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VI­GILANCE & AC­TION - N° 379  SEPTEMBRE 2018


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


MACRON N’EST NI GAULLISTE, NI GAULLIEN

Communication du MIL du 13 juin 2018

Repère : L’esprit gaulliste, qui a marqué l’histoire de France, s’applique toujours parfaitement aux enjeux actuels. La pertinence de ses principes fondamentaux reste toujours aussi forte.

La politique menée par Macron ne s’est inscrite à aucun moment dans le cadre de la pensée gaulliste. Sa démarche de gauche sociale-démocrate libertaire n’a rien de commun avec le gaullisme. Son discours est marqué par une confusion et des ambiguïtés permettant de prétendre à tout et son contraire. Il se prétend rassembleur, mais la pratique prouve qu’il ne l’est pas. Les sondages successifs en attestent. S’il dispose d’une majorité parlementaire à l’Assemblée nationale, sa politique subit un rejet de 2/3 des Français, après une élection par défaut et une année de déceptions successives.

Au sein de l’Union européenne, les discours de Macron ont été pompeux, et on ne peut que constater son absence d’efficacité dans la défense des intérêts de la France dans les négociations européennes (acceptation du traité CETA, pas d’interdiction du glyphosate, maintien d’avantages accordés aux travailleurs détachés, etc.). Il défend une ligne politique en faveur d’une Europe fédérale avec l’abandon de nouveaux pans de notre souveraineté dans le domaine économique. Macron a défendu des positions en faveur d’un multiculturalisme ouvert. Il a même eu l’occasion d’affirmer l’absence d’une culture française. À de multiples reprises, il a fait l’éloge de la «souveraineté européenne», alors que l’UE n’est en aucun cas un pays. Il ne défend pas clairement la souveraineté de la nation française.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Macron mène, depuis un an, une politique qui se trouve à l’opposé de l’esprit du gaullisme.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que la première caractéristique de l’esprit gaulliste réside dans une approche politique globale sur les questions majeures. L’approche de Macron est parcellaire, car, avant tout, budgétaire. S’il évoque une approche universelle, il ne la met pas en œuvre dans sa politique. Il se situe dans la vision d’une France composée de communautés destinées à vivre ensemble. Son absence de discours sur la religion musulmane en France illustre cette incapacité à assurer une approche commune à tous les Français. Depuis son début de mandat, Macron abuse des discours en langue anglaise, des appels à la colonisation économique de la France par des sociétés étrangères, en particulier des sociétés américaines de nouvelles technologies. Son gouvernement valide des achats d’entreprises françaises sensibles par des entreprises étrangères. Macron vise une participation sans contrôle de notre pays à une mondialisation, dont les rapports de force apparaissent pourtant fortement défavorables depuis des années. La balance très négative de notre commerce extérieur en témoigne.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que les réformes institutionnelles annoncées (projet de loi fondamentale et révision constitutionnelle) vont contre l’esprit des institutions de la Ve République. C’est le cas du projet de la mise en place d’un scrutin à la proportionnelle pour la désignation des parlementaires. Son refus de recourir au référendum atteste d’une position opposée au gaullisme.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce les projets de réformes sociétales comme l’ouverture de la PMA aux couples de femmes ou la légalisation de la consommation du cannabis. Qui peut imaginer que cette politique d’inscrive dans l’esprit du gaullisme ?

Enfin, Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les projets actuels de remise en cause des aides sociales, après la casse de l’assurance chômage, l’augmentation de la CSG pour les retraités vont contre l’esprit du gaullisme qui affirme la nécessité de la solidarité nationale conduite par l’État à destination des personnes les plus faibles, les plus en difficulté et les plus pauvres dans la société. La prochaine loi relative au Plan d’action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises (PACTE) n’apportera, au final, rien de plus aux salariés dans le domaine de l’intéressement et de la participation.

En conclusion, Macron aura endossé le costume de président de la République, comme l’ont fait ses prédécesseurs socialistes. Il utilise les institutions pleinement. Il lui arrive aussi de séduire certaines personnes grâce à ses qualités personnelles et grâce à l’image de sa fonction, aux avantages qu’il peut octroyer. Mais à aucun moment il n’est possible de le qualifier comme gaulliste ou gaullien ou ayant l’esprit gaulliste car son action (notamment l’Europe fédérale, la proportionnelle, l’atteinte aux droits de propriétés, l’acceptation des clandestins en nombre) est clairement dans un axe à l’opposé des valeurs du gaullisme. Ceux qui défendent le contraire doivent être placés dans le camp des idiots utiles (au sens de Lénine), voire à des promoteurs, conscients ou non, de la pratique du «pont de la rivière Kwaï».


2017-2018, MACRON A RÉUSSI À AUGMENTER LES IMPÔTS ET LES TAXES. CE N’EST QU’UN DÉBUT !

Communication du MIL du 14 mai 2018

Repère : Macron a affirmé qu'il n'y aurait «pas de création d'un nouvel impôt local ni d'un impôt national» et qu’il n'y aurait pas d'augmentation de la pression d'ici la fin de son quinquennat. (Entretien du 15 avril 2018 BFMTV / Mediapart).

Depuis plusieurs semaines, les membres du gouvernement évoquent tour à tour diverses pistes d’augmentation des impôts et taxes. S’agit-il de ballons d’essai ou de pistes sérieuses ? L’avenir le dira. Concrètement, il est question :

-de reformater la taxe foncière, c’est-à-dire de l’augmenter pour faire payer les propriétaires d’immobilier en fonction de leurs revenus,

-d’imposer une seconde journée de solidarité ; c’est-à-dire d’imposer un jour travaillé, de plus par an, à tous les salariés,

-de poursuivre l’augmentation des taxes existantes ou de modifier le mode de calcul de celles-ci,

-de multiplier les amendes supportées par les automobilistes (baisse de la vitesse et mode de contrôle privé),

-de prévoir un «effort supplémentaire» pour régler la dette SNCF par le budget de l’État.

Ces réflexions reposent sur des constats portant sur l’insuffisance des recettes et le poids réel des charges.

-Des mesures fiscales ont été prises comme la réduction des charges salariales (non compensée par l’augmentation de la CSG de 1,7%), la diminution programmée de la taxe d’habitation suivie de l’annonce de sa disparition. Elles conduisent à une baisse relative des revenus de l’État en 2018.

-La prise en charge de dettes, hors du budget de l’État, se profile : dette de la SNCF (55 milliards d’euros) et, demain, dettes des régimes sociaux, en particulier de l’assurance chômage (35 milliards d’euros).

-La croissance faiblit depuis la fin 2017 et le premier trimestre 2018. La baisse du pouvoir d’achat liée à l’augmentation ou la création de taxes diverses est la cause de cette situation. Le taux de croissance au second trimestre devrait naturellement être impacté par les grèves multiples en particulier dans les transports.

-Plusieurs projets politiques de Macron, nécessitant de nouveaux budgets, sont déjà sur les rails, comme le «plan banlieue», une formule de «service militaire universel».

La situation présente ne laissera pas beaucoup de choix. Macron restera attaché à limiter le déficit public à moins de 3% par rapport aux critères de convergences de l’Union européenne. La vente de participation publique de l’État dans le capital d’entreprises ne suffira pas. Macron devra augmenter les impôts et/ou les taxes, contrairement à ses récentes déclarations. Tous les moyens de communication seront alors mobilisés pour venir camoufler l’opération.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la légèreté de la démarche fiscale de Macron qui a mis en œuvre des mesures qui ne tiennent pas la route. La croissance des activités sur laquelle reposent ses calculs budgétaires n’est pas suffisamment au rendez-vous pour équilibrer ses équations. Au bout d’un an, les Français constatent les premières conséquences, elles seront pleinement ressenties à la fin 2018. Et dès janvier 2019, le prélèvement de l’impôt à la source de l’impôt sur le revenu viendra couronner le tableau.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la pression fiscale, qui s’exerce sur l’ensemble des Français, est beaucoup trop élevée. Le pouvoir d’achat de tous les Français, dont les retraités, régresse.

Or, il faudra qu’un jour le taux des prélèvements obligatoires en France puisse fortement diminuer. Cela passe par la baisse de certaines dépenses publiques. Ces économies courageuses imposeraient aux Français d’accepter que l’État abandonne certaines de ses interventions et réorganise une part des services publics. Cette politique est, au final, la clé d’un retour au plein emploi en France.


2017-2018, MACRON A ÉCHOUÉ FACE AU CHÔMAGE DE MASSE

Communication du MIL du 15 mai 2018

Repère : Les derniers chiffres publiés indiquent que Pôle Emploi comptait 6.600.000 d’inscrits à la fin mars 2018, dont 3.700.000 chômeurs immédiatement disponibles. (Dares Indicateurs – 24 avril 2018)

La croissance de la population active (phénomène démographique et lié au recul de l’âge du départ en retraite) a été à peine compensée par la création de nouveaux emplois. Conséquence : le nombre des chômeurs stagne à un niveau beaucoup trop élevé.

Aujourd’hui, un Français sur 10 se retrouve inscrit à Pôle emploi. Ce chiffre ne prend pas en compte tous ceux qui, tout en recherchant un emploi, ne s’y inscrivent pas, comme les jeunes en fin d’études qui n’y trouvent pas de services. 2.700.000 de chômeurs bénéficient de l'assurance chômage (ARE, ARE Formation ou CSP) et des centaines de milliers d’autres de l’allocation de solidarité spécifique (ASS). Le projet de loi, «avenir professionnel» en cours d’examen, devrait permettre à l’État de remettre en cause le niveau d’indemnisation chômage à partir de 2019, sans accord des partenaires sociaux. Le chômage pose des problèmes à deux niveaux : des difficultés personnelles pour beaucoup de gens et de nombreuses familles avec, à la clé, la baisse du pouvoir d’achat et ses conséquences, voire le basculement dans une réelle pauvreté ; un problème collectif d'équilibre budgétaire, il n’y a pas assez de recettes d’imposition faute de revenus de millions de Français et il y a un système d’indemnisation en déficit de plus de 3 milliards par an.

Le Mouvement initiative et Liberté (MIL) dénonce les discours de Macron, et du gouvernement, sur les questions du chômage et de l’emploi. Ils comportent une violente attaque contre les chômeurs, la suspicion à la fraude est érigée en réponse au chômage. Les fraudeurs existent et doivent être punis, mais ils se situent sur une petite marge. Depuis un an, on assiste de la part du ministère du Travail à des manœuvres destinées à manipuler les chiffres, dont notamment la non-publication mensuelle du nombre des inscrits à Pôle Emploi. De même le taux de chômage de l’Insee, issu d’une enquête très partielle, est préféré à la donnée précise et effective du nombre d’inscrits à Pôle Emploi.

Le Mouvement initiative et Liberté (MIL) ne constate pas d'amélioration de la situation du chômage avec la politique menée depuis un an par Macron : les différentes mesures prises dont la loi «travail» n’ont pas apporté d’amélioration de la situation. Les créations de nouveaux emplois sont liées essentiellement à un contexte international favorable. Nos voisins ont de bien meilleures situations économiques et le niveau de l’emploi y est bien inférieur. Le taux de croissance a augmenté sur l’année, mais insuffisamment pour changer les choses.

Le Mouvement initiative et Liberté (MIL) considère que le chômage de masse demeure à un niveau inacceptable pour la France et souhaite une autre politique. Dans cette nouvelle politique, l’impact de chaque mesure sur la situation de l’emploi devra être pris en compte de manière transversale. Tous les leviers à la création de nouveaux emplois par les particuliers, les indépendants, les TPE, les PME, comme les grandes entreprises, devront être activés. La priorité de cette politique devra être le plein emploi.


2017-2018, MACRON A ÉCHOUÉ FACE À L’INSÉCURITÉ

Communication du MIL du 16 mai 2018

La violence courante contre les biens et les personnes porte atteinte aux intérêts de tous les Français. Elle se développe en intensité et même se diversifie progressivement (par exemple lors d’escroquerie dans des échanges en ligne). Macron et son gouvernement n’apportent pas les réponses adaptées pour combattre l’insécurité en France. Le seul programme, effectivement mis en place, concerne la prévention du terrorisme islamiste.

La sécurité quotidienne des Français est en cause. Au-delà des efforts des forces de l’ordre au sens large dont il convient de saluer une fois de plus les efforts, les choix politiques et l’absence des initiatives nécessaires de Macron ne répondent pas aux besoins de la société. Le silence sur le problème de la sécurité provient, du fait qu’il professe une vision bien ancrée à gauche selon laquelle le délinquant ou le criminel reste avant tout une victime de la société (voir les propos tenus par Macron). L’objectif 3 de son programme «sécurité» prévoyait ainsi de «lutter contre les pratiques abusives en matière de contrôle d’identité» (un sur 5 objectifs). D’autre part, il appartient à une catégorie «supérieure» et «chez ces gens-là» on ne connait pas directement les problèmes de sécurité que ressentent et vivent les Français.

Cet abandon de la question de la sécurité se traduit très concrètement par les annonces récentes de Macron : pas de prison pour les délinquants condamnés à moins d’un mois (voire moins de 6 mois ferme), abandon de l’objectif de construction de nouvelles places dans les établissements pénitentiaires. L’objectif d’ouverture de 15.000 nouvelles places de prison faites par Hollande n’ayant jamais été atteint. Macron l’avait repris dans son programme, pour désormais abandonner cette mesure nécessaire afin éviter une surpopulation carcérale. Il faut respecter les détenus et protéger le personnel pénitentiaire.

Les violences individuelles restent fréquentes : vols à l’arraché, vols de véhicules, cambriolages, agressions sexuelles, escroqueries, attaques à main armée.

Les violences collectives organisées par des groupes sont multiples. Elles sont le résultat de l’absence de réponse volontaire, en temps utile, face aux activistes de la gauche extrême ou ultra comme la guérilla à Notre-Dame-des Landes, les attaques contre la police et le vandalisme en marge des manifestations syndicales et politiques, occupations d’universités, l’installation encadrée de camps de migrants dans le domaine public ou des bâtiments publics. Trois ou quatre universités ont été abandonnées aux gauchistes et ne fonctionnent plus depuis plusieurs mois, sans que leur évacuation n’ait été décidée. Seuls quelques centres universitaires ont été évacués, sans problème, par la police.

La violence dans de nombreux quartiers périphériques des grandes villes continue à rendre la vie dure pour tous les habitants. Les violences perpétrées par certains «jeunes des quartiers» mélangent délinquance (dont trafic de drogue) et islamisme radical. Le parcours de terroristes islamistes illustre la collusion entre délinquance et islamisme. La présence en France de quartiers de non-droit n’est jamais abordée par Macron. Les événements violents récents intervenus à Bagnolet, Saint-Denis ou Toulouse laissent augurer du risque d’un embrasement plus général dans les semaines qui viennent. Le projet de «police de sécurité du quotidien (PSQ)» de Macron est resté un leurre.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la sécurité quotidienne n’est pas une priorité pour Macron. Les mesures nécessaires ne sont pas prises. Les forces de l’ordre manquent toujours d’effectifs et de moyens.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) demande la définition d’une nouvelle politique en matière de sécurité avec une réelle volonté d’améliorer rapidement la situation des Français face aux menaces individuelles et collectives, en se donnant les moyens nécessaires pour arriver à des résultats. Il ne s’agit pas de changer la loi, mais tout simplement de l’appliquer à bon escient. Il faut faire savoir que la loi s’applique à tous ceux qui la bafouent.


POUR UNE EUROPE UNIE DES ÉTATS

Communication du MIL du 16 juin 2018

Repère : Les élections législatives italiennes viennent de porter au pouvoir de nouveaux partis qui viennent de former un gouvernement. Leur programme comprend la critique de certaines contraintes de l'UE et la limitation de l'immigration, avec l'expulsion de 500.000 clandestins.

Les choix politiques de nombreux pays de l'Union européenne évoluent ces dernières années. On assiste à des changements profonds. La composition du parlement européen au terme des élections de 2019 a toutes les chances d'être modifiée. Les deux partis européens historiques, socialistes et démocrates-chrétiens, ne devraient plus disposer ensemble d'une majorité au sein du parlement. Les forces politiques, critiques à l’égard de la politique menée par la Commission européenne, pourraient se trouver en position de force. Les chefs d'État des pays membres ont aussi changé dans une bonne part des pays.

Les priorités de l'UE pourraient être amenées à évoluer et la commission européenne à changer de ligne politique.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), qui a été très engagé contre Maastricht en son temps, défend une analyse gaulliste de l’Europe des nations et prône le maintien de la France au sein de l'Union européenne en tant qu'ensemble d'équilibre européen de collaboration et de paix, mais appelle de ses voeux un changement de la politique de l'Union et une redéfinition limitée de ses compétences.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite que tous les efforts soient engagés pour faire évoluer en profondeur les traités de l'Union. Il faut que les députés français au parlement européen participent pleinement à cette transformation.

Pour les Républicains, Laurent Wauquiez a déjà évoqué les grandes orientations du changement attendu (lire la communication du MIL du 26 mars 2018 : Contre l’Europe fédérale de Macron). Le changement de ligne politique de l’UE sera le principal enjeu de l’élection européenne de 2019 dans un an.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron se positionne ouvertement sur une ligne politique fédéraliste visant une poursuite du transfert des compétences vers l'UE (en particulier en matière économique). Ce n'est pas la bonne voie. D'une part, cette position ne correspond pas aux voeux des Français (voir la victoire du «Non» au référendum de 2005), d’autre part, ne reçoit pas un accueil favorable de la part majorité des pays, même en Allemagne.

Macron se trouve aujourd'hui isolé sur ses positions au sein de l'Union européenne. Pour les Français, ses discours de défense d’une prétendue «souveraineté européenne», qui n'existe pas, plutôt que la défense de la souveraineté française, qui est le fondement de la Nation, sont inacceptables.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que l'Union européenne n'est pas un pays et n'a pas vocation à le devenir. Les partisans d'une «Europe fédérale» ont échoué. Cette phase politique s'achève. Une autre commence, marquée à la fois d’abord par le respect de chaque nation membre et, d’autre part, par la détermination à mener des échanges et des projets en commun.

Le budget de l'Union européenne devra baisser pour permettre de réorienter des moyens budgétaires sur des projets réunissant des ensembles de pays en fonction des projets. Les contraintes imposées par les directives européennes devront être revues. Le poids excessif des micro-États et des pays à très faible fiscalité, devra être réduit. Le périmètre de la Commission européenne, et l’importance de ses services et effectifs, devront être réduits de manière rapide. Les traités existants comme celui de Schengen seront amenés à évoluer. Les frontières entre États ont vocation à être rétablies en fonction des circonstances et des risques car il faut maîtriser les flux migratoires.


LA FRANCE FACE À UNE MENACE MIGRATOIRE DE MASSE

Communication du MIL du 25 juin 2018

Repère : un bateau, affrété par une association pro-migrants, rempli de plus de 600 migrants, a pris la mer sans port de destination. Suite au refus d’accostage de l'Italie et de Malte, il a été accueilli en Espagne alors que la côte d’Afrique du Nord était plus proche. Une partie de ces migrants devraient rejoindre la France pour y demander le droit d'asile. D’autres opérations du même type sont déjà en cours de la part d’associations organisant le passage illégal des migrants-clandestins.

La question du flux migratoire clandestin doit être examinée sur deux plans. D'une part la politique menée par l'État à commencer par la simple exécution des lois et leur évolution. D'autre part, la communication médiatique qui mêle des journalistes, des responsables associatifs, des artistes et des responsables d’extrême gauche. Ils proposent des «histoires de migrants» (avec beaucoup de fausses nouvelles). Cette mobilisation médiatique a pour but d'empêcher l'application par le gouvernement des lois en vigueur. Elle produit un effet subversif contre l'autorité en tant que telle.

Les derniers échanges, entre une part des chefs d’État de l’Union européenne, confirment qu’aucun accord sur la prise en charge des migrants, entre les pays membres de l’UE, ne semble envisageable à la fin juin 2018. La politique à mener restera du domaine national sur la question de l’immigration, contrairement au vœu de Macron.

Les réponses que la France devrait apporter en matière d’immigration portent notamment sur le contrôle effectif de nos frontières, la définition précise des personnes bénéficiaires du droit d’asile, l'expulsion effective de 100 % des clandestins déboutés du droit d'asile, la lutte contre les passeurs délinquants et les associations menant des actions illégales, la répression des personnes assurant la protection des clandestins par complicité et recel, la participation au blocage global de l'immigration extra européenne.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite l'application effective des lois et règlements existants en France. Cette application des textes doit conduire à afficher que la France n'est pas un pays d'accueil pour les ressortissants hors Union européenne. Ces dispositions générales peuvent, bien entendu, connaitre des exceptions ; mais le rétablissement de l'exécution des lois est un préalable à la prise en compte de cas particuliers. 

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la France ne se trouve pas confrontée à une opération ponctuelle de quelques centaines de migrants ou même de quelques «arrivées» successives. Mais se trouve face à une menace migratoire de masse. Il faut donc répondre à cette menace par tous les moyens utiles : codéveloppement avec des pays d’origine, accords avec les pays méditerranéens, contrôle maritime militaire en méditerranée, recentrage de l'examen des demandes d’asile à l’étranger (évitant les risques du passage en Europe). Cette politique nécessite de disposer de moyens et de budgets beaucoup plus importants afin d’être équilibrée, humaine et efficace. Un référendum sera, tôt ou tard, le moyen le mieux adapté pour imposer cette politique de contrôle des migrations. Car l'opposition de la gauche de la gauche, d’une nébuleuse associative, de journalistes et de «personnalités» ne pourra être dépassée que par la légitimité d'un scrutin populaire.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge qu'il faut affirmer clairement que les Français ne souhaitent pas un village afghan dans le cantal ou un village érythréen dans le Vaucluse. C'est pourtant le mouvement qui s'est engagé et qu’illustre aujourd’hui parfaitement une Allemagne ayant déjà accueilli de plus de 700.000 Syriens.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite que l’État prenne directement en charge les «arrivants» en situation irrégulière pour contrôler leur séjour et instruire leurs dossiers. Les associations, dont l’objet social est l’accueil des migrants, ne doivent plus disposer ni de délégations de service public ni de financements publics. Il est nécessaire d’acter que la plupart de ces associations n’ont respecté ni les lois ni leurs engagements.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que l’État français doit définir des priorités dans son action sociale. Il doit en priorité aider les citoyens français en situation d’handicap, ceux vivant sous le seuil de pauvreté ou en état de dépendance en fin de vie. De même, il faut faire des efforts pour contribuer à l'intégration des populations étrangères qui résident légalement dans notre pays avant de privilégier des réfugiés ou des migrants clandestins.


DEUX PILIERS DE L'ESPRIT GAULLISTE : RÉCOMPENSE DU MÉRITE ET POLITIQUE SOCIALE

 Communication du MIL du 18 juillet 2018

Repères : L'affrontement idéologique entre les partisans d'un gaullisme social et ceux d'une social-démocratie libertaire (Macron) monte encore d'un cran après les annonces de Macron devant le Congrès du 9 juillet. Le fossé se creuse de plus en plus.

 La politique menée par Macron, depuis plus d'un an, dessine un tableau assez complet de l’orientation qu’il tente de prendre sur le quinquennat. Elle est pour l’instant marquée par une série d’échecs et de recul (par exemple baisse du nombre des fonctionnaires non engagée, diminution de la construction de places de prison, etc.). De plus, des menaces graves apparaissent sur le plan social où il annonce un projet de réduction des aides pour une part des bénéficiaires actuels (ciblage pour réduction des aides). Un homme qui décide de baisser le montant des APL de 5 euros pour boucler ses fins de mois est capable de tout, car cette mesure traduit qu’il ne comprend pas le fond de la réalité sociale. Les derniers propos de Macron contre le trop haut niveau des aides sociales («trop de pognon») illustre la vision technocratique et hors sol de l'inspection des finances, qui reste la sienne. 

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) affirme que le mérite et le travail doivent être dignement récompensés, à tous les niveaux, de manière suffisante, mais que, parallèlement, les politiques sociales restent l’un des fondements de la Vème République.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) reste profondément attaché au principe des régimes sociaux mis en place par le général de Gaulle dès la Libération, quitte à moderniser certains aspects. Pour défendre ces régimes sociaux, il faut veiller à leur équilibre budgétaire de manière structurelle. Ceci n’a pas été fait. Pour y parvenir, il faut lutter contre la fraude, contre le versement de sommes indues et fixer des cotisations et des taux d’aide, etc. Faute d’une gestion plus rigoureuse, la dette des régimes sociaux continuera à augmenter. Il faut les sauver et les conserver.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son attachement au principe de la relation entre cotisations des gens (dont les salariés) et assurance sociale au sens large. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la suppression des cotisations combinée à l'augmentation de la CSG (et son élargissement aux retraités) constitue une manipulation inacceptable qui conduit à la déconnexion entre travail et assurance chômage. L'objectif initial de Macron : l'universalité pour tous les travailleurs de l’assurance chômage n'a pas été atteint, loin de là (peu de démissionnaires et peu de travailleurs indépendants en bénéficieront). Une impression d'amateurisme et de légèreté domine notamment, illustré par la suppression de la taxe d’habitation décidée sans qu’une compensation budgétaire soit prévue, dès l’origine, pour les collectivités locales.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) pense que la refondation de la politique sociale va devenir une priorité de la prochaine alternance politique et le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) sera présent, aussi, sur cette question prioritaire.

Enfin, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) déplore qu’une part des électeurs de la «droite libérale et centriste», peu informée, applaudisse bêtement aux mesures mises en place ou programmées par Macron. Cet électorat va rapidement être déçu par beaucoup d'autres mesures politiques et fiscales, en particulier celle touchant à la propriété ou la mise sous condition de ressources de mesures comme les APL pour les étudiants. Les récents propos du centriste Jean-Louis Borloo, soutien initial de Macron, contre la politique sociale du président constituent un puissant révélateur d’un début de prise de conscience de l'opinion.


  


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