Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MÉLENCHON, UN DANGEREUX MARXISTE


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Depuis le second tour de la présidentielle et à l’occasion de la campagne des législatives, Mélenchon a bénéficié du soutien de nombreux journalistes pour être présenté comme l’adversaire de Macron. Les raisons de cette situation proviennent du cumul d’éléments divers dont notamment sa bonne communication personnelle ainsi que celle de l’équipe LFI (affiche «Mélenchon premier ministre»), un bon accueil de journalistes de gauche rêvant d’«union de la gauche» et le soutien implicite de Macron et des macronistes. Ces derniers souhaitent que l’opinion identifie Mélenchon comme un repoussoir, ainsi Macron peut espérer une majorité absolue à l’Assemblée grâce à des votes d’électeurs de droite effrayés par la menace mélenchoniste. La dénonciation du programme de Mélenchon ne saurait occulter le combat prioritaire à mener contre les candidats macronistes lors des élections législatives.


Mélenchon (LFI) a passé des accords pour les élections législatives avec plusieurs partis politiques de gauche avec Europe Ecologie les Verts (EELV), le Parti communiste Français (PCF), Génération.s (Benoit Hamon) et le Parti socialiste. Ils sont réunis au sein de «La Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale» (NUPES). Cette construction politique marque une hégémonie apparente de Mélenchon sur la plupart des partis de gauche sur la base des résultats du premier tour de l’élection présidentielle d’avril 2022. Elle confirme le départ de la gauche sociale-démocrate dans le camp macroniste à «Ensemble !». Mélenchon a présenté un programme marxiste de gouvernement, qu’il a imposé aux partis politiques alliés, à quelques nuances près.


Il ne s’agit pas à proprement parler d’une «union de la gauche» mais d’un simple accord d’intérêt. LFI présente un candidat dans 350 circonscriptions législatives, EELV dans 100 circonscriptions, 70 au PS et 50 au Parti communiste. Les partis alliés ont accepté ses conditions en espérant l'obtention d'un groupe parlementaire. Le PS et le PCF disposent des circonscriptions pour leurs sortants respectifs, tandis qu’EELV dispose de candidats potentiellement éligibles dans les métropoles où il trouve son électorat.


Des candidatures dissidentes se sont multipliées dont notamment près d’une centaine de responsables socialistes. Il pourrait ainsi y avoir 3 ou 4 groupes de gauche à l'Assemblée Nationale à la rentrée 2022. L’équilibre entre ces groupes reste à connaitre. Ces groupes devraient adhérer à un intergroupe : NUPES. La stabilité de cette construction reste incertaine d'ici fin 2022. Elle sera probablement mise en cause lors du vote de la loi de finances 2023.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le programme de Mélenchon trouve ses sources dans la gauche marxiste classique, il s’agit d’un programme dangereux pour la France. Ses nombreuses propositions mêlent des points techniques à des mesures à caractère révolutionnaire. Il prévoit, notamment, des renationalisations d’entreprises et des nationalisations de banques, des hausses des impôts et des taxes, le renversement des institutions actuelles (avec mise en place d’une VIe République purement parlementaire), un encouragement aux migrations (au travers de l’accueil, des régularisations et de l’asile pour tous), des enquêtes sur les «violences policières», l’organisation de la vente de drogue sous l’égide de l’État, le décrochage de la France des alliances occidentales, la défense du communautarisme islamiste radical.


L’exemple du soutien apporté par Mélenchon au maire de Grenoble quant au port du Burkini dans les piscines atteste de sa conception islamo-gauchiste. Il en est de même de sa proposition visant à «Légaliser et encadrer par un monopole d’État la production, la vente et la consommation de cannabis».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que Mélenchon collabore avec l’extrême gauche trotskyste. Ainsi il renoue avec sa jeunesse militante où il appartenait à l’OCI (Organisation Communiste Internationaliste), formation du trotskisme «lambertiste». Mélenchon a conservé des liens avec la nébuleuse de son parti d’origine incarné par le Parti ouvrier indépendant (POI). Plusieurs membres du POI auraient ainsi été investis aux législatives sur le contingent de LFI. Le POI a hébergé des réunions du «Parlement de l’Union populaire» dans ses locaux parisiens. Ce groupe politique pratique l’entrisme dans les syndicats et les partis.  Depuis 2017, le POI soutient La France insoumise (LFI). Le POI manœuvre actuellement au sein de Force ouvrière en faveur du choix du nouveau dirigeant de la centrale syndicale. Cette présence du POI dans la NUPES explique l’absence du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) ou de Lutte Ouvrière.