Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

EN FRANCE, IL FAUT RÉTABLIR LA SÉCURITÉ


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Les chiffres du ministère de l’Intérieur sur la délinquance en 2021 révèlent une forte augmentation de l'insécurité en France. Les atteintes aux biens sont toujours aussi nombreuses : cambriolages, vols de véhicule, vols violents sans arme, vols avec arme, destructions et dégradations de propriété ou de biens publics (dont mobilier urbains), etc. Les atteintes aux personnes sont en constante augmentation depuis le début du quinquennat : coups et blessures volontaires, violences intrafamiliales et violences sexuelles, notamment sur des victimes mineures. Les agressions contre des policiers ou des gendarmes se sont multipliées : harcèlement personnel, organisation d’embuscades, tirs de mortiers et véhicules caillassés. Viennent s’ajouter à ces violences physiques les escroqueries (+30% depuis le début du quinquennat), principalement les cyber-escroqueries sur Internet (cyber-délinquance). Le nombre des homicides est également en augmentation, en lien pour la plupart d'entre eux avec le trafic de drogue. Pour mettre un terme à cette explosion de violence, il faut s'attaquer aux zones de non droit sur tous les territoires où la sécurité des citoyens n'est plus assurée. Enfin, la menace du terrorisme islamiste radical, toujours présente, doit être également combattue.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce l’impuissance publique. Trop de plaintes sont classées sans suite. Les procédures sur des affaires simples dont les conclusions semblent acquises se déroulent dans des délais beaucoup trop longs. Des faits graves et indéniables ne donnent lieu à aucune condamnation. Et lorsqu'il y a condamnation, les jugements débouchent trop souvent sur une absence d’emprisonnement. Le manque de places de prison amènent les juges à opérer des remises en liberté trop fréquentes et trop rapides. Les promesses de Macron en 2017 de construire 15.000 places de prison et des Centres éducatifs fermés pour les mineurs n’ont pas été suivies d’effets. Tous ces problèmes sont bien sûr liés à une réelle saturation des services, la police comme la justice étant en sous-effectif chronique depuis des années. Mais ces problèmes sont également dus à une volonté politique d’une partie des acteurs du monde judiciaire. Ce dernier aspect pose un problème de fond, qui appelle à un renouvellement des personnels dans le cadre du renforcement des effectifs.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne la politique menée durant le quinquennat Macron en matière de sécurité. Les promesses n’ont pas été tenues. Macron ainsi que les ministres de l’intérieur et de la Justice ont tout fait pour minimiser la situation catastrophique du pays usant d'une communication politique malsaine : le choix de mots édulcorés pour désigner des actes criminels très graves, la mise en cause explicite des forces de l’ordre par Macron qui accrédite la notion même de «violences policières».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge urgent de lutter contre l’insécurité en mobilisant l’ensemble des services de l’État (police nationale, gendarmerie, fisc, douane, pénitentiaire, polices municipales). Nous souhaitons que des moyens financiers, humains, technologiques (vidéo protection, caméras piétons ou embarquées, drones, intelligence artificielle) et juridiques renforcés soient mis en œuvre pour contribuer à une amélioration significative de la sécurité. Cette augmentation devra s’accompagner du remplacement d’un certain nombre d’acteurs du monde judiciaire qui portent une part de responsabilité dans la situation actuelle. Le recrutement de nouveaux personnels sera un enjeu majeur car il sera l'occasion de faire évoluer les profils des candidats. Les membres de la Police nationale et des agents des polices locales devront être issus d'écoles opérant une véritable sélection et une formation complète. Le recrutement des juges, des greffiers et des procureurs devra être ouvert à de nouveaux profils.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la justice doit retrouver toute son efficacité avec des peines planchers automatiques pour les récidivistes, l’abaissement de la majorité pénale de 18 à 16 ans, l’expulsion des délinquants étrangers, la mise en place de sanctions efficaces contre les délinquants (retenues sur salaire ou sur allocation sociale, exclusion des logements sociaux). Les courtes peines ne doivent plus être systématiquement aménagées en travaux d’intérêt général ou placement sous surveillance électronique (bracelet électronique). Les jugements doivent être rendus rapidement (moins de six mois) pour éviter tout sentiment d'impunité. La construction de 20.000 places de prison supplémentaires apparait comme être un minimum. Il est d'ailleurs possible d’accélérer ce projet en réaffectant des bâtiments publics existants.