Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LES FRANÇAIS SONT LIBRES

DE LEUR VOTE


Télécharger la communication du MIL du 14 avril 2022

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Une analyse du résultat du premier tour de l’élection présidentielle s’impose. L’abstention a été assez forte (26%) le 10 avril 2022 en dépit d’un choix électoral très ouvert avec 12 candidats. L’une des raisons du taux d’abstention repose sur l’absence d’une campagne électorale classique décidée par Macron. Celle-ci a réduit le débat et a conduit le scrutin vers une bataille d’image et de communication plutôt que d’idées, de programmes et d’ambition pour la France. Le vote a profité aux trois candidats médiatisés depuis 2017 : Le Pen, Macron et Mélenchon. Cette notoriété nationale a sans doute jouée. Le recours à un vote utile a, aussi, eu lieu en faveur des candidats placés en tête dans les sondages des quinze derniers jours. Les électeurs traditionnels des partis de gouvernement (LR et PS) ont été attirés, lors de ce scrutin national, vers l’un des trois candidats arrivés en tête des prévisions.


Macron a recueilli près de 27,8% des suffrages. Les votes d’opposition au sortant ont rassemblé 72,2% des voix. Les oppositions au sortant sont de nature diverse : 32,3% pour la droite de la droite (RN, Reconquête, NDA), 25,7% pour la gauche marxiste (LFI, PCF et trotskystes), 6,4% pour la gauche classique (PS et EELV), 4,8% pour la droite républicaine et du centre (LR et UDI) et 3,1% pour Lassalle.


A l’occasion de ce scrutin, trois principaux pôles se sont affirmés : un pôle «centriste et fédéraliste européen», un pôle «national et souverainiste» et une «gauche radicale marxiste». Ceci au détriment des partis de gouvernement ayant structurés la Vème République. Mais cette structuration électorale d’un jour apparait grandement instable et passagère. Macron a enfin engagé une campagne électorale. La réalité de son programme pose chaque jour davantage question. Il prône un «en même temps» qui se rapproche du n’importe quoi. Il tente de plaire à tous avec des mesures contradictoires ayant comme seul repère le fédéralisme européen. Le pôle «national et souverainiste» reste éclaté dans les faits puisque les soutiens (Zemmour et Dupont-Aignan) n’ont pas été intégrés à son projet gouvernemental. Le candidat de «gauche radicale marxiste» a atteint un bon score en profitant des suffrages de gauche modérée, d’écologistes et de votes communautaires. Compte tenu de sa troisième position, il a été éliminé et, depuis dimanche soir, la gauche est revenue à ses divisions antérieures (PS, EELV, LFI, PCF et tous les autres).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que l’appel au rassemblement de Macron, de Jospin à Raffarin, est juste une opération de communication. De même, il est très regrettable de constater le ralliement de Nicolas Sarkozy à la candidature de Macron alors qu’il n’avait pas pris position au premier tour. De plus cela se double par un soutien explicite au projet politique du président sortant. Le programme de Macron n’a rien à voir avec celui de la droite républicaine. Sarkozy vient de signer volontairement sa rupture avec sa famille politique pour des raisons qui lui sont propres et qu’il devra, un jour, expliquer. Il est libre d’évoluer différemment mais c’est regrettable au regard du travail effectué, dans le passé, par les militants gaullistes pour le faire élire.


Un accord d’appareil avec Macron a été totalement exclu par Les Républicains lors du Bureau politique du 11 avril 2022. En dépit de cela, si des élus, LR ou autres, souhaitent, par intérêt personnel, rejoindre le macronisme ou d’autres, ils doivent le faire sans délai pour n’entretenir aucune ambiguïté et être honnête vis-à-vis de leurs électeurs.


Nous encourageons les Français à aller voter massivement pour qui ils veulent. Il reste quatre choix possibles : Macron, Le Pen, nul ou blanc. L’abstention n’est pas honorable face à nos anciens qui se sont battu pour que nous puissions être libres. Votez comme bon vous semble, mais votez. Mais les Français n’acceptent plus qu’on leur dicte leur vote. Ils votent en conscience et c’est un vote personnel et non public.


Par contre, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réitère son appel à ne pas voter pour le renouvellement du président sortant, compte tenu du bilan de son quinquennat et de son programme à la fois flou, dangereux et insuffisant. Nous restons fidèles à nos écris depuis 2016.


Maintenant, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la priorité doit porter sur les législatives et la défense des valeurs gaullistes. La préparation et le succès des candidats de la droite gaulliste, qui sont en très grande majorité au sein de la droite républicaine, en juin prochain doit primer sur tout autre enjeu. En effet, quel que soit le vainqueur au second tour de la présidentielle, il semble ne pas devoir disposer d’une majorité, absolue et automatique, à l’Assemblée nationale, comme cela a été le privilège de Macron de 2017 à 2022. Le jeu parlementaire devrait par conséquent reprendre une place centrale, sachant que, par ailleurs, la droite républicaine et le centre restent majoritaires au Sénat.


Les valeurs gaullistes ont été oubliées, mettons les en avant.