MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

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VI­GILANCE & AC­TION - N° 398  OCTOBRE 2019     


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


LE MIL FÉLICITE CHRISTIAN JACOB NOUVEAU PRÉSIDENT DES RÉPUBLICAINS


Communication du MIL du 14 octobre 2019


Repère : Christian Jacob a été élu président des Républicains dès le premier tour de scrutin. Il a recueilli 62,6% des suffrages des adhérents du parti, devant le gaulliste de droite Julien Aubert (21,2%) et le libéral Guillaume Larrivé (16,1%).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) tient à féliciter chaleureusement Christian Jacob pour son élection à la présidence des Républicains. Il constate que la campagne a été sereine et emprunte de sérieux, de dignité et de responsabilité, ce dont il faut remercier tous les candidats. La mobilisation a été bonne au sein du parti avec la participation de plus de 62.000 votants, en dépit d’un scrutin en ligne qui a sans doute écarté une part des adhérents (accès et pratique d’internet, croisement entre numéro de carte d’adhérent, identifiant et mot de passe). Cette participation est supérieure à celle ayant eu lieu, dans une période récente, à l’occasion de scrutins internes mobilisant les adhérents des autres partis politiques.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) déplore un traitement hostile de cet évènement. De nombreux journalistes ont enchainé les critiques des candidats, la dénonciation d’une prétendue absence de programme, l’affirmation d’un parti en voie de disparition, la mise en scène du départ anecdotique de Raffarin (absent depuis longtemps car ayant refusé de payer sa cotisation), etc. Les articles sur les résultats du scrutin ont été peu nombreux !


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle de ses vœux l’ouverture d’une dynamique de rassemblement de tous «Les Républicains», adhérents au parti ou encore égarés à sa marge, en vue des échéances électorales locales et nationales, telle que Christian Jacob compte la mener. Le thème gaulliste du Rassemblement du Peuple Français du Général de Gaulle demeure un point majeur par rapport à toutes les tentatives d’éclatement des forces politiques orchestrées par Macron pour se maintenir au pouvoir.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se reconnaît pleinement dans les grands thèmes qui ont été déclinés auprès des adhérents : restaurer l’autorité de l’Etat, vivre en sécurité, lutter contre le communautarisme, contrôler l’immigration, prévenir le terrorisme islamiste, porter une politique de solidarité vis-à-vis des plus pauvres, combattre la paupérisation des classes moyennes, défendre les retraités, refonder une politique familiale, refuser la «PMA sans père» et la GPA, favoriser le développement des secteurs productifs, affirmer la valeur travail, viser le plein emploi pour sauver les régimes sociaux, défendre un aménagement du territoire équilibré, prendre toutes les mesures utiles pour l’environnement…


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que :


-La première priorité des Républicains est d’incarner l’opposition à Macron et ne laisser jouer ce rôle à aucune autre organisation. Cela a été le cas lors du débat sur le projet de loi sur la bioéthique. Le discours sur tous les sujets doit être clair et perceptible.


-La mobilisation des élus et le choix de nouveaux candidats doivent permettre de préparer et gagner des points lors des élections municipales, départementales, régionales et sénatoriales.


-Les orientations déjà consensuelles doivent préfigurer le programme des mesures à prendre en 2022. Le fond semble déjà bien cerné, reste à entrer dans le détail et mettre en forme une vision politique claire pour le peuple français.


-La pratique militante du parti doit redevenir plus active : actions traditionnelles de terrain (permanences, tractages, affichages, manifestations, etc.), présence organisée au sein des réseaux sociaux (avec une ligne et un matériel adapté) et collecte des adhésions ou ré-adhésions.


-Le parti doit profiter de la diversité de son environnement politique en redynamisant la notion de personne morale associée (PMA des LR) au-delà des boutiques pour promouvoir la carrière ou la candidature d’un leader, en veillant à organiser une répartition des rôles de chacun, à la fois pertinente et efficace, dans les campagnes à mener. Il suffit de regarder tout ce qui a été fait pour l’élection et la réélection de Jacques Chirac par le Mouvement Initiative et Liberté, puis pour Nicolas Sarkozy.


MACRON PRÉPARE DÉJÀ SA RÉÉLECTION EN 2022


Communication du MIL du 30 octobre 2019


La campagne présidentielle de Macron démarrera dans moins de deux ans ! Il vise, très logiquement, la constitution d’un «grand parti démocrate à la Française», pour élargir sa base électorale et dépasser l’alliance d’origine entre «En marche» et le MoDem. Le terme «progressiste» semble tombé en désuétude parmi les communicants. Un «comité de liaison» devrait notamment rassembler autour de La République en Marche (LREM) (Stanislas Guerini), le MoDem (François Bayrou), Agir (Franck Riester), le Mouvement Radical (Laurent Hénart), la République des maires (Christophe Béchu), La République ensemble, l’UDE (François de Rugy). Stanislas Guerini, délégué de LREM, est un ancien membre du PS, tout comme Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale ou François Patriat, président du groupe LREM au Sénat. Pour le renouvellement de son mandat en 2022, Macron s’efforce de promouvoir une situation débouchant sur un duel entre lui-même et la candidate du Rassemblement national pour être certain de l’emporter. Il souhaite porter la logique usée de «Front républicain» contre l’extrême droite au second tour, pour être assuré de gagner comme en 2017. En effet, sa situation politique apparait de plus en plus fragile et ce scénario constitué n’a pas d’alternative pour le moment.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) enregistre une nouvelle tentative de Macron pour débaucher des élus et militants au sein du Parti socialiste et pour structurer un pôle politique de gauche de la majorité, en marge de LREM. Un «manifeste pour un pôle de gauche dans la majorité» a été publié. L’opération est menée par Olivier Dussopt (élu député PS en 2017, puis promu ministre en charge de la fonction publique). Il est soutenu par notamment Jean-Yves Le Drian, Laurent Bonnaterre, Gilles Savary, Marlène Schiappa. Ce nouveau «pôle de gauche» ne concerne pas les nombreux ex-socialistes déjà bien présents dans LREM (plus de cent députés et une vingtaine de sénateurs). Elle vise à accueillir de nouveaux transfuges socialistes, à l’occasion des élections locales à venir pour disposer d’élus locaux, puis, en conséquence, de sénateurs. Sa dénomination : «Territoires de progrès».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la faiblesse des opportunistes issus de la droite ayant rallié Macron, qu’il s’agisse d’adhésions à LREM (Thierry Solère et une poignée de parlementaires), de la constitution du micro-parti : «Agir, la droite constructive», d’«indépendants». Peu de monde au total et pas de parti politique à proprement parler. «Agir» ne compte que 9 députés, 4 sénateurs et un député européen, c’est beaucoup et peu aussi.


Mais la présence du premier ministre (Philippe) et d’ex-Républicains sur des ministères importants (Lemaire et Darmanin) au sein du gouvernement assure une forte visibilité de ces personnalités dans les médias. Ces responsables politiques tiennent des positions à l’inverse de celles qu’ils défendaient auparavant (les citations en ce sens abondent). Cette opportunisme politicien (qui ressemble plus à la recherche de poste à tout va et à un retournement de veste digne de la quatrième république) aura permis à une dizaine de personnalités, et à leurs collaborateurs, de se retrouver au gouvernement ou dans les cabinets, mais tout en étant toujours tenus en laisse par Macron. Leur principal apport au gouvernement aura été de réussir à siphonner une partie de l’électorat traditionnel de la droite, abusé par la manœuvre et l’ambiguïté apparente, et bien entretenue par ces ministres. Cela a été le cas lors de l’élection européenne de 2019.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne, sans nuance, l’action de ces transfuges. Ils ont choisi de défendre leur carrière et leurs intérêts personnels, en assurant des rôles de figurants dans un gouvernement de centre gauche. Aucun retour à droite de ces girouettes ne leur sera désormais possible. Il nous appartient de l’expliquer de manière tranquille et ferme.


IMMIGRATION, MACRON PARLE MAIS SANS RIEN CHANGER


Communication du MIL du 5 octobre 2019


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron a décidé d’évoquer des problèmes liés à l’immigration, après une longue période de dénégation de la question et de développement de l’ouverture de la France aux migrants. Il a fait part de sa volonté de «regarder en face» ce sujet qu’il semble découvrir ! Macron se retrouve obligé de reconnaitre publiquement certains défauts du système en place et le fait que sa loi du 10 septembre 2018 «pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie» de 2018 n’a rien résolu, comme nous l’avions indiqué. Il est clair qu’il s’agit d’une manœuvre politique destinée à répondre aux inquiétudes de son propre électorat sur cette question. Le gouvernement entend diffuser une sélection des chiffres dont il dispose et évoquer a priori toutes les têtes de chapitre : demande d’asile, prestations sociales, immigration familiale, recours à la rétention. Les orientations de la politique d’immigration, d’asile et d’intégration du ministre de l’Intérieur constituent un simple nuage de fumée afin de camoufler la situation actuelle.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que l’urgence est avant tout d’appliquer la loi telle qu’elle existe, par exemple en procédant aux expulsions des déboutés du droit d’asile (environ 80.000 par an) ou des étrangers en fin de droit de séjour. Aucun débat n’est légitime si la loi n’est pas déjà respectée. Quant aux décrets à prendre, ils pourraient l’être sans attendre davantage.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il n’y a pas de débat à organiser sur l’Aide Médicale d’État (AME) pour les étrangers sans papiers, dans la mesure où la seule question qui vaille est celle de lutter contre la présence anormale et l’installation en France d’étrangers clandestins. Si une femme ou un homme est malade et en danger en France, il ne peut être question de ne pas lui porter secours. Mais si un étranger est en situation irrégulière, il ne doit pas demeurer sur notre territoire. En 2018, au titre de l’AME, l’État a déboursé 848 millions d’euros pour 317.000 personnes, soit le double d’il y a 10 ans.


Autre illustration, la couverture maladie des demandeurs d’asile (150.000 demandeurs d’asile bénéficient de la CMU-C) n’a pas de raison d’être mise en cause ; mais à partir du moment où ses bénéficiaires proviennent d’un pays qui n’est pas «sûr». Et ce n’est pas aujourd’hui le cas. Même Macron reconnait que les ressortissants albanais, géorgiens ou kosovars sont parmi les plus nombreux à demander un asile en France (en 2018). Ils n’ont aucune raison d’entrer dans une procédure de demande d’asile, car ils viennent de pays démocratiques.


Le gouvernement reconnait l’existence du «tourisme médical», d’étrangers venant en France simplement pour se faire soigner (32.000 migrants étrangers malades), mais ne met pas en œuvre les contrôles pour éviter que des détenteurs de visa de tourisme ne bénéficient d’une telle protection.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) pense qu’aucune mesure sérieuse n’aboutira sur la question de l’immigration illégale, car Macron ne peut pas assumer un changement de la politique migratoire de la France compte tenu de sa propre opinion et en raison de ses élus et de ses alliés. Les députés les plus à gauche de LREM ont fait connaitre leur opposition aux propos, pourtant toujours très flous de Macron. C’est la raison pour laquelle Macron évoque les problèmes de l’immigration tout en écartant toute nouvelle loi. Peut-on être aussi hypocrite ?


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il faut profiter de la reconnaissance actuelle des problèmes posés par l’immigration pour proposer un solide projet de Droite républicaine pour 2022 (frein sur les migrations, expulsions des clandestins, révision de l’acquisition de la nationalité française, etc.).


CONTRE LA «PMA SANS PÈRE» ET CONTRE LA GPA, LE COMBAT POUR CONVAINCRE VA SE POURSUIVRE


Communication du MIL du 9 octobre 2019


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son hostilité totale à la fabrication artificielle d’enfants permise pas le détournement des techniques médicales (« PMA sans père » pour femme seule ou couple de femmes), la gestation pour autrui par des femmes porteuses esclaves, la fabrication d’enfants post mortem, la sélection génétique ou eugénisme, la fabrication d’enfants à partir de composants humains stockés dans des banques ad hoc, etc.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite de la réussite de la manifestation du 6 octobre «contre la PMA sans père et contre la GPA», à l’initiative du mouvement associatif (17 associations). Il s’agit de la plus importante manifestation organisée à Paris en 2019 avec plus de 100.000 participants. Elle s’est déroulée dans un calme parfait et sans aucun incident. Ses mots d’ordre étaient simples, positifs et bienveillants, en faveur de l’enfant, de son père et de sa mère.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’indigne du traitement négatif accordé par de trop nombreux journalistes à cette manifestation populaire (critiques des tenues vestimentaires des participants, commentaires sur les couleurs des pancartes et fanions, comparaisons avec d’autres manifestations, caricatures relatives à la présence de poussettes, etc.). Seule a été reconnue, ce qui était exact, la présence de très nombreux jeunes : lycéens, étudiants et jeunes travailleurs.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) félicite chaudement les députés républicains qui ont bataillé à l’Assemblée nationale contre cette loi (Xavier Breton, Annie Genevard, Patrick Hetzel, etc.).

Le président par intérim des Républicains, le précédent président, les trois candidats à la présidence, les trois présidents des groupes parlementaires républicains (AN, Sénat et PE), comme le Président du Sénat ont tous fait connaitre clairement leur refus de la PMA sans père et de la GPA. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), pour sa part, a assumé clairement ses positions au travers de ses communiqués et d’un appel à participer à cette manifestation. Il a été l’une des rares organisations politiques ou civique à le faire.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que Macron mobilise tous ses moyens pour faire adopter cette mesure à laquelle il s’est engagé vis-à-vis de plusieurs réseaux d’influence. Il tente de désamorcer la bombe sociétale avec un discours qui prétend à l’absence de contradicteurs, avec des résultats de sondages favorables à la «PMA sans père» et avec la construction d’un mur du silence pour étouffer la contestation.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le sujet est, en fait, très loin de faire l’unanimité, qu’au-delà des opposants connus, des prises de position hostiles à la «PMA sans père» se sont multipliées à gauche, que les élus de La République en Marche (LREM) sont eux-mêmes divisés entre ceux qui sont contre, ceux qui soutiennent le projet de loi et ceux qui veulent imposer la GPA.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la première phase est engagée jusqu’à la prochaine adoption du projet de loi (avec des amendements encore en suspens). L’examen au Sénat aura lieu en janvier 2020 et la loi, dans sa version finale, ne devrait pas être adoptée avant le printemps.


Il reste donc plus de six mois de campagne pour convaincre et bloquer ce projet de loi. D’autres manifestations auront lieu, d’autres actions seront conduites, d’autres témoins et experts vont s’exprimer. Le combat contre la PMA sans père et contre la GPA se poursuit. Il faut s’attacher à expliquer le sens de ce combat pour notre société et pour la France.



RETRAITES, IL FAUT QU’IL JETTE LE GANT


Communication du MIL du 5 novembre 2019


La tension sociale actuelle apparaît comme une menace réelle et concrète pour la République. Elle est liée au fossé croissant entre la politique de Macron et les citoyens.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a eu l’occasion d’expliquer que Macron mène une mauvaise politique économique et sociale : la réduction de la dépense publique n’a pas été engagée ; le déficit demeure trop élevé ; la pression fiscale n’a pas diminué ; le taux de croissance baisse et le chômage de masse demeure élevé. Le gouvernement manque d’une marge de manœuvre budgétaire. Il se limite à une série d’ajustements, accompagnés d’une forte communication, soutenu par des médias amis. Les réformes de Macron, décidées (décret sur l’assurance chômage) ou en gestation (projet de réforme des retraites), provoquent une tension sociale croissante, sous-estimée par le gouvernement.


Les protestations professionnelles (avocats, médecins, pilotes, policiers, pompiers, infirmières, etc.) ou syndicales (RATP, SNCF, etc.), qui font jour, sont multiformes et parfois contradictoires. Mais leur effet auprès de l’opinion se cumule sur le rejet de la politique menée. La confiance accordée à Macron et son gouvernement baisse dans l’opinion (sondages, réactions, échanges, etc.). D’autant que si des décisions ont été annoncées par Macron sur un nombre important de sujets, elles tardent trop à se concrétiser : réforme des retraites, aide aux services d’urgence, défense de la laïcité, lutte contre la radicalisation islamique, mesures sur l’immigration, priorités sur les sujets liés au climat, etc. Cette situation concourt à nourrir l’inquiétude de très nombreux Français face à la conduite de l’État ou plutôt à son laisser-aller.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la tension sociale devrait culminer dans un mois, le 5 décembre, avec une grève interprofessionnelle menée par la CGT, FO, la FSU et Solidaires, soit une majorité syndicale, dans le public comme le privé. Des associations de lycéens (FIDL, MNL et UNL) et d’étudiants (Unef) devraient s’y joindre. Des organisations syndicales de la RATP et de la SNCF ont, par ailleurs, annoncé le principe d’une grève reconductible qui pourrait bloquer les transports à partir de cette date. De multiples organisations et groupuscules annoncent leur ralliement à cette journée du 5 décembre. Les derniers en date sont des responsables «Gilets jaunes» qui veulent poursuivre leur mobilisation au côté des syndicats, avec leurs propres mots d’ordre. On assiste, pour reprendre le vocabulaire de la gauche, à une «convergence des luttes» sans équivalent récent. Derrière les organisations se profile l’ensemble des forces d’extrême et d’ultra gauche qui visent l’entrée dans une période révolutionnaire. Ainsi, Ruffin, député LFI de la Somme, affirme qu’il «n’y aura rien sans débordement populaire» (02/11/2019).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), d’une part, condamne la politique économique et sociale de Macron et, d’autre part, dénonce le risque des effets incontrôlables de la tension sociale, dans un contexte qui apparaît, en quelque sorte, prérévolutionnaire. Les grèves et manifestations de décembre menacent de dégénérer. Les éléments modérés ou institutionnels seront inéluctablement dépassés par des éléments radicalisés et violents, dont la logique est antirépublicaine : black-blocs, écolos radicaux, délinquants des quartiers, gilets jaunes radicaux, et 50 nuances de militants d’ultra-gauche…


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il faut s’opposer à Macron comme aux «révolutionnaires». La forte tension sociale qui règne en France est le résultat de la politique menée depuis près de 3 ans. Un petit milieu privilégié ignore cette tension, mais elle est partagée de manière largement majoritaire. Macron a fait le choix de contourner les corps intermédiaires (patronat, syndicats, associations, etc.), de ne pas prendre en compte sérieusement les élus locaux et nationaux et de se passer d’un vrai parti politique. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles il se trouve face à une contestation directe avec des citoyens. Les électeurs de la droite républicaine doivent le comprendre et ne pas prendre Macron pour un défenseur de l’ordre républicain alors que c’est sa politique et sa pratique personnelle qui conduisent à cette crise. La logique légitime du gaullisme social doit primer.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle Macron et le gouvernement à abandonner, volontairement et sans plus attendre, la réforme des retraites, telle qu’ils l’ont projetée, avant de devoir y renoncer sous la contrainte du terrain : blocages des transports, paralysie économique, émeutes, nombre des victimes, etc. Ni Macron ni Philippe n’ont la capacité politique et pratique de faire face au cumul des mécontentements, ceux qui se sont déjà exprimés et ceux qui vont voir le jour.


FACE À LA MONTÉE DE L’ULTRA-GAUCHE, MACRON EST ABSENT


Communication du MIL du 31 octobre 2019


L’extrême-gauche traditionnelle s’étiole (NPA, Lutte ouvrière) et le nouveau refuge offert par La France Insoumise (LFI) apparait comme une auberge espagnole dont le tenancier, Jean-Luc Mélenchon, semble définitivement dépassé depuis sa création. L’ultra-gauche se redéfinit progressivement sous le quinquennat de Macron. De nouveaux discours, de nouvelles méthodes et de nouvelles stratégies voient le jour. Mais en conservant une caractéristique bien connue et permanente : l’anticapitalisme et l’internationalisme. Sur le terrain, la nébuleuse de l’ultra-gauche prend ainsi l’avantage et mène diverses actions de terrain, tournant le dos à toute perspective électorale. Leur but final est de nature insurrectionnelle. Il passe, dans un premier temps, par un discours radical, le recrutement et la conquête de territoires. Le point commun de ces mouvements réside dans leur contestation radicale de la démocratie et de la République. Face à cette montée progressive, Macron ne réagit pas de manière appropriée depuis le début de son mandat (voir Notre-Dame-des-Landes) face aux actions violentes des ultra-gauches. L’absence de prise en compte par le gouvernement des risques actuels semble issue d’une incompréhension des enjeux et/ou d’une incapacité à apporter des réponses à des menaces sociales.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate le retour de groupuscules d’ultra-gauche disposant d’effectifs significatifs. On y trouve notamment des black-blocs (casseurs masqués désormais bien connus), des écolo-radicaux, des décolonialistes. Ils se retrouvent toujours pour une «convergence des luttes».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la faiblesse des présidents d’universités et de la ministre de l’Enseignement supérieur face à la prolifération de groupuscules radicaux d’ultra-gauche dans plusieurs universités (les classiques réserves gauchistes principalement). Ils profitent du déclin de la gauche étudiante traditionnelle illustrée par l’effacement actuel de l’Unef. Ces militants se regroupent sur des bases communautaristes avec des groupuscules homosexuels, féministes radicaux anti-hommes, «décolonialistes» ou même islamistes. Le «décolonialisme» défend l’idée que l’Etat français serait fondamentalement raciste. Ces groupuscules produisent des théories intellectuelles et visent le contrôle de territoires universitaires en mettant en cause la liberté d’expression de nos amis par tous les moyens possibles. La thématique de réunion sans homme ou sans blanc, «ateliers en non-mixité raciale», a été tentée ou réalisée à de multiples reprises. Leur démarche est violente et anti-républicaine.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne le laisser-faire du ministre de l’Intérieur face aux actions sauvages de groupuscules écologistes radicaux. Parmi divers mouvements de cette tendance, «Extinction Rébellion (XR)» apparait l’un des plus organisé et dangereux. XR France se définit comme un mouvement de «désobéissance civile en lutte contre l’effondrement écologique et le réchauffement climatique», lancé en octobre 2018 au Royaume-Uni. De fait, il recrute suite à l’échec des «Marches pour le Climat» dont l’impact a été nul. Il se définit comme pacifique, mais chaque blocage, ou tentative de blocage, d’institutions politiques, de service public, de gare ou d’aéroport constitue une violence à l’égard des citoyens. XR France développe un discours prophétique sur «l’extinction de masse en cours» et la fin du monde. Ses analyses rhabillent des argumentations gauchistes classiques et ses revendications sont suffisamment générales pour ne pas être prises en compte. XR France est un groupuscule qui, au-delà d’un discours fumeux, vise le blocage et la régression de la société. Il est anti-républicain.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle tous les citoyens, au-delà des clivages entre partis politiques, à se mobiliser sans attendre contre ces groupuscules d’ultra-gauche. Ils se structurent aujourd’hui selon des principes relevant de la clandestinité : absence de porte-parole, pas d’organisation apparente, pas de demande d’autorisation de manifester. Ils recourent à l’utilisation maximale de réseaux sociaux, ouverts ou cryptés, pour mobiliser et mener des actions. Leur montée en puissance présente désormais un danger réel pour la République et la Nation. D’autant que l’intervention violente de ces groupuscules, dans un contexte de contestation sociale liée au rejet des réformes de Macron (assurance-chômage, retraite, etc.), est pourtant plus que prévisible dès décembre.