Mouvement Initiative et Liberté
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Une communication du MIL
ÊTRE GAULLISTE EN 2025 : LA FORCE DU RÉEL
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Le 9 novembre 1970, meurt l’un des grands hommes de l’histoire de France, le général de Gaulle. Cinquante-cinq ans après sa disparition, quel est son héritage ?
Il y a des mots que l’histoire dépose comme des semences. Le gaullisme en fait partie. On le croit appartenir à un autre temps, à une génération disparue, à des combats clos. Mais chaque fois que la France doute d’elle-même, ce mot revient, chargé d’une force neuve. Le gaullisme n’est pas un souvenir : c’est une exigence. C’est la fidélité au réel, la primauté du courage, la conviction que la grandeur n’est pas un luxe, mais un devoir. C’est la certitude tranquille que la France n’est jamais condamnée tant qu’il reste des Français pour la servir.
Le réel avant les idéologies. Notre époque adore les systèmes. Elle multiplie les plans, les normes, les lois, les morales de circonstance. Elle s’épuise à prévoir l’imprévisible et à réglementer l’essentiel. Mais elle oublie l’homme : son travail, sa dignité, son initiative, sa liberté. Le gaullisme, au contraire, commence par le réel. Il ne se nourrit pas de slogans, mais de faits. Il part de la vie des gens, du bon sens, de la responsabilité. Il ne croit ni aux dogmes ni aux miracles, mais à l’action juste, faite au bon moment, pour une cause plus grande que soi. Dans un monde saturé de discours, il est urgent de retrouver le goût du vrai, celui qui s’éprouve, pas celui qui s’affiche.
L’État fort n’est pas l’État pesant. Le gaullisme n’est pas une bureaucratie, c’est une volonté. Un État fort n’est pas un État qui contrôle tout, mais un État qui rend possible. Fort, parce qu’il protège les faibles sans affaiblir les forts. Fort, parce qu’il fixe un cap et s’y tient. Fort, parce qu’il respecte la liberté au lieu de la réglementer. L’État doit être stratège, pas gestionnaire ; arbitre, pas comptable. Son rôle n’est pas d’entretenir la dépendance, mais de donner à chacun les moyens d’agir. Quand l’État s’alourdit, la France se fige. Quand il se redresse, la nation se relève.
La souveraineté, condition de la liberté. On nous répète que tout est mondial : le climat, la finance, les virus, les guerres. Mais il reste une chose qui ne se globalise pas : le destin d’un peuple. La souveraineté, ce n’est pas la fermeture, c’est la responsabilité. C’est le droit de choisir nos lois, nos énergies, nos alliances, nos frontières, nos mots. Être gaulliste en 2025, c’est refuser que la France devienne une filiale de l’Union européenne, une succursale du marché mondial ou une dépendance numérique des grandes plateformes. C’est vouloir qu’elle soit à la table des nations, non sur le menu des puissances. L’indépendance ne signifie pas l’isolement. Elle est la condition du dialogue vrai, entre égaux.
La fraternité, ce ciment invisible. Dans les temps d’individualisme et de ressentiment, la fraternité paraît un mot faible. Elle est pourtant la clé de tout. Sans elle, la liberté se change en égoïsme et l’égalité en nivellement. La fraternité, c’est ce qui relie la France des villes et celle des campagnes, celle d’hier et celle de demain. C’est ce qui fait d’un peuple une nation. Elle ne naît pas d’un décret, mais d’un regard. Elle s’apprend dans l’école, dans le travail, dans le service. Elle se vit dans l’engagement local, dans la transmission, dans la main tendue à celui qui vacille.
Le courage d’être soi. Notre époque glorifie la fluidité, la prudence, la neutralité. Le gaullisme nous enseigne l’inverse : la fidélité, la décision, le courage. Il rappelle que la France s’est toujours redressée quand elle a cessé de douter d’elle-même. Il nous appelle à être des acteurs du monde, non ses spectateurs. Être gaulliste, c’est préférer la clarté à la posture, la cohérence à la communication, l’action à l’agitation. C’est faire primer le service sur la carrière, la vérité sur la popularité, la dignité sur le confort. Et c’est aussi savoir quitter la scène quand le moment est venu avec la même grandeur que celle qui fit entrer sur la scène de l’Histoire.
Une certaine idée de l’avenir. Le gaullisme, enfin, c’est la conviction profonde que le cours de l’histoire n’est jamais écrit. Que le fatalisme est une lâcheté. Que chaque homme est propriétaire de sa vie, quitte à la donner pour son pays. C’est croire qu’un peuple peut reprendre en main son destin s’il retrouve la foi dans sa mission, la fierté de son travail et l’espérance de son avenir. C’est croire qu’à chaque génération revient la charge de reconstruire la France, non comme un musée, mais comme une promesse.
Car la France n’est pas un héritage, c’est une œuvre. Et cette œuvre, aujourd’hui encore, porte un nom : le gaullisme, c’est-à-dire la force du réel au service du bien commun.
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