Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LA GAUCHE DE LA GAUCHE EST TOUJOURS UNE MENACE POUR 2022


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Yannick Jadot a remporté d’extrême justesse (51%) la primaire d’EELV face à une candidate d’extrême gauche écolo-radicale. Sa victoire boucle a priori l’offre en candidats de la gauche de la gauche à la présidentielle de 2022. Une petite dizaine de candidats sont positionnés. Réunis, ils cumuleraient 32% des intentions de vote. A ce stade trois candidats dépassent les 5% et totalisent 26% des intentions de vote.


En tête des derniers sondages se situe Jean-Luc Mélenchon, pour La France Insoumise (LFI), avec 13% des intentions de vote. Il dispose d’une équipe politique solide, constituée par ses députés sortants. Il souffre du lâchage du PCF (par rapport à 2017) qui présente, contre lui, un candidat Fabien Roussel crédité de 2% des suffrages. Il pourrait récupérer une part des sympathisants des trois mouvances écolos les plus radicales allant de Delphine Batho à Eric Piolle en passant par Sandrine Rousseau mais uniquement s’il parvient à tenir le bon discours, par exemple en soutenant la revendication de la fin du nucléaire. Enfin, il peut aussi mordre sur l’électorat d’extrême-gauche estimé à 2% comprenant deux candidats : Philippe Poutou du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et Nathalie Arthaud de Lutte ouvrière (LO).


Anne Hidalgo se présente au nom du Parti Socialiste (PS). Elle tente de mobiliser les élus locaux : présidents de Région, de départements et les grands maires socialistes pour disposer d’un soutien national, hors de Paris. Elle ne dispose que de 7% des intentions de vote, dans la mesure où elle subit le parasitage de la candidature d’Arnaud Montebourg, ancien du PS (crédité de 2%). Elle peut chercher à reconquérir le vote socialiste en faveur de Macron car il est fragilisé à cause de son bilan et de son absence de perspectives réelles.


Yannick Jadot pour EELV est crédité de 6%, avant de débuter sa campagne. Il s’affiche comme un candidat écologiste ayant vocation à gagner et pas seulement à témoigner. Il bénéficie d’un soutien de nombreux journalistes (pour lui et pour ses idées) bien plus qu’Hidalgo ou Mélenchon. Il a un double objectif. D’une part, il doit mobiliser ses troupes (suite à la primaire) tout en prônant sa ligne d’«l’écologie de gouvernement» pour gagner des électeurs. Il lui reste à disposer du soutien actif de la dizaine de maires écolos de métropoles (Bordeaux, Lyon, etc.). D’autre part, ce changement de ton, par rapport à sa campagne interne, vise son second objectif qui est de prendre des voix PS pour arriver en première position à gauche, devant Mélenchon, surtout si Hidalgo se retire au final.


Un tel retrait n’est pas à exclure compte tenu de l’état actuel du PS. Olivier Faure vient juste d’être réélu à la présidence du PS. Il ne faut pas oublier qu’il a eu l’occasion d’exprimer, par le passé, son souhait de voir le PS soutenir un candidat écolo comme Jadot. Le jeu entre Jadot et Hidalgo sera complexe dans la mesure où les collectivités locales de gauche disposent déjà pour la plupart de majorité écolo-socialiste.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que «la gauche de la gauche» dispose d’un potentiel électoral globalement important à 32% des intentions de vote, bien devant les 23% de Macron (des sociaux-démocrates macronistes). Pour la présidentielle, la multiplicité des candidatures (Hidalgo-Jadot-Mélenchon) ne permet pas aujourd’hui à l’un des candidats d’accéder au second tour. Néanmoins, la campagne qui s’engage pourrait encore modifier la donne au profit de Yannick Jadot, en cas d’effacement de la candidate du PS. De plus, une union de la gauche «écolo-socialiste» aux législatives apparait dès à présent très probable.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge indispensable de mener un combat politique contre le courant écolo-socialiste potentiellement présent au second tour sous la bannière de Jadot. L’axe sera la dénonciation des contradictions entre les mesures proposées et leurs conséquences prévisibles. Par ailleurs, il s’agira de mettre en avant les objectifs prioritaires de la droite concernant une amélioration de la sécurité, la lutte contre le terrorisme islamique, la promotion de l’identité et de l’indépendance nationale, la lutte contre l’immigration illégale, une forte croissance économique dans la production, l’atteinte du plein emploi, la refondation de l’éducation nationale, la lutte contre les fraudes, etc.