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VI­GILANCE & AC­TION - N° 375  MAI-JUIN 2018


 

LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L

MACRON EST OPPOSÉ À UNE POLITIQUE FAMILIALE NATALISTE

Communication du MIL du 20 avril 2018

 

Repères : Bruno Lemaire a évoqué, à l’automne 2017 lors de l’examen du PLFSS 2018, l’idée de supprimer l’universalité des allocations familiales. L’opposition de l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) a stoppé, dans l’immédiat, la concrétisation d’un tel projet. Un rapport récent d’un député LREM a proposé de supprimer le quotient familial. Les menaces demeurent contre la politique nataliste de la France.


La politique familiale française a longtemps été un modèle. 18 millions de familles en profitaient. Jusqu'au 30 juin 2015, les allocations familiales étaient du même montant pour toutes les familles, en fonction du nombre d'enfants à charge. Elle soutenait toutes les familles avec enfants en compensant partiellement leur perte de niveau de vie, favoriser la conciliation vie familiale-vie professionnelle en permettant l’accès des femmes à l’emploi, et contribuer à lutter contre la pauvreté.

Cette dernière décennie, de fortes économies ont été décidées par l’exécutif aux dépens des familles avec enfants. La politique familiale a fait l’objet de réductions répétitives et massives (plus de 4 milliards d’euros par an) qui ont frappé l’ensemble des familles et pas seulement les plus aisées, même si ces dernières, et notamment les familles nombreuses, ont subi les plus lourdes pertes de pouvoir d’achat. Cette politique a orienté les moyens disponibles de manière de plus en plus exclusive vers les familles les plus modestes, en privant de plus en plus de familles du bénéfice de certaines prestations familiales. La conciliation entre vie familiale et vie professionnelle a été ciblée sur le seul accueil en crèches au préjudice des autres formes d’accueil : assistantes maternelles, congés parentaux. Seules 38.000 places en crèche ont été créées, avec une hausse incontrôlée de leur coût de fonctionnement. La gauche a toujours voulu faire l’économie d’une politique nataliste en faisant compenser la baisse de la natalité par une natalité issue des migrants clandestins ou non.


Le taux d’emploi des mères entre 25 et 54 ans a baissé entre 2014 et 2016. Le taux de pauvreté des familles avec enfants n’a pas régressé depuis 2012. Contrairement aux idées reçues, l’universalité des politiques familiales est un meilleur rempart contre la pauvreté qu’un ciblage selon les ressources.


Le niveau de vie moyen des couples avec enfant reste bien inférieur à celui des couples sans enfant (-17 % en 2015, selon l’INSEE), l’écart s’est accru depuis 2012.


Le nombre des naissances a brutalement baissé et la fécondité est tombée à 1,88 enfant par femme en 2017. Il s’agit d’une vraie rupture de comportement que ni la baisse du nombre de femmes en âge de procréer ni la situation économique ne suffisent à expliquer.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme que la politique familiale ne doit en aucun cas être confondue avec la politique sociale, conformément aux règles définies dès son origine et soutenues par le Général de Gaulle. Mais le programme de Macron n’a rien prévu en faveur des familles.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce le fait que la politique de réductions et de ciblage  des budgets a comme objectif de réduire le coût de la politique familiale de la France pour obtenir une baisse du taux d’emploi d’un des membres du foyer, homme ou femme, afin de réduire le chômage. Cette politique prévoit de compenser la baisse de la fécondité (1,88 - c’est-à-dire au non-renouvellement de la population) par l’arrivée de nouveaux migrants, clandestins ou non, avec enfants, ainsi il sera fait l’économie d’une politique nataliste au moindre coût.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il est indispensable de reconstruire une politique familiale universelle française avec un objectif nataliste conduisant à une croissance raisonnable de la population française.

IL FAUT RÉDUIRE L’IMMIGRATION EN FRANCE

Communication du MIL du 23 avril 2018

 

Repère : «Notre objectif assumé est de réduire l’immigration» qui «est devenue un problème extrêmement lourd dans notre pays avec un problème d'intégration, de montée du communautarisme que tout le monde constate, et qui est lié à une réalité toute simple : on accueille trop d'immigrés par rapport à la capacité d'intégration de notre pays.» Laurent Wauquiez - mercredi 18 avril 2018.

Le projet de loi «asile et immigration» de Macron est essentiellement destiné à apporter des ajustements techniques aux dispositions actuelles (délai de rétention) concernant le droit d’asile des étrangers en situation irrégulière. Le gouvernement a déjà mis en œuvre à l’égard des «migrants» des procédures d’accueil et de prise en charge avec des logements, des repas, des soins médicaux, depuis plusieurs mois. En 2017, la France a délivré le chiffre record de 260.000 titres de séjours. Aucun renforcement significatif du nombre des procédures d’expulsions d’étrangers en situation irrégulière déboutés du droit d’asile n’a été organisé. Au rythme actuel, plus d’un million de migrants devraient être accueillis en France durant le quinquennat Macron.


Sur ces questions, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) identifie trois profils d’adversaires politiques qu’il convient de dénoncer et de combattre.


D’une part, Macron et son gouvernement qui se positionnent sur une ligne passive d’amélioration de la gestion des étrangers arrivants illégalement en France. Leur «bienveillance» ressemble à de la complaisance habituelle à la gauche.


D’autre part, la gauche de la gauche (LFI, PCF, Génération.s, NPA, EELV…) qui appelle à l’accueil, sans réserve, de tous les migrants, considérés comme un nouveau prolétariat, dans un raisonnement marxiste mis au gout du jour. Elle est accompagnée par les réseaux d’associations spécialisés dans l’accueil des migrants. Se mêlent à la manœuvre des associations confessionnelles camouflant avec peine leur prosélytisme. La liaison avec les passeurs (c’est-à-dire les organisations criminelles qui gagnent leur vie en faisant payer leur passage aux migrants) est implicite, et parfois explicite, avec certaines de ces associations ou milieux politiques.


Enfin, on trouve dans la population des migrants, des réseaux liés à leur pays d’origine qui contribuent à contrôler des parties de territoires. On se dirige ainsi vers des «villages» afghans, érythréens ou albanais, dans les périphéries urbaines en France.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le projet de loi ne débouchera pas sur des dispositions apportant des solutions concrètes aux problèmes migratoires en France. La loi actuelle n’est déjà pas appliquée (très peu d’expulsions des déboutés du droit d’asile). La nouvelle loi a un objet trop limité, des moyens insuffisants et la volonté politique nécessaire apparaît absente.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce le projet gouvernemental de régularisation des sans-papiers, qui a été évoqué par un élu de la majorité. Le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’il faudrait examiner le cas des «personnes qui se trouvent sans statut» après l’adoption du texte de loi. Il est probable que cette mesure constitue le cadeau de Macron à la gauche de la gauche, parallèlement à l’adoption de la loi «asile et immigration». Le nombre envisagé de régularisations reste encore confidentiel, mais il pourrait se situer dans une fourchette entre 40.000 et 400.000 personnes selon les conditions choisies !


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que, dans le contexte actuel, il convient de réduire très fortement l’immigration en France pour les années à venir.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) approuve l’analyse et le projet proposé par Laurent Wauquiez et Les Républicains pour réduire l’immigration en appliquant des règles claires et transparentes. Il soutient le projet de référendum d’initiative populaire sur l’immigration. La question pourrait être : «Est-ce que vous souhaitez que la France se dote de lois permettant de réduire au minimum l'immigration ? OUI / NON».

L’ÉTAT DOIT RÉAGIR FACE AUX VIOLENCES DE L’ULTRA GAUCHE

Communication du MIL du 3 mai 2018

 

Repère : Les violences de la nébuleuse de militants de l’ultra gauche (anarchistes et autonomes) revient au premier plan de l’actualité en ce début d’année 2018 en marge de différents mouvements sociaux et sa croissance pose un réel problème.


L’ultra gauche se distingue de l’extrême gauche par ses objectifs et ses modes d’action.


L’extrême gauche porte des revendications politiques, économiques et sociales radicales ayant comme objectif une prise de pouvoir. C’est le cas par exemple du NPA ou de Lutte ouvrière. Ces organisations présentent des candidats aux élections nationales et diffusent des revendications. Elles rentrent en partie dans le jeu politique. Même si elles infiltrent leurs militants dans les syndicats ou les associations de manière le plus souvent anonymes (c’est ce que l’on appelle l’entrisme). Elles manifestent et participent à des actions de terrain en particulier de solidarité avec les salariés d’entreprise en difficulté, de grèves, de communication (affichage et tractage) … Elles sont fortement structurées, leurs membres actifs cotisent à un niveau élevé et elles disposent de nuages d’anciens membres et de sympathisants mobilisables pour les grandes occasions.


L’ultra gauche (anarchiste, autonome et anticapitaliste) ne vise pas la prise du pouvoir, mais le combat contre ce qu’elle considère comme de la «violence économique» (capitalisme, mondialisation, société de consommation) et comme de la «violence étatique» (institutions et l'autorité, dont celle des forces de l’ordre). Elle ne dispose ni d’organisation légale structurée ni d’une idéologie. Elle n’est pas «pour» quelque chose, mais seulement contre la société. Elle appelle à des formes d’action insurrectionnelles et illégales. Elle mène à des actions violentes depuis de nombreuses années en France (comme dans d’autres pays) en fonction des échéances et des situations. Sa vision est insurrectionnelle, elle repose sur «le romantisme de l’émeute», cultivé par les anarchistes au travers de l’histoire. Elle ne nécessite pas de moyens importants.


Ses slogans sont : «ne prenons pas le pouvoir, détruisons-le !», «tout le monde déteste la police», «tous les flics sont des salauds», «mort aux entreprises multinationales», «l’État, c’est l’absence d’État».


L’une des tactiques de lutte collective des activistes de l’ultra gauche est constituée par le black bloc. C’est-à-dire que leur pratique consiste à se mêler à une foule (de manifestants pacifiques et de badauds), de traverser les barrages et les contrôles, à communiquer sur des réseaux de messagerie cryptés puis de se retrouver par petits groupes (un «bloc»), de se changer rapidement pour apparaitre vêtus de noir, gantés et cagoulés (anonymat) afin de mener des actions violentes en cassant du mobilier urbain, dégradant des commerces, brûlant des voitures et affrontant les forces de l’ordre qui interviennent contre eux. Ils se spécialisent dans l’action, un bloc étant chargé de casser des vitrines avec des armes ou des outils, l’autre de jeter des cocktails Molotov. À la fin, ils changent leurs vêtements pour se fondre dans la foule et disparaître. Ces militants sont équipés pour se protéger (protection, masque, lunettes de piscine), souvent armés pour casser (marteaux, burins, pioches), pour se défendre en utilisant des projectiles qu’ils trouvent sur le lieu même de leur intervention. Ils utilisent donc plusieurs techniques en fonction de leur but (attaquer ou défendre) et de leur cible (force de l’ordre ou biens matériels). L’effet de masse qui en découle participe de l’image impressionnante de solidité et d’union qui émerge d’un Black bloc. Pour eux, «la masse procure la sécurité». Ils se dispersent en petits groupes au moment des actions pour saturer les services d’ordre, puis se rassemblent au sein du bloc pour assurer une défense solidaire.


Les exactions de l’ultra gauche ont comme objectif une communication. Il s’agit de focaliser l’attention de l’opinion, à travers les médias, pour imposer le message selon lequel il existe dans le champ politique une critique radicale de la société sur le plan économique, social et politique.

Au noyau d’activistes de l’ultra gauche se joignent des jeunes tentés par l’expérience de l’action et des militants d’extrême gauche qui prennent part à titre individuel, ou collectif, à des actions de l’ultra gauche, mais sans faire connaitre leur appartenance. Il existe du nomadisme entre les deux mouvances politiques, extrêmes et ultras.


Ces pratiques violentes de l’ultra gauche, déclenchées à partir d’une manifestation, sont connues et enseignées au sein des forces de l’ordre.


Les préconisations actuelles de la police, face au développement de cette tactique de l’ultra gauche, sont les suivantes :


-Les forces de l'ordre sont invitées à respecter deux principes essentiels pour le maintien de l'ordre : «la proportionnalité et la gradation» de l'action. Selon cette thèse, la «surprésence policière» serait considérée comme une provocation vis-à-vis de l’ultra gauche. Cette analyse, évidemment contestable, explique pourquoi les effectifs de police mobilisés à Paris n’étaient que de 1.500 face à un groupe cagoulé estimé à plus de 1.200 ultras. Les déclarations du ministre et des services sur la sous-estimation des militants posent question soit au niveau de la qualité du renseignement, ce qui n’est pas crédible, soit sur l’intention du ministère à cette occasion.


-Pour la gestion des manifestations, une répartition des rôles est mise en place par la Préfecture : les services d'ordre des organisateurs de la manifestation ont en charge le cortège, ce fut le cas de 20.000 personnes à Paris pour le 1er mai, soit seulement une grosse moitié des manifestants. Les forces de l'ordre ont pour mission la réponse à apporter aux militants d’ultra gauche. Le choix de cette répartition des rôles acte l’incapacité dans laquelle se trouvent désormais la CGT et/ou le PCF de mettre en ligne un service d’ordre (SO) puissant comme autrefois. Il fut un temps ou leurs SO s’occupaient des gauchistes sans problème majeur.


-La doctrine qui sous-tend les actions des forces de l’ordre promeut l’organisation d’une communication avec les manifestants, le dialogue au travers d’intermédiaires entre les forces de l’ordre et les activistes d’ultra gauche, des actions ponctuelles en marge des cortèges.


-Elle affirme des doutes sur la capacité à coincer les meneurs, car les interpellations se font dans des conditions qui ne permettent pas toujours de recueillir tous les éléments nécessaires afin de permettre des poursuites judiciaires. «Toute interpellation (hors flagrant délit évident) devrait se faire sur la base d'éléments probants suffisants (photographies, images vidéo, témoignages de plusieurs membres des forces de l'ordre)».


-L’acceptation de l’affirmation selon laquelle les ultragauches fonctionneraient «sans chef» conduit à ne pas trop avancer quant à l’identification des principaux responsables des violences urbaines.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la doctrine à avoir face aux violences des militants de l’ultra gauche doit évoluer, tout en prenant toutes les précautions utiles pour éviter toutes conséquences dramatiques sur le plan humain. La doctrine actuelle est passive par prudence suite à des accidents regrettables. En conséquence, elle ne freine en rien les actions de l’ultra gauche, elle permet aux activistes d’afficher une impunité, elle conduit à terme à la croissance du mouvement de l’ultra gauche et de ses actions : occupations de locaux ou de terrains, violences contre les biens, agressions des agents de la force publique, attaque de tous les opposants potentiels.


Les provocations augmentent chaque semaine, en nombre et en intensité. Paradoxalement, elles rendent encore plus probable le risque de blessés graves et peut-être pires. Cette passivité face aux attaques de l’ultra gauche présente les plus forts risques.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’une action préventive à l’encontre de l’ultra gauche doit être menée. Elle passe par le développement du renseignement (qui fonctionne déjà bien), le suivi des éléments les plus dangereux et l’organisation de mesures préventives. Cette action passe par le démantèlement des zones de non-droit tolérées comme à Notre-Dame-des-Landes, dans des squats, dans des universités, dans des camps de migrants.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) sait, comme la police, qu’il existe un certain nombre de responsables majeurs de cette mouvance politique violente. Il faut prendre contre eux toutes les mesures que permettent les lois en vigueur. Il juge qu’il faut que le gouvernement de la République accepte de mettre des délinquants en prison, même s’ils doivent être qualifiés demain de détenus «politiques» par la gauche de la gauche. Il est clair que Macron ne souhaite pas prendre ce risque.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que, lors des manifestations, la défense des biens fait partie des missions des forces de l’ordre. Les effectifs des forces de l’ordre déployés doivent être en rapport avec les menaces. Une action préventive tenant compte de la nature des lieux est possible. L’interpellation des personnes masquées est légale selon le décret de 2009 qui permet «l'incrimination de dissimulation illicite du visage à l'occasion de manifestations sur la voie publique». Faut-il encore qu’elle soit engagée. De même, il faudrait peut-être recréer un outil similaire au Peloton de voltigeurs motoportés (PVM) qui était très efficace contre les casseurs (Le PVM a été créé en 1969 et fut dissout en 1986).


MANIF DU 1ER MAI 2018 : LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR DOIT-IL DÉMISSIONNER ?

Communication du MIL du 2 mai 2018

 

Repère : Le 1er mai 2018, plus de 1.200 militants anarchistes et autonomes se sont regroupés sur le parcours de la manifestation organisée par la CGT, Solidaires, FSU, FO IdF, Unef et UNL au niveau du pont d’Austerlitz à Paris. Des heurts violents ont eu lieu conduisant à une situation d’émeute dans Paris.


Plus de 1.200 militants d’ultra gauche ont adopté la tactique dite de «black bloc», qui réunit des gens justes le temps d’un évènement. Ils se sont vêtus entièrement en noir et cagoulés pour assurer leur anonymat. Ils ont agi par petits groupes constitués préalablement. La plupart étaient armés. Ils ont attaqué les forces de l’ordre avec des cocktails Molotov et des fusées. Ils ont vandalisé des magasins (McDonald's, bars, kiosque à presse, agence Renault), détruit du mobilier urbain, mis le feu à certaines voitures. Les mots d’ordre de ces casseurs étaient dirigés contre la police comme «Tout le monde déteste la police».


Cette attaque avait été annoncée publiquement par ces militants, en clair sur les réseaux sociaux pour «faire vivre une journée en enfer à Macron et son monde». Les médias en avaient fait état dès le 30 avril. La préfecture de Police en avait avisé officiellement les organisateurs de la manifestation, prévoyant, à l’avance, un possible changement de parcours de la manifestation. Cette solution a d’ailleurs dû être adoptée durant la manifestation. 


Les effectifs de police engagés sont apparus clairement insuffisants et les ordres d’interventions trop tardifs. D’après  certains syndicats de policiers, le regroupement de plus d’un millier de casseurs aurait pu être évité afin de prévenir l’intensité des violences qui ont eu lieu.


Les forces de l’ordre précédées de camions «canon à eaux» et de grenades lacrymogènes ont repoussé les casseurs vers la place de la Bastille, le quartier a été en partie bouclé, mais seuls quelques militants d’ultragauche ont été interpellés. Les forces de l’ordre ont l’entraînement et les techniques pour contrôler un tel rassemblement violent mais pour agir ils doivent recevoir un ordre. Aucune démarche organisée de capture des casseurs n’a été mise en œuvre. Une grande part des casseurs arrêtés a été remise en liberté et seule une centaine ont été mis en garde à vue. Cette approche rappelle le précédent des affrontements violents de Notre-Dame-des-Landes n’ayant pas donné lieu à l’arrestation d'insurgés.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note la fluidité qui apparaît entre l’ultra gauche et l’extrême gauche. Celle-ci est illustrée par les propos de Philippe Poutou du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) qui déclare que les violences urbaines sont «l'expression d'un ras-le-bol, d'une colère qui est réelle et qui est légitime». Les casseurs appartiennent, d’une part, à des groupuscules radicaux de l’ultra gauche (anarchistes ou autonomes) souvent jeunes, sans travail, vivant fréquemment en squats, d’autre part à des organisations de la gauche extrême ayant une existence tout à fait officielle.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce le ministre de l’Intérieur de Macron qui a choisi de laisser se développer une situation d’émeute de l’ultra gauche qui était clairement annoncée et qui a décidé ensuite de ne pas procéder à l’interpellation d’une part significative des casseurs. Cette attitude «passive ou complaisante» peut répondre au souhait d’éviter tout affrontement pouvant déboucher sur des blessés graves, ou bien, dans le cas de ce 1er mai, de discréditer la manifestation des syndicats organisateurs. La réaction des organisateurs est d’ailleurs très critique.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les choix effectués par le ministre de l’intérieur sont complaisants et inappropriés. Ils s’inscrivent dans la suite de l’acceptation d’autres situations illégales : l’absence de prise de contrôle du territoire de Notre-Dame-des-Landes depuis des mois, la non-évacuation des universités occupées par des groupes de la gauche extrême pendant des mois, la tolérance de nouveaux camps de migrants comme ceux à Paris encadrés par les militants associatifs d’extrême gauche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la question de la démission de l’actuel ministre de l’Intérieur, suite aux événements du 1er mai à Paris, est aujourd’hui posée.



GRÈVES, VIOLENCES : LA GAUCHE DE LA GAUCHE SE RENFORCE

Communication du MIL du 17 avril 2018

 

Repère : L’extrême gauche a défilé le 14 avril à Marseille dans l’unité sous la houlette de Jean-Luc MELENCHON, député des Bouches-du-Rhône. Il s’agissait d’une démonstration de force politique pour dire «STOP À MACRON». Au côté de La France Insoumise (LFI), on a retrouvé à la fois le Parti Communiste (PCF) de Pierre Laurent, Génération.s (Benoit Hamon) et le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) d’Alain Besancenot. Plusieurs organisations syndicales (CGT, FSU, Sud, Unef, etc.) et associatives (Attac, etc.) se sont jointes à cette manifestation unitaire.


La manifestation de Marseille dessine bien les contours de l’unité de la gauche de la gauche. Il ne s’agit que d’une mobilisation marseillaise en faveur de la «convergence des luttes à gauche» prônée par La France insoumise. Mais si les conditions d'une mobilisation nationale ne sont pas encore réunies, tout semble avancer dans le sens d’une unité de l’opposition de la gauche de la gauche avec un leader de fait : Jean-Luc Mélenchon. Par ailleurs, il existe en arrière-fond de cette manifestation «locale», l’enjeu mal dissimulé que constitue la prise de la ville de Marseille par l’extrême gauche dans deux ans dans un contexte d’éclatement des forces politiques sur cette métropole.


L’objectif annoncé de ces partis politiques est de multiplier les initiatives unitaires de la gauche marxiste contre la nouvelle gauche social-démocrate gouvernementale de Macron. Ils espèrent faire de cette manifestation un modèle reproductible : «Une seule étincelle peut mettre le feu à la plaine, c'est peut-être l'étincelle marseillaise» (J.L. Mélenchon).


Ces manifestations sont également l’occasion de marquer la rupture de la gauche marxiste avec le Parti socialiste. Dernier exemple, le récent départ de la majorité du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) du Parti Socialiste pour rejoindre Génération.s. Le PS va continuer à perdre son aile gauche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la dynamique des partis et groupuscules de la gauche de la gauche face à la politique de Macron.


La mobilisation de la gauche de la gauche se traduit notamment par un important soutien aux grèves en cours (SNCF et autres mouvements en cours), à la participation à la contestation de l’extrême gauche étudiante (grève et blocages de certaines universités), à la guérilla des activistes sur le site de Notre-Dame-des-Landes contre les forces de l’ordre (ils s’aguerrissent grâce à la confrontation avec les forces de l’ordre), au soutien à l’installation en campement en France des migrants hors de la légalité, à la multiplication des squats.


Toutes ces initiatives ont lieu en synergie et mobilisent les mêmes acteurs. Des migrants sont installés dans des locaux universitaires (Paris 7…). Des étudiants d’extrême gauche se mêlent à des manifestations des cheminots et réciproquement (par exemple le blocage de l’université de Nanterre soutenu par SUD Rail). Des militants NPA et La France insoumise, extérieurs aux universités, mènent des actions violentes au sein des établissements universitaires. Des étudiants partent harceler les gendarmes à Notre-Dame-des-Landes et des occupants de ce territoire rejoignent les étudiants à Nantes et Rennes ; L’université de Rennes 2 est occupée depuis des semaines et celle de Nantes partiellement par les étudiants, avec le concours d’une part des enseignants chercheurs (engagés à l’extrême gauche). Des militants d’extrême gauche attaquent les forces de l’ordre dans les rues en marge des manifestations comme à Montpellier. Des mouvements d’émeutes ont débuté dans des quartiers (Toulouse-le Mirail…).


Ces actions sont conduites par des militants d’extrême gauche, expérimentés, équipés et armés.

Compte tenu des espaces conquis et occupés, ils parviennent aujourd’hui à récupérer et à agglomérer des éléments plus jeunes. Leur nombre s’accroît actuellement assez rapidement sur le terrain. Il génère un halo de sympathisants. Une part de ceux-ci va basculer à court terme dans un militantisme d’extrême gauche classique.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Macron n’apporte pas une réponse adaptée aux actions illégales et violentes de l’extrême gauche dans les universités, à Notre-Dame-des-Landes, dans les quartiers populaires ou à Calais. Il est nécessaire de totalement rétablir l’ordre républicain en France.


Une ligne rouge doit être tracée entre l’exercice de la liberté d’expression : pétitions, manifestations autorisées et encadrées, grèves, tenue de réunions publiques. Et des formes d’actions prérévolutionnaires et violentes : blocage de l’accès aux universités ou aux lycées, assemblées générales (AG) sans légitimité où les anti grèves sont physiquement interdit d’accès, menaces et violences contre leurs opposants (dont les non-grévistes de la SNCF), harcèlement violent des forces de l’ordre en marge de manifestations.


La «bienveillance» actuelle de Macron, et du ministre de l’Intérieur, rime avec de la complaisance car ils veulent une extrême gauche forte pour vider le parti socialiste.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge nécessaire que l’État mette un coup d’arrêt clair aux pratiques illégales des militants d’extrême gauche en France.


La présence de militants, cagoulés et casqués, menant des actions violentes n’est pas acceptable, que ce soit «en marge des manifestations», dans les universités ou les lycées, dans les camps de migrants, à NDDL ou dans les quartiers périphériques. Ils agressent les forces de l’ordre avec des moyens croissants et une impunité quasi générale. Le vandalisme à l’égard des biens privés (voitures, abribus, vitres) et publics (locaux, matériels informatiques) semble toléré. Le sabotage des serveurs de l’université de Montpellier 2 est significatif du niveau de violence atteint.


Il faut mettre un terme à l’occupation de «territoires» (NDDL…) ou de locaux publics (centres universitaires). Leur existence conduit à l’installation de zones de non-droit, contrôlées par des révolutionnaires aguerris de toutes tendances. Les représentants de la République doivent rétablir l’ordre pour en finir avec les dérapages actuels et éviter leur extension en mai 2018.


Il importe d’interpeller ces casseurs et de leur appliquer simplement toutes les dispositions existantes dans les lois auxquelles ils contreviennent. De telles décisions généreront des réactions sur le thème «libérer nos camarades», «tous innocents». Ces opérations doivent être menées car elles deviennent impératives pour rétablir l’ordre dans la République.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) apporte son soutien aux forces de l’ordre soumises à des agressions multiples sévères et répétées de la part des casseurs d’extrême gauche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite des actions d’évacuation engagées et de maintien de l’ordre réalisées et appelle à leur totale généralisation. 


  


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