Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LA FRANCE TRAVERSE UNE GRAVE CRISE ET MACRON NE FAIT PAS ASSEZ


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Repère : Dans une lettre à Macron, le président du Sénat, Gérard Larcher, a fait connaître son refus de collaborer au Conseil National de la Refondation (CNR), dénonçant «un exercice indéterminé de co-construction de la loi en dehors du Parlement».


Macron et Borne organisent une rentrée politique tournant le dos aux urgences. Borne a annoncé l’ordre des textes qui vont être présentés au Parlement. À la rentrée, il s’agit de projets de loi sur l'assurance-chômage, la sécurité et les énergies renouvelables. Ensuite, les deux projets de loi budgétaires pour 2023, avec un recours plus que probable à l’article 49,3. Des projets de loi en 2023 devraient porter sur la programmation militaire, la justice, le climat et les jeux olympiques de 2024.


Parallèlement, Macron et Borne lancent une opération de communication en créant le «Conseil National de la Refondation (CNR)» pour tenter de contourner médiatiquement le Parlement. Le président du MoDem, Bayrou, doit occuper le poste de secrétaire général du CNR, sachant qu’il occupe déjà le poste de Haut-commissaire au Plan depuis septembre 2020. Ces contributions durant ces deux dernières années n’ont pas, à aucun moment, été prise en compte par le gouvernement. Le CNR apparait comme une instance floue qui vient également doublonner le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Au travers de cette manœuvre, Macron méprise une fois de plus les Institutions de la République. C’est pourquoi les partis politiques d’opposition de droite, comme de gauche, ont déjà annoncé qu’ils ne participeraient pas aux travaux du CNR. Seuls seront présents des représentants des partis de la coalition gouvernementale : LREM, MoDem et Horizons. L’intérêt de Macron est de noyer l’actualité derrière les déclarations et les propos des membres du CNR pour monopoliser la communication et les médias et influencer sur l’opinion des citoyens.


Macron et Borne mènent parallèlement une communication volontairement alarmiste pour apparaitre comme des protecteurs, puis des sauveurs. La réalité de la situation est simple.


-Une crise économique a débuté en France avec la flambée du prix de l’énergie et diverses pénuries (en matériaux et composants) qui freinent l’activité industrielle. Cette situation a débouché sur une inflation de l’ordre de +6% sur un an qui touche les citoyens et la grande majorité des entreprises, et au final réduit leur consommation.


-Face à elle, le gouvernement ne mène pas la politique pour limiter correctement les effets de la crise. L’avenir inquiète. Par exemple, les annonces de Macron, il y a plus de 6 mois, ne se sont concrétisées sur aucun projet concret sur la création de nouvelles centrales nucléaires. Même quand une déclaration de Macron semble légitime (souveraineté) elle ne se traduit pas dans la pratique. Son discours est à vocation électorale. Donc la confiance ne peut être au rendez-vous.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la politique de Macron ne répond pas aux besoins du pays : énergie, défense, ré industrialisation. Le choix des priorités du gouvernement n’est pas pertinent. De nombreux sujets ne sont pas même abordés (famille, identité nationale, immigration, etc.). La politique de Macron est fragile et inadaptée. Elle conduit à la montée de la tension sociale et politique. S’il existe, le risque de dissolution conduirait à un risque de victoire de l'extrême gauche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que le pays court un double risque : d’un côté, la politique sociale-démocrate inadaptée de Macron et, de l’autre, la politique ouvertement extrémiste de gauche de Mélenchon. Le projet de gauche radicale, conduit par Mélenchon, vise la tension sociale, le blocage parlementaire et la dissolution pour obtenir une majorité à l’occasion d’un nouveau scrutin. Le jeu des syndicats, comme la CGT, la FSU et Solidaires, et celles de la Nupes (insoumis, communistes, socialistes et écolos) peuvent se croiser ou coïncider. Macron peut, aussi, courir après cet électorat.