MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

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VI­GILANCE & AC­TION - N° 365 NOVEMBRE-DECEMBRE 2017



Communication du MIL du 4 décembre 2017


DÉCÈS DE GEORGES COURTIOL,

CHARGÉ DE MISSION NATIONAL HONORAIRE DU M.I.L


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a la tristesse de faire part du décès de Georges Courtiol, Chevalier de l'ordre national du Mérite, Lieutenant de police à la retraite, le 1er décembre 2017. Il avait 78 ans. Voici quelques dates clés de son histoire d’homme d’action.


Le 1er janvier 1960, il est incorporé au 11ème bataillon de choc de Perpignan. Il sera breveté parachutiste (N°172009). Il réussira le peloton de sous-officiers à Calvi de juin à septembre 1960 puis il effectuera un séjour en Algérie d’octobre 1960 à Mai 1961. Ensuite, il effectuera sa fin de service à Cercottes (11ème DBPC) en qualité de formateur des réserves parachutistes.


En mai 1962, il intègre la police nationale pour le stage de gardien en Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) à Sens. Il est affecté à la CRS 7 de Massy puis celle de Vélizy. Il fait son stage de motocycliste CRS d’octobre à décembre 1964. Il est réaffecté à la CRS 7 puis en 1971 à la CRS 1 (police routière). Il sortira major de son stage de moniteur de tir en 1974. Il sera chargé d’encadrer les stages motocyclistes et de nombreuses séances de formation au tir.


De janvier 1976 à août 1986, il est détaché comme secrétaire national du syndicat des gradés de la police nationale (SGPN), section CRS.


D’août 1986 à novembre 1994, il devient chef de section autoroutière à la CRS 2 de Vaucresson. Il partira à la retraite le 12 novembre 1994.


Avec Georges Courtiol, c’est encore un militant civique et gaulliste de la première heure qui disparaît. Il participa aux nombreux combats gaullistes pour la France, au service de la France. Il a voué sa vie à la défense de nos valeurs gaullistes et patriotes. Il avait, lui aussi, répondu présent lorsque le Général de Gaulle avait appelé à l’action civique.


Il s’est battu, bien avant le MIL, pour défendre nos valeurs civiques sur tous les terrains possibles. Il sera très actif dans l’action. Ensuite il intégrera, tout naturellement, le MIL.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle avec reconnaissance et fierté que Georges Courtiol a assumé les fonctions de responsable départemental des Yvelines, de délégué régional pour l’Ile de France, de chargé de mission national en même temps qu’adjoint du secrétaire général et délégué général.


À ce titre, il fut responsable, pour le MIL, des questions de gestion de l’organisation et de la sécurité des réunions publiques du candidat Jacques Chirac en 1995, à un moment où beaucoup de gaullistes avaient trahi le candidat. Le MIL a toujours été fidèle à ses engagements et à ses amis. Le MIL, avec Jacques Foccart et Raoul Béteille, s’engagera complètement et totalement pour assurer la victoire de Jacques Chirac. Le MIL a eu à gérer toutes les réunions publiques ainsi que certains déplacements du candidat en 1995, puis du président de la République en 2002. C’est Georges Courtiol qui en était le responsable officiel au niveau national.


Pendant cette période, il a aussi formé les cadres du MIL qui ont eu, notamment, à gérer les campagnes des présidentielles suivantes, en 2007 et en 2012, mais après cette période la présence de gaullistes n’était pas toujours souhaitée par certains.


Il était membre des Amis de Jacques Foccart (AJF). Durant toutes ces années, il était représentant du MIL au conseil national du parti gaulliste. Il était courageux et déterminé, sa passion et sa conviction était la France. Nous avons mené ensemble de très nombreux combats. Le MIL perd un militant, un compagnon et un ami cher et proche.


Le bureau national du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) a décidé de nommer Georges Courtiol membre de son comité d’honneur à titre posthume.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle ses ami(e)s et compagnons à être présents à la messe qui aura lieu le samedi 9 décembre 2017 à 9h30 en l’église de Sainte-Maxime (83550) (5 Bd Lex).


En plus d’être Chevalier de l'ordre national du Mérite, il était titulaire des médailles suivantes : Médaille Commémorative Maintien de l’Ordre avec agrafe Algérie ; Médaille  du Combattant ; Médaille d’Honneur de la Police Nationale ; Médaille de bronze de la Jeunesse et des Sports. Il était porte drapeau lors des cérémonies de sa ville.



PRÉSIDENTIELLE 1995 : Le militant JACQUES FOCCART soutient JACQUES CHIRAC

Souvenirs d’une action civique pour la France en 1995


Voici ce que le délégué général du mil a écrit fin 1995. Georges Courtiol a été un des artisans de la réussite, sans perturbation, de cette campagne militante.


Une des  grandes efficacités de Jacques Foccart était basée sur sa volonté permanente d'échapper à la pensée unique technocratique ainsi qu'au filtre des appareils politiques et institutionnels. Iconoclaste sans doute dans un milieu friand de notes et de rapports, il aimait à recevoir des personnalités, ou des sans grade, l'information brute pour en tirer ses propres analyses. Devenaient ainsi ses interlocuteurs privilégiés ceux qui, hors des combines et calculs politiciens, avaient au cœur la défense de l'intérêt national et une certaine idée de la France.


DES RÉUNIONS DE TRAVAIL


Dès l'annonce de la candidature de Jacques Chirac en novembre 1994, à la demande de Jacques Foccart, le bureau national du Mouvement Initiative et Liberté a réaffirmé sa décision de lui apporter son soutien. Décision qui a été ratifiée lors de la Convention nationale du MIL de février 1995. De même, Jacques Foccart, qui pour des raisons de santé ne pouvait plus assister, comme il le faisait depuis la création du MIL, chaque semaine, à la réunion de bureau du MIL, décidait de réunir tous les quinze jours, à son domicile parisien, le bureau national du MIL. Avide d'informations concrètes et militantes, Jacques Foccart nous a demandé de tout faire en notre pouvoir pour aider la candidature de Jacques CHIRAC et nous a demandé que ces réunions soient complétées par de fréquentes conversations téléphoniques. Il tenait tout particulièrement à être au courant du déroulement de la campagne au jour le jour et d'heure en heure. L'ambiance des réunions publiques, l'ardeur des militants et la réceptivité des participants à nos thèmes de campagne étaient pour lui autant d'éléments fiables d'analyse, sans doute plus que les torrents de sondages et de notes pessimistes qui se déversaient alors.


Lors des réunions qui précédèrent Noël, lui sont soumis les projets d'actions qui formeront l'ossature de notre campagne ainsi que la présentation de notre implantation structurelle et militante.


UNE RÉUNION AVEC JACQUES CHIRAC


Le 3 janvier 1995, Jacques Foccart organisait une réunion à l'Hôtel de ville de Paris afin que nous présentions directement à Jacques Chirac nos activités, notre programme d'action (réunions publiques et internes, organisation de publipostages ciblés, travail sur des thèmes spécifiques et sur des segments électoraux), le matériel de propagande (tracts, journaux spécifiques, courriers spécialisés, autocollants, affiches) ainsi que notre implantation militante sur le terrain.


Nos propositions d'action entièrement validées, c'est d'un commun accord que nous avons pris la décision d'attendre que les candidats concurrents se lancent dans une campagne massive d'affichage pour recourir à cette forme d'action, traditionnellement liée à nos activités.


LA SÉCURITÉ DES RÉUNIONS PUBLIQUES


A la fin de cette réunion qui dura presque deux heures et après avoir entièrement accepté notre planning d’action militante et thématique, Jacques Chirac a abordé le problème de l'organisation de la sécurité de ses meetings publics. Connaissant parfaitement la situation tendue du paysage politique et ne voulant plus prendre aucun risque technique dans sa campagne, il a demandé au MIL de prendre en charge toute la sécurité de toutes ses réunions publiques, la sécurité de ses déplacements étant assurée par un groupe de 4/5 personnes du RPR. Ainsi, toutes ses réunions ont été couvertes (soit 34 réunions et 269.000 personnes), ainsi que les déplacements et réunions publiques des orateurs nationaux de la campagne (soit 150 réunions et déplacements). Toutes ces réunions se sont très bien passées car nous avons mobilisé de très nombreux militants décidés partout en France (en cumulé, cela représente 8.000 militants pour le premier cas et 6.500 militants dans l’autre cas).


Le rythme de la campagne s'accentuant, nos entretiens avec Jacques Foccart devinrent hebdomadaires et les comptes rendus téléphoniques journaliers. Pour chaque réunion publique, nous appelions Jacques Foccart pour lui faire un compte rendu de la mise en place de nos militants sur le lieu, sur la configuration de la salle et sur nos premières impressions. Ensuite au cours de la réunion, nous lui présentions une synthèse d'ambiance et un rapport sur le bon (ou mauvais) fonctionnement du dispositif de campagne. Puis en fin de réunion, nous faisions un bilan de la soirée avec nos impressions à chaud, des parties de discours entendus, des anecdotes et la réaction du public présent.


Il est à noter le rôle essentiel de l'UNI dans l'image jeune de la campagne de Jacques Chirac. En effet,  dès les premières réunions, au moment où Jacques Chirac était très bas dans les sondages, "les étudiants avec Chirac", création de l'UNI, ont regroupé tous les jeunes dans un carré jeune près de la tribune et nous ont permis d'organiser des traversées de salle par le candidat entouré uniquement de jeunes. Ainsi, à force de voir des jeunes autour de lui, Jacques Chirac a confirmé l'impact qu'il avait auprès de la jeunesse et les médias, en filmant de très nombreux jeunes autour de lui, ont véhiculé l'image d'un Jacques Chirac soutenu par la jeunesse de France. Cela a abouti au magnifique meeting de Bercy qui a regroupé plus de 17.000 jeunes. Résultat : pour la première fois de l'histoire un président de la République a été élu avec 56% des voix des étudiants. Nous avons, tous, gardé un souvenir ému de ce meeting où pour la première fois nous avons vu des jeunes de tous les milieux, de toutes les régions se mobiliser et croire en la France.


Ces contacts permettaient à Jacques Foccart de restituer à Jacques Chirac un avis personnel et sans complaisance sur le déroulement de la campagne. Ces rapports directs et sans ornement inutile n'ont probablement pas été sans influer sur le déroulement des opérations.


LE MIL AU SERVICE DE LA FRANCE

par Jacques FOCCART,

Ancien chef de réseau de la France Libre, ancien secrétaire général à la présidence de la République (1959/1974), membre du comité d’honneur du MIL


Jacques FOCCART a toujours cru en l’action militante.

voici ce qu'il écrivait sur le Mouvement Initiative et Liberté, en novembre 1996.


Je tiens, par ces quelques mots, à vous témoigner l'intérêt que je porte au MIL et le prix que j'attache à son action.


Soyez assurés d'abord que je n'oublie pas les combats que nous avons menés ensemble au service de la France. Dans des circonstances difficiles, vous avez prouvé que vous saviez prendre courageusement vos responsabilités. Votre présence sur le terrain a montré que vous étiez un vrai mouvement de militants, réunissant des hommes et des femmes décidés à s'engager sans compter pour les causes auxquelles ils croient. J'ai pu apprécier personnellement leur ardeur, leur dévouement et aussi la qualité de leur activité.


Vous avez choisi de ne pas jouer directement le jeu politique, en particulier sous sa forme électorale. Mais vous accomplissez en profondeur un travail original et nécessaire. Trop longtemps, nos adversaires ont détenu une sorte de monopole de l'action au jour le jour sur les divers terrains de l'activité nationale. Vous vous employez à combler cette lacune qui existe de notre côté. Vous avez déjà atteint un stade de développement remarquable et je souhaite très vivement que vous puissiez poursuivre et amplifier votre tâche. Vous trouverez toujours en moi le soutien que je serai en mesure de vous apporter.


Vos actions montrent que vous êtes vigilants sur les dangers les plus graves qui nous menacent aujourd'hui. Vos principes et votre action sont toujours inspirés par votre amour de la France. A ce titre, vous êtes particulièrement préoccupés par les dangers qui pèsent sur notre identité nationale.

Il faut remettre en vigueur les véritables principes. Il faut, comme le disait le Général de Gaulle dans son discours du 30 mai 1968, faire appel à l’action civique des Français. Il faut restaurer les principes d'initiative et de liberté. Et il faut aussi garder l'espoir, car, selon la formule qui vous sert de devise : Il n’y a de fatalité que celle des peuples qui se couchent pour mourir, et nous ne voulons pas nous coucher !


Vous avez démontré votre fidélité et votre efficacité en vous prononçant parmi les premiers pour la candidature de Jacques Chirac et en consacrant toute votre énergie à la campagne qui a conduit à son élection à la présidence de la République. Vous pouvez être fiers - nous pouvons tous être fiers, car je me considère comme l’un des vôtres - d’avoir contribué à donner à la France un chef.

Pour le service de la France, une grande tâche nous attend.


  

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