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VI­GILANCE & AC­TION - N° 380  SEPTEMBRE-OCTOBRE 2018


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


LES ISLAMISTES METTENT EN PLACE UNE SOCIÉTÉ SÉPARÉE

Communication du MIL du 11 septembre 2018

Repère : Le récent rapport «La Fabrique de l’islamisme » décrit le processus d’emprise des intégristes musulmans. Extrait : «On est en train de créer une société alternative, à côté, séparée.»

Le rapport rédigé par un intellectuel musulman, Hakim El Karoui, vient d’être diffusé par l’Institut Montaigne. Il comporte un diagnostic sur la montée de l’islamisme en France, une analyse sur l’origine étrangère de l’islamisme et les propositions de son auteur pour y faire face, en France.

Cette première communication du Mouvement Initiative et Liberté (MIL), sur ce rapport, porte sur la présentation de ce diagnostic. Celui-ci ne comporte rien de fondamentalement nouveau par rapport aux communications que nous avons déjà publiées. Ce qui est à noter au travers de la publication de ce rapport, c’est l’apparition d’un consensus sur la nature de l’islamisme en France avec des constats clairs.

1-L’islamisme est une idéologie politique contemporaine (et non une religion).

 «L'islamisme porte une interprétation du monde, une vision de l’organisation de la société et un rôle donné à la religion dans l’exercice du pouvoir.» (…) «En ce triple sens (interprétation du monde, organisation sociale, relation au pouvoir), il s’agit d’une véritable idéologie politique contemporaine.» (…) «Différents courants de l’islamisme cohabitent (…).»

2-L’islamisme vise à faire de l’islam un cadre de vie en constituant en France une société ayant d’autres règles que la loi française.

«L'islamisme porte une interprétation du monde, une vision de l’organisation de la société et un rôle donné à la religion dans l’exercice du pouvoir. Différents courants de l’islamisme cohabitent» (…) «Si de nombreux paramètres les distinguent, ils poursuivent un objectif commun : faire de l’islam un cadre de vie, un projet pour l’individu et la société, visant à préserver une civilisation islamique et à établir une vision universaliste et prosélyte de l’islam. Il s’agit d’un projet total visant à codifier et normer les rapports sociaux : les rapports hommes-femmes (mixité interdite chez les wahhabites), les normes alimentaires (le halal), les normes économiques (finance islamique), les normes du rapport à l’autre (al-wala’ wa al-bara’, qui définit chez les wahhabites la séparation entre les musulmans et les non-musulmans et peut aller jusqu’au rejet total de l’autre), les normes vestimentaires et comportementales (voile, barbe).» (…) «Son objectif est clair : créer un projet global avec la religion comme cadre de vie et projet pour l’individu et la société. Ses valeurs sont souvent contraires aux valeurs occidentales : groupe contre l’individu, norme religieuse contre liberté individuelle, inégalité entre hommes et femmes contre aspiration à l’égalité».

3-L’idéologie islamiste progresse parmi les Français, ou étrangers, de confession musulmane, en particulier des jeunes, en raison d’un prosélytisme important.

«L’idéologie islamiste est en forte progression chez les musulmans de France.» (…) «La société française est perçue par ceux-là, qui sont une petite minorité des musulmans de France, comme illicite, impure. Donc ils veulent créer à côté une société différente, avec des règles, avec des normes, avec des comportements.»

4-La nébuleuse islamiste a été et reste un cadre de recrutement des organisations terroristes étrangères islamistes (Groupe État islamique, Al Qaida ou autres).

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que le développement du communautarisme islamiste en France doit être combattu. Il souhaite que l’idéologie islamiste soit, d’une part, bien connue par les citoyens (communication sur son idéologie, sa nature et ses risques) et, d’autre part, considérée comme un danger politique majeur dans la mesure où elle s’affiche comme un ennemi de la République.


MACRON A PERDU LA CONFIANCE DES FRANÇAIS

Communication du MIL du 13 septembre 2018

Repère : Les aventures d'un collaborateur du président de la République, disposant de pouvoirs démesurés à l’Élysée, s'additionnent à de multiples incidents qui ont pu survenir parmi les élus de La République En Marche (LREM). L'amateurisme est également apparu comme une caractéristique fréquemment présente à l'Assemblée nationale comme au gouvernement.

La commission d’enquête du Sénat met progressivement en évidence le rôle joué à l’Élysée par Alexandre Benalla, pendant une année, et le fonctionnement du Palais. La prochaine audition de celui-ci entraîne des attaques brutales et injustifiées contre les sénateurs, de la part de membres du gouvernement, comme Christophe Castaner, ministre en charge des Relations avec le Parlement. Macron lui-même est intervenu auprès du président du Sénat, Gérard Larcher, à ce propos. Cette affaire, a priori banale, se transforme en une affaire d’État. Des questions restent posées, elles doivent trouver réponse.

La République En Marche, mouvement politique de gauche social-démocrate, souffre d'une part d’un recrutement douteux d’opportunistes aux profils divers et d'autre part d’une absence de ligne politique réellement unificatrice. C'est l’une des raisons pour laquelle tous les pouvoirs se trouvent concentrés à l'Élysée et exécutés plus ou moins activement par les ministres en charge des dossiers. Le parti LREM tarde à se structurer en parti politique à part entière avec une activité locale. Les campagnes ont donné lieu à une communication médiatique sans aucune traduction sur le terrain. Le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner, revendique 400.000 adhérents (chiffre d’internautes ayant cliqué un jour sur son site, l’adhésion étant gratuite). De nombreux adhérents font part dans les médias de leur déception sur leur parti, en particulier, sur la non tenue des réunions nationales statutaires en 2018 et sur le mode de fonctionnement sans aucun débat interne ni production d’idées. LREM apparaît comme un fantôme.

De son côté, le groupe parlementaire LREM de l’Assemblée nationale semble parcouru de tensions de natures diverses et croissantes. Les anciens du parti socialiste, qui constituent la grande majorité des députés, sont assez mal à l'aise tant sur le fond que sur la forme de la gestion des questions politiques, économiques et surtout sociales. Les uns savent que cela sera leur dernier mandat (avec la disparition de leur circonscription), les autres pensent à leur avenir ailleurs. Les groupes parlementaires de gauche (nouvelle gauche - PS et La France Insoumise) sont assez actifs et pourraient redevenir attractifs à un moment ou un autre, bien avant la fin du quinquennat. La majorité parlementaire LREM reste assurée, mais elle pourrait s'avérer friable, avec la forte chute de la cote de Macron.

Les perspectives électorales de LREM sont incertaines. Les intentions de vote à l’élection européenne reculent. La constitution d’un groupe au parlement européen autour d’«En marche» n’est pas gagnée. D’autre part, les négociations tournées vers la constitution des listes aux municipales évoluent de manière différente selon les villes. L'offre politique pour ces élections risque de demeurer floue dans les mois qui viennent. Il semble à ce jour qu'il y aura quelques candidats LREM proprement dits, mais ils seront peu nombreux. Il devrait y avoir davantage de candidats «soutenus» par «En marche». L’électorat initial LREM, composé de citoyens spectateurs (pas d’adhérents ou de militants), espérait tirer profit d'une politique de gauche sociale-démocrate libérale libertaire. Cet électorat se délite progressivement dans cette seconde année de mandat, d’où les résultats catastrophiques des sondages d’opinion.

Même les alliés de Macron s'inquiètent de la situation, comme le MoDem, la CFDT ou la FAGE. Les critiques de Jean-Louis Borloo contre Macron illustrent le début de ces défections. Les personnalités opportunistes, qui se sont ralliées à Macron, sont tenues par les avantages honorifiques ou en postes dont ils bénéficient, ou comptent encore profiter (voir les nominations inattendues), mais beaucoup vont désormais jouer la prudence suite à cette première période.

Ce contexte de faiblesse pousse Macron à vouloir concentrer le pouvoir uniquement autour de l'Élysée. Elle est illustrée par le projet de réforme constitutionnelle engagée. Il apparaît viser une gestion politique directe des dossiers par Macron. Tous les corps intermédiaires (dont les partenaires sociaux) sont touchés par cette volonté de pallier l'absence d'un parti politique réel et d'un programme cohérent en soutien à Macron.

Macron lui-même joue souvent contre lui. Ses discours sont généralement bien écrits. Il apparaît en France, comme à l'international, comme un acteur qui interprète des discours rédigés. Mais en dehors de la «scène», ses prises de parole dérivent fréquemment et alimentent un recueil de bons mots. Ceux-ci sont repris par les médias et les réseaux sociaux (comme la récente remarque sur «les Gaulois réfractaires au changement» tenue au Danemark). Ce décalage dans sa communication, entre discours et libres propos, traduit un désordre personnel que perçoit désormais l’opinion. L’absence de ligne politique construite historiquement conduit Macron à piocher dans un tas d'idées acquises en vrac durant sa courte carrière (par exemple comme rapporteur du rapport Attali).

Par la construction de son parcours, Macron est confronté à des problèmes politiques de fonds de plusieurs natures.

-D’une part, Macron a posé des systèmes d'équations qui s’avèrent ne pas avoir de solution, entre promesses et budgets. Ce paradoxe mathématique classique s’illustre, par exemple, par l’impasse de la mise en place du Service national universel (SNU) ou l’abandon de la construction des places de prison supplémentaires qui avaient été promises. Les exemples abondent.

-D’autre part, Macron évite désormais d’annoncer ce qu'il va faire pour se protéger de réactions trop franchement hostiles. Par exemple, les lois «travail» renvoient aux textes réglementaires les clés du contenu des mesures qui vont être prises dans les prochains mois. Mais le recours à la langue de bois n’a qu’un temps, ces réalités vont le rattraper mécaniquement.

-Ensuite, la croissance dont Macron a bénéficié en 2017 (sans en être responsable) n'est plus au rendez-vous en 2018, pas plus que les nouveaux emplois. Il voit donc ses moyens de manœuvre budgétaire réduits pour les prochains mois pour tenir le déficit, moins de 3%, dans le cadre des engagements européens.

-Enfin, ses rencontres internationales n’ont pas été payantes (avec Trump ou Poutine, discours et projets sur l’Union européenne) et notre balance commerciale est plus mauvaise que jamais.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate l'effondrement en cours de Macron dans les sondages. A l’origine de ce mouvement se trouvent des sujets de crise, qui se sont progressivement ouverts (retraités, etc.), après une année d’état de grâce. Ces problèmes ne vont pas se résoudre facilement. De plus, les nouvelles politiques qu’il engage, dont celles annoncées par le projet de loi de finances 2019, devraient provoquer encore davantage de rejet.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime qu’un mécontentement profond va s’installer, de manière durable, dans une grande partie de la population, vis-à-vis de Macron et de sa politique. D’ailleurs, Macron n’a engagé aucune inflexion par rapport à son projet politique initial.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge qu’à ce contexte d’échecs et de mécontentement, doit répondre une critique sérieuse des politiques engagées par Macron. Il s’agit d’une obligation citoyenne pour défendre les intérêts des Français et de la France. Le silence serait une faute.

La droite républicaine doit porter le flambeau de cette opposition chaque jour afin de convaincre et mobiliser l’opinion pour que chacun comprenne la responsabilité de Macron dans la situation présente. Cette opposition passe par les interventions de ses responsables, mais aussi par l’organisation de campagnes de terrain dynamique (affiches, tracts, réseaux sociaux…).

Parallèlement, des solutions politiques alternatives simples et claires doivent être présentées au Français pour préparer l’avenir et en premier lieu les échéances de 2019 et 2020.


LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE EST UN LEURRE

Communication du MIL du 15 septembre 2018

Repères : Nicolas Hulot a démissionné de son poste de ministre d’État pour cause de désaccord avec la politique menée par le gouvernement. Le fait que Macron ait envisagé de nommer à ce poste Daniel Cohn-Bendit qui l’a soutenu lors de la présidentielle, 50 ans après 68, est révélateur d'une tendance du président à privilégier la communication sur toute réalité politique. Il a finalement été remplacé par le président de l’Assemblée nationale, François de Rugy, un opportuniste confirmé rallié à LREM. Cet évènement est l’occasion de s’interroger sur ce que désigne en 2018 l’écologie en France.

Historiquement, le terme «écologie» a été préempté dans le champ politique par l'extrême gauche qui a associé la question de la défense de l’environnement à la construction d'un nouveau modèle social et économique. L'écologie est une tendance politique incarnée par un parti de la gauche de la gauche : la dernière mouture est, en France, «Europe Écologie Les Verts (EELV)». Dans un second temps, la gauche et le centre-gauche ont tenté de faire main basse sur le thème de l’«écologie» sans tout à fait y parvenir. Tandis que la droite a choisi le terme plus judicieux de défense de l’environnement (se rappeler du «Grenelle de l’environnement»).

Force est de constater que le courant écologiste historique apparaît comme un substitut, suite à la crise du communisme à partir des années 80. Il s’agissait de s'attaquer au «grand capital» sous un jour nouveau et cela a débouché sur une idéologie régressive. L’écologie radicale vise en effet la «décroissance», prône un retour en arrière, appelle à la diminution des activités humaines (et en particulier du travail) et, finalement à son dernier stade, elle met en cause l’homme et ses activités, vis-à-vis de la planète, de la nature et des animaux. La formule qui résume cette idéologie radicale peut se résumer par la formule suivante : «La nature est bonne, l’homme est mauvais».

Parallèlement, à la progression de cette thématique politique, a eu lieu un tri dans les idées. Plusieurs niveaux de reconnaissance sur ces thèmes apparaissent dans l’opinion :

-Certaines idées sont devenues consensuelles, par exemple celle concernant l'impact sur la santé, lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, produits chimiques dangereux, etc. Le débat se situe principalement sur la nature et le rythme des réponses à mettre en œuvre (production d’énergie) et non sur le fonds des problèmes eux-mêmes.

-D'autres questions restent conflictuelles, dans la mesure où les solutions proposées menacent de conduire à des régressions sociales et économiques majeures.

-Ensuite, des contradictions profondes apparaissent au sein même de ces sujets. C’est le cas, par exemple, des véhicules électriques dont le développement imposerait la croissance de la production électrique (quelle nature de la production de l’électricité ?) ou bien de l’implantation de parcs d’éoliennes qui défigurent le paysage.

Enfin, il faut bien comprendre que la vision politique de l’écologie est en totale opposition avec une approche «libérale libertaire» (nuance Cohn-Bendit), car elle implique des contraintes étatiques fortes à l’encontre de toute activité personnelle ou collective. Certaines dérives écolos radicales prônent même des propositions purement totalitaires.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) ne se positionne pas par rapport au concept de «l'écologie», mais par rapport à des questions transversales qui font sens. Il ne faut pas se laisser piéger par des termes porteurs d’une idéologie pour prendre les mesures utiles.

Par exemple, dire que l’on va améliorer l’isolation thermique, lors de la rénovation de bâtiments anciens, relève du simple bon sens, les économies et le confort des habitants, et pas d’une quelconque «transition écologique». À ce sujet, le gouvernement vient d’ailleurs d’abandonner la prime pour les travaux de rénovation énergétique !

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est profondément attaché à la conservation de notre patrimoine. Celui-ci concerne à la fois notre mémoire collective, nos monuments historiques, nos traditions (dont la chasse et la pêche) et la nature (faune et flore) comme les paysages de notre beau pays. C’est pourquoi les actions en faveur du respect de l’environnement sont tout à fait légitimes : sur le plan local, national, comme international.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend toutes les mesures qui doivent être prises pour assurer la santé publique des Français concernant la pureté de l'air et de l'eau, comme la qualité des produits commercialisés, dont l’alimentation ou les médicaments. Des contrôles réguliers et complets s’avèrent indispensables, en particulier sur des produits d’importation.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite que soit réduite la dépendance énergétique existante au travers de l’importation d’hydrocarbure car elle pénalise notre balance commerciale et toute l'économie de la France. Il s'agit d'un impératif d'indépendance nationale.

Il est souhaitable qu’il existe un développement technologique des moyens indispensables au stockage énergétique qui reste la condition économique de la production d'énergie renouvelable (batteries d’un nouveau type). L’effort de la recherche publique sur ce thème est prioritaire.

Dans l'immédiat, en l’état de l’avancement des techniques et des couts, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) reste partisan d’une part importante de production nucléaire de l'énergie. Ceci impose, par conséquent, d’une part, la modernisation des installations et, d’autre part, l'ouverture de 3 ou 4 nouveaux EPR. La politique d’entretien, ou de fermeture, d’anciennes centrales nucléaires pour assurer la sécurité, constitue un impératif dont le coût doit être assuré, sans attendre, par les exploitants et l’État.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les mesures à prendre pour la protection du patrimoine, la production de l’énergie ou la santé publique doivent se trouver en phase avec la croissance et le progrès et au service de l’homme. Aucune régression ne constitue une solution acceptable.

Enfin, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle la dangerosité permanente des militants écolo de l'ultra-gauche radicale qui, au nom de leurs idées :

-occupent des territoires pour bloquer des projets de développement économique («zadistes»),

-mènent des actions de vandalisme (par exemple, dernièrement au travers d’attaques et de saccages de boucheries),

-organisent des sabotages (par exemple sur des voies ferrées), ou «débordent» des manifestations autorisées (comme à Nantes ou Rennes),

Ces actes illégaux doivent être empêchés et leurs auteurs sanctionnés.


L’ISLAMISME EST UNE IDÉOLOGIE MONDIALISÉE

Communication du MIL du 17 septembre 2018

Repère : «Les idéologies islamistes sont nées et se sont développées dans des pays et des contextes particuliers et ont transformé les sociétés qui les ont vues naître : Frères musulmans en Égypte, puis dans d’autres pays du monde arabe ; wahhabisme en Arabie saoudite ; turco-islamisme en Turquie ; révolution islamique en Iran.» - Rapport «La fabrique de l’islamisme».


PLUSIEURS GRANDS PAYS DISPOSENT D’UN RÉGIME ISLAMISTE.

L’Arabie saoudite, pour laquelle le wahhabisme est «la mise en pratique du salafisme quiétiste, à l’échelle d’un État.» «L’islam est au fondement de l’État, la loi religieuse (charia) est le fondement juridique du pays. Plus qu’une religion, il incarne une alliance indissociable du politique et du religieux.»


L’Iran s’intitule clairement comme la «République islamique d'Iran». «Tous les rouages de l’État sont sous le contrôle direct ou indirect d’un ayatollah (le Guide suprême)». Le rayonnement de son idéologie est limité aux pays et populations de confession musulmane chiites (Irak, Liban, Syrie, Yémen, etc.).

La Turquie présente une variante turco-islamiste. Le parti AKP de Erdogan au pouvoir est un parti islamiste, mais avec un fort caractère nationaliste turc. C’est «la politique qui gouverne la religion en Turquie, les religieux sont au service de la politique gouvernementale».


PAR CONTRE, L’ISLAMISME A ÉTÉ VAINCU DANS PLUSIEURS PAYS MUSULMANS.

L’Égypte, gouvernée un temps par les «Frères musulmans», a retrouvé un gouvernement anti-islamiste qui combat activement le terrorisme. La société des Frères musulmans a pour objectif initial de «promouvoir le retour à l’islam vrai au sein de la société». «La confrérie est d’abord sociale avant d’être politique, elle développe une importante présence associative sur le terrain afin de promouvoir la renaissance islamique». C’est un mouvement ancien (1928) et installé qui dispose de relais dans de nombreux pays arabes et en Europe. Rappelons que c’est une succursale des Frères musulmans qui a pris le pouvoir en Tunisie (à l’occasion des «printemps arabes» de 2011) avant de le perdre pour laisser la place à un gouvernement démocratique.

Enfin, à partir de 2014, un État islamiste a été autoproclamé par le «groupe État islamique (GEI)», situé à cheval entre la Syrie et l’Irak au travers de la lutte armée. Il a été globalement écrasé après plusieurs années de guerre. La «restauration du califat» par le GEI illustrait la vision de l’idéologie islamiste sur la fusion entre pouvoir et religion.


LA DIFFUSION DE L’ISLAMISME PART DE PAYS ET MOUVEMENTS ISLAMISTES ÉTRANGERS, CAR «L’ISLAMISME EST UNE IDÉOLOGIE MONDIALISÉE».

À partir des années 1960, l’islamisme «s’est étendu hors des régions où il est né pour se développer dans le reste du monde musulman puis dans tous les territoires où sont présents des musulmans, y compris en Occident. Plusieurs canaux ont servi de support à son expansion.»


L’Arabie saoudite exporte le salafisme d’État saoudien.

«L’Arabie saoudite exporte officiellement le wahhabisme depuis les années 1960. Elle le fait par le biais d’institutions théoriquement autonomes, mais qui se trouvent en réalité dans le giron des structures étatiques saoudiennes». «La volonté expansionniste de l’Arabie saoudite, soutenue par les financements issus d’exploitations pétrolières, reflète l’idéal panislamiste du gouvernement saoudien qui cherche à avoir le monopole sur l’islam, sur le discours comme sur les musulmans.»


L’objectif des Frères musulmans repose sur un projet d’expansion.

«En Europe, ils défendent des positions politiques et sociales qui doivent transcender les appartenances nationales d’origine.»  «À partir des années 1980, ils s’emparent des problématiques des communautés musulmanes d’Europe, comme l’identité, l’éducation ou l’islamophobie. Ils mobilisent ensuite la communauté musulmane et constituent des réseaux, des associations et des fédérations générales ou sectorielles à différentes échelles, pour représenter cette communauté auprès des municipalités, des États européens ou de l’Union européenne.» 

Les Frères musulmans européens s’appuient sur un discours identitaire et proposent une forme de citoyenneté musulmane.

«En France, l’UOIF (Union des organisations islamiques de France) s’est progressivement imposé comme un acteur majeur autour de deux thèmes centraux : la lutte contre l’islamophobie et la question de la Palestine.»

L’UOIF s’est renommé «Musulmans de France (MF)» en 2017. Comme toutes les structures liées aux Frères musulmans, elle est inscrite depuis 2014 sur la liste des groupes terroristes publiée par les Émirats arabes unis.


La Turquie conserve un positionnement plus national. Les organisations religieuses turques ont pour objectif de maintenir le lien avec les communautés turques par le biais de la religion.

«Cet encadrement est assuré par le département des Affaires étrangères de la Diyanet - institution émettant l’islam officiel - qui exerce un contrôle étroit des imams en Europe et du réseau Millî Görüs (mouvement politique) disposant d’un réseau dense de mosquées et d'associations dans les pays européens».

On se rappellera la nécessité récente dans laquelle les pouvoirs publics ont dû interdire des manifestations politiques de l’AKP en France durant la campagne législative turque.

Enfin, avec le temps, il existerait en France une prédication salafiste «nationale», qui semble échapper à l’Arabie saoudite. Elle concerne la pratique religieuse stricte jusqu’à l’appel au djihad, selon les acteurs locaux. Cette diffusion serait le fait d’une accumulation d’initiatives en France sans être directement contrôlée de l’étranger. Cette affirmation reste à confirmer.

«Il n’existe aujourd’hui aucune organisation salafiste d’envergure en mesure de faire l’unité du mouvement.» «Le salafisme, sans être majoritaire, est le courant islamique le plus dynamique en Europe.»


LA DIFFUSION DE L’ISLAMISME PROVIENT DE CES ÉTATS OU DES MOUVEMENTS ÉTRANGERS

Elle passe par des médias qui sont à la fois des livres, des cassettes, des chaînes de télévision par satellite, des sites internet et les réseaux sociaux. Ces derniers médias ont pris une importance clé pour une partie de la communauté musulmane en France, en particulier des jeunes. Cette propagande bénéficie du relais de certains imans étrangers, rémunérés par leur pays d’origine, et par de nombreux islamistes réfugiés en France (comme ceux accueillis à la fin de la guerre civile en Algérie), c’est-à-dire de migrants mal identifiés.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate qu’il existe un combat ancien, et toujours actuel, au sein de la plupart des pays à majorité musulmane, entre, d’un côté, des islamistes, de toutes tendances, et de l’autre des gouvernements démocratiques ou autoritaires. Les islamistes disposent déjà du pouvoir dans plusieurs pays.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que les origines de l’islamisme en France reposent sur une exportation idéologique par des pays et des mouvements étrangers. Ceux-ci ont la volonté d’exporter leur idéologie de manière mondialisée dans les pays musulmans, comme dans les autres pays. On peut dire qu’il s’agit d’un internationalisme provenant de plusieurs centres de diffusion (comme l’a été le communisme soviétique, chinois, etc.).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que, d’une manière générale, l’intervention politique en France de pays étrangers porte atteinte à notre indépendance nationale et est donc inacceptable. Une limitation radicale des initiatives islamistes étrangères en France s’impose. Cet engagement se doit également d’avoir un volet réel et conséquent concernant la conduite de la diplomatie française à l’égard des pays islamistes, dont l’Arabie saoudite, l’Iran, la Turquie ou tout autre pays concerné.


  


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