Mouvement Initiative et Liberté

www.lemil.org

Une communication du MIL

LE PARLEMENT SERAIT-IL MOINS LÉGITIME QUE 35 CITOYENS TIRÉS AU SORT


Télécharger la communication du MIL du 9 janvier 2021

Transférer ce texte à une personne

Imprimer cette page


Pour surmonter les difficultés que rencontre sa politique, Macron tente de brouiller le jeu et emprunte diverses voies, pour contourner les parlementaires et les représentants des corps intermédiaires.


L’une d’entre elle consiste à recourir à des opérations de pseudo « démocratie participative » mises en scène à des fins de pure communication et réalisées avec le concours de prestataires privés. Après la «Convention Citoyenne sur le Climat» qui apparait aujourd’hui comme une comédie pitoyable de «150 citoyens», Macron mobilise un «collectif de 35 citoyens» prétendument tirés au sort pour débattre sur la vaccination.


Dans une tribune parue dans le journal «L’Opinion» du 5 Janvier 2021, Bernard Accoyer, ancien Président de l’Assemblée nationale et brillant intervenant dans le passé lors des conventions nationales du MIL, analyse avec une grande pertinence cette nouvelle initiative de Macron et nous appelle à défendre les institutions de la 5ème République et rendre la parole au Parlement.


Voici son texte :


Le Parlement, Assemblée nationale et Sénat, ne doit pas être contourné, il dispose constitutionnellement du pouvoir de contrôle de l’action gouvernementale, d’élus responsables et de moyens humains et matériels performants. 


Dans la tempête, il n’y a guère d’issue sans la confiance dans ceux qui conduisent le navire.

Alors que la pandémie érode la situation et le moral des Français, ne serait-il pas plus rassurant de consulter les élus choisis démocratiquement plutôt que de créer un nième comité de 35 citoyens, sans légitimité ni compétence, si ce n’est celles suggérées par un tirage au sort obscur et une «formation» accélérée nécessairement restreinte et «orientée». La Convention citoyenne sur le climat a démontré cela, comme les impasses dans lesquelles il a acculé l’exécutif.


Le Parlement, Assemblée nationale et Sénat, ne doit pas être contourné, il dispose constitutionnellement du pouvoir de contrôle de l’action gouvernementale, d’élus responsables et de moyens humains et matériels performants. Ses moyens d’expertises, notamment l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) mais aussi de commissions permanentes et à l’Assemblée nationale du Comité d’évaluation et de contrôle (CEC).


Décrochage. Ses capacités de travail approfondies sont considérables. Elles sont trop souvent ignorées ou contournées par l’exécutif, en particulier les travaux remarquables par leur qualité de l’OPECST. L’absence de commissions permanentes chargées des sciences, de la recherche et de l’innovation dans nos assemblées explique, en partie, le décrochage scientifique, technologique et industriel de la France ; et probablement aujourd’hui la défiance envers des technologies pourtant éprouvées telle que la vaccination.


Afin de rétablir la confiance et rechercher les meilleures solutions face à la crise sanitaire, économique et morale, rendons au Parlement la place qui doit être la sienne, avant que cette crise ne devienne démocratique. 


Bernard Accoyer, ancien Président de l’Assemblée nationale