Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

NON AUX PLEINS POUVOIRS À MACRON


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Macron a été réélu président de la République pour un second et dernier mandat. Il cherche désormais à obtenir une majorité à l’Assemblée nationale pour mettre en œuvre son programme. Le résultat des élections législatives de juin est le nouvel enjeu majeur. La répartition des forces qui se dessine au sein de l’Assemblée nationale est la suivante.


Un bloc macroniste. Des députés constitueront un bloc macroniste, sous une forme qui reste à préciser au final (parti unique ou fédération de partis). Vont s’y retrouver des élus de La République en Marche (LREM), du Mouvement Démocrate (MoDem) et à la marge quelques supplétifs (Horizons, Agir, ou autres). Ces partis disposent de plus de 300 sortants, mais une partie ne se représente pas, quant à ceux qui se représentent, certains ont été actifs sur le terrain, tandis que de nombreux autres ont été des élus fantômes.


Des oppositions de gauche. Les partis de la gauche de la gauche vont présenter des candidats contre les projets politiques de Macron. Actuellement, le PS dispose d’une quarantaine de députés. L’extrême-gauche d’une autre quarantaine de parlementaire si l’on cumule ceux de La France Insoumise (LFI) et ceux du Parti communiste (PCF). EELV est absent du jeu. Deux incertitudes apparaissent dans leur représentation. La première porte sur les arrangements de premier tour avec des candidatures uniques ou des circonscriptions dédiées. La seconde concerne les désistements de second tour, en particulier, dans le cas de triangulaires. Le contexte local et personnel influera souvent de manière déterminante dans ce jeu.


Des oppositions de droite. Actuellement, Les Républicains, qui regroupent le plus de gaulliste actuellement, disposent d’une centaine de députés. Ils constituent le premier groupe d’opposition. Ils ont activement travaillé en ce sens depuis 2017. Le Rassemblement national n’a disposé que de quelques élus depuis 2017. Les Républicains présentent des candidats dans toutes les circonscriptions. Ils viennent d’acter la constitution d’un groupe de «droite républicaine et populaire» indépendant et se situant en opposition à la politique de Macron. LR peut s’appuyer sur ses sortants et sur de nombreux candidats de terrain élus lors des récentes élections locales. Tous les candidats LR devront s’engager à intégrer le groupe LR et à participer à son action législative s’inscrivant dans l’opposition à la politique menée par le président de la République, hors sujet consensuel. Les quelques élus LR, qui voudraient rejoindre le bloc macroniste, doivent impérativement le faire pour clarifier la situation. Le Rassemblement national présentera également des candidats partout avec l’ambition de pouvoir constituer un groupe parlementaire. Le parti «Reconquête !» d’Éric Zemmour a fait appel à une union avec les autres partis de droite afin d’essayer d’avoir des élus, il n’a pas reçu un accueil favorable ni des LR ni du RN.


L’enjeu, pour tous les partis, est de présenter des candidats dans un maximum de circonscription afin de bénéficier, pendant cinq ans, du financement de l’État basé sur le nombre de voix obtenu.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) pense qu’il est très difficile de prévoir les résultats des législatives à partir des scores de la présidentielle. D’une part, la part des votes d’adhésion aux candidats (Le Pen, Macron, Mélenchon) est à relativiser par rapport à celle des votes de rejet, contre Macron ou contre Le Pen. D’autre part, la participation aux élections législatives reste inconnue et va jouer sur la capacité à se maintenir au second tour. Enfin, l’état de grâce, dont Macron a disposé en 2017, a disparu, comme le prouve toutes les enquêtes. Les courants d’opposition à Macron apparaissent majoritaires dans l’opinion. Le jeu politique apparait donc assez ouvert. Les interrogations portent sur le nombre des députés macronistes, qui pourraient constituer une majorité relative (groupe le plus nombreux) ou absolue (disposant d’une majorité à l’Assemblée nationale), mais aussi sur le poids respectif des oppositions de droite et de gauche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle à voter pour les candidats gaullistes, en juin 2022,  qui sont présentés, en très grande majorité, par la droite républicaines et gaullistes, tout en prenant en compte toutes les situations locales particulières. L’objectif national est de pouvoir disposer d’un nombre suffisant de députés d’opposition de droite, et gaulliste, permettant d’empêcher, ou freiner, certaines politiques engagées par Macron.