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VI­GILANCE & AC­TION - N° 401  JANVIER 2020


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


LA FRANCE EST TOUJOURS LA CIBLE DU TERRORISME ISLAMISTE


Communication du MIL du 16 décembre 2019


Les citoyens français sont légitimement inquiets de la menace islamiste. Les études d'opinion démontrent que ce risque reste une préoccupation majeure, car le terrorisme islamiste a ciblé des citoyens dans leur vie quotidienne, notamment : supermarchés, salle de spectacle, cafés, marchés de Noël, entreprises, presse, églises, synagogues.


Cette inquiétude est justifiée, car le risque d’actions terroristes islamistes reste toujours présent pour trois raisons.


D’abord, au niveau international, des groupes islamistes mènent des actions terroristes en Asie, en Afrique et en Europe. On assiste à un essaimage international progressif de cette mouvance, avec des actions de plus en plus fréquentes et un nombre croissant de victimes du Pakistan au Niger jusqu’à Londres.


Ensuite, pour la France, le nombre des terroristes potentiels s’accroit régulièrement.


-L'infiltration d'islamistes est apparue dans de nombreuses catégories professionnelles, à l’occasion des meurtres à la Préfecture de Police de Paris.


-La remise en liberté de détenus islamistes est effective avant la fin de leur peine en France et en Belgique (islamistes francophones). Leur contrôle, suite aux remises en liberté, apparait difficile et trop souvent insuffisant.


-Le retour en France de membres francophones du Groupe État islamique (GEI) est, aussi, effectif. Une part de ces retours est organisée par le Président turc, Erdogan, alors que le nombre de contentieux entre la France et la Turquie se multiplient : injures à l’égard de la France, menaces de renvois de millions de migrants en Europe, revendication sur les eaux territoriales chypriotes et grecques, blocage de décisions urgentes de l’OTAN, projet d’envoi de troupes turques en Libye, protection apportée par la Turquie aux islamistes d’Idlib en Syrie. Mais d’autres retours se font plus discrètement, avec la participation de nombreux réseaux islamistes.


-La capacité de projection de terroristes de la part du Groupe Etat islamique (GEI) demeure. Sa relance au Moyen-Orient tient à deux raisons : d’une part, le désordre politique profond (proche de la guerre civile) qui règne aujourd’hui en Irak (pour dénoncer le poids de l’Iran) et, d’autre part, l’offensive turque de la frontière nord de la Syrie (validée par Trump) qui a contraint nos alliés des FDS (Kurdes et Arabes) à reculer pour tenter de survivre. Cette opération turque aurait permis la fuite de nombreux prisonniers de guerre islamistes.


Enfin, les fichés S, pour sympathie islamiste, sont nombreux (plus de 10.000), sans compter les profils non repérés. Ils constituent, pour les islamistes, un potentiel de base de prospection et de recrutement. Un travail de prosélytisme et de radicalisation apparait opéré par les réseaux salafistes en France (imans et associations cultuelles autorisées et tolérées !). Il concerne des Français et des étrangers résidant en France de confession musulmane. L'islamisme politique s’affiche comme porteur d’un faisceau de revendications (port du voile ou des tenues de bain, alimentation, discriminations supposées, etc.). Il génère, par ses excès, ses futurs échecs et difficultés. Cela produira, à terme, des islamistes en rupture sociale, éventuellement prêt à basculer dans l’action terroriste. S’y ajoutent les ingérences étrangères provenant d’États islamiques, comme de mouvements internationaux, tels que celui des «frères musulmans», très actifs dans notre pays.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) tient à féliciter et apporter son plein soutien à la police nationale et aux armées françaises, y compris les services de renseignement, pour les actions menées pour prévenir et combattre le terrorisme islamiste en France, comme à l’étranger.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’inquiète sur la faiblesse de certaines dispositions légales, des décisions de justice, du mode d’application des peines, face à l’arrivée de Turquie des combattants islamistes et leurs familles. L’application de la loi s’avère compliquée, voire impossible, faute de disposer des éléments sur les actes commis en Syrie, en Irak ou ailleurs par les islamistes appréhendés. Les procès des islamistes devraient avoir lieu sur place, là où ils ont commis leurs crimes de guerre.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère l'islamisme politique comme un dangereux ennemi. Il défend une idéologie politique, et non une religion. Elle vise le changement de l’organisation de l’État et la mise en place d’un système social propre.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne l'absence de décisions de Macron pour concrétiser son discours et agir en prenant toutes les mesures nécessaires. Ses propos sur l’islamisme constituent une posture médiatique vide d’effets concrets, comme il le pratique sur bien d’autres sujets : immigration, emploi, environnement.


2020, L’ANNÉE MÉMOIRE POUR DE GAULLE


Communication du MIL du 10 janvier 2020


Repère : L’année 2020 va être l’occasion de multiples commémorations en mémoire du général de Gaulle : les 130 ans de sa naissance le 22 novembre 1890 à Lille, les 80 ans de l’appel du 18 juin 1940 et les 50 ans de sa mort le 9 novembre 1970 à Colombey.


L’année 2020 marquera un nouveau cap pour le passage du général Charles de Gaulle dans l’Histoire de France. Cette dimension historique de la personnalité majeure de la France du XXème siècle apparait incontestable. L’importance de la littérature, du cinéma ou de la bande dessinée qui lui sont consacrées continue à croître progressivement avec des variantes, des interprétations, des raccourcis qui peuvent surprendre ou indigner tous ceux qui entretiennent sa mémoire, mais qui prouvent toute sa dimension. La vie et l’action du général de Gaulle méritent toute notre admiration et doivent inspirer un travail de mémoire permanent, comme les commémorations donnent l’occasion de le rappeler. Le Général appartient à la France.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que de nombreux responsables politiques font fréquemment références au général de Gaulle. Certains se réclament du gaullisme, à tort ou à raison (pas question de faire le tri ici), tandis que d’autres le citent parmi une kyrielle de personnalités de l’histoire de France dans leurs discours. Ces tentatives de récupération de l’image du Général semblent devenues un simple exercice de style. Cet état de fait est bien illustré par Macron qui, tout en agissant d’une manière totalement opposée aux principes du gaullisme, ne cesse de se positionner dans la lignée du général de Gaulle, toujours prêt à le récupérer avec, parfois, l’aide de certains qui espèrent encore exister après leur carrière politique.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), depuis sa création en 1981, se réclame du gaullisme. C’est-à-dire de l’esprit politique qui a inspiré la démarche allant de l’appel du 18 juin 1940 à la Résistance jusqu’à la création de la Vème République. L’esprit gaulliste a marqué l’histoire de France au XXème siècle, il s’applique parfaitement aux enjeux de l’année 2020.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite que les politiques reviennent à la défense des fondamentaux trop souvent oubliés, à tort et parfois par choix, au profit de la seule gestion administrative, par des technocrates ou des techniciens devenus des politiques. Nos fondamentaux sont :


-Avoir une approche politique globale sur les questions majeures, au-delà des partis, des syndicats, des communautarismes, des religions, des réseaux.


-Assurer l’indépendance de la France, c’est-à-dire le refus de sa soumission à des organismes supranationaux, des multinationales ou l’ingérence de puissances étrangères, étatiques, économiques et financières.


-Rassembler tous les Français en dépassant les clivages politiques, syndicaux, locaux, religieux pour parvenir à rétablir la confiance (trop souvent perdue) de l’ensemble des citoyens vis-à-vis de leurs dirigeants politiques et de leurs institutions.


-Faire vivre un pouvoir exécutif fort et stable, comme la constitution de la Ve République le permet.


-Affirmer la responsabilité de l’État dans le développement économique et le plein emploi.


-Promouvoir la défense de la famille, de la jeunesse et de l’éducation.


-Exiger la justice sociale, au travers de la solidarité nationale conduite par l’État à destination des Français les plus faibles, les plus en difficulté et les plus pauvres dans la société (régimes sociaux).


-Défendre la liberté et la paix, par la participation active de la France à l’équilibre du Monde, en raison de son histoire, de sa puissance et de sa grandeur, en professant un refus viscéral des totalitarismes : communistes, islamistes ou nazis.


-Défendre un pragmatisme politique, en opposition avec les idéologies anciennes comme actuelles. Il est caractérisé par le recours à un réalisme utilisé pour atteindre des objectifs : cela concerne aujourd’hui notamment l’industrie, le numérique, l’environnement, l’énergie, la natalité.


MACRON DANS L’IMPASSE BUDGÉTAIRE


Communication du MIL du 12 janvier 2020


Repère : À la fin du troisième trimestre 2019, la dette publique de la France se montait à 2.415 milliards d’euros (au sens de Maastricht). Elle a augmenté et a dépassé le seuil des 100% du PIB (produit intérieur brut) selon l’Insee. Cette dette regroupe l'ensemble des engagements financiers, sous forme d'emprunts, pris par l’État (80%), les collectivités territoriales, les organismes publics français (dont les régimes sociaux). La moyenne de la dette des pays de l’Union européenne est de 80%. En 2020, la prévision de déficit de l’État est de moins 93 milliards d’euros, selon la loi de Finances 2020 (moins 96 milliards en 2019). Le déficit se stabiliserait à moins de 2,2% du PIB en 2020 (alors qu’il était de plus 3,1% en 2019). Le montant des intérêts de cette dette dépasse les 40 milliards d’euros. C’est le 4e poste de dépenses de l’État.


Sans entrer plus avant dans le détail des chiffres, il apparait que la dette de la France a atteint un niveau le plus exceptionnel et continue à progresser en raison des choix politiques publiques irresponsables.


Les lois de finances de 2018, 2019 et 2020 démontrent l’incapacité de Macron et du gouvernement Philippe à conduire une réduction des dépenses de l’État. La diminution promise des effectifs de la fonction publique d’État et de la Territoriale (moins 120.000 fonctionnaires annoncé et non fait) a été abandonnée. Le remboursement des intérêts de la dette pèse très lourdement sur le budget de notre pays. De plus, la possible remontée des taux d’intérêt fait courir un risque majeur à la France. Les déclarations de Philippe, Lemaire et Darmanin, concernant leur souhait de rembourser une partie de la dette, apparaissent comme une vantardise au vu de la loi de finances 2020.


Pour la dette, les déclarations de l’exécutif ne correspondent pas à la réalité. Au pouvoir depuis moins de 3 ans, Macron se trouve en échec budgétaire, il n’a plus vraiment de liberté de manœuvre faute de moyens disponibles. La baisse de la croissance lui ferme les portes. Faute de choix politiques clairs et courageux, il a conduit le pays dans une impasse. Sa politique se résume à des lois comportant quelques ajustements, à une réduction de l’indemnisation chômage (en période de chômage de masse), à la baisse des aides aux logements, à la baisse des allocations familiales… Derrière une construction incertaine apparait la perspective de la baisse des pensions de retraite pour tous de par, notamment, d’un nouveau mode de calcul. Quant à la réduction des aides sociales, elle se prépare avec le chantier de la création du Revenu universel d’activité (RUA) à la place du RSA, ASS, APL.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate une absence de diagnostic et de méthode, un déni du réel et une tromperie choisie dans le traitement de la plupart des dossiers. Nous pouvons être frappés par le profond fossé qui existe entre la politique menée par Macron et les programmes de Fillon et de Juppé présentés lors de la primaire de la Droite républicaine en 2016. La politique de Macron est bien une politique de gauche social-démocrate, affublée d’un déguisement libéral, illustrée par quelques mesures, pour capter un électorat de droite.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) met en garde contre la communication de Macron en prévision des échéances de 2022. Un coup, il joue «Macron ou le RN», le coup suivant «Macron ou la CGT» ou «Macron ou le chaos». Concrètement, sa manœuvre consiste à entretenir deux repoussoirs pour conserver le pouvoir et essayer de se faire réélire. Cette approche doit être dénoncée. Il est vrai que le caractère fantôme des partis qui le soutiennent (LREM, MoDem, Agir et Mouvement radical) ne lui laisse pas beaucoup d’autres choix.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la Droite républicaine a vocation à concevoir et expliquer un projet politique de gouvernement nouveau, en phase avec la réalité de la situation du pays et les aspirations des citoyens. Mais pour cela, elle ne peut pas faire l’économie d’une critique forte de la politique de Macron et ne doit pas en laisser le bénéfice à d’autres.


LES GAUCHES EN 2020


Communication du MIL du 14 janvier 2020


En ce début d’année 2020, il semble nécessaire de faire un point sur les forces politiques de gauche en France car de nombreuses confusions subsistent ainsi qu’une méconnaissance des évolutions intervenues depuis près de trois ans qui se cristallisent aujourd’hui autour de sujets d’actualité : retraite, climat.


IL FAUT S’ATTELER À L’ANALYSE DE LA DÉMARCHE DE MACRON


À l’origine de toute cette évolution, il faut bien comprendre que la démarche de Macron était motivée par la volonté de mettre un terme aux clivages entre sociaux-démocrates et socialistes-marxistes au sein du PS. Clivage qui avait pénalisé le quinquennat de Hollande et gelé les décisions. Situation qu’il a vécue de l’intérieur de l’exécutif. La mise hors-jeu de Dominique Strauss-Kahn (pour les raisons que l’on sait), qui devait effectuer cette opération, a permis à Macron de conquérir le pouvoir. C’est ainsi qu’on retrouve à l’Élysée autour de Macron beaucoup d’anciens collaborateurs de DSK. Macron a rassemblé derrière lui des élus socialistes (environ 150 parlementaires) et le parti de centre gauche (le MoDem), puis des supplétifs avec Agir et le mouvement radical.


Il a été élu sur un programme de gauche social-démocrate qui constitue effectivement une rupture avec le programme socialiste à tendance marxiste du PS, porté successivement par Mitterrand, puis Jospin.


Macron mène une campagne de communication permanente défendant une ligne «ni droite - ni gauche». D’une part, il a réussi à acheter quelques transfuges opportunistes provenant de la droite en leur offrant une nouvelle carrière. C’est l’exemple de Philippe, Lemaire et Darmanin qui ont abandonné leurs positions antérieures, leurs familles... D’autre part, Macron a introduit bien des ambiguïtés sur ses déclarations pour séduire une catégorie de citoyens peu férus de politique. Il excelle dans le «dire et ne rien faire» pour séduire et tromper. Enfin, sa stratégie est confortée par les attaques de la gauche de la gauche qui le traite de libéral, d’ultra-libéral et de «président de droite» lié à la finance internationale et au patronat !


MACRON INCARNE LA GAUCHE SOCIALE-DEMOCRATE EN FRANCE


Ce flou sciemment entretenu ne doit pas occulter la réalité : Macron incarne depuis 2017 la gauche social-démocrate en France. Il est vrai que ce courant politique se trouvait en retrait depuis la IVe République, ce qui explique son fréquent défaut d’identification. La politique menée par Macron suit les exemples, déjà anciens, des réformes intervenues en Grande-Bretagne (avec Tony Blair) ou en l’Allemagne (avec Gerhard Schröder).


Dans la pratique, la politique menée depuis 2017 a été marquée par une centralisation (nationalisation des acteurs, rejet des corps intermédiaires), des ajustements économiques mineurs de façade, un maintien d’un haut niveau de pression fiscale, une croissance de la dépense publique et l’augmentation de la dette, une absence de mesures significatives en matière d’immigration et de défense de la laïcité. Ses positions sont combinées avec une aspiration «libérale-libertaire» sur le plan sociétal avec les projets de «PMA sans père», de reconnaissance de fait de la GPA, de dépénalisation de la consommation de drogue, de la réduction des mises en détention de délinquants pour vider les prisons.


Jusqu’à présent, Macron tire paradoxalement son image «de droite» du soutien implicite dont il bénéficie de la part de responsables du MEDEF, de certains financiers, de clubs d'hommes d'affaires et de divers «instituts». Ceux-ci pensent tirer profit de sa politique, car ils le considèrent comme un moindre mal, au moins dans l’immédiat. Le soutien à Macron de certains médias «économiques» (Les Échos, BFM, etc.) découle de ces milieux.


Les milieux économiques ne sont pas, par nature, «de droite», mais seulement pragmatiques. Une gauche social-démocrate leur convient très bien à certaines conditions. Les gaullistes ont déjà eu l’occasion de le constater.


À contrario, une certaine partie des catégories socioprofessionnelles plutôt classées à droite participe au mouvement social actuel contre la réforme Macron des retraites. C’est le cas des cadres du secteur privé (CFE-CGC) ou des professions libérales (avocats, médecins, experts-comptables) dans la mesure où le projet du régime universel de retraite prôné par Macron est, en fait, fondamentalement de gauche (ce qui est occulté par la complexité du projet).


LA «GAUCHE DE LA GAUCHE» AFFIRME SON OPPOSITION À LA POLITIQUE DE MACRON


Les gauches socialistes, marxistes et écologistes affichent leur opposition frontale avec la politique de gauche social-démocrate de Macron. Ces forces politiques sont profondément divisées, mais elles sont, au total, majoritaires à gauche (voir l’élection européenne). L’électorat de la gauche social-démocrate reste très minoritaire en France. Ceci explique pourquoi Macron utilise tous les relais pour chasser un électorat de droite avec parfois l’aide de journalistes complaisants.


La gauche de la gauche s’est retrouvée à l’occasion d’un meeting unitaire pour demander le retrait de la réforme des retraites, organisé par le Parti communiste à Saint-Denis (93), le 11 décembre 2019. Il a réuni l’ensemble de la gauche écolo marxiste et étaient présents des socialistes (Parti socialiste (PS), Place publique ou Génération.s), des écologistes (Europe Ecologie-Les Verts (EELV)), des communistes du PCF, des Insoumis de La France insoumise (LFI), la Gauche républicaine et socialiste, les trotskystes de Lutte ouvrière (LO) et du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Les syndicats Solidaires et la CGT étaient également présents. L’unité de la gauche de la gauche ne se réalise que sur le rejet de la réforme des retraites. L’opposition au gouvernement d’Édouard Philippe et à Emmanuel Macron reste le plus petit dénominateur commun de la gauche de la gauche.


Les démarches actuelles des responsables politiques de la gauche de la gauche semblent s’organiser autour de quatre pôles :


-Un pôle s’inscrit dans la tradition de l’«Union de la gauche» d’autrefois, réunissant les Radicaux de gauche, le PS et le PCF, ou ce qu’il en reste.


-Un pôle écologiste anticapitaliste (EELV) souhaite farouchement conserver son indépendance en réalisant éventuellement quelques alliances locales (municipales ou régionales).


-Un pôle «Insoumis» (LFI) avec des personnalités actives, mais plombé par la chute progressive de Mélenchon et la perte définitive des supplétifs du PCF.


-Une mouvance trotskyste en fort recul, mais toujours ponctuellement active dans quelques bastions. Elle peut attirer, le moment venu, les anarchistes, autonomes et radicaux de l’ultra gauche.

Les divers micros partis (Génération.s, Place publique, etc.), issus de l’éclatement du PS, vont se retourner vers l’un de ces pôles, selon les circonstances.


Les forces politiques de la gauche de la gauche ne semblent pas en mesure de converger lors des élections à venir en dehors de quelques alliances locales aux municipales de 2020 ou aux régionales de 2021 (à la proportionnelle). Elles ne disposent pas d’un leader reconnu ni d’un programme commun. Elles ne présentent pas à ce jour d’une offre de gouvernement.


Mais compte tenu du contexte de forte tension sociale les gilets jaunes, puis la mobilisation d’organisations syndicales), ces forces politiques peuvent bénéficier d’une dynamique électorale globale. En cas de bons résultats électoraux, cela peut conduire pour 2022 à la construction d’un projet écolo-socialiste anticapitaliste susceptible de rallier l’essentiel des forces de gauche de la gauche contre la gauche social-démocrate.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite contribuer à ce que tous les citoyens identifient bien les deux gauches, social-démocrate et socialiste marxiste, pour comprendre, soutenir ou retrouver la Droite républicaine. Celle-ci doit réfléchir en profondeur pour s’adapter à cette nouvelle situation politique. Une rupture nette avec la social-démocratie apparait comme un préalable politique pour construire une force de gouvernement. Elle reste à être formalisée plus clairement.