Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

ATTAL, UN DÉFENSEUR DE L’EUROPE FÉDÉRALE


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Macron a choisi de nommer un nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, début janvier. En utilisant Matignon comme fer de lance pour les élections européennes de juin, Macron affiche son arrière-pensée principale. En effet, les sondages donnent moins de 20% à la liste de sa coalition (Horizons, MoDem et Renaissance). Il a choisi un Premier ministre issu de la gauche (au PS de 2006 à 2016) pour ressouder sa coalition car elle s’est divisée lors de l’adoption de la loi immigration. Il veut reprendre le contrôle de ses anciens amis qui ont pris des distances. C’est pourquoi il a choisi la personnalité de son camp la plus haute placée dans les sondages du moment, même si la tendance des sondages ne se traduit pas toujours dans les urnes.


Le Premier ministre se trouve dans la situation d’un acteur à qui il est donné de jouer un rôle. Il a été retenu au terme d’un long casting. Engagé dans l’équipe de Macron depuis l’origine, assez connu de l’opinion car ayant été porte-parole du gouvernement, encore jeune et surtout n’ayant pas été directement concerné par les politiques de ces dernières années (réforme des retraites, loi immigration), Il n’a pas présenté de grands textes politiques au cours de ses mandats successifs, il a bricolé sur des sujets secondaires (SNU) et, par exemple, lors de son rapide passage à l’Éducation nationale il n’a rien concrétisé en rapport avec ses discours et ses promesses. En fonction de ce vide, cet acteur apparait «neuf» et c’est la raison pour laquelle il a été choisi par Macron pour la phase du 1er semestre 2024, avant que les Jeux Olympiques prennent le pas sur l’actualité en France, et avant que se déclarent certains candidats pour la présidentielle de 2027, notamment celui de Macron.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron défend toujours le choix d’une Europe fédérale supranationale. Cela a été le cas lors de son récent hommage à Jacques Delors. À cette occasion, il a réaffirmé son attachement, d’une part, à la ligne politique sociale-démocrate incarnée par Delors et, d’autre part, à la marche de l’Union européenne (UE) vers un État fédéral («l’Europe unie»). Depuis 2016, il a toujours affiché sa volonté de construire une «souveraineté européenne», c’est-à-dire un État disposant entre autres d’une armée commune. Force est de constater que son choix politique fédéraliste demeure le lien central entre Horizons, le MoDem et Renaissance. Mais le décès de Jacques Delors marque la fin d’une époque, elle se termine clairement par la fin du projet fédéraliste européen.


Depuis sa création en 1981, ayant puisé ses origines dans le RPF, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend le principe d’une Europe des Nations. Nous avons participé à tous les combats politiques contre les accords menant au fédéralisme européen (Maastricht, Schengen, etc.), jusqu’au succès du NON au référendum de 1995 qui a permis le rejet du projet de Constitution européenne.


Dans le système actuel des institutions (Commission européenne, Parlement européen et Conseil de l’UE - qui réunit les chefs d’État des pays membres), le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge qu’il est tout à fait possible d’éviter toute dérive fédérale de l’UE, si la France en exprime clairement la volonté (comme le font d’autres nations). Mais, il est, aussi, indispensable de revoir certaines Directives européennes actuelles qui freinent ou bloquent les politiques nationales, par exemple pour contrôler l’immigration en France. Enfin, il faut veiller à concentrer l’intervention de l’UE sur l’essentiel, ne pas étendre son champ de compétences au-delà des traités signés et ne pas augmenter son budget (hors effet de l’inflation). Bref, l’objectif est de faire évoluer l’UE pour améliorer son action et limiter ses dérives. Ces priorités vont être défendues, avec des nuances, par des listes de droite lors des prochaines élections européennes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) prévoit que le Premier ministre Attal va se consacrer prioritairement, durant les cinq mois à venir, à la campagne des élections européennes. Il animera une liste en faveur de l’Europe fédérale en ratissant au maximum l’électorat de gauche et en attisant la peur des droites. Il devrait défendre divers textes de loi pour occuper l’actualité : organisation de la fin de vie, inscription de l’IVG dans la constitution. Il risque de ne pas respecter l’engagement pris par Borne en faveur du dépôt d’un projet de loi sur la réforme de l’Aide Médicale d’État (AME) (courrier à Gérard Larcher) et, en cela, déclarer une guerre ouverte avec LR. Enfin, il abordera le vote de la Loi de finances 2025 en ayant recours au 49.3 comme Borne.