Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

DEUX GAUCHES, MÉLENCHON ET MACRON


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Les listes de candidatures aux élections législatives sont à peu près connues, même s’il reste des cas en suspens et des dissidents possibles. Cinq regroupements politiques veulent présenter des candidats partout : la gauche marxiste sous l’étiquette «Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (Nupes)» conduite par Mélenchon, un bloc macroniste dénommé «Ensemble», Les Républicains et le centre, le Rassemblement national (RN) et Reconquêtes.


La campagne a débuté. Des sondages paraissent chaque jour. Les journalistes présentent une image déformée de la situation actuelle, soit par engagement politique, soit sur recommandation politique. Cette analyse consiste à réduire cette élection à une sorte de duel entre Macron et Mélenchon. Cette description profite à ce jour aux deux parties. Macron réaffirme son autorité et sa légitimité face au «méchant» Mélenchon. Tandis que Mélenchon se proclame un jour «futur premier ministre» et le lendemain «futur chef de l’opposition» à Macron. Macron en revient à vouloir officiellement incarner la gauche sociale-démocrate, en affirmant : «Les gauches progressistes républicaines démocrates sont chez nous». On assiste à une promotion réciproque Macron-Mélenchon qui fait l’impasse sur les forces de droite, lesquelles ont obtenu un total élevé de voix au premier tour de l’élection présidentielle.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne la volonté de Macron de réduire le débat des législatives à un simple affrontement entre gauche modérée et gauche marxiste. Des candidats de la droite républicaine (LR, UDI et Nouveau Centre) seront présents dans toutes les circonscriptions. Leur objectif est de constituer un groupe parlementaire de «droite indépendante et populaire» s’inscrivant dans l’opposition à Macron et dans le combat contre la gauche marxiste de Mélenchon. Les candidats républicains peuvent compter sur une prime aux sortants et sur l'implantation renforcées de LR grâce aux succès obtenus élections locales. Ils constitueront un groupe parlementaire d’opposition face à la politique de Macron.


La droite de la droite se présente divisée en trois listes concurrentes : Rassemblement National (RN), Reconquête ! et Debout la France. Seul le RN semble en mesure de faire élire des députés, compte tenu des résultats obtenus au 1er tour de la présidentielle, et ainsi pouvoir constituer un groupe parlementaire.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) analyse la situation de manière simple : Macron, est un adversaire politique et Mélenchon est un ennemi politique.


Mélenchon incarne la gauche marxiste classique. Tout son programme illustre ce positionnement : attaque contre les forces de l’ordre, encouragement des migrations, renationalisations d’entreprises et nationalisation des banques, hausse des impôts et des taxes, défense du communautarisme islamiste radical, renversement des institutions (avec mise en place d’une VIe République), décrochage de la France des alliances occidentales.

Les partis alliés aux Insoumis, EELV, PS et PCF, ont accepté sous des formes diverses un programme commun, avec lequel elles sont en total désaccord sur de nombreux points (respect de la laïcité, poursuite de l’union européenne, construction de centrales nucléaires, etc.) dans le seul but d’avoir plus de députés élus. Leur engagement s’explique par le fait que ces partis de gauche ne croient pas à la victoire de l’Union de la gauche de Mélenchon ni à la poursuite d’une collaboration politique.


Macron prétend tout faire «à la fois» et reste dans le flou le temps de la campagne des législatives pour éviter les attaques. Néanmoins, on sait qu’il défend une Europe fédérale dans le cadre de la présidence de l’Union européenne. Il prépare des mesures en faveur du pouvoir d’achat qui vont faire exploser le déficit et la dette de la France, au moment où la croissance se ralentit partout et l’inflation repart. Aucune des mesures qu’il présente ne permet d’envisager sérieusement le «plein emploi» pour 2027. Et surtout aucune confiance ne peut être accordée à Macron sur la lutte contre l’insécurité, le contrôle de l’immigration, l’islamisme radical, une ré-industrialisation réelle, la promotion de l’identité française, la promotion de la famille ou la réforme de l’Éducation.