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VI­GILANCE & AC­TION - N° 362 OCTOBRE 2017


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L

LE TERRORISME ISLAMISTE SERA TOUJOURS UN TERRORISME ISLAMISTE

Communication du MIL du 2 septembre 2017

Repères : dans la lutte contre le terrorisme islamique, au-delà des missions notamment de renseignement, d'intervention, l'emploi des bons termes pour désigner l’ennemi apparait une condition nécessaire au succès. 


L'islamisme est une idéologie politique totalitaire, au même titre que le nazisme ou le communisme. L'islamisme souhaite imposer aux musulmans une forme radicale de l'organisation de la société conforme à une certaine lecture du Coran. Il s’oppose aux libertés comme à la démocratie.

Certains pays sont officiellement islamistes. L'une des traductions concrètes de cet islamisme réside dans l’application de la loi coranique : la charia. En découle le statut inférieur accordé aux non musulmans, soit ayant une autre religion, soit n'en ayant aucune. L'application de la charia est contraire à nos valeurs républicaines. Mais une part de ces pays se cantonne à une application nationale de cette politique, cela n’excuse pas de telles pratiques.


Parallèlement, divers mouvements islamistes se sont développés avec l'ambition d'imposer par la force leur vision de l'islam au monde entier.


Pour les mouvements islamistes, l'une des premières caractéristiques est l'internationalisme correspondant au mythe d'un califat régnant sur une part musulmane du monde. C'est pourquoi on retrouve des combattants de toutes les nationalités dans les rangs de ces mouvements. Il s'agit de «brigades internationales» regroupées par langue, dont des groupes francophones. L'ensemble de ces organisations constitue de fait une nébuleuse au sein de laquelle les conflits sont nombreux, mais paradoxalement les transferts ne sont pas rares d'une organisation à l'autre. 


Ils ont recours à la force pour s’imposer. On peut citer notamment les «frères musulmans», Al Qaida, le groupe État Islamique. Ils agissent à la fois dans les pays à majorité musulmane ou dans des pays à minorité musulmane. Ces mouvements mènent, depuis de nombreuses années, des guerres et ils ont conquis militairement des territoires où ils imposent leur système. Ces territoires qui leur sont actuellement disputés, comme c’est le cas en Syrie ou en Irak.


Aujourd'hui, on dénombre plusieurs zones grises à travers le monde où sont implantés des groupes armés islamistes notamment : la Somalie, l’Égypte (Sinaï), la Libye, le Nigeria, le Sahel (à cheval sur plusieurs pays), la Syrie, l’Irak, le Yémen et l’Indonésie. 


Hors de leurs territoires, ces organisations mènent des actions terroristes sous diverses formes. Les pays occidentaux, dont la France, ont été les victimes de ces actions terroristes islamistes.

Le traitement médiatique et les propos de certains responsables politiques peuvent introduire des doutes dans l'opinion. En effet, ils parlent de terroristes sans oser les qualifier d'islamistes. Le ministre de l'intérieur les désigne comme du ressort des psychiatres, plutôt que de dire qu’ils sont islamistes. Leur intention est probablement de distinguer les musulmans des islamistes, mais les choses ne se posent pas de la sorte. 


Il s'agit de brigades internationales regroupées par langue, dont des groupes francophones. Le souhait de noyer la réalité débouche sur l’utilisation de termes comme «islamo-gauchisme» ou «islamo-fascisme». Au-delà de la dénonciation des liaisons d’islamistes avec de rares militants de l'ultra droite antisémite ou de l'ultra gauche pro-palestinienne, ces qualificatifs apparaissent inutiles et déformants. L’islamisme est en lui-même une idéologie totalitaire. Il suffit d’appeler les islamistes des islamistes. 


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les terroristes islamistes doivent être appelés par leur nom pour pouvoir clairement les combattre. L'islamisme, comme idéologie totalitaire, doit être dénoncée sous toutes ses formes tant au niveau des pays islamistes que des groupes terroristes islamistes.  

LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE (LREM), C’EST LE NOUVEAU PARTI SOCIALISTE

Communication du MIL du 18 septembre 2017

L’association « En Marche », à sa création, a d’abord été animée par le secrétaire général, Richard Ferrand, (député socialiste sortant), devenu ensuite ministre, puis démissionnaire en raison des poursuites judiciaires dont il fait l’objet.


La République En Marche (LREM) vient de se doter d’une direction collégiale qui comprend trois personnes issues du Parti socialiste.


Arnaud Leroy, ancien député socialiste (2012-2017). En décembre 2015, il était encore candidat socialiste de Gironde pour les élections régionales en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (tendance Montebourg).


Bariza Khiari, est une ancienne sénatrice socialiste. Elle a même été vice-présidente socialiste du Sénat durant la période où la gauche disposait de la majorité (animatrice de la tendance Fabius).


Astrid Panosyan, a été conseillère municipale socialiste de Paris et déléguée nationale du Parti socialiste à la famille et aux inégalités (tendance Strauss-Kahn). Elle a été conseillère au cabinet du ministre de l’Économie, Emmanuel Macron.


Ces responsables du PS avaient rejoint Macron avant l’élection présidentielle.


À l’Assemblée nationale, le groupe LREM est présidé par Richard Ferrand, ancien député socialiste. Il serait trop long de lister les nouveaux députés LREM issus des rangs du Parti Socialiste (PS) ou du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), qui viennent s’ajouter aux sortants socialistes reconvertis dans le parti du Président. Il y a bien davantage de parlementaires LREM ayant eu l’étiquette socialiste que dans le groupe «Nouvelle gauche» de l’actuel ancien PS !


Au Sénat, c’est François Patriat, ancien sénateur socialiste, qui a constitué et préside le groupe La République en marche au Sénat. Il a été un ministre socialiste de Jospin. Par ailleurs, le groupe LREM au Sénat est constitué d’anciens sénateurs socialistes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le parti politique La République en Marche et les groupes parlementaires de ce parti sont dirigés par d’anciens élus socialistes reconvertis. Cette reconversion leur a été imposée par l’échec du quinquennat de François Hollande pour continuer à exister politiquement. Macron a créé une «nouvelle marque» politique pour ces socialistes en empruntant aux méthodes de marketing qui conduisent à changer l’emballage et le nom d’un produit qui a connu des déboires. Le ralliement de quelques opportunistes issus du centre, qui ne contrôlent rien dans l’appareil politique LREM, fait partie de ce changement d’emballage politique qu’il faut dénoncer.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge, qu’après avoir présenté des projets plutôt neutres, Macron va naturellement revenir à des mesures clairement socialistes qui se traduiront dans le projet de loi de Finances 2018, la hausse des impôts pour les retraités, la loi logement, la gestion de l’immigration, la loi sur l’ouverture de la PMA pour les couples de femmes, la légalisation du cannabis, etc. Cette nouvelle période politique va ouvrir la voie à une opposition déterminée de la droite républicaine.


Depuis début 2017, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a régulièrement informé sur l’engagement à gauche de Macron et de son équipe :

Communication du MIL du 2 février 2017 : MACRON SOCIALISTE HONTEUX

Communication du MIL du 10 février 2017 : L’ÉQUIPE MACRON VIENT MAJORITAIREMENT DU PS ET DE LA GAUCHE

Communication du MIL du 26 juin 2017 : LA MACHINE MACRON EST DE GAUCHE


ENCORE UNE LOI TRAVAIL QUI NE CRÉERA PAS D’EMPLOIS

Communication du MIL du 19 septembre 2017

Repères : La loi travail 2 va être promulguée via les ordonnances. Le gouvernement évite ainsi un débat parlementaire difficile sur cinq textes longs comportant de nombreuses dispositions de droit du travail.


La loi travail 2 a été élaborée dans la continuité de la loi travail (dite loi El Khomri), mise en place par le gouvernement socialiste, sous l’égide de Macron. Elle en constitue une suite, à quelques points près. Le principal rédacteur des textes est d’ailleurs resté le même. Sans entrer dans le détail d’un texte long, un commentaire général s’impose pour bien comprendre la nature réelle du contenu des ordonnances.


Les ordonnances ne simplifient pas le Code du travail, tout au contraire, elles ajoutent nombre de nouvelles dispositions. Elles n’apportent en aucun cas une «révolution» au Code du travail, comme le prétendent Macron et le gouvernement ou l’extrême gauche. Elles ne comportent pas de réelles mesures structurelles remettant en cause en profondeur le droit du travail, ce ne sont que des ajustements.


Ce texte comporte des mesures souhaitables, d’autres mesures «neutres», sans grand intérêt réel, et ouvre la porte à d’éventuels excès d’employeurs au détriment des salariés. Mais la concrétisation de ces règles défavorables devrait être peu fréquente, compte tenu des systèmes mis en place. Reste que, la loi travail 2 peut effectivement aller ponctuellement contre les intérêts de salariés. C’est pourquoi la CFE-CGC affiche son opposition, tandis que la CFDT, la CFTC et FO émettent de sérieuses réserves. Mais ces confédérations ne sont pas entrées dans une contestation de terrain (grèves ou manifestations).


Les ordonnances sont l’occasion d’une communication à destination des responsables de l’Union européenne, des financeurs étrangers et des multinationales. Ces experts étrangers ne sont pas en mesure d’analyser finement l’effet réel des mesures adoptées par rapport aux règles en cours. Il s’agit d’une belle opération de communication. Les ordonnances n’auront pas d’impact direct sur le nombre de créations de nouveaux emplois.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le débat est volontairement dramatisé au sein de la gauche entre, d’un côté, les socialistes sociaux-démocrates (LREM) et, de l’autre, l’extrême gauche (La France insoumise, PCF, Mouvement du 1er juillet (Hamon), EELV, NPA et LO). Cette dramatisation est utilisée par chaque parti de la gauche de la gauche pour mobiliser à son profit ses sympathisants.


De même, les organisations syndicales marxistes, CGT, Solidaires ! et FSU, organisent des manifestations et annoncent des actions de blocage pour consolider leurs positions. Dans le secteur privé, la CGT a perdu en 2016 sa place de première confédération syndicale et, plus généralement, les syndicats marxistes sont devenus minoritaires au niveau national. Ces organisations syndicales s’efforcent de profiter de l’inquiétude des salariés face à la réforme.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge qu’il ne faut ni soutenir les ordonnances ni la contestation de celles-ci. Une autre politique portant sur le droit du travail doit être défendue par la Droite. Ce texte privilégie une vision de gauche de nature collective. Son contenu ne correspond pas aux projets présentés par Les Républicains lors des élections. Il ne comporte ni les mesures nationales nécessaires (durée du temps de travail, seuils sociaux, durée des CDD, etc.) ni ne répond à l’exigence de simplification du droit du travail. Enfin, il faut garder à l’esprit que les ordonnances s’inscrivent dans le projet de Macron de nationalisation de l’indemnisation chômage, de diminution de l’effort de formation professionnelle et de remise en cause de l’apprentissage qui apparaitraient comme des menaces graves sur le plan social comme sur celui de l’emploi.


MÉLENCHON REGROUPE L’EXTRÊME GAUCHE MARXISTE

Communication du MIL du 28 septembre 2017

L'extrême gauche marxiste s’est recomposée autour de Jean-Luc Mélenchon et de son parti (La France Insoumise ou LFI). Il dispose d’une légitimité obtenue au travers de son score à l'élection présidentielle où il a obtenu 7 millions de voix, soit près de 20% des suffrages exprimés. C'est un record qui rappelle l’époque historique du Parti communiste dans les années 60-70. A la présidentielle de 1969, Jacques Duclos, candidat du Parti communiste français, avait recueilli 4,8 millions de voix, soit plus de 21 % des suffrages exprimés. Mélenchon a ainsi conquis la position de leader de l'extrême-gauche française.


Suite aux législatives, la France Insoumise dispose d'un groupe parlementaire, parallèlement à celui des communistes. Ils disposent ensemble d'une trentaine de députés. Alliés à la «Nouvelle gauche» (les quelques députés survivants du Parti socialiste), ils franchissent la barre des 60 députés leur permettant de peser à l'Assemblée nationale.


Mélenchon incarne l’opposition de gauche à Macron. Il est accompagné, de près ou de loin, par les responsables du PCF, du «Mouvement du 1er juillet (M1717)» de Hamon et de différents groupuscules de la gauche socialiste (Ensemble!...) ou trotskystes (Lambertistes, NPA...). Le Parti Communiste Français (PCF) joue un rôle réduit, dans la phase actuelle, même s'il conserve un réel potentiel (voir la tenue de la «fête de l'Huma» en 2017). De plus, le Parti communiste dispose d’une proximité avec des responsables de la CGT comme de la FSU. La France Insoumise (LFI) n'a pas présenté de candidats aux sénatoriales pour permettre la réélection de sénateurs communistes et le maintien d’un groupe communiste au Sénat. Au niveau syndical, l’Union syndicale Solidaires (issue de l’aile d’extrême-gauche de la CFDT) se joint également à la dynamique de «La France Insoumise (LFI)» lors des manifestations.


La mouvance d'extrême-gauche exploite la critique des ordonnances relatives au Code du travail pour mobiliser en dépassant les enjeux objectifs. Elle profite d'un traitement favorable de la part de journalistes de gauche proche de cette sensibilité politique. Cet état de fait explique en partie l'impact sur l'opinion. Elle met en œuvre une dynamique de terrain efficace (manifestations syndicales, grèves, blocages, manifestations politiques) sans avoir eu besoin de formaliser une nouvelle «union de la gauche» faute d'échéances électorales proches. Sa proximité avec l'ultra gauche est attestée par le soutien de membres des Insoumis aux criminels ayant incendié un véhicule de police. Lors de la manifestation des «insoumis» du 23 septembre, les «blacks blocs» ont défilé en tête sans que le service d'ordre les en empêche. La convergence de fait avec les autonomes et les militants anarchistes est apparue clairement.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce le renforcement de la mouvance d'extrême gauche, sur la base de la critique radicale du quinquennat Hollande et du début de celui de Macron. La rupture entre la gauche de gouvernement de Macron («La République en Marche») et l'extrême gauche est définitivement actée.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’inquiète de l’audience obtenue par Mélenchon et estime qu’elle pose un problème de fond à la France. Son discours marxiste s'oriente progressivement vers une rhétorique antidémocratique, violente, voire insurrectionnelle, à caractère révolutionnaire au sens propre. Ses propos laissent craindre une perspective qui pourrait devenir celle d’affrontements physiques sur tous les terrains.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se positionne très clairement « contre Macron et contre Mélenchon », pour défendre la ligne politique de la droite républicaine.


VICTOIRE DE LA DROITE RÉPUBLICAINE ET DU CENTRE AU SÉNAT

Communication du MIL du 2 octobre 2017

Lors des élections sénatoriales de septembre, la majorité de droite vient de gagner des sièges et sort renforcée. La droite et le centre disposent d'une large majorité au Sénat. C'est la traduction concrète des victoires de la droite aux élections locales des dernières années. L’implantation territoriale joue naturellement son rôle pour les élections sénatoriales. 171 candidats ont été élus avec une étiquette Les Républicains, Union de la droite ou «divers droite», tandis que 41 élus appartiennent, a priori, au groupe Union centriste.


Tous les groupes parlementaires de gauche (communiste, socialiste, en marche, radical) au Sénat perdent des élus. Le groupe écologiste confirme sa disparition. Le MoDem ne dispose que de trois sénateurs, rattachés au groupe En Marche. La République En Marche (LREM) ne parvient pas à percer : ni auprès des grands électeurs socialistes, ni auprès des élus locaux «divers droite» ou «divers gauche», ni auprès d’élus LR ou UDI. Il dispose de 24 élus (au lieu de 29 antérieurement) pour la plupart d’ex-socialistes. Contrairement aux commentaires de journalistes, LREM avait un réel potentiel électoral auprès d'élus locaux non encartés ou socialistes. L'échec de LREM provient des choix politiques de Macron : suppression des emplois aidés, fin du financement des collectivités locales par la taxe d'habitation, réduction budgétaire de 13 milliards d’euros, réduction des APL et mise en cause des offices locaux d’HLM. Ces décisions politiques de Macron ont clairement été rejetées par les grands électeurs. Autre illustration de cette tension entre collectivités locales et exécutif : les Présidents des Conseils régionaux (de toutes tendances) viennent de se retirer des négociations avec le gouvernement.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se réjouit de la victoire des candidats de droite aux élections sénatoriales. Cet évènement politique remet un peu d’ordre dans la vie politique après l’élection par défaut de Macron à la Présidence de la République (contre Le Pen) et sa conséquence législative.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite de la réélection, à l’unanimité, à la présidence du groupe sénatorial des Républicains, de Bruno Retailleau, qui a abandonné la présidence de la Région Pays de Loire pour se consacrer au Sénat. Tout comme Christian Jacob, président du groupe des députés Républicains à l’Assemblée nationale, Retailleau se positionne sur une ligne d’opposition claire et ferme à Macron.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la réélection de Gérard Larcher (LR) à la présidence du Sénat, avec 223 voix, complète le dispositif. Le Sénat pourra jouer tout son rôle dans le débat parlementaire sur les projets de loi à venir, après la parenthèse des ordonnances sur la loi Travail2. Il pourra en particulier proposer des modifications au projet de loi de finances 2018.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron ne dispose pas, à ce jour, et de loin (manque 180 voix) d’une majorité des 3/5ème au Parlement pour faire adopter la réforme constitutionnelle dont il avait exposé le projet, consistant à limiter le cumul des mandats des parlementaires dans le temps, à supprimer la Cour de justice de la République, à réformer le Conseil supérieur de la magistrature... Macron ne semble pas pouvoir davantage avoir recours à la voie du référendum, ayant trop peu de chances de l’emporter face à la convergence probable des oppositions. Quel Président jouerait d’ailleurs son avenir sur une réforme du Conseil supérieur de la magistrature ?


PMA SANS PÈRE : LA GAUCHE À LA MANOEUVRE

Communication du MIL du 13 octobre 2017

Repère : Le programme présidentiel de Macron prévoyait explicitement, dans son chapitre «Familles et société», l’ouverture de la PMA aux couples de femmes : «Nous sommes favorables à l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes seules et les couples de femmes.» (Objectif 2 : poursuivre l’avancée des droits).


La ministre de la Santé en juillet puis la secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes en septembre ont annoncé qu’une loi ouvrant la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et aux couples de femmes, c’est-à-dire la «PMA sans père», serait proposée au Parlement en 2018, «probablement» dans le cadre de la révision de la loi bioéthique. Des «états généraux de la bioéthique» sont effectivement prévus et porteront sur toute une série de sujets : euthanasie, adoption par des personnes de même sexe, PMA sans père, recherche sur l’embryon, utilisation du sang de cordon ombilical, etc.


Cette annonce en faveur de la légalisation de la «PMA sans père» correspond à un engagement électoral du candidat Macron lors de la campagne présidentielle de 2017. Cette mesure vise à poursuivre la démarche amorcée par l’adoption, par Hollande et la gauche, du mariage homosexuel, par un encouragement à l’homoparentalité par l’utilisation de la PMA, la GPA ou l’adoption.

En France, l’assistance médicale à la procréation (AMP) est réservée aux couples non-homosexuels. Elle a pour objet de remédier à l'infertilité d'un couple ou d'éviter la transmission d'une maladie grave à l'enfant ou à un membre du couple. Elle ne doit en aucun cas être confondue avec la «PMA sans père». En généralisant le fait de «produire» volontairement un enfant dans le cadre d’une insémination, par donneur inconnu, à une femme seule (ou en couple lesbien), conduit à mettre au monde un enfant qui n’aura pas de père par construction. Cet enfant se trouvera dans une situation porteuse de problèmes notamment psychologique, psychique, d’identification et de place dans la société. Le cadre naturel du bon développement d’un enfant se situe au sein d’un couple composé d’une mère et d’un père.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’oppose à l’ouverture de la PMA aux femmes seules ou aux couples de femmes, dans la mesure où cette méthode a pour conséquence de «produire» un enfant sans père et que cette procréation d’un enfant va radicalement à l’encontre des droits de celui-ci. La «PMA sans père» pour les couples de lesbiennes ou les femmes célibataires est autorisée au Royaume-Uni, en Espagne ou en Belgique. Certaines femmes ont donc déjà recours à une intervention de PMA dans ces pays. Mais cela ne constitue aucunement une raison pour modifier notre législation nationale.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le combat contre la «PMA sans père» est loin d’être perdu. Une part de la gauche exprime sa franche hostilité à ce mode de conception, allant de José Bové (EELV) à «Charlie Hebdo» (avec un numéro consacré à dénoncer la «PMA sans père»). Les positions au sein du gouvernement macronien sur le calendrier d’adoption de cette mesure divergent.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’engage à participer activement à la mobilisation engagée contre la «PMA sans père» et appelle ses adhérents à se joindre aux initiatives menées localement en ce sens.

 


  

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