Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

RÉGIONALE – VICTOIRE DE LA DROITE, MAINTIEN DE LA GAUCHE


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La famille des Républicains et ses alliés connait un net succès aux régionales de 2021. Les sept présidents de région sortants de droite ont été réélus. Ces régions sont habitées par 68% des électeurs. Celles présidée par la gauche par 32%. Ces chiffres (suffrages exprimés) résument la victoire de la droite aux élections régionales : ARA, Wauquiez (55%), Hauts de France, Bertand (52%), IdF, Pécresse (46%), Val de Loire, Morançais (46%), Normandie, Morin (44%), Grand est, Rottner (40%) et PACA, Muselier (57%). Les autres résultats sont pour la plupart significatifs : Bourgogne Franche-Comté (24%), Centre Val de Loire (22,6%), Bretagne (22%), Occitanie (18%), Nouvelle Aquitaine (14%). Pour mémoire, LR et alliés ont obtenu 28,7% des voix dès le premier tour.


Le Rassemblement National conserve des résultats significatifs, mais n’obtient aucune région. Il est arrivé en seconde position au premier tour et conserve des scores significatifs au second. Ces scores sont inférieurs à ceux de 2015, mais restent significatifs contrairement aux commentaires des médias. Les chiffres suivants indiquent le poids du parti : PACA (42,7%), Hauts-de-France (25,6%) Grand-Est, (27,1%), Bourgogne-Franche-Comté (24,5%), Normandie, (20,1%), Centre-Val de Loire (23,6%), Occitanie (24,7%), Nouvelle-Aquitaine (19,8%), Pays de la Loire (11,6%), Auvergne-Rhône-Alpes (11,5%), Bretagne (13,9%) et Ile-de-France (11,8%). Pour mémoire, le RN a obtenu 19,4% des voix au premier tour.


Le Parti socialiste confirme son poids politique dans les régions qu’il administre. Ses alliances, quand elles ont été réalisées dans les régions de droite, n’ont pas été très probantes (Ile de France par exemple). Aucune dynamique unitaire avec EELV et l’extrême gauche (La France insoumise) n’a eu lieu. L’alliance entre le PS et EELV pour la présidentielle de 2022 ne semble ni utile ni acquise. Le PS reste en position de force à gauche. Le PS a obtenu 15,6% des voix au premier tour.


Les responsables d’EELV ont échoué en dépit d’un soutien médiatique très fort. Même lorsqu’ils ont pris la tête de listes d’union de la gauche, en Ile de France et dans les Hauts de France, ils ont échoué. Au premier tour, ils ont frôlé les 13% des voix, mais ils n’ont pas concrétisé leurs résultats après.


La France insoumise se trouve marginalisée. Elle n’a obtenu que 5,3% au premier tour et aucun de ses responsables n’est apparu visiblement.


La République en marche (LREM) et ses alliés (MoDem, Agir…) obtiennent des scores très faibles. Ils ont obtenu moins de 7% au second tour. C’est un réel échec politique dans la mesure où la création de cette force politique remonte déjà à 5 ans. Elle n’a pas réussi à concrétiser une implantation locale. LREM a obtenu 10,4% des voix au premier tour. Il est clair que Macron n’as pas réussi à avoir un parti politique, malgré les moyens et avantages dont on dispose quand on est au pouvoir.


La participation au scrutin a été faible (34%) et l’abstention importante (66%). Les raisons en sont diverses. Les unes tiennent à la sortie d’une période exceptionnelle (limitation des campagnes politiques depuis 2020 liée au contexte sanitaire), les autres aux choix du gouvernement (cumul des régionales et des départementales, dates reculées au début des vacances scolaires, faible mobilisation civique, etc.). Macron a pu évoquer, un temps, un report à l’après présidentielle de 2021. Il est nécessaire de revenir à un taux de participation supérieure, sans cumuler les échéances. Toutes les forces politiques étaient représentées lors de ces scrutins. La faiblesse de la participation est un défaut partagé par tous, défaut de campagne, défaut de présence militante, message flou, personnalisation du message.


Les commentaires des «sondeurs» sont très contestables : choix des questions, prévisions inexactes, commentaires fallacieux… La présentation des électeurs proches d’un parti «ne votant pas» apparait de la fantaisie. La communication sur le profil des non-votants, par exemple les jeunes, relève de la pure comédie. Les entreprises de sondage vivent de la commande des médias pour dresser des tableaux des forces politiques et des votants, qui sont beaucoup trop souvent différent de la réalité. Il y a donc un problème de fond lié à la qualité de leurs pratiques et de leurs commentaires. Les sondages pour la présidentielle de 2022 apparaissent au final peu sérieux à ce jour, tant que les candidats n’ont pas été désignés ou qu’ils ne soient proclamés.