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VI­GILANCE & AC­TION - N° 351 MARS 2017


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L

GAUCHE/FN VEULENT DÉTRUIRE LA VÈME RÉPUBLIQUE

Communication du MIL du 20 mars 2017

Repère : Plutôt que de proposer de grands projets politiques, les candidats à l’élection présidentielle de 2017, de gauche, d’extrême gauche ou du Front national, proposent, dans leurs programmes, une refonte profonde des institutions, dont la mesure phare est le changement du mode de scrutin pour l’élection de l’Assemblée nationale.


Les candidats de gauche et du Front national remettent en cause les institutions de la Vème République mises en place par le Général de Gaulle en 1958.


De la droite extrême à la gauche extrême, ils ont une revendication commune.


Hamon, Le Pen, Macron et Mélenchon proposent tous, dans leurs programmes, la mise en place d’un scrutin proportionnel pour l’élection des députés. Il est question : soit d’une proportionnelle intégrale, avec, par exemple, «une prime à la liste arrivée en tête», soit d’une «dose de proportionnelle» pour laquelle le nombre de sièges pourvus sur ce principe n’est jamais bien précisé.


Derrière un discours «vertueux» appelant à la bonne présentation de toutes les forces politiques, ce changement du mode de scrutin relève de motifs exclusivement électoraux. Chacun veut avoir un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale : des écologistes aux communistes en passant par les frontistes, les socialistes «macroniens» ou «hamoniens», les partisans de Bayrou, sans compter tous les autres partis et fractions qui pourraient être tentés par l’aventure dans un système à la proportionnelle.


Ils parlent de l’instauration d’une VIème république, mais en réalité, ils appellent, de leurs vœux le retour à la IVème République.


Avec l’instauration de la proportionnelle, quelle que soit sa forme, on assisterait à la disparition définitive d’une majorité stable à l’Assemblée qui impliquerait une obligation d’alliances changeantes entre factions et partis politiques, de programmes communs de compromis a minima, d’une instabilité permanente continue.


La mise en place d’un scrutin proportionnel représenterait une terrible régression pour la France ainsi qu’une entrée du pays dans une situation de chaos permanent.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle son attachement viscéral aux institutions de la Vème république, mises en place par le Général de Gaulle, en tenant compte des expériences malheureuses des républiques antérieures. Ces institutions ont fait la preuve de leur efficacité, de la possibilité de procéder calmement à des alternances politiques, de disposer de majorités de gouvernements, de la qualité de leurs travaux, etc., et restent d’une parfaite actualité.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défendra, sans faiblir, le mode de scrutin majoritaire, issu du gaullisme, qui permet de gouverner la France d’une manière stable.


Quand on observe l’instabilité politique et les difficultés à gouverner qui existent dans plusieurs pays proches (Belgique, Espagne, Italie, Pays-Bas, etc.), on ne peut que se féliciter de la pertinence de notre système institutionnel.


LE SOCIALISTE MACRON REÇOIT LE SOUTIEN D’UN MINISTRE SOCIALISTE

Communication du MIL du 24 mars 2017

Repères : Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense, vient d'annoncer son soutien à Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle.


Le Drian est le seul ministre socialiste à annoncer son ralliement pour le moment. Il fait suite aux annonces de secrétaires d'État appartenant à l'Union des écologistes ou au Parti Radical de Gauche (PRG). Le Drian intégre officiellement l'équipe de campagne de Macron et va y jouer un rôle de premier plan. 


D'autres ministres devraient suivre rapidement l'exemple donné par Le Drian, même si le président de la République et le premier ministre Cazeneuve freinent ‎ce glissement pour des raisons stratégiques et tactiques. Les deux hommes tentent en effet de ne pas avoir à porter la responsabilité de l'éclatement probable du Parti socialiste. Macron va disposer progressivement du soutien de la plupart des ministres du gouvernement socialiste (Ayrault, Le Guen, etc.), dès le premier tour de la présidentielle et de la neutralité des autres. 


Seule Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l'éducation, soutient franchement Benoît Hamon. Elle a été la seule ministre à participer à son grand meeting de campagne à Bercy. Elle apparaît bien isolée ‎vis-à-vis de ses collègues dans son engagement en faveur de Hamon. 


Quant à Manuel Valls, il  a déclaré qu'il ne soutiendrait en aucun cas Hamon, sans encore afficher un soutien officiel à Macron‎. Son soutien à Macron sera implicite et il prépare la suite c'est à dire les législatives avec ses amis. 


Pour les dirigeants socialistes le choix Macron s'impose pour trois raisons.


1-Macron ‎défend le bilan du quinquennat Hollande, à quelques nuances près, et propose la poursuite de la même politique, avec quelques aménagements. Il a introduit de rares idées non socialistes pour crédibiliser son positionnement factice «ni droite ni gauche», mais elles sont là pour la décoration pas pour la concrétisation. 


2-‎Macron semble assuré d'être le mieux placé des deux candidats socialistes à la présidentielle, compte tenu du positionnement de Hamon très à gauche et de sa stratégie d'alliances avec l'extrême gauche. 


3-Macron est présenté par les médias, jour après jour, comme le futur président de la République. Il bénéficie d'un soutien d'une grande partie des journalistes (de gauche) attachés à une social-démocratie et hostile à une alternance politique républicaine. 


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron incarne la continuité de la politique de Hollande avec un simple renouvellement des figurants.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que Macron n'est pas encore du tout assuré de remporter l'élection présidentielle.  


TURCS À METZ : LA GAUCHE, HAMON/MACRON, LAISSENT FAIRE

Communication du MIL du 13 mars 2017

Repères : Le gouvernement vient de laisser le ministre des Affaires étrangères du gouvernement turc intervenir dans un «meeting turc» à Metz, alors que ce type d'intervention avait été très naturellement bloqué en Autriche, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Suisse. Cette manifestation avait pour objet d'appeler les nationaux turcs à voter «OUI» au référendum du 16 avril 2017 destiné à donner les pleins pouvoirs au président islamiste Erdogan.


Le glissement du régime turc vers un régime islamiste autoritaire ‎est engagé depuis des années. Il a été parachevé ces derniers mois par l'arrestation et l’incarcération de près de 50.000 personnes, la déportation massive de 350.000 kurdes, selon les chiffres de l’ONU (cela rappelle les prémices du génocide arménien de 1915), par le licenciement de dizaines de milliers de fonctionnaires, par l’interdiction de médias d’opposition, par l’arrestation et l’incarcération de nombreux parlementaires d’opposition, par une fuite en avant militaire, par une répression dans tous les domaines, par des alliances à fort risque.


L'hypothèse d'une entrée de la Turquie dans l'Union européenne est désormais définitivement écartée par son choix d’un modèle politique ‎islamique et autoritaire.


Le gouvernement socialiste a décidé de laisser intervenir sur notre territoire un ministre turc, en dépit de toutes les dispositions internationales et du contexte de crise diplomatique entre, d’une part, la Turquie et, d’autre part, l’Allemagne et les Pays-Bas. Des propos inacceptables ont été tenus par le président turc à l’égard de nos voisins. L'inconscience le dispute à la lâcheté dans cette affaire où ‎Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères, a défendu cette intrusion turque comme normale, sans bien prendre la mesure de la situation. Un gouvernement étranger n'a pas à intervenir dans le cadre de réunions publiques réunissant ses ressortissants dans un pays étranger. Cela n'est conforme ni au droit international ni aux usages. Seul est permis des réunions privées dans les ambassades ou consulats.


Imagine-t-on un candidat à la présidentielle française intervenant dans un meeting au centre d’Alger pour haranguer des binationaux Franco-Algériens ?  


Ce laisser-faire du gouvernement socialiste face au gouvernement turc constitue une grave faute politique. Elle vient conclure un quinquennat marqué par l'impuissance de Hollande à faire entendre la voix de la France dans le monde, auprès de l’Allemagne, comme au sein de l'Union européenne, même sur les sujets clés comme l'afflux illégal de travailleurs détachés en France. 

Enfin, il semble difficile de conjuguer à la fois l'accueil de demandeurs d'asile turcs persécutés dans leur pays, en raison de leurs opinions, de leur confession ou de leur origine (personnalités kurdes par exemple), ‎et une intrusion, sur le territoire français, des dirigeants de ce régime qui viole ouvertement les droits de l’homme. 


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les candidats socialistes, Hamon et Macron, ont assuré, chacun à leur manière, leur soutien au gouvernement socialiste sur cette question du meeting turc. ‎Ils s'inscrivent dans la pleine continuité du quinquennat de François Hollande. Cette absence d’une réaction de bon sens est révélatrice du poids de leur héritage socialiste. 


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que ni Macron ni Hamon ne disposent des connaissances, de l'expérience ou de la volonté nécessaire en termes de défense de la France et des intérêts français à l'international, dans un contexte géopolitique devenu plus tendu que jamais depuis un demi-siècle.


LE SOCIALISTE MACRON VEUT UNE EUROPE FÉDÉRALE

OUI AUX NATIONS, NON à L’EUROPE SUPRANATIONALE

Communication du MIL du 15 mars 2017

Repères : les pays d’Europe sont liés par divers traités internationaux sur des plans assez divers : Union européenne, zone de Schengen, «zone euro», OTAN, Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), etc. Chaque organisation compte certains pays et pas d’autres d’où une réalité complexe. Il n’est pas possible de résumer simplement par un slogan ces différentes dynamiques politiques, comme c’est souvent le cas de la part de journalistes ou de responsables politiques.


Dans les programmes des candidats à la présidentielle, apparaissent schématiquement trois lignes politiques concernant l’engagement de la France dans l’Union européenne. Les premiers souhaitent que la France quitte l’Union sur le modèle du «Brexit» (comme Le Pen ou Mélenchon). Les seconds veulent renforcer le rôle des nations, donc de la France, au sein de l’Union en renégociant les traités existants (comme Fillon). Et les troisièmes souhaitent encore progresser vers un approfondissement de l’intégration européenne quitte à mener cette intégration avec un nombre limité de pays appartenant à l’ouest de l’Union européenne. Emmanuel Macron développe son programme sur cette dernière option en appelant de ces vœux un transfert de compétence de la France à l’UE et le développement de structures supranationales. Il veut «réaffirmer les 5 dimensions de la souveraineté européenne et renforcer l’identité européenne par des réalisations concrètes» (Programme Macron).


La «souveraineté européenne» et l’«identité européenne» remplacent pour Macron l’identité française et la souveraineté de la France.


Macron renvoie à une compétence européenne des sujets clés comme la sécurité (dont la défense), la croissance, la protection contre la mondialisation, le développement durable et le numérique. Si des coopérations sont indispensables, elles ne peuvent remplacer le rôle incontournable des nations.


Macron envisage la montée en charge de nouvelles structures supranationales. Il propose de «créer un budget pour la zone euro» et de «créer un poste de ministre de l’Économie et des Finances de la zone euro, qui aura la responsabilité du budget de la zone euro, sous le contrôle d’un Parlement de la zone euro, rassemblant les parlementaires européens des États membres». Conjuguées à l’existence de la Banque Centrale européenne (BCE) bâtie sur un modèle fédéral et indépendante des tats, ces dispositions porteraient un nouveau coup à notre indépendance budgétaire, indispensable à notre indépendance tout court.


Un autre exemple illustre bien la vision de Macron. Dans son programme «finances publiques», il prévoit que «La gouvernance sera organisée de manière très rigoureuse». Mais pour cela il précise que : «Pour bien marquer que ce plan se veut une contribution au redressement européen et vise à s’inscrire dans le cadre d’une stratégie commune, la supervision en sera confiée à une personnalité européenne indépendante». Son unique but parait être «Le rétablissement de la confiance avec nos partenaires européens», c’est-à-dire de l’Allemagne.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne le programme d’Emmanuel Macron en matière de politique européenne, car il ne propose pas de réponse aux problèmes actuels. Il va dans le sens d’une intégration fédérale européenne plus poussée, tournant le dos aux réalités et aux souhaits des pays et des peuples européens. Macron s’inscrit pleinement dans l’approche idéologique, fédéraliste et supranationale, défendue par les partis de l’internationale socialiste au sein du parlement européen.


LE SOCIALISTE MACRON VEUT DES PRÉLÈVEMENTS EN PLUS POUR CERTAINS

Communication du MIL du 16 mars 2017

Repères : Emmanuel Macron consacre le chapitre «finances publiques» de son programme présidentiel au détail de ses projets en matière d’évolution des impôts et des taxes diverses.


Macron, dans son programme pour son éventuel quinquennat, annonce qu’il veut maintenir la pression fiscale actuelle tout en prévoyant une petite diminution de moins 0,9 point des prélèvements obligatoires sur les cinq ans pour passer «de 44,5 % du PIB en 2017 à 43,6 % fin 2022». En face de la petite réduction des dépenses publiques annoncées, on trouve des engagements d'«investissements» qui sont de simples dépenses exceptionnelles de personnels. 

Le programme de Macron ne prévoit pas une diminution globale des impôts des Français, mais seulement une réorganisation avec des gagnants et des perdants. Il y aura une sur-taxation de l’assurance vie. Une hausse de la «fiscalité écologique» est programmée «avec la convergence de la fiscalité du diesel sur celle de l’essence». Les familles vont continuer à être la cible des «mesures d’économie».


Chaque suppression ou diminution d'impôt ou de taxe serait compensée par un autre prélèvement fiscal en contrepartie et équivalence de la baisse. Cette correspondance est précisée, ou non, dans son programme. C'est le cas de la taxe d'habitation dont Macron annonce une exonération pour 80% des habitants (donc les 20% restant devront couvrir sûrement le manque à gagner), sans dire d'où viendront les moyens indispensables pour maintenir le financement des communes. Les maires protestent évidemment contre cette mesure qui leur ôterait leur autonomie fiscale sauf à se retourner sur les 20% restants.


‎Le programme fiscal de Macron apparaît comme un simple jeu de dupes pour les citoyens. Il prévoit de jouer sur des déplacements de prélèvements d’impôts et de taxes.


Certains ne changeraient pas a priori grand-chose, comme, pour les salariés, payer une augmentation de la CSG à la place des cotisations sociales, d'autres auraient des impacts plus graves sur certaines catégories de contribuables. Par exemple, la baisse des cotisations sociales de l’assurance-chômage des salariés serait compensée par une hausse de la CSG pour les retraités et les fonctionnaires.  


Le projet Macron de réforme de l'Impôt Sur la Fortune (ISF) permettrait au 1% des personnes les plus riches, ayant des placements financiers importants, d'échapper à cet impôt, tandis que les propriétaires de biens immobiliers resteraient parmi les seuls à le payer. Ce choix condamne évidemment la progression des investissements dans le secteur du bâtiment en renvoyant vers l’investissement financier non imposé.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le programme de Macron ne prévoit pas de baisse du train de vie de l’État, ni du coût de l’État et des collectivités territoriales. La conséquence est qu’il ne peut pas prévoir la nécessaire baisse de la pression fiscale et qu'il prétend réorienter des prélèvements importants sur les classes moyennes et les retraités.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Macron s'inscrit dans la continuité de la politique de surimposition générale initiée par Hollande. Il déploye, comme Hamon, un nuage de fumée fiscal. Il y ajoute une logique implacable de banquier. En effet, ce programme profiterait avant tout aux détenteurs de capitaux (baisse de l’Impôt sur les Sociétés, suppression de l’ISF sur les actions, etc.).


  

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