Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

FRANCE : LES VRAIS ET LES FAUSSES URGENCES POLITIQUES


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Trois défauts majeurs de la politique menée par Macron apparaissent aujourd’hui. Il est incapable de bien discerner les urgences, d’assumer des choix forts et simples et de pérenniser ses actions.


- Discerner les urgences. Celles-ci évoluent progressivement, ou brutalement, en fonction des circonstances (Covid, guerre en Europe, montée de l’inflation, diminution du pouvoir d'achat). Aucune politique ne peut être figée. Faute d’adaptabilité et de reconnaitre les priorités à traiter, il fait de mauvais choix.


- Choisir et assumer des mesures fortes et claires. Le gouvernement recourt systématiquement à des demi-mesures, cela ne résout aucun problème et même cela aggrave la situation. Le choix, par Macron, du «en même-temps» a freiné la possibilité d’avoir des résultats.


- Assurer la pérennité de ses choix. Le gouvernement monte des coups en multipliant les solutions ponctuelles de dépannage (prime au pouvoir d’achat, chèques énergie). Ils tournent le dos à la pérennité indispensable des politiques à mener.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la sauvegarde des régimes sociaux repose tout simplement sur le nombre de cotisants (maladie, chômage, retraite) c’est-à-dire sur le nombre des personnes en emploi. Il importe donc d’augmenter les emplois disponibles (notamment pour les jeunes, les chômeurs, les séniors) pour obtenir de l’ordre de 2 à 3 millions de cotisants supplémentaires. Il s’agit d’une priorité à avoir à court terme.


Compte tenu de ce constat, les mesures sociales de Borne et Macron relèvent de mauvais choix, que cela soit en matière de diminution de la durée d’assurance-chômage (loi adoptée) ou de recul de l’âge d’accès à la retraite (loi qui va être débattue). Ces sujets sont à traiter (comme la répression des fraudes sociales) mais ils ne peuvent être considérés comme l’urgence centrale. Au final, les mesures choisies sont contestables et seront contestées. La réforme des retraites de Macron mobilise contre elle à la fois l’opinion publique (selon de très nombreux sondages) et l’ensemble des organisations syndicales réunies. Une période de tension sociale débutera le 19 janvier 2023. Les grèves et les manifestations vont se succéder durant la période du débat parlementaire au moins jusqu’au 6 février 2023. L’importance de ces dernières demeure imprévisible. Cela va occasionner des contraintes pour les citoyens et cela va entrainer des freins économiques. On peut craindre, aussi, le ralliement probable d’une part importante de l’opinion vers les partis contestataires et extrémistes (Nupes, etc.). Le gouvernement a choisi de ne pas tenir compte ni de la chute actuelle de la croissance (prévue en France, en Europe et dans le Monde par toutes les Banques), ni de l’explosion du coût de l’énergie pour les entreprises (de la boulangerie aux industries), ni de l’impact de l’inflation sur la consommation. Dans ce contexte, la tension sociale, liée au projet de loi retraite, devrait impacter négativement l’activité, l’emploi et le chômage. Pour le projet de loi sur les retraites, nous n’avons pas vocation à nous positionner sur tous les sujets. Il s’agit du domaine des partis politiques.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère notamment que les priorités politiques pour la France doivent être le renforcement de l’indépendance nationale, la croissance de sa production (agricole, BTP et industrielle), le maintien et le développement de la défense militaire, mais aussi, il faut une meilleure efficacité de la sécurité intérieure, une qualité retrouvée de l’école, un fonctionnement normal du système de santé et un contrôle réel de l’immigration.


Les solutions proposées par Borne et Macron sont inadaptées. Le projet de loi sur l’immigration est inacceptable car il consiste à régulariser une partie des extra européens sans papier résidant en France, sans assurer l’expulsion de l’autre partie, alors qu’il faut expulser tous les clandestins. Le programme de création de nouvelles centrales nucléaire est insuffisant (ils en créent 6 alors qu’il en faudrait 15). La politique d’indépendance énergétique patine. Le projet de programme de défense ne répond pas aux besoins actuels. Rien de sérieux n’a été mis en œuvre pour rétablir la qualité de l’enseignement dans les écoles, les collèges ou les lycées. Les solutions de Macron pour répondre aux crises du système de santé ne tiennent pas la route. La liste n’est pas limitative.