Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MACRON PRÉPARE DÉJÀ SA RÉÉLECTION EN 2022


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La campagne présidentielle de Macron démarrera dans moins de deux ans ! Il vise, très logiquement, la constitution d’un «grand parti démocrate à la Française», pour élargir sa base électorale et dépasser l’alliance d’origine entre «En marche» et le MoDem. Le terme «progressiste» semble tombé en désuétude parmi les communicants. Un «comité de liaison» devrait notamment rassembler autour de La République en Marche (LREM) (Stanislas Guerini), le MoDem (François Bayrou), Agir (Franck Riester), le Mouvement Radical (Laurent Hénart), la République des maires (Christophe Béchu), La République ensemble, l’UDE (François de Rugy). Stanislas Guerini, délégué de LREM, est un ancien membre du PS, tout comme Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale ou François Patriat, président du groupe LREM au Sénat. Pour le renouvellement de son mandat en 2022, Macron s’efforce de promouvoir une situation débouchant sur un duel entre lui-même et la candidate du Rassemblement national pour être certain de l’emporter. Il souhaite porter la logique usée de «Front républicain» contre l’extrême droite au second tour, pour être assuré de gagner comme en 2017. En effet, sa situation politique apparait de plus en plus fragile et ce scénario constitué n’a pas d’alternative pour le moment.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) enregistre une nouvelle tentative de Macron pour débaucher des élus et militants au sein du Parti socialiste et pour structurer un pôle politique de gauche de la majorité, en marge de LREM. Un «manifeste pour un pôle de gauche dans la majorité» a été publié. L’opération est menée par Olivier Dussopt (élu député PS en 2017, puis promu ministre en charge de la fonction publique). Il est soutenu par notamment Jean-Yves Le Drian, Laurent Bonnaterre, Gilles Savary, Marlène Schiappa. Ce nouveau «pôle de gauche» ne concerne pas les nombreux ex-socialistes déjà bien présents dans LREM (plus de cent députés et une vingtaine de sénateurs). Elle vise à accueillir de nouveaux transfuges socialistes, à l’occasion des élections locales à venir pour disposer d’élus locaux, puis, en conséquence, de sénateurs. Sa dénomination : «Territoires de progrès».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la faiblesse des opportunistes issus de la droite ayant rallié Macron, qu’il s’agisse d’adhésions à LREM (Thierry Solère et une poignée de parlementaires), de la constitution du micro-parti : «Agir, la droite constructive», d’«indépendants». Peu de monde au total et pas de parti politique à proprement parler. «Agir» ne compte que 9 députés, 4 sénateurs et un député européen, c’est beaucoup et peu aussi.


Mais la présence du premier ministre (Philippe) et d’ex-Républicains sur des ministères importants (Lemaire et Darmanin) au sein du gouvernement assure une forte visibilité de ces personnalités dans les médias. Ces responsables politiques tiennent des positions à l’inverse de celles qu’ils défendaient auparavant (les citations en ce sens abondent). Cette opportunisme politicien (qui ressemble plus à la recherche de poste à tout va et à un retournement de veste digne de la quatrième république) aura permis à une dizaine de personnalités, et à leurs collaborateurs, de se retrouver au gouvernement ou dans les cabinets, mais tout en étant toujours tenus en laisse par Macron. Leur principal apport au gouvernement aura été de réussir à siphonner une partie de l’électorat traditionnel de la droite, abusé par la manœuvre et l’ambiguïté apparente, et bien entretenue par ces ministres. Cela a été le cas lors de l’élection européenne de 2019.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne, sans nuance, l’action de ces transfuges. Ils ont choisi de défendre leur carrière et leurs intérêts personnels, en assurant des rôles de figurants dans un gouvernement de centre gauche. Aucun retour à droite de ces girouettes ne leur sera désormais possible. Il nous appartient de l’expliquer de manière tranquille et ferme.