Mouvement Initiative et Liberté
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Une communication du MIL
VISION POLITIQUE GLOBALE ET MACRON
Télécharger la communication du MIL du 31 mai 2023
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Une grande partie de l’opinion française, dans les sondages, a rejeté de la réforme des retraites, ce qui a augmenté l’impopularité de Macron. Afin de faire diversion, Il présente ou va présenter d’autres réformes sur des sujets diverses. Mais dans l’immédiat, il demeure en échec sur le champ social compte tenu de l’opinion publique et des positions réaffirmées des organisations syndicales qui ne semblent pas décidées à participer à des concertations.
Pour retrouver une dynamique politique avant l’été, il consulte des économistes, des sociologues, des experts, en quête d’idées nouvelles, pour produire un discours renouvelé par rapport à la campagne présidentielle de 2022. Dans l’immédiat, il n’y parvient pas et se replie sur des termes comme la «rupture de civilisation» pour évoquer des mesures à vocation écologique ou le processus de «dé-civilisation» à propos des violences multiples constatées. Il reste figé sur son ancien programme avec des projets limités comme une réforme des lycées professionnels ou le changement de nom de Pôle emploi en «France travail».
Il a choisi de relancer sa ligne fédéraliste européenne notamment en imposant la présence du drapeau de l’Union Européenne (UE) au fronton des mairies françaises. Il affirme toujours d’une prétendue «souveraineté européenne» alors qu’il devrait défendre la souveraineté française et confirmer la nécessaire indépendance de la France.
Il redouble l’intensité de sa campagne de communication visant à valoriser le bilan de son gouvernement en utilisant à des arguments tripatouillés par rapport aux résultats réels. Ils occultent les promesses non tenues (un exemple, la loi de programmation de l’énergie nucléaire) et le poids des problèmes budgétaires (déficit, dette et cout élevé des intérêts).
Enfin, Macron a multiplié ses déplacements à l’étranger. Leur motivation diplomatique est parfois difficile à saisir. Ces déplacements apportent à Macron une visibilité médiatique certaine en tant que président de la République mais cela l’éloigne des problèmes de la France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) suit avec attention la question du projet de loi sur l’immigration. Il a déjà été reporté deux ou trois fois. Macron et Borne n’ont pas de majorité pour faire adopter le projet actuel sauf à passer par un 49.3. Il faut que les élus de la droite républicaine rejettent ce projet de loi immigration du gouvernement qui prévoit, entre autres, d’organiser la régularisation massive des sans-papiers (cf. communication du MIL du 23 décembre 2022). Seule la gauche peut être pour la régularisation massive des clandestins.
La droite républicaine a clairement affirmée son opposition au texte actuel. Elle a formulé des propositions de modifications majeures du projet de loi du gouvernement sur l’immigration. Il est tout à fait improbable que celles-ci soient acceptées en l’état par Borne. Le choix de Macron est de vouloir faire du «en même temps» en prenant des demi-mesures pour la droite et d’autres demi-mesures pour la gauche. Cette stratégie a atteint ses limites sur plusieurs dossiers dont celui sur l’immigration. Ne disposant que d’une majorité relative, Macron doit réussir à satisfaire l’ensemble de ses députés sinon elle pourrait imploser. Plus son quinquennat avance plus Macron court ce risque.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que nous allons vers la fin du macronisme. Il reste un an à Macron avant les élections européennes de juin 2024. Il garde la main jusqu’à cette date. D’après les sondages récents, Macron conserverait un noyau électoral. Sa majorité disposerait d’un potentiel tournant autour de 20% des suffrages aux élections européennes de 2024.
Après ces élections, sa manœuvre politique sera plus difficile. Les affrontements entre les personnalités susceptibles de prétendre à sa succession, en 2027, devraient se formaliser. La liste est déjà longue des candidats potentiels à la prochaine élection présidentielle, notamment, Gabriel Attal, François Bayrou (MoDem), Yaël Braun-Pivet (présidente de l’Assemblée nationale), Jean Castex, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Edouard Philippe (Horizons). La question clé sera évidemment de connaitre le nombre des candidats issus du macronisme pour prévoir, soit sa survie, soit sa totale disparition. Dans tous les cas, l’analyse des faits montre bien que Macron n’a jamais réussi à avoir une vision politique globale pour la France.