MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

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VI­GILANCE & AC­TION - N° 407  MAI 2020    


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


MACRON N'EST NI GAULLISTE, NI GAULLIEN, NI DE DROITE


Communication du MIL du 6 juin 2020


Repère : L'esprit gaulliste, qui a marqué l'histoire de France depuis 80 années, s'applique toujours parfaitement aux enjeux actuels. La pertinence de ses principes fondamentaux reste permanente.


En 2020, Macron a commencé à présider une série de commémorations historiques visant à célébrer le Général de Gaulle. La célébration du 80ème anniversaire de l'appel du 18 juin 1940 sera le point culminant. Certes, cela entre tout à fait dans son rôle de président de la République. Mais il est particulièrement choquant qu'il se serve de ces prises de parole pour tenter une récupération directe, ou indirecte, de l'esprit du gaullisme à son profit, comme il a déjà eu l'occasion d'essayer de le faire.


Honorer oui, récupérer non !


Les analyses et la politique menée par Macron ne s'est jamais inscrite dans le cadre de la pensée gaulliste. Son appartenance à la gauche sociale-démocrate libérale-libertaire marque son ancrage à gauche sans le rapprocher du gaullisme. Macron n'a jamais été de droite, il n'a d'ailleurs jamais rien prétendu de tel. Ses discours sont marqués par une confusion et des ambiguïtés permettant de prétendre tout et son contraire. Son ego est démesuré : «En Marche» porte ses propres initiales E.M., comme Emmanuel Macron ! Sa politique se définit par les reculades et le refus de prendre des décisions courageuses, illustrée dès le départ avec l'abandon de Notre-Dame-des Landes aux écolos gauchistes, de l'Arc de Triomphe aux casseurs ou d'attendre des rapports d'experts. Les exemples en ce sens abondent. Dans son vocabulaire, il évoque de la «bienveillance» pour justifier le laissez-faire et l'absence de traitement des problèmes !


Selon les sondages successifs, il ne conserverait la confiance que d'un tiers de l'électorat au terme de trois années de mandat ! La majorité absolue, dont il disposait à l'Assemblée nationale, se désagrège progressivement pour disparaitre récemment. Il dispose encore d'alliés (MoDem, Agir) mais il y a fort à parier qu'ils vont monnayer leur appui à Macron lors des prochains votes et scrutins.


Vis-à-vis de l'Union européenne, les discours de Macron ont été une addition de mots inefficaces dans la défense des intérêts de la France dans les négociations (par exemple pour réduire la place des travailleurs détachés). Macron prône une ligne politique en faveur d'une Europe fédérale avec l'abandon de notre souveraineté dans le domaine économique, alors que ce projet apparait tout à fait obsolète en 2020.


Il évoque aujourd'hui notre «souveraineté» suite aux défaillances de l'État dans la lutte contre le COVID-19. Mais c'est une pirouette, Macron, Buzyn, Salomon et Véran étaient tous en charge de ces sujets sous le quinquennat Hollande. Ils portent la responsabilité des pénuries constatés de gels, masques, tests, respirateurs, médicaments,  et dans l'absence d'une politique de prévention. De plus depuis 2017, Macron est le responsable direct de l'absence d'une nouvelle politique de santé, réclamée par tous les acteurs du secteur.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Macron mène, depuis son élection, une politique qui se situe à l'opposé des principes gaullistes. La première caractéristique de l'esprit gaulliste réside dans une approche politique globale sur les questions majeures. L'approche de Macron est parcellaire, car, avant tout, technocratique et budgétaire. S'il a pu évoquer une approche universelle, il ne la met pas en œuvre dans sa politique. Il partage, avec des intellectuels, une vision d'une France composée d'un «archipel» de communautés destinées à vivre ensemble. Au bout de trois ans, son absence de discours sur la place de la religion musulmane ou la laïcité, illustre son incapacité à proposer une approche commune et claire à tous les Français.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que les réformes institutionnelles annoncées (projet de loi fondamentale et révision constitutionnelle) s'inscrivent contre l'esprit des institutions de la Ve République. C'est le cas du projet de la mise en place d'un scrutin à la proportionnelle. C'est le cas avec son refus de recourir au référendum pour de grandes questions, dont la protection de l'environnement. Suite aux conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire, Macron a annoncé un changement de politique majeur, mais sans envisager de recourir à une dissolution ou à un référendum pour que les citoyens approuvent sa nouvelle politique, comme le veut la logique même des institutions de la Ve République.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que Macron dévoie les institutions pour mener sa politique après avoir endossé le costume de président de la République, comme avait su le faire François Mitterrand et François Hollande. Par son talent oratoire, son omniprésence médiatique et la mobilisation partisane de l'appareil d'État et de certains médias, Macron a su tromper des gens de bonne foi, qui n'ont pas perçu ses manœuvres au travers de son discours flou. Mais cela n'aura qu'un temps, car il y a toujours une heure de vérité.


À aucun moment il n'est possible de le qualifier comme gaulliste ou gaullien ou ayant l'esprit gaulliste, car son action est clairement dans un axe opposé aux valeurs du gaullisme. Ceux qui prétendent le contraire se placent dans le camp des «idiots utiles» (au sens de Lénine), voire des promoteurs, conscients ou non, de la pratique du «Pont de la rivière Kwaï».


MUNICIPALES 2020 : UNE PRIORITÉ, BATTRE LA GAUCHE


Communication du MIL du 3 juin 2020


Le second tour des élections municipales va avoir lieu le 28 juin 2020. Il concernera la plupart des métropoles et un bon nombre de villes moyennes. On assiste au retour à un affrontement classique entre la droite et la gauche.


Dans la plupart des villes, la gauche de la gauche classique (PS, Génération.s, PCF, LFI), se réaffirme, en se présentant fréquemment avec un faux nez vert (EELV) comme notamment à Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Toulouse. Les partis de gauche se sont réunis au second tour dans la plupart des cas (sauf à Lille et Strasbourg), ce phénomène est lié au mode de scrutin et à la marche future vers l'union de la gauche dont ils rêvent tous pour 2022.


LREM et le RN n'ont pas retrouvé leurs résultats de l'élection européenne, faute d'élus sortants, de réelle campagne et de candidats reconnus. Leurs listes se trouvent hors-jeu, à de très rares exceptions près. LREM a fait alliance avec la gauche de la gauche à Annecy ou Nîmes.


Les candidats Républicains ou centristes sont présents dans presque toutes les villes avec des situations diverses allant de la concrétisation annoncé des résultats de premier tour favorable (par exemple à Nice ou Saint-Étienne) à des situations à risque. En effet, compte tenu des résultats du premier tour, des retraits ou des fusions de listes ayant eu lieu, les élections s'annoncent très tendues dans plusieurs grandes villes dirigées jusqu'à présent par la Droite, comme Besançon, Bordeaux, Marseille, Metz, Nancy, Orléans, Toulouse. Enfin, la Droite, par une campagne dynamique, peut conserver à Paris les arrondissements dont elle dispose pour peser dans les débats concernant la capitale et préparer au mieux l'avenir.


Dans toutes les métropoles, on constate une polarisation politique tout à fait particulière (par rapport à la moyenne nationale). Dans le cadre urbain, une population «bobo» reconnait comme acceptable un candidat écologiste, même s'il dissimule derrière lui des socialistes, des communistes et des insoumis. Fin juin, le risque de voir élu à la tête de grandes villes des maires écolo-gauchistes est bien réel. Lors de la dernière mandature, seule la ville de Grenoble a été dirigée par un maire ayant ce profil (suite à une alliance entre EELV et LFI). Il fait figure d'exemple «respectable» à gauche pour le second tour des municipales !


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les vert sont des adversaires prioritaire. La stratégie de la gauche actuelle consiste à lier artificiellement la question sociale à la question environnementale. Cette ligne écolo-socialiste se décline dans le cadre des programmes défendus par les gauches pour répondre à la crise économique et sociale. Elle tourne le dos aux réponses économiques seules capable de relancer l'économie et les emplois.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle ses militants à participer activement aux campagnes des municipales. L'abstention a été forte lors du premier tour dans le contexte du début de l'épidémie. Les abstentionnistes du premier tour restent à mobiliser pour redresser certaines situations. Il faut garder en tête que la campagne va être très courte et se déroule au début des beaux jours.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle à voter et faire voter pour le candidat de la droite et du centre, sans aucun état d'âme quant à aux alliances locales, car la priorité est de faire barrage à la gauche et au vert. Sur le plan symbolique, l'objectif est évidemment le renouvellement des maires de droite sortants et la conquête de nouvelles mairies.



MARIE-THÉRÈSE BRUYAS EST DÉCÉDÉE


Communication du MIL du 12 avril 2020


Elle avait 77  ans et, après un long et pugnace combat contre la maladie, Marie-Thérèse Bruyas s'en est allée, vendredi Saint, le 10 Avril 2020, laissant dans la peine sa famille aimante et ses nombreux compagnons. Elle a rejoint son mari, notre Compagnon Stéphane, ancien délégué départemental du Rhône, décédé le 30 mai 1996. Elle s'en est allée en forçant notre respect à l'égard d'une militante engagée avec constance pour une «certaine idée de la France».


Comme déléguée départementale adjointe de la délégation du Rhône du mouvement initiative et Liberté, elle était toujours sur la brèche, elle avait comprise, depuis longtemps, que l'esprit de résistance était consubstantiel à l'engagement politique. Elle l'a prouvé dans son quotidien militant en organisant des réunions où l'esprit du compagnonnage s'exprimait dans la bonne chère et l'optimisme d'une amitié partagée au service de notre patrie.


Elle avait le «Gaullisme aux tripes» et savait en restituer l'essentiel : civisme et rigueur dans l'action. 


Les cadres et adhérents du mouvement ont souvent accompagné Marie-Thérèse Bruyas sur les réunions publiques sur les questions de sécurité et à l'occasion des agapes qu'elle savait si bien organiser dans sa propriété ou au local lyonnais. Ils se souviendront longtemps de cette militante qui mélangeait affabilité et rigueur de l'adhésion aux valeurs de la droite gaulliste. 


Les militants s'inclinent devant la mémoire de leur amie Marie-Thérèse et font part de leur solidarité et de leur affection à son fils et sa famille.


IL Y A 24 ANS QUE LE PATRIOTE GAULLISTE PIERRE-FRANÇOIS DEBIZET EST DÉCÉDÉ


Communication du MIL du 10 mai 2020


Voici le texte que le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a publié dans son journal N°97 de Juin 1996.


La France a perdu un grand patriote.

Notre compagnon Pierre DEBIZET nous a quittés


Honneur, intransigeance, fidélité : tels sont sans doute les  mots qui viennent naturellement à l'esprit pour qualifier Pierre Debizet qui nous a quittés le 11 mai 1996. Ces  qualités sont à la source de l'action éminente qu'il a menée au service de la France et des attachements indéfectibles qui se sont portés sur lui, tout autant que des haines qu'il a suscitées et des tourmentes qui ont marqué son existence.


Son grand déchirement est certainement celui qui l'a obligé à choisir entre son engagement pour l'Algérie française et son engagement gaulliste à la tête du Service d'Action Civique. Il a choisi de s'éloigner et de reprendre des activités privées. Mais la cause pour laquelle il éprouvait une véritable dévotion qui l'emportait sur toutes autres considérations, c'était celle de la France. Il l'avait déjà montré en étant, pendant la guerre, un grand résistant. Aussi, lorsque le général de Gaulle, en 1968, lui demanda de «reprendre du service», Pierre Debizet n'hésita-t-il pas à répondre présent, sans toutefois rien renier de ses convictions et de ses chagrins passés : la cravate noire qu'il n'a jamais quittée était devenue quasi légendaire.


Ses épreuves n'étaient pourtant pas terminées. La plus terrible s'abattit sur lui en 1981, lorsqu'on voulut le mêler à une affaire abominable. Il est clair que la gauche, alors triomphante, a voulu détruire à cette occasion l'un des hommes les plus solides de la droite. Elle n'a pas reculé devant les moyens les plus sordides : ce sont des choses qui ne s'oublient pas. Pierre Debizet, évidemment, soutenu par sa force personnelle et par son innocence, a tenu bon. Il n'empêche que ses adversaires - nos adversaires - ont cassé en lui un ressort vital, et on ne saura jamais quel effet cette blessure profonde aura eu sur le développement de la maladie qui l'a emporté. 


Pierre Debizet fut, de 1985 à 1987, le délégué général du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L). Il n'exerça plus, ensuite, d'autres activités publiques.


Cet homme apparemment rugueux était un passionné, un sentimental à la sensibilité toujours exacerbée et souvent douloureuse. Ses amis le savaient. Ses adversaires le savaient aussi. Pierre Debizet était un homme d'honneur, un chevalier des temps modernes, à la fois à la pointe de l'action et hors de son époque, n'ayant jamais pu s'habituer aux petitesses, considérant tout compromis comme une compromission indigne.


À mesure que le temps passera, son image grandira.


DÉRIVE BUDGÉTAIRE ET DÉFICIT, C'EST MACRON


Communication du MIL du 26 mai 2020


Au cours de la crise sanitaire, le gouvernement a pris des mesures d'urgence sans mesurer l'ampleur des conséquences de ses décisions. Il a agi en travestissant les prévisions. Il a engagé la France dans une dérive budgétaire qui conduit, maintenant, à l'hypothèse d'une dette de plus de 115% du PIB, selon Darmanin. C'est un niveau inconnu pour notre pays. Le gouvernement a fait adopter, à un mois d'intervalle, deux projets de loi de finance rectificatifs, il annonce en présenter un troisième projet rectificatif le 10 juin. Cette démarche met en évidence soit une incompétence en calcul simple, soit le caractère insincère et manipulé de sa politique.


Par exemple, le chômage partiel apparait comme une bonne réponse, sur le principe, suite aux différents arrêts d'activités avec le confinement. Mais l'ouverture du chômage partiel aux entreprises sur simple déclaration a conduit à une explosion des demandes (près de 13 millions de salariés, soit 64% des salariés du secteur privé). Le montant total de l'indemnisation prévue, 24 milliards d'euros, sera très largement dépassé au final. Le choix d'une absence de contrôle a priori du chômage partiel apparait comme une faute grave. Le même gouvernement appelle désormais à la lutte contre les fraudes de certaines entreprises (salariés au chômage partiel continuant à travailler), sans même prendre en compte les fraudes de salariés, qui travaillent parallèlement au chômage partiel. La sortie progressive des salariés du chômage partiel va déboucher sur une explosion du chômage. Et comme le nombre des déclarations d'embauche (donnée factuelle) a diminué de près de 75%, le stock des inscrits à Pôle emploi va exploser.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne la dérive budgétaire actuelle décidée par Macron, Philippe et Lemaire. Les choix stratégiques présentés pour rétablir la situation va avoir un coût énorme. D'un côté, l'Etat a engagé des dépenses exceptionnelles non maitrisées et, de l'autre, les recettes fiscales de l'Etat vont fortement diminuer du fait de la baisse de l'activité. Le nombre des emplois dans le secteur privé diminue et le chômage partiel ne donne pas lieu à cotisations sociales, d'où de nouveau déficit en prévision.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce le fait de faire porter une part importante de ces dépenses aux régimes sociaux, alors que cette dépense exceptionnelle doit naturellement être assumée par l'Etat. Le tiers de la dépense du chômage partiel est imputé à l'Unédic, qui va voir son déficit exploser. La dépense d'indemnisation des parents gardant leurs enfants ou des personnes fragiles à domicile, comme les travailleurs de santé fragile (mais pas malades) a été imputée en mars et avril à l'assurance maladie, alors qu'il ne s'agissait évidemment pas d'une dépense de santé proprement dite (le report à 2035 de l'équilibre de ce régime en résulte). Le gouvernement pénalise les régimes sociaux de manière inacceptable. Au final, cela risque de les mettre en péril. Le financement du futur «plan santé» devrait faire courir un risque similaire au régime santé.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se prononce contre toute augmentation des impôts et taxes en France. La pression fiscale actuelle reste déjà excessive (57%) et toute augmentation ira contre la relance économique. La baisse nécessaire de la pression fiscale sur les particuliers et les entreprises est effectivement reportée, dans le contexte de récession économique et la politique d'arrêt presque complet de l'économie qui a été adoptée par Macron et Philippe pour répondre à la crise sanitaire.


La gauche de la gauche la CGT, la CFDT, notamment, appellent à de nouveaux impôts «pour les riches», sans prendre en compte les conséquences de telles mesures (arrêts d'activité, nivellement vers le bas, départs à l'étranger). Ils revendiquent des dépenses nouvelles allant jusqu'au «revenu universel» versé à tous. Ils semblent ignorer la récession et l'ampleur de la crise sociale qui s'engage.


Macron et Philippe hésitent encore sur la conduite à tenir. Leur raisonnement semble davantage lié à la perspective présidentielle de 2022 (nouveau gouvernement ou programme vert) qu'à la raison. La seule solution possible réside dans la multiplication des emprunts et obligations à long terme. Mais il est vrai que ce niveau de dette apparait très dangereux pour notre pays, car il faut pouvoir honorer ses dettes.


  


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