Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

2027, DÉJÀ DEUX CANDIDATS DE GAUCHE


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Les partis de gauche et d’extrême-gauche ont stabilisé leur situation ces derniers mois. Il est donc intéressant de dresser un point de la situation actuelle et d’envisager les perspectives à plus longs termes. Il est clair qu’il y aura un candidat de gauche social-démocrate et un de gauche extrême pour la prochaine élection présidentielle.


Pour la gauche social-démocratie, le nouveau parti «Renaissance» a pris la suite de La République en Marche sans générer les ralliements qu’il escomptait. Son secrétaire général, Stéphane Séjourné, est un ancien du PS. L’impossibilité, pour Macron, de se représenter en 2027 pose la question du candidat à la présidentielle pour les députés macronistes. Or aucun candidat à sa succession ne semble s’imposer aujourd’hui parmi les macronistes.


Pour la gauche extrême, quatre partis importants constituent la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES).


Au Parti Socialiste, Olivier Faure, partisan de la coalition Nupes, a réussi à conserver de justesse la direction de son parti en laissant des places subalternes à son opposition interne (conduite par Nicolas Mayer-Rossignol qui est hostile à la NUPES). La situation actuelle reste sans aucun doute instable. Le parti reste scindé en 2 moitiés.


Au Parti Communiste (PCF), le prochain Congrès devrait renouveler Fabien Roussel dans ses fonctions. Après une période trouble, il a su redonner un élan au parti. Il affirme parfois une ligne dissidente des autres partis de la Nupes (par exemple en faveur de la relance du nucléaire) tout en conservant le programme communiste traditionnel.


Chez Europe Ecologie-Les Verts (EELV), une nouvelle secrétaire nationale Marine Tondelier a réussi à maintenir l’unité interne du parti. Il y a, à l’intérieur, des tendances diverses allant de modérés jusqu’à des écologistes radicaux. Elle affiche la volonté de transformer ce petit parti avec un changement de nom, une révision du fonctionnement, un appel à des sympathisants non-adhérents.


La France Insoumise (LFI) a également changé de dirigeant avec la désignation, sans élection, de Manuel Bompard. Il a remplacé Jean-Luc Mélenchon qui ne s’est pas représenté à la députation. LFI ne se présente pas comme un parti classique car depuis octobre 2022, Manuel Bompard est président de l’«Association La France insoumise» avec comme secrétaire Mathilde Panot (présidente du groupe LFI à l’AN) et pour trésorier Maxime Charpentier, un membre de LFI. De nombreux responsables de LFI ont été écartés de la direction.


Les autres composantes de cette mouvance définit par l’accord de coalition de 2022 comprend diverses organisations politiques d’extrême-gauche. Parmi elles, il faut noter la place du Parti Ouvrier Indépendant (POI), trotskyste lambertiste, c’est-à-dire la formation d’origine de Jean-Luc Mélenchon. Génération.s, parti créé par Benoit Hamon après son départ du PS, fait aussi partie de cet ensemble.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la répartition actuelle des forces de la gauche. La coalition Nupes semble être amenée à disparaitre, sauf en cas de dissolution improbable de l’Assemblée Nationale. Les élections sénatoriales de septembre 2023 ne donneront pas lieu à des listes communes. Lors des élections européennes de 2024, les partis PS, EELV, PCF et LFI ont annoncé qu’ils présenteraient des listes séparées. Le résultat de ce scrutin, à la proportionnelle, définira un nouveau rapport de force entre ces quatre partis. Il ne devrait pas être favorable à LFI. Les élections municipales de 2026 donneront lieu à des alliances locales en fonction de la situation existante dans chaque commune, ville et métropoles. Un accord national NUPES semble exclu.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la prochaine échéance majeure sera l’élection présidentielle de 2027. À ce jour, deux candidats se positionnent pour dans quatre ans : Jean-Luc Mélenchon pour l’extrême-gauche marxiste, qui a obtenu 22% au 1er tour en en 2022, et Bernard Cazeneuve pour la gauche socialiste.


Jean-Luc Mélenchon attend l’échéance présidentielle. Il se présente comme indépendant non lié à LFI. Avec Manuel Bompard, il a conservé sa structure électorale dans ce but. Il espère évidemment une date plus proche, suite à un éventuel départ de Macron, bien incertain. Il rêve, pour l’emporter, d’un duel entre lui et Marine Le Pen.


Bernard Cazeneuve, ancien premier ministre socialiste, affiche une ambition présidentielle. Il quitté le PS pour constituer un mouvement politique indépendant «La Convention». Il s’exprime de plus en plus régulièrement. Il vise de polariser la nébuleuse des socialistes et ex-socialistes autour de sa future candidature. Dans l’immédiat, il attire des socialistes égarés (associations, mutuelles, fondations), une part des parlementaires de Renaissance, issus du PS, et, évidemment, des socialistes opposés à la Nupes. Il vient de rallier à lui le Parti Radical de Gauche (PRG).