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VI­GILANCE & AC­TION - N° 416  FÉVRIER 2021 


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


L'ISLAMISME RADICAL N'A PAS SA PLACE EN FRANCE


Communication du MIL du 9 février 2021


Repère : «La France continue à être une terre très attractive pour une immigration incontrôlée qui détourne largement le droit d'asile et pour lequel les expulsions sont quasiment impossibles». Annie Genevard, députée Les Républicains du Doubs et Vice-présidente de l'Assemblée nationale.


Un projet de loi confortant le respect des principes de la République est en cours d'examen à l'Assemblée nationale. Ce texte entendait, à l'origine, lutter contre l'islamisme radical en France, mais son contenu se révèle très décevant.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite tout d'abord de la reconnaissance quasi générale des divers problèmes liés au progrès de l'islamisme radical en France. Sur le principe même, le principe de lutter contre le développement de l'islamisme radical constitue d'un tournant politique positif. Ce projet de loi intervient malheureusement trop tardivement car après quatre années de silence de la part de Macron. Il intervient à moins d'un an de la campagne présidentielle de 2022. Il aura fallu attendre que la tête d'un enseignant soit tranchée par un islamiste pour que Macron se décide à aborder le problème. Outre sa peur de l'affrontement, l'une des raisons en est que sa majorité de gauche social-démocrate (LREM, MoDem, Agir, etc.) n'est pas unanime, pour divers motifs, à souhaiter mener une politique de combat contre l'islamisme radical.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que le texte présenté ne répond pas à l'ambition initiale affichée et soulève un avis très critique pour plusieurs raisons.


En premier lieu, ce texte ne désigne pas l'ennemi, l'islamisme radical, de manière explicite. «Il faut appeler un chat, un chat».


D'autre part, il est totalement incomplet. Il n'aborde pas toutes les questions à traiter, dont le contrôle sérieux de l'immigration et du droit d'asile, l'interdiction du port du voile aux accompagnants scolaires, à l'université et partout.


D'autre part, parce que les solutions proposées restent globalement insuffisantes pour répondre à l'ampleur des problèmes. Sans compter qu'en plus on peut douter de l'application effective des mesures prises dans les mois qui viennent, comme à chaque fois avec Macron.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle la Droite républicaine à afficher fortement sa volonté de faire évoluer le texte initial. Les nombreux amendements déposés à l'Assemblée nationale (par exemple, sur le «délit d'entrave d'enseigner»), puis au Sénat, par les parlementaires Républicains vont bien dans ce sens. Même si, sur quelques points précis, cette loi peut apparaitre la bienvenue par son objet, elle sera au final insuffisant pour contribuer efficacement à la lutte contre l'islamisme radical en France.


Parmi les sujets du projet de loi figurent notamment : la répression de la haine en ligne (dont les délits relatifs à la provocation et à l'apologie d'actes terroristes), le délit de mise en danger de la vie d'autrui par diffusion d'informations relatives à la vie privée, le contrôle renforcé des associations subventionnées et des fédérations sportives agréées par l'État, le contrôle des financements des cultes venant de l'étranger, la neutralité religieuse des agents de droit privé chargés d'une mission de service public, le régime de fermeture administrative d'écoles, la suspension les décisions des collectivités locales qui méconnaîtrait la neutralité du service public (clientélisme municipal), les sanctions contre des personnes menaçant un élu ou un agent du service public, l'interdiction aux médecins d'établir des certificats de virginité, la prévention des mariages forcés de la part des officiers d'état civil, l'interdiction de permis de séjour aux étrangers vivant en France en état de polygamie.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que seul un parti - La France Insoumise (LFI) - s'oppose au principe même de ce texte arguant qu'il ferait «l'amalgame entre l'islam et l'islamisme». Ce n'est aucunement le cas puisque le projet est le respect des principes de la Républiques, qui vient d'ailleurs d'être accepté publiquement par le Conseil français du culte musulman (CFCM) dans une récente Charte (à l'exception des associations franco-turques). Cette position tranchée de LFI illustre le positionnement islamo-gauchiste des partis d'extrême gauche : LFI, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) le redit «l'islamisme radical n'a pas sa place en France».



PMA SANS PÈRE / GPA : C'EST NON


Communication du MIL du 27 janvier 2021


Repère : Le projet de loi comprenant l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules continue à être débattu. Macron souhaite appliquer ce point de son programme présidentiel, qui correspond à son opinion personnelle.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son opposition totale à la conception d'enfants sans père. Nous continuerons à combattre l'ouverture de la PMA aux femmes seules, comme aux couples de femmes car après, il y aura l'ouverture à tous automatiquement. Cette opération médicale a pour conséquence de «fabriquer» un enfant sans père. Ce qui va radicalement à l'encontre des intérêts de l'enfant.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le débat parlementaire se poursuit car ce texte n'est pas sous procédure accélérée. Le combat continu contre des projets inacceptables de la loi bioéthique. Le projet de loi sur la bioéthique, qui porte la PMA sans père, fait son retour au Sénat en seconde lecture. Le Sénat peut réécrire le texte de cette loi en supprimant l'article sur la PMA sans père ou rejeter le texte dans son ensemble. La question de principe de la PMA sans père ne peut pas être considérée comme réglée.


En première lecture, les sénateurs de la droite républicaine et du centre avait notamment refusé la prise en charge par l'assurance maladie de la PMA, demandé la levée de l'anonymat des donneurs de gamètes, interdit la transcription à l'état civil d'enfants nés de GPA, refusé à la création d'embryons chimériques et certains diagnostics préimplantatoires.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) pense que le débat politique ne doit pas se noyer dans le détail d'une série d'ajustements d'un dispositif qui reste à rejeter sur le principe.


La «PMA sans père» induit une multiplicité de problèmes, comme le remboursement par la sécurité sociale ; la reconnaissance de la filiation des enfants fabriqués (comment qualifier les parents, avant ou après la naissance) ; le droit des enfants à la connaissance de leur origine (le nom du père) ; la disponibilité du sperme (marchandisation des gamètes) ; le stockage des ovocytes et pour combien de temps ; la reconnaissance en France des enfants nés d'une GPA réalisés à l'étranger, avant de pouvoir l'être en France, la PMA post mortem (pour les veuves avec le sperme du mari décédé, création d'héritier post mortem), des expérimentations inacceptables sur l'être humain, etc..


Macron compte bien aller au bout sur cette réforme «sociétale» qu'il compte mettre à l'actif de son bilan pour satisfaire son électorat de gauche social-démocrate bobo, comme de la gauche de la gauche. Le ministre Véran veut accélérer l'adoption du texte avant l'été. Son ministère prévoit déjà les textes d'application. Il veut des PMA sans père à la fin 2021 pour des naissances d'enfants sans père en 2022. Mais la saisine du Conseil constitutionnel sera effectuée, au final, par des parlementaires de la droite et du centre, donc il ne pourra pas réussir avant 2022.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce également le fait que l'adoption de la PMA aux couples de femmes conduira naturellement et automatiquement «au nom de l'égalité de traitement» à l'ouverture de la Gestion Pour Autrui (GPA) pour les couples d'hommes. La GPA est fondée sur la marchandisation (la location) du corps de femmes procréatrices au même titre que la prostitution indépendante.


Comme depuis le début, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle tous ses militants et sympathisants à participer aux manifestations organisées à travers toute la France le dimanche 31 janvier 2021 par La Manif Pour Tous (LMPT) et le mouvement associatif unitaire rassemblé sous le label «Marchons Enfants». Les conditions sanitaires actuelles ne permettent pas l'organisation d'une grande manifestation nationale. Il faut donc être présent dans chaque ville.

Le but de ces manifestations est de réclamer une révision en profondeur du projet de loi et la suppression de l'article 1er qui autorise la PMA sans père.



L'ÉNERGIE NUCLÉAIRE EST INDISPENSABLE À LA FRANCE


Communication du MIL du 2 février 2021


Repère : «Dépendance énergétique, perte de résilience, inflation des coûts, retour au charbon : le naufrage est total. Un tel suicide n'a qu'une seule raison : Emmanuel Macron a choisi de persévérer dans la voie tracée par François Hollande, qui avait sacrifié Fessenheim par pur calcul politicien, marchandant le soutien des Verts au prix de cette aberration». Extrait d'une tribune dans le Journal du Dimanche (23 janvier 2021) de François-Xavier BELLAMY (LR), président de la délégation française du groupe PPE au Parlement européen, et de Bernard ACCOYER (LR), ancien président de l'Assemblée nationale.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que des risques de pénurie de fourniture d'électricité sont, dès à présent, d'actualité. Des annonces selon lesquelles des coupures d'électricité pourraient survenir ont été faites en janvier 2021. RTE (Réseau de Transport d'Électricité) a demandé aux Français, en cette période de froid hivernal, de réduire leur consommation pour éviter une surcharge. Selon les services du gouvernement (France Stratégie), les choix énergétiques actuels devraient conduire à des pénuries d'électricité permanentes dès 2030.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est favorable sur le plan des énergies à une combinaison entre le maintien d'une production nucléaire pérenne au niveau actuel et le développement raisonnable des énergies renouvelables qui fournissent une production intermittente pour assurer la souveraineté énergétique de la France. C'est-à-dire sans être soumis à des ingérences étrangères en matière d'importations de gaz, de pétrole ou de charbon (puisque nous avons suspendu notre propre production charbonnière). Ces choix participent, par ailleurs, à la réduction des émissions de CO2. Le parc de centrales nucléaires existant produit une électricité à faible coût. C'est un avantage tant pour notre Industrie, que pour tous les français. C'est un atout dans la crise économique qui commence et cela permet de garantir, sur le long terme, notre autonomie dans ces secteurs stratégiques.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate l'impossibilité de définir une politique commune de l'énergie au sein de l'Union européenne (UE), dans la mesure où les politiques nationales ont divergé ces dernières décennies (par exemple abandon du nucléaire en Allemagne). La France ne doit plus accepter les choix impératifs en matière de politique énergétique de l'Union européenne, qui condamnerait à moyen terme son énergie nucléaire alors que cela assure 70% de ses besoins.


Le corolaire de ce choix est que le parc des centrales nucléaires doit être entretenu avec le plus grand soin et que de nouvelles centrales (EPR) doivent venir le compléter. La recherche, publique et privée, dans ce domaine doit s'intensifier et être financée.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce le fait que Macron poursuive la politique de «réduction du nucléaire» engagée par Hollande pour se concilier les «écologistes» et en particulier Europe Ecologie Les Verts (EELV). Il aura été le premier président à fermer une centrale nucléaire, celle de Fessenheim. En effet, Macron déclare souhaiter réduire la part du nucléaire à 50% en 2035. Macron va imposer l'alignement de la France sur la politique de l'UE sans défendre les intérêts de notre pays. Ce qui revient à diminuer notre capacité de production d'énergie et alors que nous avons de plus en plus de besoins. Citons, par exemple, la politique en faveur de l'achat de véhicules électriques, qui nécessitent une capacité de charge électrique croissante et de plus en plus importante. Cette politique entraine un coût de l'électricité en constante augmentation et ce sont les Français et l'industrie qui payent l'addition de ces choix.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le choix de la politique énergétique sera l'un des enjeux de l'élection présidentielle de 2022. Les citoyens auront le choix entre des candidats partisans de la décroissance et de la misère (LREM, EELV, etc.) et des candidats défendant la croissance économique et sociale. C'est-à-dire un maintien de la place de l'énergie nucléaire parmi les énergies.


L'analyse générale du Mouvement Initiative et Liberté (MIL), sur ces sujets, figure dans la communication du 20 juin 2019 : «Environnement- Ecologie : la bonne lecture».



LA PROPORTIONNELLE POUR DÉTRUIRE LA VÈME RÉPUBLIQUE ?


Communication du MIL du 13 février 2021


Repères : Plusieurs partis politiques demandent la mise en place d'un scrutin proportionnel pour l'élection des députés en 2022. C'est le cas notamment d'Europe-Écologie-Les-Verts, de La France Insoumise, du Modem, du Mouvement radical, du Rassemblement national, de l'Union des Démocrates et Indépendants. 


François Bayrou (Modem) réclame à nouveau à Macron l'instauration de la proportionnelle pour les prochaines élections législatives. La première piste suivie consisterait en une proposition de loi d'un seul article sur ce sujet et déposée par tous les partis favorables. La loi d'application immédiate serait examinée et voté rapidement. La seconde piste est celle d'un référendum en application de l'article 11 de la Constitution. Dans les deux cas le calendrier est très serré, le code électoral interdit de modifier les règles d'un scrutin moins d'un an avant celui-ci, donc il faudrait que la loi entre en vigueur début juin 2021. Pour cela, il faudrait que le référendum se tienne durant la période d'urgence sanitaire.


Le succès de cette démarche nécessite le soutien implicite, ou explicite, de Macron. Alors qu'il a suspendu les textes «pour un renouveau de la vie démocratique» adoptée en conseil des ministres en août 2019 sous la forme de trois nouveaux projets de loi (constitutionnel, organique et ordinaire). Ces textes comprennent une dose de 20% de proportionnelle aux élections législatives. L'exécutif semblait vouloir rester concentré sur les réponses à la crise sanitaire, économique et sociale. Mais une part au moins de la majorité de gauche social-démocrate (MoDem, LREM, Agir) souhaite reprendre le chantier institutionnel.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce et refuse toute introduction d'une «dose de proportionnelle» pour l'élection des députés car il s'agit d'une tentative de retour partiel à un régime des partis comme ce fut le cas de 1946 à 1958 sous la IVème République. La mise en place d'un scrutin proportionnel représenterait un formidable bon en arrière pour la France. Avec l'instauration de la proportionnelle, quel que soit sa forme, on assisterait à la disparition définitive d'une majorité stable à l'Assemblée cela impliquerait une obligation d'alliances changeantes entre factions et partis politiques, de programmes communs de compromis a minima, d'une instabilité permanente continue.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) continuera donc de défendre l'élection des députés au mode de scrutin majoritaire à deux tours, qui assure un gouvernement stable à la France.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle son attachement aux institutions de la Vème république mises en place par le Général de Gaulle. Nous vivons dans une démocratie représentative avec un Président élu au suffrage universel direct, un premier ministre en charge du gouvernement, un sénat et un parlement actif et la possibilité de recours au référendum, à l'initiative du président ou des parlementaires. Ces institutions ont fait la preuve de leur modernité, de leur efficacité, de la possibilité de procéder calmement à des alternances politiques, de disposer d'une majorité de gouvernement.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la crise politique actuelle est due à la trop faible qualité des responsables politiques en charge de l'exécutif (Macron, Castex) et non à nos institutions. La défiance de l'opinion à l'égard de ces responsables politiques provient de l'échec patent de leur mode de conduite de l'État : gestion de la crise sanitaire avec des pénuries successives de masques, de tests, puis de vaccins, baisse de la sécurité quotidienne et augmentation des cambriolages, progression de l'islamisme radical, permanence d'un chômage de masse, montée progressive de la pauvreté, perte de notre souveraineté, immigration clandestine continue.


Jacques Chirac avait résumé la question de la proportionnelle : «c'est un mode de scrutin incompatible avec les institutions de la Vème république»



RÉGIONALES DE 2021, UNE PRÉPARATION DE 2022


Communication du MIL du 22 février 2021


L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité le projet de loi de report des élections régionales et départementales initialement prévus en mars. Elles devraient se dérouler les 13 et 20 juin 2021 car la prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 1er juin 2021 a été validée par la majorité macroniste (LREM, MoDem, Agir). Plusieurs dispositions spécifiques ont été prises pour ces scrutins.


D'une part, la loi prévoit un allongement exceptionnel de la durée de la campagne officielle à dix-neuf jours au lieu de douze pour le premier tour. La campagne devrait donc commencer en partie en période d'urgence sanitaire sans que l'on sache quelles obligations ou interdictions seront imposées à cette date par le gouvernement pour des motifs sanitaires. D'autre part, chaque électeur pourra disposer de deux procurations, contre une seule habituellement, pour faciliter l'exercice du droit de vote et combattre l'abstention.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate qu'à ce jour la situation semble clarifiée à droite, sauf dissidences toujours possibles en dernière heure. Pour ces élections régionales, l'enjeu pour la droite républicaine et le centre est double : d'une part, conserver les régions gérées par la droite, et d'autre part, tenter de s'emparer de régions socialistes : Bretagne, Bourgogne Franche-Comté, Centre Val-de-Loire, Nouvelle Aquitaine et Occitanie. Pour les élections départementales, de la même manière, le renouvellement des élus et la conquête de nouveaux sièges, voire de départements, est ouverte comme cela a été le cas lors des municipales avec de nombreuses victoires, hors métropoles. Évidemment, les enjeux apparaissent différemment dans la mesure ou la réduction du nombre de régions rend le scrutin régional beaucoup plus médiatique car il met en vedette la, ou le, président de région.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la situation est assez claire au niveau de la majorité macroniste qui présentera des listes partout sans grande chance de l'emporter. LREM cherchera juste à avoir quelques élus régionaux probablement par alliance au second tour et, si oui, lesquelles et avec qui ? Sans oublier qu'ils ont permis de sauver des présidents de région de droite, cette fois ci, que va-t-il se passer ?


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que la situation est beaucoup plus complexe à la gauche non macroniste. Trois forces politiques devraient se présenter dans quasiment toutes les régions : un pôle socialiste, un groupe écolo-socialiste et un regroupement autour de La France insoumise (LFI).


Par exemple, en Ile de France, au premier tour, on trouvera :

1. une liste Parti socialiste (PS), divers clubs socialistes et des «En marche» ayant quitté LREM,

2. une liste Europe Ecologie-Les Verts (EELV) avec Génération.s (Hamon) et des micro-partis écolos,

3. une liste La France Insoumise (LFI) avec le PCF et l'extrême gauche.


Le but de ces trois forces politiques de gauche est identique : arriver en première position pour se trouver à la tête d'une fusion des trois listes au second tour. A priori les fusions entre liste PS et liste EELV semblent acquises dans la plupart des régions, le ralliement de LFI reste incertain. Mais tout peut changer selon l'ordre d'arrivée des listes au premier tour.


La conquête d'une seule région par les Verts mettrait en orbite un candidat écolo radical pour l'élection présidentielle de 2022, avec une potentielle «union de la gauche» allant du PS jusqu'à LFI.

Cette hypothèse est peu probable dans les régions déjà ancrée à gauche à cause de la prime au sortant membre du PS. Elle constitue un risque sérieux dans plusieurs régions ayant une majorité de droite et du centre.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que le Rassemblement National (RN) peut enregistrer de bons scores principalement dans trois régions, mais il ne disposera pas d'une capacité de fusion pour l'emporter en dehors d'une circonstance peu probable de quadrangulaire au second tour.