Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MACRON TOUJOURS INCAPABLE DE RÉPONDRE AUX INQUIÉTUDES DES FRANÇAIS


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Le doute, puis l’inquiétude, s’emparent des français sur un nombre croissant de sujets majeurs qui les concerne quotidiennement, notamment, sur le coût de la vie, sur l’hôpital, sur l’école, sur le nucléaire, sur les transports publics, sur la délinquance, sur l’emploi, sur la précarité, sur l’électricité, sur le gaz, sur l’essence, sur les retraites. Les réponses de Macron à l’enchainement des événements récents (pandémie, guerre en Europe, pénuries, inflation) n’ont pas pu rassurer les français. La France a abordé une période difficile, du fait de dégradation de la situation, aux niveaux national et international.


Macron a lancé diverses actions depuis 2017 sans parvenir à maitriser la situation (aides aux entreprises, aides aux particuliers). Tout au plus, il en a limité certains effets, uniquement par des dépenses excessives qu’il faudra financer et que les français payeront automatiquement. Son «quoi qu’il en coûte» temporaire se poursuit toujours aujourd’hui. Ses choix ont débouché sur de forts déficits annuels de la France et une croissance excessive de sa dette. La hauteur de cette dette est critiquée par la Cour des comptes, la Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI).


Au niveau national, les inquiétudes éprouvées par les Français portent sur des questions simples, notamment, l’accueil et les soins à l’hôpital public (par exemple, dans les services en pédiatrie), la qualité des résultats des élèves dans l’Education nationale (avec des niveaux qui s’effondrent), le mauvais fonctionnement du transport ferroviaire (SNCF), la distribution aléatoire de l’électricité pour cet hiver (EDF), la mise en veille de nombreuses centrales nucléaires, la réduction d’avantages sociaux. Les missions du service public de l’Etat se trouvent toutes mises en cause en matière de sécurité, de justice, de contrôle de l’immigration (avec un projet de loi dangereux pour 2023) et de défense.


Macron n’a pas choisi de traiter les enjeux nationaux majeurs que sont la santé, l’éducation, la famille, la croissance et l’emploi, la défense. Il a juste d’abordé certains sujets comme l’environnement ou le numérique.


Au niveau international, le retour de la guerre en Europe conduit à un changement d’époque. Elle est caractérisée, par un consensus assez général, en faveur, d’une part, de l’indépendance nationale et, d’autre part, d’une nouvelle forme des échanges internationaux marqué par la fin des règles antérieurs de la mondialisation. Hors de ses discours, Macron ne répond pas à ces enjeux.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron n’a pas réussi à engager une concertation sérieuse pour aboutir à un projet largement partagé par les citoyens. L’échec de son «Conseil national de la Rénovation» illustre ce fait, ainsi que son choix de contourner le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), instance de concertation. Macron a exprimé, depuis 2017, un mépris constant des partis politiques, des élus (qui sont tous issus du suffrage du peuple), comme des partenaires sociaux ou des associations nationales. Il ne parvient pas à faire adhérer les français à son projet. Dernier exemple, il vient d’annoncer le contenu de sa réforme des retraites alors que la concertation avec les partenaires sociaux démarrait. Encore un mépris des acteurs.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les tentatives de Macron pour rassurer l’opinion sur les différents problèmes ont échouées. Depuis 2017, tout aurait dû être engagé. Mais ce qui a été entamé, ne l’a été qu’à moitié dans la logique du «en même temps». Or, il faut du temps pour faire évoluer les choses et résoudre les problèmes. L’exemple le plus significatif est sans doute l’absence de sa décision sur l’entretien normal des centrales nucléaires et la mise en construction d’EPR. Macron déclarait qu’il fallait construire six EPR, mais le patron d’EDF affirme qu’il en faudrait quinze. Cela illustre bien la politique de Macron. La situation apparait donc critique sans un changement politique.