MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

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VI­GILANCE & AC­TION - N°  455 Octobre - Novembre 2023   

 

LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


TERRORISME ISLAMISTE, UN DANGER INTERNATIONAL


Communication du MIL du 14 octobre 2023

 

Une opération extérieure de terroristes islamiste radicaux vient de frapper Israël. Le bilan dépasse largement le millier de morts, dont plusieurs français. Les récits des faits, les témoignages des survivants et les images des massacres de civils en rendent compte. Les prises d’otages et la poursuite des actions des terroristes vont marquer la suite des événements.


Le 7 octobre 2023, Mohammed Deif (de son vrai nom Mohammed Diab Al-Masri) a été le cerveau de l’attaque terroriste menée par le Hamas sous le nom de «Déluge d’Al-Aqsa». Il s’agit du commandant suprême des Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas, depuis plus de dix ans. Il a agi en plein accord avec la direction politique du Hamas, dont il fait partie. L’opération a été engagée par plus d’un millier de commandos suicides, partis de Gaza, par les airs, la terre et la mer. Le Hamas est un mouvement issu des Frères musulmans, une organisation transnationale islamique sunnite (panislamiste), considérée comme terroriste par de nombreux pays. Mohammed Deif a pris la tête de l’Union étudiante des Frères musulmans (à l’université islamique de Gaza). C’est dans ce cadre qu’il a rejoint le Hamas en 1987. Il a continuellement mené, organisé et préparé des actions terroristes contre Israël. Son action s’est donc inscrite dans la durée, ce qui explique l’ampleur exceptionnelle de l’opération terroriste qui vient d’être conduite : envoi de milliers de missiles, franchissement de la frontière mobilisant explosifs et matériel, massacres de civils. Le Hamas a été accompagné par l’organisation «Jihad islamique», proche de l’Iran, dans ces actions terroristes.


Pour bien situer le contexte régional, rappelons que deux pays voisins, l’Égypte et la Jordanie, sont en paix avec Israël. Tandis que, au nord du pays, le Liban et la Syrie sont des États, éclatés en divers territoires, qui subissent le poids des interventions armées de milices contrôlées par l’Iran.


Le terrorisme islamiste radical est un phénomène international qui touche les pays occidentaux, mais aussi de nombreux pays musulmans, comme l’ont illustré, par exemple, de très récents attentats en Afghanistan et au Pakistan. Des pays arabes comme l'Algérie ou l'Égypte ont dû combattre les islamistes radicaux et les «frères musulmans» sur leur territoire afin de les réduire. La destruction des organisations terroristes islamistes radicales s'impose, comme cela a été le cas pour Al Qaïda (en Afghanistan) après les attentats de New-York ou pour le «groupe état islamique» (en Syrie et en Irak) après des attentats entre-autres en France. Il faut détruire ces mouvements terroristes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne l’absence de condamnation formelle du terrorisme islamique par les dirigeants d’extrême gauche (LFI, NPA, associations). On retrouve à cette occasion une ligne politique «islamo-gauchisme» censé assurer à ces partis des militants et un électorat de français de confession musulmane sur des territoires où ils se sont implantés. Le caractère implicite de leur antisémitisme renoue très visiblement avec une tradition d’une partie de l’extrême gauche française. Par leur refus de condamner ses actes de terrorisme, des partis politiques d'extrême gauche, et leurs responsables, soutiennent le terrorisme islamique. Leurs responsables doivent être poursuivis et condamnées pour leurs propos. Leurs partis ou leurs groupes doivent être dissous. D’après un sondage récent, les Français seraient 86% à souhaiter une interdiction systématique des partis et associations qui soutiennent ou font l’apologie du terrorisme.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la France n’est pas témoin, mais acteur d'un affrontement international. La France compte des ennemis intérieurs que sont les islamistes radicaux (fiché S ou non). Ces acteurs du terrorisme international, dont la France a déjà eu à souffrir, nous menacent toujours. La protection efficace de tous les français, en particulier ceux de confession israélite, doit être assurée.


L’assassinat ce jour d’un enseignant, plus plusieurs blessés, devant un lycée français, par un terroriste tchétchène, vient illustrer la gravité des risques et l’importance des mesures à prendre.



IMMIGRATION, ILS N’APPORTENT AUCUNE RÉPONSE


Communication du MIL du 8 novembre 2023

 

Derrière le mot «immigration», on doit distinguer plusieurs types de situation. En 2022, 8,7 millions de personnes vivant en France sont nées à l'étranger, soit 12,8% de la population (Insee - Chiffres-clés - 10/07/2023). Parmi eux, il y a 1,7 millions de personnes de nationalité française nées à l'étranger (d’au moins un parent français). Il ne s’agit pas d’immigrés. D’autre part, 7 millions d’origine immigrés vivent en France, soit 10,3% de la population totale. Une part d'entre eux a acquis la nationalité française (2,5 millions, soit 35%), dont les binationaux. Une autre part de 4,5 millions de personnes d'origine immigrés n'ayant pas acquis la nationalité française ont une nationalité étrangère. Si on y ajoute 0,8 million de personnes nées en France de nationalité étrangère, on arrive à 5,3 millions d’étrangers, soit 7,8% de la population totale de notre pays.


Ces immigrés sont divers puisque figurent, 48% de personnes d’origine africaine, 32% d’européens (espagnols, italiens, portugais, polonais) et 20% d’autres origines : moyen-orientale (Irak, Liban, Syrie, Turcs), asiatique (Afghans, Pakistanais, Bengalis), américaine. Plus de 29% sont ressortissants des pays du Maghreb : Algérie (12,5%), Maroc (11,9%), Tunisie (4,7%).


Les étrangers en situation régulière (libre circulation, accords bilatéraux, visa ou bénéficiaires du droit d’asile) en France sont à distinguer des étrangers sans papier. Ces derniers se trouvent dans cette situation à l’échéance de leur visa (cas fréquents parmi les étudiants étrangers), suite au rejet d’une demande d’asile (60% des demandes d'asile étant refusées), suite à une entrée illégale en France (directe ou via un pays voisin, comme l’Italie). Cette importante population de sans papier n’est volontairement pas chiffrée par le ministère de l’Intérieur. L’expulsion de sans-papiers, prévue par la loi, n’est pas appliquée de manière significative en France comme dans l’Union européenne.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate qu’une importante majorité des français souhaite l’arrêt des flux migratoire en France, compte tenu de l'importance de la population extra européenne résidant en France et de sa concentration sur certains territoires. Le seuil rendant possible l’intégration de nouvelles populations étrangères a été dépassée. Il faut prendre un ensemble de mesures pour faire quitter le territoire aux personnes en situation irrégulière et illégale, il faut bloquer toutes les voies d’entrées massives de ressortissants extra-européens en France, tout en tenant compte des cas particuliers. La volonté de faire partir du territoire des sans-papiers et de réduire le flux entrants doit être un choix national. Concrètement, la suppression des avantages sociaux dédiés et la réalité des expulsions doivent illustrer cette politique. Les premières mesures à prendre portent sur une réduction de la délivrance des visas, sur une limitation drastique du droit d'asile, sur une suspension de tout regroupement familial, sur une amélioration du contrôle aux frontières. Des visas sont accordés à tort, comme par exemple à des étudiants étrangers non francophones en début de cursus. L'asile est accordé sans réelle justification pour répondre aux demandes, par exemple à des ressortissants de pays candidats à l'entrée dans l'UE (donc non menacés a priori). Les cas de double nationalité doivent être très fortement réduits. Le régime exceptionnel dont bénéficient les ressortissants des pays du Maghreb doit prendre fin au bout de plus de 60 ans d’indépendance des pays concernés.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que le projet de loi sur l’immigration présenté par Macron, Borne et Darmanin n’apporte pas de solution pour répondre aux enjeux actuels. Le bricolage d'une somme de mesurettes, bonnes ou mauvaises, ne peut constituer une politique. La régularisation de clandestins est inadmissible car si certaines entreprises payaient correctement certains salariés, alors ils trouveraient du personnel parmi ceux qui recherchent un emploi sans avoir besoin de trouver des clandestins sous-payés. La politique à mener vis-à-vis de l’immigration en France nécessite une vision d'ensemble pour la France et pour l'Union Européenne, compte tenu de la libre circulation au sein de l'UE.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que certains problèmes sécuritaires sont liés à une fraction de cette population. Il ne s'agit en aucun cas de faire un amalgame, mais juste de constater qu'une part significative de la délinquance, organisé ou non, du banditisme et du terrorisme est animée par des ressortissants étrangers : vols, traite humaine, trafics de drogue, prosélytisme islamique radical (avec des ingérences étrangères notoires), terrorisme djihadiste avec des assassinats…

 


LE GÉNÉRAL CHARLES DE GAULLE NOUS QUITTAIT, IL Y A 53 ANS


Communication du MIL du 9 novembre 2023

 

Pour les patriotes et les défenseurs de la France, le 9 novembre 2023 est une journée du souvenir. En effet, il y a 53 ans, le général de Gaulle nous quittait.


Qui était le général de Gaulle ? Il faut rappeler aux plus jeunes d’entre nous que le général de Gaulle, outre ses faits d’armes contre l’ennemi durant la campagne de France de mai 1940, fut nommé sous-secrétaire d’Etat à la Guerre et à la Défense nationale dans le gouvernement Reynaud.

Alors que le maréchal Pétain négociait avec l’ennemi un armistice, le général de Gaulle rejoignait Londres d’où il lançait son célèbre appel à la mobilisation, à la résistance et à la libération de la France : l’appel du 18 juin 1940. Il parvint progressivement à rallier, sous son autorité, les mouvements de résistance intérieure et à imposer la légitimité de la France libre aux Alliés.


A la libération, il devint président du gouvernement provisoire, restaura la République et posa les fondements d’une France nouvelle. En désaccord avec les partis politiques, hostile au régime des partis de la IVème République, le général de Gaulle démissionna du gouvernement français en janvier 1946.

Reconnu comme étant le seul recours capable de résoudre le conflit algérien, le général de Gaulle est appelé à la tête du gouvernement en mai 1958. Il dota la France d’une nouvelle constitution, la Vème république était née. Il en devint le premier président en décembre 1958 et fut réélu en 1965.

Après avoir redressé la situation économique de la France en 1958, il mena de profondes réformes en ce domaine sur fond de prospérité des années 60 : décolonisation, construction de l’Europe et indépendance nationale. Il imposa aussi la France sur la scène internationale.


La crise de mai 1968, flambée sociale et culturelle, lui fournit l’occasion de concrétiser sa grande idée de Participation. En avril 1969, il proposa aux Français, par référendum, une grande réforme sur la régionalisation et le Sénat qui sera rejetée par les Français. Le général de Gaulle, considérant que la France ne pouvait prospérer durablement sans cette grande réforme, remit immédiatement sa démission et se retira à Colombey-les-deux-Eglises, où il décédera le 9 novembre 1970.


Le général de Gaulle aimait la France mais pas n’importe quelle France : une France puissante, une France indépendante, celle que l’on respecte. C’est pourquoi il dota la France d’une puissante défense nationale et de l’arme nucléaire.


Charles Pasqua a bien résumé l’esprit du gaullisme et de la résistance : «L’essentiel, c’est la capacité de refuser ce qui apparaît au plus grand nombre inévitable» (France Info – 5 juin 2015).

 


11 NOVEMBRE 2023, HOMMAGE AUX PATRIOTES FRANÇAIS QUI ONT DÉFENDU LA PATRIE


Communication du MIL du 11 novembre 2023

 

L’armistice de 1918 a été signé le 11 novembre 1918. Elle marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la défaite totale de l'Allemagne, mais il ne s'agit pas d'une capitulation au sens propre. Le traité de paix, qui met réellement fin à l'état de guerre, sera signé seulement le 28 juin 1919, à Versailles.


La guerre de 1914 à 1918 est un événement majeur de l’Histoire de France par sa durée, son ampleur et ses conséquences : 8.300.000 Français sont partis au front. 1.300.000 ont été tués et 2.300.000 blessés, pour une grande part grièvement. Près de 4.000.000 marqués pour la vie.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite rendre hommage aux patriotes français qui se sont mobilisés pour défendre la patrie et le territoire national, qui se sont battus, qui sont morts ou qui sont revenus marqués pour la vie, comme à l’ensemble des Français qui les ont soutenus et qui tous ont subi les conséquences de ce conflit mondial.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) célèbre aussi la mémoire des centaines de milliers de soldats venus des colonies de l’empire français : notamment du Maghreb, de l’Afrique sub-saharienne (comme les tirailleurs algériens, malgaches, indochinois, etc.).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) veut également rendre pleinement hommage à nos alliés et leurs troupes qui se sont battus aux côtés de la France venant de l’empire britannique (Australie, Canada, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande), puis, à la fin du conflit, les États-Unis d’Amérique, comme de nos alliés russes, italiens, serbes sur les autres fronts.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle en conséquence tous les Français à se recueillir à titre personnel devant les 150.000 monuments aux morts de France et à les fleurir, mais aussi à participer aux commémorations collectives qui seront organisées sur tout le territoire. Il ne s’agit pas là de «célébrer la guerre», mais le patriotisme et le sacrifice de nos ancêtres.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) reste profondément attaché au lien entre la Nation et les Armées.



LA DESTRUCTION DU HAMAS EST UNE CONDITION DE LA PAIX

PAR LAURENT WAUQUIEZ


Communication du MIL du 6 novembre 2023

 

Il y a des moments charnières où, en tant que civilisation, nous faisons face à l’histoire. Devant la barbarie totalitaire, le péril se niche alors dans les demi-teintes, l'entre-deux ou la volonté de tout ménager. C’est à ce niveau-là qu’il faut placer le combat contre le Hamas et l'islamisme. Les actes du Hamas s’inscrivent dans la lignée historique des pires crimes des totalitarismes du XXème siècle : la volonté de détruire l’autre parce qu’il est autre, sans plus aucune limite éthique. Nous sentons tous d’ailleurs intuitivement que nous avons à faire à un de ces moments clefs de l’histoire. Face à une barbarie, ce n’est jamais le moment de tergiverser.


Or, en moins de quelques semaines, s’est installée une effrayante confusion. Une députée LFI voit dans le Hamas un «mouvement de résistance» alors même que Jean-Luc Mélenchon se refuse obstinément à le qualifier de «terroriste», une extrême-gauche qui n’hésite pas à défiler avec des islamistes place de la République. Voilà des collaborateurs qui se prennent pour des antifascistes.


Certes ce confusionnisme ne vient pas de nulle part. Le philosophe Pierre-André Taguieff avait forgé le mot d'islamo-gauchisme. Comme le stalinisme jadis, l'islamisme a ses partisans et ses idiots utiles.

Mais, au-delà même de la dérive de l'extrême-gauche, nous semblons plongés dans une grande nuit des équivalences. Voilà des informations venues du Hamas traitées de la même manière que celles données par Tsahal. Voici des chroniqueurs refusant de qualifier les terroristes de terroristes. Ici l'ONU renonce ne serait-ce qu'à mentionner le Hamas ou l'islamisme dans sa résolution. Et plus globalement nous en arrivons à faire une comptabilité macabre entre les morts de part et d’autre.


Alors, bien sûr, tout ceci s’explique et les images de la situation terrible à Gaza ne peuvent laisser personne indifférent. Mais le danger est grand de tomber dans ce que Hannah Arendt appelait la banalité du mal : nous finissons par oublier la barbarie initiale du Hamas et le combat qui doit être mené.


Non, l'équivalence de la souffrance des victimes n'induit pas une équivalence de la culpabilité des «combattants». Non, tous les «combattants» ne se valent pas. Le Hamas est une milice islamo-terroriste visant à exterminer la présence juive au Proche-Orient et appelant au djihad mondial contre l'Occident ; Israël est une démocratie où les élections et l'expression sont libres. Le Hamas a violé et éventré des femmes, exécuté des familles entières, brûlé et mutilé des enfants, ressuscité les pogromes en assassinant des centaines de civils dont au moins 35 Français ; Tsahal est l'armée régulière d'un État qui mène une guerre contre le terrorisme islamiste.


Il est utile à ce stade de revenir sur quelques leçons de l’histoire et plus particulièrement, s’agissant d’une lutte contre la barbarie, de la seconde guerre mondiale. Car avec le Hamas et l’islamisme nous avons bien affaire à une lutte de même nature que celle contre le nazisme. N’oublions jamais la proximité du grand mufti de Jérusalem, un des ancêtres idéologiques du Hamas, avec Hitler.


Au moment où l’Europe s’effondre face au Reich avec la débâcle française de 1940, de nombreuses voix s’élèvent au Royaume-Uni pour proposer de négocier la paix avec Hitler, dont le Premier ministre anglais Chamberlain. Face à lui, Churchill se tient à l’écart de tous les accommodements avec une position simple et tranchée : on ne négocie pas de paix avec la barbarie. Son cri d'alarme, «ne soyons pas aveugles», résonne avec une étonnante modernité. L'appel au cessez-le-feu peut être à la fois naïf et dangereux. L'histoire nous enseigne qu'un pacifisme dévoyé peut être le vernis de toutes les lâchetés. Il n'y a ni négociation ni paix possible avec le Hamas.


Seconde leçon, pour abattre le nazisme, il a fallu prendre des décisions difficiles qui ont fait des victimes innocentes. C'est le sens de la douloureuse éthique de responsabilité analysée par Max Weber. Si tout doit être fait pour limiter le nombre des victimes civiles, les guerres sans morts sont un oxymore. Le commandement américain y a été confronté lorsqu’il prend la décision de bombarder les villes allemandes en 1945. Mais abattre définitivement le nazisme impliquait d’assumer ces décisions, aussi douloureuses fussent-elles. Il est du devoir d’Israël de limiter le plus possible les victimes civiles. Mais qui pourrait raisonnablement mettre sur le même plan la Shoah et les bombardements américains ? Et pourtant, n’est-ce pas ce que certains font aujourd’hui en mettant sur le même plan les crimes du Hamas et les victimes à Gaza ?


Enfin si les Alliés ont éradiqué le nazisme, ils ne l'ont jamais confondu avec les Allemands. De la même manière, martelons cette évidence : ne confondons jamais le Hamas et les Palestiniens, ni l’islamisme et les musulmans. Nous devons tout faire pour que puissent s'exprimer sans crainte ces voix courageuses qui refusent que l'islam ne soit gangréné par le fanatisme.


Car l'islamisme est bien le principal ennemi des musulmans, comme le Hamas est le principal ennemi des Palestiniens. Depuis 1979, les attentats islamistes ont coûté la vie à près de 200.000 civils dans les pays musulmans. Le Hamas utilise les Palestiniens comme boucliers humains, cache des bombes dans les écoles, transforme des canalisations d'eau - financées par l'aide humanitaire - en roquettes… Il n'est pas un parti nationaliste défendant la cause palestinienne ; il est l'une des métastases de l'islamisme, de la haine des Juifs, des chrétiens, des apostats, des femmes, des homosexuels, de la démocratie et de l'Occident. Il se moque autant des frontières d'un futur État palestinien que de la condition présente des populations civiles ; il cherche à détruire toute forme de civilisation non conforme à sa vision.


On peut répéter machinalement qu'il faut un processus de paix, une initiative politique ou une solution à deux États. Mais la destruction du Hamas est aujourd'hui une condition de la paix, pour les Israéliens comme pour les Palestiniens, de la même manière que l'éradication du nazisme était le préalable d’une paix durable avec une Allemagne reconstruite. Quant au financement du Hamas ou aux colonies en Cisjordanie, les Israéliens sont les premiers à avoir intérêt à sortir de cette politique du pire et à retrouver chez les Palestiniens des interlocuteurs raisonnables. Oui, les Palestiniens ont le droit de vivre en paix dans un État indépendant et la disparition du Hamas en est la première étape. Cela mettra du temps, mais c'est la seule voie possible.


Enfin ne perdons jamais de vue que ce qu'il se passe au Proche et au Moyen-Orient nous concerne directement. Pas au sens où il y aurait une importation du conflit israélo-arabe ; non, cela nous concerne parce que c’est le même combat contre la barbarie. C’est la même bataille quand un enseignant est assassiné, c’est le même combat quand on peint des étoiles juives sur des immeubles français, c’est le même danger quand la république recule face à l’islamisme. L'ennemi nous a désignés, à l'extérieur comme à l'intérieur de nos frontières.


La France doit donc livrer une bataille sans merci contre ses ennemis de l'intérieur et cesser d'en accepter de nouveaux sur son sol. Elle doit aussi soutenir sans relâche les initiatives de nos compatriotes musulmans et juifs qui veulent tout simplement vivre en paix au sein de la communauté nationale, refusant de se plier à une confrontation qui n’est pas la leur. Combattre le terrorisme et l’islamisme, c’est aussi protéger les musulmans. Le positionnement géopolitique de la France, qui reste attendu, ne doit pas se bâtir dans l’improvisation ou la communication sensationnelle. Nous avons à rester fidèles à notre histoire et à demeurer une force d'équilibre, une passerelle entre les peuples.

Sans jamais nous prendre pour le Bien absolu, nous devons aussi voir et combattre le mal lorsqu'il se manifeste. C'est le sens du combat contre la pire barbarie du XXIe siècle : la barbarie islamiste qu'il nous faudra vaincre comme nous avons abattu au XXe siècle les barbaries nazie et staliniste. C'est le combat de notre temps.


Repris de la Tribune du 5 novembre 2023