Mouvement Initiative et Liberté
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Une communication du MIL
RÉDUIRE LES DÉPENSES PUBLIQUES, SANS HAUSSE D’IMPÔTS
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Bayrou n'a pas obtenu la confiance à l'Assemblée Nationale, faute d’avoir tenté de faire évoluer son projet de budget 2026 durant l’été, pour qu’il soit acceptable par des groupes d’opposition. Son successeur s’est remis sur ce dossier. Une contestation sociale a débuté et pourrait peser dans les choix budgétaires à venir.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les manifestions du 10 septembre («bloquons tout !» / LFI) et du 18 septembre (intersyndicale) ont eu un impact assez limité, en dépit de la forte couverture des médias de gauche (environ 750.000 manifestants pour le 18).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la priorité pour la droite est de contribuer à rompre le front réunissant l’ensemble des organisations syndicales et qui existe depuis la préparation des manifestions contre la réforme des retraites (passage de 62 à 64 ans).
D’un côté, des syndicats révolutionnaires (CGT, FSU, Solidaires) qui s’inscrivent dans une logique marxiste, communiste ou gauchiste. Ils ont participé aux manifestions «bloquons tout !», soutenue par La France Insoumise (LFI).
De l’autre côté, des syndicats réformistes (CFE-CGC, CFDT, CFTC et UNSA) qui ont vocation à négocier dans le cadre du dialogue social au niveau national comme au niveau des entreprises et des branches professionnelles. Les syndicats réformistes représentatifs sont aujourd’hui majoritaires. Force ouvrière (FO) peut se joindre à eux, au niveau national (par exemple dans le cadre d’Accord national interprofessionnel).
La conduite du gouvernement doit permettre de rompre cette unité intersyndicale pour relancer le dialogue social en France. Pour cela, il doit parvenir à un accord au minimum avec la CFE-CGC, la CFDT et la CFTC, en rupture du mépris cultivé par Macron à l’égard des corps intermédiaires. Cela constitue l’une des conditions nécessaires pour faire passer le budget 2026.
Pour le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), seul compte l’intérêt général de notre pays, c’est-à-dire l’adoption du budget 2026 (PLF et PLFSS 2026). La situation est tendue car parmi les macronistes, la division règne. Le poids de Macron chute comme sa cote de popularité. Lecornu (proche de Darmanin et Thierry Solère) ne fait pas partie d’Horizons d’Edouard Philipe (ex PM de Macron). Gabriel Attal (ex PM), qui dirige Renaissance, lui est clairement hostile et le MoDem digère mal la chute de Bayrou (ex PM). Or pour faire adopter le budget, Lecornu compte sur les députés de Renaissance, du MoDem, d’Horizons et des Républicains en bénéficiant de l’abstention du Parti socialiste.
Le Premier ministre va proposer un budget 2026, avec une moindre baisse du déficit et en changeant le mode de calcul. Pour tenter d’éviter une motion de censure, grâce à l’abstention des députés socialistes, Lecornu risque proposer des augmentations d’impôts pour les entreprises (sous une forme ou une autre et à une hauteur à définir) et pour les particuliers (pension des retraités et indemnisation des chômeurs).
Il convient d’empêcher ces idées de gauche de l’emporter. La Droite républicaine ne pourrait accepter de soutenir de telles mesures et approuver un tel budget. L’objectif de la droite est de pouvoir réduire les dépenses publiques par tous les moyens possibles, notamment : réorganisation et recadrage des services de l’Etat et des collectivités locales, réduction des effectifs de fonctionnaires, réductions ou suppressions de diverses agences et établissements publics, reports dans le temps de projets, repérage systématique des différentes fraudes et sanctions, arrêt des avantages financiers aux étrangers en situation irrégulière, etc.
Lire la Communication du MIL du 4 septembre 2025 : La gauche à l’affut suite au départ de Bayrou