Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

CHINE-UE : REFUSONS L’ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE


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Repère : Le président du Conseil européen et la présidente de la Commission européenne sont parvenus à un accord de principe avec le président chinois, clôturant des négociations engagées depuis 2013. Le texte de cet accord n’a pas été rendu public. Le but de cet accord serait destiné à permettre un meilleur accès des investissements européens au marché chinois.


Cet accord n’est pas définitif. Sa signature et son éventuelle ratification restent en suspens. Il sera soumis au vote du Parlement européen. Le souhait des dirigeants de l’Union européenne de se situer en dehors des contentieux entre la Chine et les Etats-Unis apparait clairement dans cette démarche. Mais ils n’en mesurent pas les conséquences. L’Union européenne recherche une politique commerciale qui garantisse une concurrence équitable (meilleur accès au marché chinois, transparence des subventions publiques chinoises dans le domaine des services, interdiction des transferts de technologie forcés dans les secteurs concernés, etc.). Mais cet accord, d’après tous les experts, ne le garantit pas.


La question du respect des droits de l’homme aurait bien été évoquée. La Chine aurait accepté de faire «des efforts continus et soutenus en vue de la ratification» des conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT). Cette mention qui vise la fermeture des camps de travail forcés, existant en Chine, n’a aucune raison de se concrétiser. C’est un vœu sans obligation. Or, les eurodéputés ont adopté en décembre une résolution condamnant le travail forcé en Chine de membres des minorités ouïgoure, kazakhe et kirghize.


Le président chinois, Xi Jinping, juge cet accord «équilibré, de haut niveau et bénéficiaire aux deux parties». La signature de ce texte serait pour lui un grand succès, à la fois national et international, assurant à la Chine une garantie d’ouverture commerciale à une grande partie du marché européen.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que la République Populaire de Chine (RPC) est un Etat totalitaire, dirigé par le Parti Communiste Chinois (PCC). Il ne respecte pas les valeurs démocratiques auxquelles la France est attachée. Il suffit de constater la répression générale actuelle à Hong-Kong vis-à-vis des militantes pro-démocraties. Les déclarations chinoises sur le COVID, du départ jusqu’à présent, éclairent le manque total de fiabilité des informations de ce régime (dix fois plus qu’annoncés). La récente éviction du dirigeant de la plateforme Alibaba (entreprise leader de commerce en ligne) illustre le fait que l’Etat continue à exercer un contrôle de fait sur toutes les entreprises chinoises dites «privées» mais non indépendantes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle au maintien du dialogue avec la Chine mais de manière vigilant et lucide. C’est pourquoi il condamne le projet d’accord de libre-échange validé par Macron (et Merkel). Il faut dénoncer les contradictions de la position de Macron qui, d’un côté, tient un discours en faveur de la relocalisation industrielle en France (sans en offrir la dynamique et les moyens financiers) et de l’autre, accepte une ouverture de nos marchés aux produits chinois. La priorité doit être donnée aux investissements en France dans le cadre d’une réindustrialisation, et non être ciblés sur des implantations d’entreprises européennes (ou mixtes) en Chine.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les réactions à ce projet d’accord de libre-échange traduisent l'affrontement entre, d’une part, les patriotes (attachés à la défense des intérêts français) et, d’autre part, les mondialistes, internationaliste et fédéralistes européens. Nous demandons que la droite républicaine dénonce clairement ce projet d’accord de libre-échange déséquilibré tant qu’il est encore temps.