Mouvement Initiative et Liberté
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Une communication du MIL
ATTAL SE PREND POUR L’HÉRITIER DE MACRON
Télécharger la communication du MIL du 30 juin 2025
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Gabriel Attal a toujours été de gauche. Il a été militant du Parti socialiste de 2006 à 2016, et aussi conseiller auprès de la ministre socialiste de la Santé de 2012 à 2017.
En 2016, il a rejoint le parti de Macron «En marche». Il est devenu député en 2017 dans le sillage de la victoire de Macron. C’est à ce moment-là que démarre sa carrière au gouvernement. En 2018, il est nommé secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale, en 2020 porte-parole du gouvernement ; en 2022, ministre délégué chargé des Comptes publics ; en 2023, ministre de l'Éducation nationale. Début 2024, il succède à Élisabeth Borne et devient Premier ministre de janvier à septembre 2024. Sur le plan politique, il est aujourd’hui Secrétaire général du parti Renaissance et Président du groupe «Ensemble pour la République (EPR)» à l’Assemblée nationale. En tant que chef du parti Renaissance, il cultive une ambition présidentielle en vue de 2027 et prépare activement cette échéance. Il se positionne contre les autres candidats héritiers du macronisme qui, comme lui, veulent la poursuite du «bloc centriste», mêlant centre droit et centre gauche (avec les ex PS).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le candidat Attal vise la poursuite du macronisme en dépit du bilan catastrophique de celui-ci depuis 2017. Il affirme «ne pas céder aux vieux clivages» et combattre «la dépendance aux extrêmes». Il se reconnait dans la démarche de Macron et «son intuition fondatrice : le dépassement politique». «Je ne renie rien et j’assume tout» déclare-t-il. Il évoque bien un «changement profond», mais «en restant fidèle au positionnement politique qui est le nôtre depuis 2017». C’est-à-dire, «une offre profondément radicale» entre la gauche et la droite.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne la vision politique de Gabriel Attal. Il se déclare «profondément européen». En réalité, il est tout simplement un fédéraliste européen, comme Macron. Ils cherchent à transférer la plupart des responsabilités de la France vers l’Union européenne (UE) pour éviter d’avoir à assumer les problèmes et trouver les réponses en France.
Attal se présente comme «Libéral sur le plan économique». Très concrètement, il adopte des positions de certaines organisations patronales, sans aucune prise en compte de l’intérêt général et des réalités économiques de la France. Tout cela n'est pas du libéralisme, mais préfigure plutôt la recherche de futurs soutiens financiers pour la campagne présidentielle.
Il se dit ambitieux en matière de transition écologique. Il s’oppose à la recherche d’une maitrise réaliste des mesures écologiste et le contrôle des moyens mis en œuvre. Il chasse l’électeur écologiste rétif à l’offre des écologistes d’extrême-gauche.
Il se dit «progressiste sur les questions de société». Au-delà de ses options personnelles, il pourrait être dangereux, notamment, sur l’évolution des dispositions pour la «fin de vie», sur l’introduction de la Gestation pour autrui (GPA) en France. En fait, il compte mobiliser un public précis, majoritairement de gauche.
Attal pour attirer des électeurs se dit «très ferme sur les questions régaliennes, notamment en matière de sécurité et d’immigration», allant jusqu’à demander l’interdiction du port du voile pour les jeunes filles musulmanes. Mais depuis 2017, il est absent sur les sujets en matière de sécurité et de maitrise de l’immigration. Les adhérents du parti Renaissance ne le suivent pas sur ces thématiques et ont eu l’occasion de le lui dire. Qui pourrait croire qu’il puisse tenir des engagements sur ces questions ?
Enfin, les questions sociales sont absentes de sa vision, tout comme la réduction du déficit public, des dépenses de l’État et le remboursement de la dette qui a explosée depuis 2017.
Attal affirme sa totale opposition à la Droite républicaine : «Je ne vois pas de projet de société commun aujourd’hui entre LR et nous, a fortiori pour une élection présidentielle». «Nous avons en effet des divergences profondes sur un certain nombre de sujets». Il détaille sa critique de LR avec des arguments de polémique basique.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce et combat les positions et les projets du candidat Attal.