Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MACRON SE TROUVE SEUL FACE À LA RUE


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Par rapport à la loi sanitaire imposant les obligations de vaccination ou de présentation du passe sanitaire, trois types de réactions bien différentes apparaissent. La première consiste à exprimer des critiques objectives sur les mesures prises et les sanctions promises. La seconde consiste à se moquer d'un aspect ou d'un autre des mesures temporaires et disparates dans leur mode de fonctionnement et leur application. La dernière consiste à évoquer divers complots en mélangeant tout : la 5G, des labos pharmaceutiques omnipotents, des médicaments miracles. La première approche a du sens. La dernière est dangereuse, car elle échappe entièrement à la raison. Le problème posé par les manifestations «antivax» est que les trois discours se trouvent mêlés avec un point de convergence qui réside dans un discours anti macron.


Cette confusion est proche de celle développé par la mouvance des «gilets jaunes» alors qu’il y avait eu un départ ciblé sur la question concrète de la surtaxe des carburants. Cette confusion explique pourquoi les manifestations réunissent des profils aussi différents. Une contestation multiforme et originale a vu le jour. Elle a donné lieu à une série de manifestations de rue, uniques en plein mois d’août. Selon le ministère de l’Intérieur, le 28 août, 222 manifestations ont eu lieu sur tout le territoire, auraient regroupé plus de 160.000 personnes (après un sommet de 237.000, le 7 août). Les profils des manifestants sont très divers. Si le sujet sanitaire est bien présent à l’origine, il est vite dépassé par des slogans politiques (liberté, dictature, ou autres) qui se polarisent principalement sur une hostilité envers la personne de Macron. Ce dernier aspect parait rassembler des participants et les groupes organisés divers où se mêlent des militants d’extrême-gauche ou d’extrême-droite, d’anciens gilets jaunes, des soignants, des inconnus et des casseurs. Des éléments radicaux et violents sont, ici encore, attirés par ces manifestations, au côté de braves gens juste mécontents. Ce mouvement contestataire très minoritaire conserve, selon des sondages, un réel soutien. Néanmoins, ce soutien difficile à interpréter tant les slogans mis en avant dans les cortèges sortent vite du domaine du rationnel. Ils dépassent trop largement les sujets initiaux, pour déboucher sur une mise en cause sociétale et institutionnelle.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron est responsable de cette situation conflictuelle car il a choisi un positionnement dangereux. Solitaire, arrogant, autoritaire, Macron a conduit à la situation actuelle, avec des modes d’expression où tout se mélange. Le comportement de Macron tend à déboucher sur un affrontement direct avec le «peuple». Macron est l’acteur d’une pièce à un seul personnage. Il apparait, à une part du public, comme la cible unique de la colère et du ressentiment d’une partie de la population. Il apparait comme une vedette surexposée. Ce qui explique les violences verbales sur les réseaux sociaux, les menaces, les débordements et les violences physiques. Il a choisi de se doter d’un gouvernement faible (avec un premier ministre qui n’assume pas sa fonction comme aussi celui de la Santé) et de contourner les corps intermédiaires : les organisations syndicales et patronales, les grands réseaux associatifs et les partis politiques. Il a choisi de ne pas construire un parti politique réel et se contentant d’un «LREM fantôme».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la démarche de Macron est double. D’un côté, les faits démontrent l’incapacité de Macron à faire face à l’opinion, comme cela a été le cas, depuis 2017 avec les manifestations des «gilets jaunes», celles de contestation de la réforme des retraites, jusqu’à celle des «antivax» et «antipasses». De l’autre, Macron tente de récupérer une confrontation frontale entre lui et la rue pour incarner, à la fois, l’ordre (conservateur) et la réforme (progressiste) dans un but électoral personnel. Il veut gagner l’élection de 2022, c’est son seul désir et soucis.


Au final, la politique de Macron, ainsi que sa mise en œuvre, induisent des tensions sociétales successives qui nuisent gravement à la vie économique de la France et aujourd’hui à la relance indispensable de notre pays après 18 mois de crise sanitaire.