Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

NON AU PORT DE SIGNES RELIGIEUX OSTENSIBLES


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Repère : «Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. Le règlement intérieur rappelle que la mise en œuvre d'une procédure disciplinaire est précédée d'un dialogue avec l'élève» - Loi du 15 mars 2004.


La Loi de 2004 a interdit le port de signes religieux ostensibles à l'école. Des campagnes menées actuellement visent à mobiliser des élèves de confession musulmane contre cette Loi. Ces attaques sont le fait d’islamistes radicaux salafistes et/ou frères musulmans et d’islamo-gauchistes non musulmans. Ils utilisant notamment des comptes anonymes sur des réseaux sociaux (Twitter, Tik Tok). De récentes notes du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation décrivent ces manœuvres.


Ces campagnes encouragent d’enfreindre la Loi par un habillement choisis comprenant le port du voile mais aussi le choix de vêtements à connotation religieuse : les hommes doivent porter des «qamis» et les femmes des «abayas» (robes amples et longues cachant les chevilles) avec une ceinture sur leur abaya pour banaliser ce vêtement religieux. Des jeunes filles, portant le voile à l'extérieur, mais le retirant dans l'établissement, sont l’objet de pressions de militants islamistes. Des photos ou vidéos de ces jeunes filles sont prises depuis l'extérieur de l'établissement, alors qu'elles se trouvent dans l'enceinte de leur école. Elles servent ensuite à faire pression sur elles. Pour les activités sportives dans le cadre scolaire, les cours de natation pourraient être ponctuellement touchés par des appels au port du burkini, en prétextant le besoin de pudeur.


Le second enjeu réside dans la banalisation de la pratique de prières dans les établissements scolaires, que cela soit dans des toilettes, au sein d’une salle de classe vide, ou un local d'entretien ou durant les pauses. Certains incitent même les élèves à quitter leur établissement pour respecter l'heure de la prière.


Le troisième objectif est de créer des conflits, entre les élèves et les personnels scolaires, sur des questions personnelles afin d’obtenir une mobilisation des élèves, des parents et des enseignants ; par exemple à l’occasion du refus d'accès à l'établissement scolaire en raison du port d'une tenue religieuse.


Les élèves de confession musulmane se trouvent la cible d’une campagne communautariste relevant d’une stratégie d'entrisme des salafistes, des frères musulmans et d’autres groupuscules religieux. Le premier but n’est pas de nature religieuse, mais de générer des tensions pour tenter de constituer, ou renforcer, une communauté. La contestation en cours en Iran, sous un régime théocratique, illustre bien le refus possible du port du voile de la part d’hommes et de femmes qui revendiquent leur liberté (plus d’une centaine de morts). Cette situation éclaire bien la question du voile, imposé par des hommes et des familles, pour des raisons prétendument religieuses.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se prononce pour une application stricte de la loi de 2004 portant sur la laïcité dans les établissements d’enseignements publics. Il importe de bien différencier, d’une part, les comportements anecdotiques et folkloriques de certains jeunes (relevant de provocations juvéniles à corriger), et, d’autre part, le résultat des campagnes d’islamistes radicaux convaincus, ou sous le contrôle de leurs parents, pour prévenir les excès possibles et établir les sanctions nécessaires vis à vis des parents et de leur enfant.


Selon la note du CIPDR, «cette agitation numérique rappelle le mécanisme ayant mené à l'assassinat de Samuel Paty», c’est-à-dire un terrorisme des islamistes radicaux.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme sa solidarité avec les chefs d’établissement, les enseignants et les conseillers principaux d'éducation. En effet, une partie d’entre eux subit des pressions de la part d’islamistes radicaux avec «une recrudescence des messages menaçants» sur les réseaux sociaux.


Les parents, les associations de parents et tous les citoyens doivent apporter leur soutien actif aux chefs d'établissement car ils doivent faire respecter la loi et interdire le port de signes, ou de tenues religieuses ou assimilable.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce les enseignants et autres personnels des partis et syndicats d’extrême-gauche qui remettent en cause la loi de 2004, d’une manière détournée ou directement. Ces militants qualifient à tort d’islamophobe toute critique du hijab. Leurs motivations sont purement idéologiques. Ils oublient que des manifestants musulmans meurent chaque jour notamment en Iran pour que les femmes puissent avoir le droit ne pas porter de voile et d’être libre.