron ne passent. À cause de son refus de toute correction de son projet fiscal, il en arrive à laisser mettre en cause les institutions de la République elle-même.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la situation présente est marquée par une augmentation des impôts et des taxes, au-delà de l'évolution des revenus (faible augmentation des salaires et gels des diverses aides sociales APL, allocations familiales). Cela produit mécaniquement une réduction du pouvoir d'achat auquel s'ajoute un taux d'inflation qui augmente.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que le pouvoir d'achat est tributaire de deux facteurs : d'une part, les revenus et, d'autre part, le niveau de prélèvement des impôts et taxes. Pour parvenir à assurer un pouvoir d'achat suffisant à la vie courante, schématiquement, deux positions traditionnelles s'opposent :

-Une vision de gauche consiste à demander une augmentation des salaires (aujourd'hui revendication de la CGT) qui doit permettre, par ailleurs, de collecter davantage d'impôts, car proportionnels aux revenus, et de faire croître les effectifs des services publics (CGT et toute la gauche de la gauche).

-La Droite vise une diminution des impôts et des taxes, mais sans augmenter la charge salariale des entreprises (donc les salaires) pour permettre leur développement économique. En contrepartie, la droite veut une réorganisation des services publics et une diminution du budget et du train de vie de l'État (hors du domaine régalien).

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend une position de droite républicaine et demande la réduction de la «taxe carbone» et de la taxe de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) ainsi que la suppression de l'augmentation des taxes sur les carburants au 1er janvier 2019 comme les groupes de la droite et du centre du Sénat l'ont exprimé dans leur vote sur le projet de loi de finances 2019.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite que localement les «gilets jaunes» se recentrent sur leur objectif initial, loin des revendications des prétendus «porte-paroles des gilets jaunes» qui tendent à écrire un programme politique de fantaisie. Ces dernières revendications préfigurent, sans le dire explicitement, la constitution d'un nouveau parti politique ou bien le démarrage de carrière personnelle. Ce cadre explique la volonté d'infiltration des extrémistes de tous bords pour se saisir de l'opportunité qui s'offre.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle chaque personne, devant participer à une manifestation locale, à vérifier de la cohérence des actions et des slogans, et à refuser de participer à toute action contrôlée par des groupes ayant des objectifs de récupération et de manipulation.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) demande au gouvernement de prendre toutes les dispositions pour faire respecter l'ordre et éviter les violences, sans jouer sur les débordements des extrémistes et casseurs comme cela a déjà été le cas.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme sa pleine solidarité avec les membres des forces de l'ordre. Ceux-ci se trouvent trop souvent dans des situations difficiles, voire dangereuses, à cause des décisions, ou de l'absence d'instructions, du ministère de l'Intérieur.

 


DÉBAT SUR UN SERVICE NATIONAL UNIVERSEL

Communication du MIL du 7 octobre 2018

Repère : le Premier ministre a déclaré à propos du projet de nouveau service national : «L'ambition du SNU n'est pas de recréer le service militaire. Cela n'a aucun sens d'imaginer qu'on pourrait le refaire. On n'en a pas les moyens, on n'en a pas les besoins

Le Premier ministre vient de réaffirmer sa volonté de mettre en place un «Service national universel (SNU)» en 2020. Ce «projet d'engagement collectif» reste encore tout à fait flou. Il doit donner lieu à des «concertations avec des jeunes». Ces réunions organisées occuperont le terrain avant l'annonce de choix politiques, comme cela a déjà été le cas dans plusieurs autres dossiers. Le projet de SNU, qui a été validé par le gouvernement, comprend en deux temps : une période obligatoire d'un mois autour de 16 ans et une seconde période qui prendrait la forme d'un volontariat civil ou militaire d'au moins trois mois. Filles et garçons seraient concernés par cette mobilisation qui reste à préciser, soit environ 800.000 jeunes par an. Ce qui donne une idée de l'ambition initiale du projet.

La proposition de Macron, lors de sa campagne présidentielle, portait sur le rétablissement d'«un service national de courte durée, obligatoire et universel.» il précisait que «Chaque jeune Français ira ainsi à la rencontre de ses concitoyens, fera l'expérience de la mixité sociale et de la cohésion durant un mois». Cette opération était alors prévue pour être prise en charge par les Armées. Ce n'est plus le cas, compte tenu des calculs budgétaires qui concluent à une dépense de plusieurs milliards d'euros (15 en première année et 3 en année courante). On attend donc des précisions sur le tour de passe-passe en préparation. Cela aboutira probablement à quelques cours de secourisme, de sport et d'éducation civique.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) entend bien les positions, un peu nostalgiques, de personnes qui ont effectué par le passé leur service militaire avant la suspension de celui-ci, et qui rêvent de son rétablissement en évoquant ses aspects positifs : mixité sociale, cadrage de jeunes hommes, expériences d'un fonctionnement hiérarchique, formation de jeunes sans diplôme…

Mais le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la nécessité d'un retour à la conscription, suspendue par Jacques Chirac, n'apparaît pas aujourd'hui compte tenu d'une part du contexte extérieur (absence de risque immédiat) et, d'autre part, par les progrès technologiques des métiers des armées, qui nécessitent davantage de professionnels. Les moyens financiers assez limités des armées doivent être utilisés pour répondre aux besoins directs de celles-ci et de ses missions. L'encadrement militaire de centaines de milliers de jeunes représenterait une charge beaucoup trop lourde et difficile, dont elles n'ont plus la capacité.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite un encouragement à destination des jeunes à intégrer la réserve dans les armées (soldats, officiers, gendarmes, pompiers, etc.). La mobilisation de moyens pour permettre la croissance des effectifs de réserve est un réel enjeu. Cette croissance doit faire appel au volontariat et non à une quelconque obligation. Elle doit être gérée par les armées en fonction de leurs possibilités d'accueil et d'encadrement dans une logique proprement militaire. Le développement du nombre des contrats de trois ans pour les jeunes est également souhaitable.

Enfin, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que, parallèlement, l'engagement citoyen des jeunes reste à développer. Il peut prendre des formes variées de volontariat, comme l'engagement dans des missions de bénévolat bien structurées ou le développement du «Service civique» qui n'accueille aujourd'hui que quelques dizaines de milliers de jeunes volontaires en simultané.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que l'engagement volontaire des jeunes est une bonne clé pour identifier et faire valoir le courage et le mérite des filles et des garçons, qui décident de s'engager pour l'intérêt général et pour la Nation.




LE PARTI COMMUNISTE VERSION 2018

Communication du MIL du 29 novembre 2018

La permanence du Parti communiste Français (PCF) a été confirmée lors du 38e Congrès. Un changement de secrétaire national et d'orientation a eu lieu. A la tête du parti communiste depuis 8 ans, le sénateur Pierre Laurent, un leader peu charismatique, laisse la place au député communiste du nord, Fabien Roussel. Ce changement de direction traduit une réorientation du PCF en réponse à la volonté d'une majorité des adhérents et des élus de voir se renforcer l'identité du PCF. Le choix du soutien de fait apporté par le PCF à Jean-Luc Mélenchon lors des échéances présidentielles, de 2012 et de 2017, se trouve sanctionné. En effet, le PCF n'a pas présenté de candidat aux deux dernières élections présidentielles et a perdu toute visibilité politique nationale. Du fait de cette absence de présence, il en est résulté une perte de visibilité du parti auprès de l'opinion de gauche et une conquête d'une grande part de l'électorat communiste par La France Insoumise (LFI). La situation entre LFI et le PCF est conflictuelle.

Conséquence : les résultats catastrophiques des législatives de 2017 (moins de 3%) a ramené le PCF au niveau d'une quelconque organisation gauchiste et lui a fait perdre le statut d'un parti politique national. En dépit de ses problèmes, le PCF a réussi à «sauver les meubles» en maintenant des groupes parlementaires à l'Assemblée et au Sénat, mais il le doit uniquement à des apparentés de circonstances, dont des élus de l'outre-mer. Les élections internes au PCF ont conduit au succès de la liste identitaire communiste (42%), «Manifeste pour un Parti communiste du XXIe siècle», conduite par André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme et chef de file des communistes à l'Assemblée nationale, puis au ralliement, à l'occasion du Congrès, de la liste de l'ancienne direction arrivée en seconde position (38%). Les membres du PCF, partisans d'un ralliement à Mélenchon et à La France Insoumise (LFI), ont obtenu moins de 12% aux élections internes et se retrouvent dans une situation marginale voire sur le chemin du départ. Les conséquences seront les suivantes :

-Le PCF revient à un programme communiste classique, issu de sa tradition marxiste. Le PCF est l'un des rares partis communistes d'Europe à avoir conservé son nom de «parti communiste», depuis la chute de l'URSS, il y a près de 30 ans.

-Les dirigeants du PCF ont choisi de relancer leur parti en optant pour la présentation systématique de candidats aux échéances à venir : élections européennes en 2019 et municipales en 2018. La liste communiste à l'élection européenne sera conduite par Ian Brossat.

-Pour les municipales, le PCF s'orienterait vers des alliances à géométrie variable, selon les contextes locaux, avec le Parti socialiste (Faure), LFI (Mélenchon), Génération.s (Hamon), Europe Écologie Les Verts (Jadot), etc.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le potentiel de la gauche de la gauche, atteinte par Mélenchon en 2017, soit près de 20% des suffrages, devrait se diviser entre plusieurs forces politiques lors de l'élection européenne (avec le mode de scrutin proportionnel). Puis, lors des municipales, la fusion de listes, au second tour, prendra une forme différente selon les villes. Un accord national entre partis politiques de la gauche de la gauche reste à ce jour improbable.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note la permanence d'une mouvance communiste importante en France. Elle dispose d'adhérents et d'anciens adhérents, de relais associatifs, syndicaux et médiatiques importants, en dépit de l'éclatement des forces qui la constituent.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme la continuité de son opposition contre cet ensemble imprégné d'idéologie marxiste, rhabillé à la mode du jour pour camoufler un passéisme intrinsèque. L'opposition de la gauche marxiste à la gauche social-démocrate, incarnée par Macron et La République En Marche (LREM), pourrait constituer un accélérateur pour ce courant politique révolutionnaire, remettant en cause les fondements de la République et de notre Liberté.




CONTINUONS LA PROTESTATION CONTRE MACRON SAMEDI 24 NOVEMBRE

Communication du MIL du 19 novembre 2018

Repère : le ministre de Rugy confirme les intentions du gouvernement : «Il faut absolument sortir de ce piège du tout voiture, tout pétrole, tout diesel dans lequel nous nous sommes enfermés si longtemps». La mise en cause explicite de l'usage même de la voiture automobile pose un problème de vie à beaucoup de français. Les français n'ont pas voté pour cela.

La journée d'actions du 17 novembre, organisée sous l'étiquette des «gilets jaunes», a été une réussite incontestable de par la mobilisation populaire, la multiplicité des actions et la  couverture territoriale très complète.

Les motivations de la grande majorité des manifestants dépassent la seule question de la hausse des carburants, même si celle-ci reste symbolique avec la progression des taxes programmées pour tous le 1er janvier jusqu'à la fin du quinquennat. C'est la politique fiscale et sociale, marquée par une explosion d'impôts et de taxes et conduite par Macron, qui est visée par la contestation. Cela va de la hausse de la CSG pour les retraités à l'augmentation des tarifs des énergies.

Les slogans de la plupart des manifestants exprimaient directement la mise en cause de Macron : «Macron démission», «Dehors Macron» «Macron, président des taxes». Macron est en première ligne sans disposer d'aucun fusible.

Le gouvernement poursuit sa politique fiscale de hausse du prix du carburant : il affirme qu'il s'agit d'une «fiscalité écologique» alors que le produit de la taxation des carburants est affectée à moins de 20% à l'évolution des sources d'énergie. L'essentiel du produit des taxes va au financement d'autres politiques publiques et à combler les déficits.

La communication du gouvernement tente de minorer le mouvement des «gilets jaunes» et de le discréditer. Le ministre de l'Intérieur pratique une sous-estimation numérique du nombre de participants (seulement 300.000 manifestants sur 2.100 points de rassemblement). Il met en avant les accidents divers qui se sont produits lors des rassemblements et des centaines d'interpellations. Son objectif est de dénoncer la dangerosité de ce mouvement de contestation. Cette communication est facilitée par l'absence d'une réponse provenant d'une communication propre aux «gilets jaunes».

La journée du 17 novembre n'a été soutenue ni par les partis de gauche ni par les syndicats. Cette absence volontaire provient du fait que ces organisations de gauche sont tout à fait favorables à un haut niveau de prélèvement obligatoire, correspondant à une vision socialiste de la société.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les actions de terrain restent incontournables pour défendre des idées dans le paysage politique. Le militantisme va des réseaux sociaux aux actions dans la rue (ou sur la route) en passant par tous les moyens d'expression publique. Mais les actions sur la voie publique doivent être organisées et leur sécurité assurée dans l'intérêt de tous (présence d'un service d'ordre). Un mouvement spontané comme celui des «gilets jaunes» a donc vocation à se structurer pour s'inscrire dans la durée, d'une manière ou d'une autre, tout en conservant l'autonomie d'action sur chaque site. Le combat ne fait que commencer.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que le choix des modes d'action gagnerait à évoluer. Les manifestations sur les réseaux routiers sous la forme d'opérations de ralentissement et de blocages filtrants ont permis de parvenir à un impact important ressenti, au-delà de l'écho des médias. Mais dans la durée, ils pourraient susciter, s'ils se répètent en semaine, des réactions hostiles de personne touchées dans leur quotidien par ces actions.

La diversification des modes d'action des «gilets jaunes» semble souhaitable : sous forme de marches, de chaînes humaines, d'organisation de spectacles ou de rassemblements, dans des sites symboliques. La mobilité et la légèreté sont des conditions pour conserver le soutien effectif de l'opinion qui constitue la clé du succès.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a appelé à manifester le 17 novembre 2018 et il souhaite continuer à apporter son soutien à la poursuite du mouvement populaire contre les taxes et les impôts.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite, en particulier, de l'initiative qui va être menée au Sénat, par les groupe «Les Républicains» et l'«Union centriste», pour voter la suppression de la hausse de la «taxe carbone» du projet de loi de finances 2019.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend la position selon laquelle la baisse des impôts et taxes doit être étroitement liée à la diminution des dépenses publiques - hors secteur régalien. Cette baisse doit nécessiter une réorganisation en profondeur de l'appareil d'État et, par ailleurs, une diminution de certains types de dépenses dans un délai rapide. Enfin, la baisse ne peut plus globalement porter que sur les collectivités locales, étranglées sur le plan budgétaire, depuis plusieurs années, par Macron (ministre sous Hollande, puis depuis 2017).

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) met en garde contre la lecture marxiste de «lutte de classe» du mouvement populaire, portée par la gauche de la gauche (partis politiques et syndicats) et relayée par des journalistes. Ceux-ci voudraient analyser le mouvement populaire, contre la hausse des impôts et taxes, comme une lutte des pauvres contre les riches. Ils nient la responsabilité de la politique de Macron et ils semblent ignorer que, dans les faits, ce sont les membres des classes moyennes qui sont les plus lourdement victimes de la hausse actuelle de la fiscalité.


NON, LA PRISON N'EST PAS CRIMINOGÈNE

Communication du MIL du 2 novembre 2018

Repère : Le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner, vient de déclarer : «Je crois que la prison est criminogène.»

La nomination de Christophe Castaner au ministère de l'intérieur et ses premières déclarations incitent à faire un point sur son parcours. Le nouveau ministre de l'intérieur est un homme politique socialiste (1986-2016), reconverti au soutien à Macron.

Il s'engage en politique, pendant ses études, dans les clubs Forum de Michel Rocard. Puis il rejoint le Parti socialiste (PS) en 1986 tout en travaillant au sein de la Banque nationale de Paris à la direction juridique de la société puis à la direction des collectivités locales à Avignon et à Paris. Sous le gouvernement Lionel Jospin, il est conseiller dans les cabinets ministériels de Catherine Trautmann (1997 à 2000) et de Michel Sapin (2000 à 2002). Il devient notamment un élu local socialiste : maire de Forcalquier (2001), conseiller régional socialiste de PACA (2004). En 2012, il devient député socialiste de la 2ème circonscription des Alpes de Haute-Provence. En 2015, il prend la tête de la liste socialiste lors des élections régionales en PACA. La même année, il est rapporteur de la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, dite «loi Macron».

En 2016, il rejoint le mouvement «En marche», conduit par Emmanuel Macron. Il est le porte-parole de Macron pour la campagne présidentielle de 2017. En mai 2017, il devient secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement. En novembre 2017, il prend la tête du parti La République en Marche (LREM) en tant que délégué général sans renoncer à son poste au gouvernement. En octobre 2018, il est nommé ministre de l'Intérieur. Il a quitté la tête de LREM.

Il déclare que des sanctions pénales «de substitution» devraient être appliquées aux jeunes délinquants. Il affirme que «mettre en prison un jeune homme pour une première faute n'est pas la bonne solution». Il semble ignorer que cela est très rarement le cas, car les jeunes délinquants accumulent les condamnations diverses avant de passer par la case prison. De plus tout dépend de la gravité de la faute au regard du droit pénal.

Il affirme : «Je crois que la prison est criminogène».  En résumé, cela signifie que la prison serait à l'origine du crime. Elle serait la cause et pas le résultat. La prison est faite pour sanctionner des actes interdits par la Loi.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu'il est toujours un socialiste défendant les valeurs socialistes.  Il importe de faire une hiérarchie de la gravité des actes de délinquance commis par des «jeunes» et en fonction de cette dernière de condamner à des peines de prison. Les solutions déjà existantes, comme les travaux d'intérêt général ou le «centres éducatifs fermés», peuvent être appropriées en réponse à de petits actes de délinquance. Mais face à des cas graves, il n'existe pas de substitution à la prison. Or, de nombreux jeunes intègrent le milieu du banditisme via le trafic de drogue ou d'armes, la pratique du proxénétisme, les agressions physiques et relèvent d'une condamnation d'une peine de prison.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne la politique pénale de Macron qui vise à supprimer toutes les peines courtes, de moins de 6 mois, et à encourager des peines de substitution pour les jeunes. L'explication est à la fois d'ordre idéologique et d'ordre budgétaire. L'arrière-pensée est de libérer des places dans les prisons avec la surpopulation carcérale actuelle et de réduire au maximum les investissements dans les établissements pénitentiaires.

Par leurs déclarations, Castaner et Macron envoient un très mauvais message aux délinquants.

 


  


MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

www.lemil.org


Transférer ce texte à une personne

Imprimer cette page

*****